par Abyme
le 23/04/16
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Etant donné l'affichage minuscule ici, voici l'image en plus grand ici : http://i86.servimg.com/u/f86/17/25/70/62/sabbat10.jpg
(photo perso)
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Posté dans: Art/Dessin/Poésie/Musique
Thèmes:
Poesie illustree
Suggestion
Par : KAPA🅒•••🔺rt
Małgorzata Bańkowska est une dessinatrice et artiste peintre polonaise, née en 1976. L'érotisme, le fétichisme, les motifs militaires et la biomécanique sont majeurs dans ses création. Côté dessins, on explorera "The Red Gallery", représentant principalement des femmes dans un univers psychédéliquo/fétichiste.
Elle excelle dans le surréalisme sulfureux, riche en symbolisme historique, mythologique et religieux. Ses œuvres ont évolué vers un surréalisme dystopique et une fantasy post-apocalyptique, intégrant des éléments de pop-art. Elle travaille souvent sur plusieurs peintures à la fois, influencée par son humeur, la musique ou le temps.
Ses oeuvres peuvent être admirer sur son site internet
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Par : Abyme
POTINS SEXUELS
D’après Jeff Walker, qui a écrit un livre sur le sujet, les Beatles étaient « sexuellement décadents, à l’extrême ».
- John Lennon était bi : il a probablement eu une aventure (qu’il a toujours niée) avec Brian Epstein, le manager homo des Beatles, qui était fou-amoureux de lui depuis le début, et avec le poète Royston Ellis, qui l’a confirmé en interview récente. Lennon était en fait un expérimentateur sexuel tous azimuts, comme Yoko Ono, c’est pour cela qu’ils se sont si bien trouvés et que John quitta Cynthia pour elle.
Lennon et Ono avaient élaboré une théorie selon laquelle tous les humains sont bisexuels potentiellement, mais la société a contrecarré cette tendance..
La chanson Hey Jude a été écrite par Paul McCartney pour soutenir Julian Lennon (né en 1962), fils de John et Cynthia, au moment du divorce de ses parents.
- De 1963 à 1968, l’actrice Jane Asher fut la fiancée de Paul McCartney. Mais Linda Eastman, photographe de stars, réussit à le séduire et à évincer Jane, qui rompit ses fiançailles. Il faut dire que Linda était très chaude et s’offrait à la plupart des stars qu’elle photographiait ; à cette époque, en deux ans, elle avait eu au moins 20 amants. Paul et Linda se marièrent et restèrent ensemble jusqu’à ce que la mort de Linda les sépare.
Jane Asher est depuis 1981 l’épouse du dessinateur Gerald Scarfe (auteur des visuels de The Wall de Pink Floyd). Paul avait composé pour elle plusieurs des chansons des Beatles, comme Things We Said Today, We Can Work It Out, I'm Looking Through You, Here There and Everywhere ou For No One. Il vécut 3 ans chez les parents de Jane, et y composa même la chanson Yesterday.
- George Harrison a perdu sa virginité sous les yeux des autres membres des Beatles qui observaient secrètement la scène, et ont applaudi à la fin.
Ensuite il fut peut-être le plus dragueurs des 4. Harrison a rencontré Pattie Boyd en 1964 et l’a épousée en 66. Il composera sa plus belle chanson pour elle : Something, ainsi que I Need You et Isn’t It a Pity. Peu de temps après, Eric Clapton tomba amoureux de Pattie, et composa ses deux plus belles chansons : Layla et Wonderful Tonight en son honneur. Elle quittera George en 77 pour épouser Eric en 79.
- L’américaine Chris O’Dell, une groupie “professionnelle“ droguée et très belle, a couché avec plusieurs stars dont Mick Jagger, Keith Richards, Bob Dylan, Eric Clapton, Leon Russell, et… Ringo Starr et George Harrison, qui a composé une chanson sur elle : Miss O’Dell. Elle a chanté des chœurs sur Hey Jude et s’est même faite employer par Apple (le label des Beatles, pas la boîte d’informatique).
- Les concerts des Beatles sentaient fortement l’urine à cause des groupies surexcitées qui se pissaient littéralement dessus en hurlant.
IMITATIONS PLUS OU MOINS HEUREUSES
Beaucoup de groupes ont été formés dans le but d’imiter les Beatles, pour certains seulement l’interprétation, pour d’autres carrément le look et le gimmick, comme The Rabeats, les Afterbeats, Bea Trips, Britles, Beatles History, The Return, Beatels ou les Beatnix.
Mais deux groupes sortent du lot, le premier pour le son et l’interprétation, le second pour l’imitation totale en live :
The Fab Faux pour la mythique 2e face d’Abbey Road :
https://www.youtube.com/watch?v=HkxI0e0tOM0
The Fab Four, en concert, pour une rétrospective chronologique, des premiers tubes et la Beatlemania jusqu’aux années psychédéliques :
Période des débuts : https://www.youtube.com/watch?v=RqZRNmKX658
Période psychédélique : https://www.youtube.com/watch?v=GCMfYZ56B9U
Période finale hippie : https://www.youtube.com/watch?v=0Q-sAXDEcwo
On en vient presque à oublier la non-ressemblance, et on se croirait presque en train d’assister à un concert des Beatles.
L’HÉRITAGE GÉNÉTIQUE
Certains fans nostalgiques rêvent, à défaut d’une reformation impossible des Beatles, d’un héritage assumé de leurs enfants en un groupe de “sous-Beatles“….
Les enfants des Beatles sont 11 au total :
-Julian Lennon
-Sean Lennon
-Mary McCartney
-Stella McCartney
-James McCartney
-Beatrice McCartney
-Dhani Harrison
-Zak Starkey
-Jason Starkey
-Lee Starkey
Si on fantasmait sur une formation héritière, les quatre en photo seraient les plus probables candidats, mais cela n’arrivera probablement jamais.
James McCartney : https://www.youtube.com/watch?v=UNRfCxqPcaQ
Sean Lennon : https://www.youtube.com/watch?v=7t2Ue-lnVX4
Dhani Harrison : https://www.youtube.com/watch?v=6ZDEMO3yrzY
Zak Starkey : https://www.youtube.com/watch?v=QuTfRO0n1zg
UNE CITATION
"- Vous jouiez autrefois des standards du rock. Pourquoi ne le faites-vous plus ?
- Parce que maintenant, nous en créons"
(John Lennon, Interview Beatles)
JOHN LENNON VIEUX
Voici à quoi ressemblerait John Lennon s’il était encore vivant, d’après SachsMedia :
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Par : Méridienne d'un soir
"Un jour je m'élancerai avec les proverbes des oiseaux, tard dans l'année, quand leur cœur, grain de grêle, est blanc. Einst flieg ich auf mit der Laubvögel Sprüche im späten Jahr, wenn ihr Herz, ein Hagelkorn, weiss ist. Le lac. Englouties les rives. Sous le nuage la grue. Miroitements blancs, les millénaires des peuples bergers. Avec le vent j’ai gravi le mont. C’est ici que je vivrai. Chasseur j’étais, mais l’herbe m’a retenu". Johannes Bobrowski (1917-1965) a longtemps semblé chanter seul sur sa steppe, lui l’allemand de l’Est, près des frontières baltiques. Pourtant certains d’entre nous avaient reçu en plein cœur, il y a bien longtemps, son roman "Le moulin de Levine", mais la plus belle part de son œuvre, ses recueils de poésie, n’étaient accessibles qu’en allemand. Puis enfin des traductions et la parution de l’anthologie "Ce qui vit encore", nous permettent d’accéder à ce poète considérable et secret. Il est temps de lui faire grande place parmi nous. Ses mots sont autant d’invocations à son enfance, aux herbes, au lac, et au fleuve. Imperméable au réalisme socialiste de la RDA, en résonance avec le dialogue avec la nature, le jadis du monde, Johannes Bobrowski dit le caché des choses. Laconique, il mélange une sorte de pensée magique à une langue moderne, elliptique. Sa poésie semble granitique, immédiate, fruit d’un long dialogue avec le réel, commencé depuis des temps immémoriaux. Il sanctifie presque "la pure présence des choses". Et donc au travers de son langage en éclats, Johannes Bobrowski approche au plus près bien des mystères, bien des fantômes reviennent dans une mémoire vacillante, dégarnie. Les lieux, les gens, les espaces, et les peuples, tout s’entrecroise chez lui. "Nuit, longtemps ramifiée en silence, temps, fuyant, amer, ainsi devenu de vers en vers: enfance. C’est là que j'ai aimé le loriot". Il semblait fait de noir et de peu de lumière, de chamanisme envers les forces obscures des arbres, des fleuves, des ombres. Son monde était celui de l’Europe de l’Est. Cet écrivain protestant, hanté par l’éthique et le remords n’était pas un écrivain réaliste. Et quand il évoque le sort des tziganes et des juifs, ce n’est que par des allusions déchirantes. Loin des réalités politiques de l’Allemagne de l’Est, il trouvait refuge dans la poésie et les romans, et surtout au sein de ses immenses forêts obscures qui cheminaient alors sans cesse dans sa tête. "Enseigne-moi la parole, herbe, enseigne-moi à être mort et à entendre, longuement, et à parler, enseigne-moi, pierre, à demeurer, eau, ne te soucie pas, ni toi, vent, de moi. Sur l’ample versant, sur la prairie, les clôtures, sur les poteaux, j’étais le vent et l’interminable parole, en bas, du fleuve, je suis venu avec des mains de roseau, j’étais, sans bruit, étendu dans l’herbe, la tempe ouverte, les grillons me laçaient les cheveux". Il vivait dans son monde imaginaire, là où la cruauté des contemporains et de l’univers nazi qu’il avait subi, ne pouvait l’atteindre. Mort très jeune à quarante-huit ans, il semblait reclus, silencieux, publiant très peu. Mais il aura, à mi-voix, hurlé à l’immense. Dans ses mots il y a de l’incantatoire, de l’invocation, de la prière païenne. Aussi les poèmes de Bobrowski sont parfois identiques et répétitifs, comme des formules magiques, ou des pans hantés de mémoire. Sorte d’appels envers sa Lituanie rêvée, des steppes entrevues, des loups et des vallées rencontrés. Ses mots sont forgés par son expérience et également par son vaste imaginaire entre monde magique et monde protestant. Sa conscience historique se mélange avec sa façon d’appréhender le monde au travers de sensations immédiates. Comme un grenier de mémoire des allemands de l’après-guerre, de leurs victimes, il est l’écrivain lyrique de l’Europe de l’Est. Celui qui se savait étranger, donc proche de tous les étrangers. Celui qui fut étranger dans sa propre patrie sous le joug communiste. "Je ne suis pas ici. Je cherche un lieu, pas plus large qu’une tombe, le petit mont au-dessus des prairies. De là je peux la voir, la rivière". Ses mots sont un effort de reconstruction des mémoires effacées, de ces temps où les polonais, lituaniens, russes et les juifs avaient vécu dans une précaire harmonie, excepté les pogroms sanglants. En un temps où les nationalismes étaient tapis sous la cendre. Il est un poète profondément humaniste, pour qui la vérité est fondamentale. Johannes Bobrowski est profondément un homme de l’Est et sa vie ne peut se comprendre que si le souffle du vent sur les arbres résonne en vous, si les oiseaux vous parlent, si les nuages de neige vous sont un manteau fraternel, si vous vous souvenez des ruines, de tous les massacres. "Quelqu’un, toujours, il m’accueille, il a volé au-dessus des vents, il a écouté la parole dans le sable des rives, où le froid brûle, sur ton œil s’est déposé le givre, la muette glace d’une fleur, une larme en plein midi". Sa vie se place face à l’éphémère, dans la crainte de la fin des temps qu’il a approchée pendant la guerre. Sa vie fut un passage discret, attentif aux êtres et aux choses, écrasée par le poids de l’Histoire. Il est né le neuf avril 1917 à Tilsit, en Prusse Orientale, très proche du monde baltique qui va le fasciner. Il est le fils d’un cheminot et sa mère est fille d’un fondeur de cloches. Ses ascendants paternels et maternels sont tous implantés depuis longtemps dans cette région qui se situe entre Vistule et Niémen, ils sont protestants. Il fait ses études à Meml (Niémen), et Königsberg, et séjourne souvent en Lituanie chez ses grands-parents pendant son enfance. Il passe ses vacances sur les rives du Niémen où il rencontre des tziganes et des marchands ambulants juifs venant de l’intérieur de la Lituanie, et qu’il célébrera plus tard. Membre d’une communauté protestante dès 1930, qui deviendra alors un mouvement d’opposition chrétienne au nazisme, il s’initie aux lectures bibliques. Il étudie l’orgue et l’harmonie, et la musique baroque. En 1937 ses parents s’installent à Berlin. Il est mobilisé de 1939 à 1945 dans l’armée allemande et il est envoyé sur le front polonais, puis sur le front russe, et il côtoie l’horreur et l’inhumanité des nazis. En 1942 il est envoyé sur le lac Ilmen, près de Novgorod en Russie. Il en gardera toute sa vie un profond souvenir et attachement. Il commence alors à écrire des poèmes. Ses études d’histoire commencées en 1941-1942 sont interrompues et il retourne auprès du lac Ilmen. En 1943 lors d’une permission il peut épouser Johanna Buddrus. Il est fait prisonnier sur le front russe et va travailler au fond des mines de charbon de Donetsk pendant quatre ans. Il survit et est libéré fin 1949, car allemand de l’Est, il pourrait contribuer à l’édification du futur paradis communiste. Donc près de douze ans de sa vie, si courte, auront été ainsi balafrés par la guerre. Il s’installe à Berlin-Est en 1949. Il gagne alors sa vie comme lecteur et en 1951 il fait publier son premier recueil de poèmes "Le temps sarmate". En 1962 il obtient le prix envié du "groupe 47", celui que recevra aussi Ilse Aichinger. En 1964 paraît son chef-d’œuvre "Le moulin à Levine", hommage à son grand-père et livre inoubliable. Il est mort à Berlin Est le deux septembre 1965 d’une péritonite mal soignée, juste au moment où il commençait alors à être reconnu comme l’un des plus importants poètes de langue allemande de l’après-guerre. Rien de marquant dans sa vie, à part la plaie de la guerre au sein de la Wehrmacht. "Il m’a entendu. Je n’ai pas vu le pêcheur qui abaissait sa ligne, les femmes lavaient le linge depuis la barque, quand par le chemin de halage est venu l’autre avec ses chevaux, dans la fumée, et que par-dessus les clôtures passait le chant de deux appels, un qui sonnait clair et profonde la réponse, mais le soir elle s’est prise dans le vent". Mais il dégage alors une intériorité, une attention tendre et nostalgique vers aussi bien les humains que les arbres, que l’on retrouve dans ses écrits. Les mots de Johannes Bobrowski ont un éclat élémentaire, une clarté énigmatique et ils résonnent souvent comme un "tintement de grelots". La lumière se tient près de la vaste obscurité et une mémoire interminable semble remonter du seau de ses poèmes. Les tziganes déportés, les juifs massacrés, les pays dévastés, passent au milieu des fleuves et des forêts. Un appel des paysages de la Baltique, des longs chemins de glaise et de souvenirs, sont posés sur ses mots comme sur la tempe du poème. Et l’étranger, que nous serons tous un jour, est celui qui a vu sombrer le monde, celui vers qui porter son amour pour le sauver, pour nous sauver, ne serait-ce qu’un instant. Johannes Bobrowski est hanté par la nature de son enfance et il l’arpente avec "le chant des grillons dans les cheveux", des lumières dans ses vers. Le crépuscule est toujours aux portes, adossé aux clôtures, descendant de la montagne. Et ce crépuscule est celui des revenants. Souvenirs de la guerre, de son emprisonnement en URSS, de son emprisonnement moral dans l'Allemagne de l’Est communiste et totalitaire. Pour échapper à cela, il procède à une sorte de pensée magique dans ses mots. Quand il invoque l’oiseau, il est oiseau, quand il parle au fleuve, celui-ci lui répond. Il est rêves passant sur les plaines quand le vent se rappelle à lui. Profondément homme de l'Est, il vit du souffle des forêts, du feu et de la neige emmêlés. À ce stade de la fusion avec la nature, les mots n’ont plus cours, seule reste alors cette élégiaque tristesse qu’il porte à jamais en lui, et cette douleur de savoir qu’une goutte d’humanité, de tendresse l’aurait sauvé. Mais la tristesse étant inhabitable passent alors dans ses mots des éclats de tendresse: "Sur ta tempe je veux vivre ce peu de temps, sans bruit laissant errer mon sang au travers de ton cœur". "Ce que nous entendions: les crapauds, sombre, le vent montait sur la rive de roseaux, j’avais l’âge d’une fumée, entre matin et soir, roseau le matin, crapaud le soir, midi la route droite, l’arbre rassemble à son pied l’ombre". Lui le taciturne, complice du vol des oiseaux, avance sans parler au milieu de la création, brûlant, cherchant un peu d’eau dans les mots. Lui mort si jeune se sera demandé quel était son véritable nom ici-bas, et pour combien de temps il errerait à la lisière des humains et des forêts. Ses mots sont comme du sang qui murmure. Il est le poète de toutes les réminiscences, et viennent et reviennent ses amis proches: les bouleaux, les forêts, les plaines, le fleuve, les pierres, la lune, la neige, le vent et surtout la nuit. Dans ses poèmes il rend aussi hommage aux écrivains en qui il se reconnaît: Villon, Joseph Conrad, Dylan Thomas, Else Lasker-Schüler, Gertrud Kolmar, Hölderlin, Brentano, Mickiewicz, Klopstock surtout. Sa poésie est de forme classique, nulle révolution de langage, des mots souvent elliptiques qui se cognent les uns contre les autres, des images liées à la perte. La langue de Bobrowski est tout simplement une langue essentielle. Une langue sauvage aussi, portée par une pensée sauvage. Car Bobrowski est aussi un poète de la perte, perte de sa patrie, perte de ses espérances, et il s’enveloppe dans une sphère de tristesse et de mélancolie. Mais nulle froideur, nulle désolation, ses mots sont translucides, mais abrupts, rugueux souvent. La vie immédiate exige ainsi des mots immédiats. Et l’intercession des choses. L’herbe et la pierre lui apprennent à parler, car il leur parle aussi. Et le poète s’en échappe un feu, et vient la consolation de la neige. On voit donc qu’il fut à tous égards un homme des marges et des confins, ce qu’atteste son roman "Le moulin de Lévine". Né en Prusse-Orientale, longtemps assigné à un espace russophone, puis citoyen d’un État et d’une ville marqués en leur essence même par la division. Je rappellerai que ma présentation se termine par le mot "orée". "Devant la montagne, un vol d’oiseaux venait vers nous, blanche, la maison, avec la route s’approchait la forêt et se retirait, autour du marais courait le jour, un serpent, ruissellements à travers l’herbe. J’ai vu le marbre, une table sous les hêtres, nous sommes passés auprès, les chevaux s’effarouchaient, un coup a atteint la pierre, on en parle, on se montre la marque". L’essentiel de son œuvre proprement poétique a été publié, en présentation bilingue, par les éditions Atelier La Feugraie, dans des traductions de Jean-Claude Schneider. On goûte ses proses, et dans ses proses, on s'attache au roman intitulé "Le moulin de Lévine", ainsi qu’à un certain nombre de "récits" très brefs ("Erzählungen"), qui ne sont d’ailleurs pas proprement narratifs. On est d’emblée frappé par une sorte de polarité dans son style, lequel semble paradoxalement unir deux caractéristiques qui pourraient être alors parfaitement contradictoires, et que l'on pourrait qualifier d’"ellipse" et de "radotage". Le roman se situe d’emblée dans une sorte d’abyme, où l’auteur s’interroge sur le processus d’écriture, sur la question du "comment et par où commencer". Et assez rapidement vient sous sa plume. "Donc la première phrase". Quatre pages plus loin on pourra lire. "C’est donc là la deuxième phrase". Le mot "Satz" présente bien des sens, qui peuvent se rendre en français par "phrase", mais aussi par "proposition", par "thèse". Il peut encore désigner un mouvement dans une œuvre musicale, divers types de séries, un set au tennis, le mot anglais set n’étant d’ailleurs jamais que la version anglo-saxonne de Satz. Or, la difficulté, le charme aussi de la lecture tiennent à ceci. Que chaque Satz est en fait une scène, un tableau. Mais que Bobrowski se garde bien de les relier expressément entre eux. Il s’agit de sortes de flashs successifs, d’ouvertures de diaphragme discontinues, en pointillé. À charge pour le lecteur de suppléer alors, d’imaginer et reconstituer les maillons manquants, ce qui n’est pas dans chaque cas une tâche aisée. Le style de Bobrowski est volontiers bavard. Il se présente plus exactement comme quelqu’un qui cherche ses mots, hésite, trébuche, tâtonne, se rectifie, retouche sans cesse l’affirmation précédente, reprend pour apporter une infime modification. "Mais la forêt s’ouvre en bas aux prairies et aux champs, une route va, toute droite, l’arbre a abattu l’ombre à son pied, et contre la montagne vient s’allonger, respirant les brises, avec les trains de bois, et la voile le soir, l'aveugle, le fleuve". D’où cette impression de "radotage", ou de "ravaudage", mais qui est l’une des séductions de sa manière. Il y aurait peut-être là comme la transcription directe d’une oralité, celle d’un vieux conteur au coin du feu qui nous fait assister à ses improvisations, qui nous prend à témoin du surgissement non apprêté de sa parole. Bobrowski réussit ce tour de force de promouvoir le non-dit par le bavardage et du sein même du bavardage. On pourrait même soutenir qu’il y a peu de textes où le non-dit, le latent soit à ce point insistant, jusqu’à devenir explosif, où le pouvoir de suggestion indirecte soit plus puissant. En littérature, il n'y a pas de nom pour cette admirable figure de style inversée, qui flirte peut-être avec l’antiphrase. Bobrowski l’a tout simplement inventée. Parler à la fois pour ne rien dire, et pour dire tant. La traduction trahit toujours Bobrowski, car, même s’il n’est pas toujours facile à lire, sa syntaxe et son lexique sont à tout instant d’une simplicité absolue, dictés par un désir de retour à l’élémentaire, ou par un effort pour en sortir. Mais c’est pour lui la même chose. Il use sans cesse de ces petits mots, adverbes, prépositions, particules, souvent mono- ou dissyllabiques, dont seul l’allemand a le secret, et qui lui permettent. Le français, alourdit toujours, délaie, il intellectualise aussi. L’écriture de Bobrowski est discontinue. Manifeste dans "Le moulin de Lévine", elle se monnaie autrement dans ce que sont des proses brèves. Après tout, le roman pourrait s’appréhender comme une rhapsodie de proses brèves. La frontière entre le silence et la parole, l’affleurement du verbe hors du silence sont l’un des thèmes de prédilection de tout poète. Toutes raisons de considérer Johannes Bobrowski comme de part en part poète, jusques et y compris dans sa prose. Lisière ténue entre silence et parole. "Lourd, je m’agrandis par le bas, j’étale des racines dans le sol, les eaux de la terre me rencontrent, montent, je goûte à l’amertume, tu es sans fin, un oiseau pour les airs, léger de plus en plus dans la lumière, seule ma peur encore te retient dans le vent terrestre". "Moise Trumpeter est assis sur le tabouret dans le coin de la boutique. La boutique est petite, et elle est vide. Sans doute parce que le soleil, qui y entre toujours, a besoin de place, et la lune aussi. Elle aussi entre toujours quand elle passe. La lune donc aussi. Elle est entrée, la lune, par la porte, la sonnette ne s’est agitée qu’une fois, et seulement tout bas, cependant peut-être pas du tout parce que la lune est entrée, mais parce que les petites souris courent et dansent de-ci de-là sur les minces lames du parquet. La lune est donc venue, et Moise a dit bonsoir, Lune, et maintenant ils regardent tous deux. Mais chère Lune, dit Moise, il s’en faut de beaucoup que ce soit tout, voici qu’elles ont encore, comme ça, un petit corps, et tout ce qu’il y a dedans. Mais peut-être que, ça, tu ne peux pas le comprendre, et en plus, il n’est pas du tout vrai que ça change chaque jour, au contraire, c’est toujours exactement la même chose, et c’est justement ça, je crois, qui est si étonnant. La vérité sera plutôt que c’est toi qui changes chaque jour, bien que tu passes toujours par la même porte et qu’il fasse toujours sombre, avant que tu aies pris place ici. Mais maintenant, tiens-toi coite, et fais bien attention. Lorsque nous sortîmes de la forêt, le silence se fit. Derrière nous dans la forêt, les oiseaux continuaient à chanter, à coup sûr, mais ici, en rase campagne, le silence régnait. La forêt serrait ses chansons, pour qu’elles ne s’envolassent point dans les champs. Les arbres tendaient par devant leur feuillage comme un manteau tressé de mille fois mille feuilles, les chansons y étaient cachées, préservées comme quelque chose de précieux. Ici, dans les champs, c’était le silence. Voilà que le coucou s’était mis à crier, de manière lointaine, mais nette et tout à fait régulière, et il avait déjà une bonne avance lorsque nous nous avisâmes de compter ses cris au fur et à mesure. C’est ainsi que nous commençâmes simplement à dix-sept, et puis continuâmes". Dix-huit, dix-neuf, vingt, vingt-et-un, quarante-huit. Que devions-nous attendre pendant soixante-sept ans ? Comme le dit l’adage. Peut-être d’être devenus adultes ? Lire les vers de Johannes Bobrowski, c'est ouvrir son esprit et sa respiration aux plaines de l'Europe de l'est, de la Lituanie, de la Pologne, aux grands hivers, aux oiseaux et aux fleuves. Si la poésie contemporaine s'est éloignée peu à peu de la pure nature libre, celle du grand poète allemand, mort en septembre 1965, lui est restée profondément fidèle. Bibliographie et références: - Laurent Cassagnau, "Les Pianos de Lituanie" - Véronique Donnât, "Noir et peu de lumière" - Ralph Dutli, "Ce qui vit encore" - Luc de Goustines, "Le Moulin à Lévine" - Maryse Jacob, "La poésie de Bobrowski" - Antoine Jaccottet, "Johannes Bobrowski" - Fernand Cambon, "Johannes Bobrowski" - Gil Pressnitzer, "Johannes Bobrowski" - Jean-Claude Schneider, "Signes du temps" - Arnaud Villani, "Johannes Bobrowski" - Klaus Wagenbach, "La poésie de Bobrowski" - Ernst Wiechert, "L'élève Bobrowski" Bonne lecture à toutes et à tous. Méridienne d'un soir.
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Par : Abyme
Il y a trois ans, je répondais sur FB au défi de lister mes dix livres préférés. Avant tout, sélectionner seulement 10 livres parmi mes favoris, impossible... Ma première liste faisait le double et j'ai dû en sacrifier douloureusement, et j'arrive ici difficilement à 11 entrées, dont certaines débordent un peu (cycles) :
1) LE SINGE GRAMMAIRIEN de Octavio Paz (Skira/Flammarion)
Mon livre fétiche, une œuvre rare et précieuse, d'un immense poète, et illustrée. C'est de la prose, mais extrêmement poétique, frisant avec le surréalisme et la philosophie. Le livre est épuisé depuis longtemps, et je ne comprends pas qu'il ne soit pas réédité, même s'il est à classer dans des ouvrages trop intellectuels pour le commun, il est tout à fait à part dans l'œuvre de Paz et dans la prose poétique en général, à part dans le sens "au dessus".
2) LE LIVRE DE L'INTRANQUILLITÉ de Fernando Pessoa (Christian Bourgois)
De la prose, uniquement, jetée apparemment sur le papier dans un geste spontané, ça se sent, dans une fièvre de dire et de créer. Mais une prose essentiellement poétique, évidemment. Une révélation, au même titre — sinon plus — que Rimbaud dans l'incontournable "Saison en Enfer".
À lire aussi bien sûr "Les poèmes païens" et "Le gardeur de troupeaux".
Pessoa signifie "personne", il était l'auteur aux mille visages, a écrit sous une multitude de pseudos, dont trois au moins ont connu le succès indépendamment.
Cet auteur m'a toujours fasciné, un vrai "virtual pretender", un écorché vif de génie.
3) LE PENDULE DE FOUCAULT d'Umberto Eco (Grasset)
ECO était un érudit, un auteur subtil, intellectuel et passionné.
Certes, au début, ce roman impressionne un peu le lecteur moyen par son vocabulaire assez haut-perché littérairement et intellectuellement, mais ce n'est qu'au début.
Ensuite c'est de l'ésotérisme, du symbolisme, de l'aventure, du polar, du roman historique, du suspense, et plusieurs rebondissements vers la fin, qui remettent tout en cause. Écrit certainement avec délice et, pour ma part, lu avec délice.
Un de mes livres cultes.
4) LE CYCLE DE DUNE de Frank Herbert (Robert Laffont)
Bon, je triche puisque le cycle comporte 6 volumes.
Ceux qui me connaissent savent à quel point ce récit est pour moi un des meilleurs de science fiction. En effet, il combine une écriture intelligente et riche avec des références érudites, la psychologie, la spiritualité, la subtilité (énorme). Il s'agit ici d'une dystopie (contraire d'utopie), c'est à dire une histoire qui présente une société sous des hospices peu optimistes, mais tellement riches. Ce n'est même pas de la science-fiction pour moi, ça dépasse ce concept.
À noter que le cycle devait comporter sept volumes au lieu de six, mais qu'Herbert est mort avant d'avoir pu l'achever, au moment où sortait le malheureux film de David Lynch qui est une insulte ridicule à son œuvre.
Doublement hélas, le sort s'est acharné sur celle-ci en la personne de son fils, Brian Herbert, mauvais écrivaillon, qui a décidé de la prolonger en s'adjoignant les services d'un écrivain au kilomètre sans saveur, Kevin J. Anderson. Ce fut d'abord une trilogie de préquelles (action se situant avant) décevante tant au niveau de l'écriture que du fond, privilégiant l'action, comme dans des blockbusters du cinéma américain, puis d'une autre trilogie de préquelles de préquelles, encore plus catastrophique et bourrée d'incohérences par rapport au cycle, puis du fameux septième volume concluant le cycle (faisant revenir tous les premiers héros morts grâce au clonage, hum, puis introduisant un personnage créé par eux pour les préquelles, double-hum), puis d'un recueil de textes courts mélangés à un passage inédit de la plume de Frank Herbert, et maintenant ils s'attaquent à écrire des volumes s'insérant entre les volumes du cycle, comme si ça ne suffisait pas (il faut dire que ça marche, alors pourquoi s'en priver).
L'œuvre d'Herbert père se retrouve donc noyée sous le flot de cette logorrhée de seconde zone, et les jeunes lecteurs ne peuvent pas éviter de passer par leurs livres s'ils décident de tout lire dans l'ordre chronologique désormais présenté. J'en suis révolté, comme la plupart des amateurs d'Herbert.
Les autres livres de Frank Herbert sont bons également, comme La Mort Blanche par exemple, mais Dune restera son chef d'œuvre.
5) HISTOIRES EXTRAORDINAIRES, NOUVELLES HISTOIRES EXTRAORDINAIRES et POÈMES de Edgar Allan Poe
C'est par ces livres et cet auteur que j'en suis vraiment venu à envisager sérieusement d'écrire. L'art de l'étrange, de la narration ciselée, de l'écriture sachant aller à l'essentiel tout en gardant le souci du détail, de l'inventivité (inspirateur de Conan Doyle pour Sherlock Holmes, quand même), du romantisme, de la noirceur de l'âme... Tout m'a séduit dans Poe, le poète maudit par excellence, mon maître !
6) LE CYCLE DE LA TOUR SOMBRE de Stephen King (Albin Michel)
Cycle de 7 volumes (hé hé).
J'aurais pu citer d'autres livres de lui, car je les ai tous lus et j'en ai préféré certains, même si d'autres m'ont déçu, mais le Cycle a la particularité d'être improvisé pour les quatre premiers volumes, et particulièrement bien ficelé pour les trois derniers. On y retrouve plein de références à plusieurs de ses autres romans, ce qui donne une cohérence rare à toute son œuvre. Il s'agit là d'une épopée, épique, symbolique et fantastique, bourrée d'inventivité, de suspense et de sensibilité.
7) SOIE de Alessandro Baricco (Folio)
Encore un auteur latin après le trio de tête, (et encore j'ai dû sacrifier Alejandro Jodorowsky de ma liste) moi qui pourtant ne suis pas sensible aux cultures latines en général... Un petit livre, mais fort riche, qui s'intéresse au Japon dans ses aspects les plus délicats. Il est au roman ce que le haïku est à la poésie. J'ai envie de conseiller du même auteur le roman OCÉANS MER.
8) LE FEU DU DEDANS de Carlos Castaneda (Témoins Gallimard)
Le septième des neuf volumes retraçant l'expérience initiatique de cet auteur tour à tour adulé et dénigré. Ce volume est mon préféré, d'abord parce qu'il est celui par lequel j'ai commencé à dévorer le cycle (que j'ai repris dans l'ordre après), ensuite parce qu'y est révélé le principe majeur par lequel tout le reste fonctionne.
En bref, c'est le parcours d'un étudiant thésard de Los Angeles s'intéressant aux sorciers indiens qui va suivre les enseignements secrets lui permettant de devenir un shaman héritier des connaissances des "grands anciens" toltèques.
Certains détracteurs prétendent qu'il a tout inventé. Si c'est le cas, c'est un écrivain parmi les plus géniaux et inventifs de sa génération ; si tout est vrai, c'est l'expérience spirituelle la plus importante du siècle !
9) LE CHAOS ET L'HARMONIE (La fabrication du réel) de Trinh Xuan Thuan (Folio)
LE livre à lire si on s'intéresse à l'univers et comment il fonctionne : astro-physique, espace-temps, big bang, infini, étoiles, trous noir, mécanique quantique, infiniment petit... Tout y est expliqué et vulgarisé simplement, passionnément, reléguant Hubert Reeves au rang d'"astro-physicien pour la télé". En plus, Thuan termine par la dimension spirituelle, remettant tout en place en témoignant de ses propres questionnements et de sa foi.
10) ISHMAEL suivi de PROFESSEUR CHERCHE ELEVE AYANT DESIR DE SAUVER LE MONDE de Daniel Quinn (J'ai lu)
Ces deux petits livres m'ont permis de mettre des mots sur des idées que j'avais déjà sur l'évolution de l'humanité entre la période où l'homme vivait en harmonie avec la nature & les autres espèces et la période où il a commencé à les dominer et les détruire, y compris sa propre planète.
Ses théories, plus que probables, sont présentées sous forme de dialogues propres à la maïeutique, entre un gorille télépathe et le narrateur, ce qui est symboliquement astucieux. Il semble que ces ouvrages soient hélas épuisés, et c'est bien dommage.
Mais évidemment ça remet tellement en question la bienséance et la pertinence de notre civilisation de plus en plus libéralo-mondialiste que certaines instances ont peut-être préféré ne pas permettre sa réédition.
11) LA REVOLUTION DU SILENCE de Krishnamurti (Stock+plus)
Là encore, révélation : j'ai découvert avec surprise et satisfaction toutes mes théories personnelles spirituelles et philosophiques, mais déjà exposées de façon claire et développées comme je n'aurais jamais pu le faire, par un penseur reconnu et adulé en son temps. Son nom hindou peut laisser croire qu'il s'agit d'un gourou de plus, prônant une pensée religieuse hindoue, bouddhiste ou autre, mais pas du tout au contraire : Krishnamurti est un agnostique éclairé et redéfinit certaines grandes notions comme l'introspection, la liberté, la méditation, la vie en société, la religion (justement), le paraître, la sagesse, etc sous forme de dialogues ou d'extraits de conférences.
J'ai choisi ce titre car c'est le premier ouvrage que j'ai lu de lui, mais ils sont tous aussi riches et intéressants.
Je ne peux m'empêcher d'au moins citer LA MAISON DES FEUILLES de Mark Z. Danielewsky, LA MEMOIRE DOUBLE de Igor et Grishka Bogdanov, LE SOUFFLE DU MONDE de Yves Simon, L'ÉCHELLE DES ANGES de Alejandro Jodorowsky, NEIGE de Maxence Fermine, LES PILIERS DE LA TERRE de Ken Follett, LA JEUNE FILLE ET SON FOU de Marcel Moreau, STANCES À SOPHIE de Christiane Rochefort, et et... je vais arrêter, c'est bon.
Filo
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Par : KAPA🅒•••🔺rt
Tetsari Imai, un artiste graphique japonais, qui marque et attire par son style unique et provocateur. Né au pays du soleil levant, si riche de traditions et de culture, Tetsari a dès son plus jeune âge été attiré par les arts, en particulier par l'expression graphique.
Ses oeuvres sont caractérisées par une exploration audacieuse des thèmes de la beauté et de la douceur féminine. Ce qui distingue particulièrement Tetsari Imai, c'est sa capacité à mêler l'érotisme à ses œuvres, en y intégrant souvent représentations de femmes dans des poses de shibari, une forme d'art japonais de bondage. Ces illustrations érotiques ne sont pas seulement des expressions de sensualité, mais elles explorent aussi les aspects de foi, de vulnérabilité et de douceur.
Tetsari joue régulièrement avec les codes et symboles de la religion catholique. Ses œuvres incluent souvent des représentations de bonnes sœurs, de la Vierge Marie, et d'autres icônes religieuses, mais dans un contexte qui défie les conventions. Cette alliance audacieuse entre érotisme et symbolisme religieux est source à la fois d'admiration et controverse, plaçant Tetsari au cœur des discussions sur les limites de l'expression artistique en matière de religion.
Son travail, profondément ancré dans l'esthétique japonaise, allie tradition (évoquation des geishas) et modernité (pinup façon manga). Ses illustrations ne sont pas seulement visuelles; elles invitent à une réflexion plus profonde sur les thèmes de la liberté, de la contrainte, et de la spiritualité.
Tetsuro peut être suivi sur Instagram (@tetsuro_imai) et certaines de ses oeuvres sont vendues en ligne (https://imaitetsuro.store/).
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Par : Orion ☀️
Un DOminus
ou un mâlus
de plus
qui rêve qu'on l'suce ?
Eh gugusse
t'es ridiculous !
Reprend ton bus.
Revois tes us.
Tschuss !
Cette petite fantaisie est dédiée à la gent féminine qui en reconnaîtra plus d'un. Et peut-être moi inclus :confused: (même si je pense que non).
Il y a du travail à faire sur soi et sur le rapport à l'autre, forcément, pour comprendre les tenants et aboutissants profonds d'une relation D/s. Et je pense qu'il n'y a pas de grand D sans une réelle connexion avec une grande s.
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Par : Abyme
À cœur et à cris
nos corps se mêlent et se courbent
échines cabrées
mon mâle refrain
te tord et aura raison
de ton défi feint
Semi-plénitudes
mélangées échevelées
frêle infinitude
Jaillit la substance
en un râle incontinent
l'oubli récompense
tu ris et tu pleures
appelle la lune à témoin
de ton impudeur
Quel sera le prix
de ce fruit cueilli encore
à l'incandescence ?
Filo
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Par : KAPA🅒•••🔺rt
Claude Mirande, graphiste talentueux avec une carrière impressionnante, offre des illustrations empreintes de sensualité. Il est le créateur des Miranda Girl, des silhouettes féminines si distinctives qu'on les reconnaît instantanément. Ces figures gracieuses évoquent une époque révolue où de splendides voitures à l'allure élégante étaient souvent associées à de ravissantes femmes élégamment vêtues. Contre toute attente, ses Mirandettes ont trouvé leur place dans l'univers de Tintin, non pas pour défier les conventions, mais pour y apporter une touche sensuelle. À travers son exposition remarquable "Glamour City", Mirande explore la rencontre entre Tintin, le jeune homme intègre, et la tentation incarnée par les Mirandettes, ces sirènes des villes. Ses créations, semblables à de grandes cases de bande dessinée, captivent le spectateur, le plongeant dans un monde de charme et de séduction. Bien que les affiches de Mirande soient en nombre limité, elles invitent à la contemplation et à la redécouverte de ces images fascinantes.
Fin de soirée au Lotus Rouge
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Par : Orion ☀️
Quand tout est sombre, que ta vie flanche et rien ne va.
Tu te sens mal, et plus personne n'est là pour toi.
Tu te demandes à quoi tu sers, et où tu vas.
Cette place, cette place.
Tu la cherches mais ne la trouve pas
cette place.
Mais où est donc ta place ?
Mais où est donc ta place ?
Tu erres donc comme une sale ombre qui ne sait pas
pourquoi les astres ne brillent pas un peu pour toi.
Et au tout au bout ton cœur se glace.
Mais où est donc ta place ?
Cette maudite place ?
Un jour ou l'autre, tu le sauras, oh oui crois-moi.
Et ce sera une évidence, même pour toi.
Tu la verras, tu sentiras où est ta place.
Approche-là, écoute-toi. Oui c'est en toi.
Cette petite voix, qui hurle bas, ne se tait pas.
Elle te dira : regarde-là. Regarde-moi.
Ce serait là ta place ?
Et à genoux tu te mettras car c'est ton choix.
Et sur ta tête ma douce main tu sentiras.
Et puis les yeux tu fermeras.
Tu l'aimeras cette place.
Tu la réclameras cette place.
Oui ce sera ta place.
Écoute-moi et aussi crois en toi.
Comme de là-haut je le fais moi.
Et ton cœur se réchauffera.
À ta place, à ta place.
Oui ce sera ta place !
Oui ce sera ta place !
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