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par le 24/03/15
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Il fut, l'atroce crime, et trop longtemps légal ;
Il est toujours, hélas, bien qu'enfin abhorré.
Je le sais, mon ami, il t'en a fait du mal,
Ce criminel, ce Maître, et ta vie s'effondrait.

Tu rêvais d'être libre, à genoux dans la terre,
Les yeux baissés de peur, en travaillant pour lui,
Et moi, de mon côté, rêvant de le refaire,
Cet indigent destin, je veux boire son fruit...

Mais c'est trop long à dire, et comment le comprendre
Qu'un autre aime sa vie, quand on veut nous la rendre ?

Je le jure, crois-moi, je pleure ton malheur ;
Je me prétend esclave, et je le crois parfois,
Mais dure fut ta vie, bien plus dur ton labeur,
Et rien n'est comparable entre ta vie et moi.

Je ne veux t'insulter quand je veux me soumettre :
Je veux ta liberté, je la veux fermement.
Ça semble un paradoxe, et tout est là peut-être :
Ton Maître est un bourreau, le mien est un amant.
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