Abyme
par le 02/03/15
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J'ai vu dans tes yeux
comme l'étincelle
qui adrénalise nos corps
quand nos âmes sont paumées
et que la bienséance nous injecte pourtant
des avatars illusoires de normalité

J'ai perçu tes signes
tes lèvres et tes pores
m'ont appelé
sans équivoque
trahissant une voracité
que toi-même ignores

J'ai lu en toi
à travers ton masque
ton appel effréné
ta soif de me rendre miroir
ta désespérance,
ton vide
dans ton coeur
et dans le creux de ton ventre

Mais…

Je ne remplis pas les vides
et mon tain est rayé d'écorchures
Je ne suis que le forçat
de mon faible intérieur
l'illusion déchue
de mon moi erratique
en réfection

Je pourrais m'enfouir
dans ta fente vorace
en un artefact
de come back
à l'alma mater

Je pourrais t'offrir un éclair
et t'emplir de foutre
mais ton vide personnel
ne serait pas comblé pour autant
ton vide n'est pas plein de néant
vois-le comme une force
un sas nécessaire
à ton cheminement intérieur
explore-le

Je ne suis pas un bon parti
t'investir serait mal venu

mon coeur n'est pas à prendre
car il a trop donné
mon corps n'est pas à donner
car il a trop pris.




Filo
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Abyme
Le message est adressé à une femme qui ne veut que du sexe, et rien d'autre de moi.<br />C'est en général l'apanage des femmes, de devoir décliner ce genre d'offre, et je voulais intervertir les rôles.<br />Mais merci d'avoir tout de même commenté au lieu de laisser un "je n'aime pas" sans justification.
J'aime 11/03/15
Abyme
Beaucoup de femmes cachent derrière l'offrande sexuelle le désir de combler un besoin qui dépasse certes le sexe. C'est implicite, tout simplement.
J'aime 11/03/15
Abyme
C'est le propre de beaucoup d'humains, hommes ou femmes, mais les femmes utilisent plus souvent le sexe pour attirer l'homme vers ce rôle de combler. Le remplissage des orifices serait donc une version matérielle d'un besoin plus sentimental que chez l'homme. <br />Mais ce n'est que théorie et généralisation, je te l'accorde.
J'aime 11/03/15