J'ai longtemps réfléchi à ouvrir cette discussion, face à une incompréhension de ma part, à la lecture de nombreux commentaires concernant ce sujet depuis mon inscription en ces lieux, tout autant par des Maîtres que des soumises... Cependant, j'ai pu constater, au fil de mes lectures, que beaucoup de personnes, recherchent, voire même quémandent des « punitions », sources, pour ces personnes, de plaisir, d'où mon incompréhension... Est-ce vraiment de « punitions » qu'il est question dans ce cas, ou de « jeux » excitants ? En ce qui me concerne, je ne recherche pas la punition qui ne me procure aucun plaisir, bien au contraire, tout simplement parce que je sais que lorsque je suis punie, c'est que j'ai eu un manquement et que j'ai insatisfait mon Maître... Cela me remplit de honte... Je vais tout d'abord commencer par la définition de ce mot : PUNITION : (source wikipédia) : Nom féminin. Action de punir. La punition des crimes et des délits appartient aux juges criminels. Châtiment ; peine que l’on fait subir pour quelque faute ou quelque crime. […]: ils prétendent que Tyndare oublia Vénus dans un sacrifice qu'il offrit à tous les dieux , et qu'en punition de ce mépris, Vénus fit en sorte que les filles de ce prince fussent bigames , trigames, et désertrices de leurs maris. — (Dictionnaire historique et critique de Pierre Bayle, t.7 (G-Hem), Paris, Desoer, 1820, p.546) Ce malheur, cet accident lui est arrivé par punition de Dieu, par punition divine, C’est Dieu qui lui a envoyé cette disgrâce pour le châtier, pour le corriger. On dit absolument, dans le même cas : C’est une punition de Dieu, une punition du ciel. Henry de Malestroit fut donc élargi, mais sa punition, pour être plus lente, ne devait pas être moins terrible. — (Alexandre Dumas, La comtesse de Salisbury, 1861). Dans une relation D/s, la punition est une conséquence prévisible des actes de la soumise, appliquée par le Maître... A ce titre, lorsque la soumise commet une faute, le Maître se doit de la sanctionner. La punition est alors une sanction idéale pour parfaire l'éducation de la soumise désobéissante afin qu'elle ne refasse pas la même faute... En ce qui me concerne, la punition participe à ma responsabilisation dans ma place de soumise, et la punition contribue à l'expiation de mes fautes... La punition signifie aussi le Châtiment, c'est à dire la peine que mon Maître me fait subir pour une faute commise. Il est, à mon humble avis, important de proportionner la punition à la faute, la correction doit être adéquate pour éviter les démesures et/ou les dérapages. Dans cet optique, mon Maître utilise plusieurs méthodes punitives, comme : - la privation, exemples : interdiction de fumer, interdiction de jouir, interdiction de ce tout qui fait notre plaisir... - l'humiliation, exemple : ordre d'être en tenue négligée, interdiction d'uriner en dehors du regard de son Maître... - les sévices corporels, exemple : x coups de martinet, de canne anglaise ou tout autre accessoires... etc... Ainsi, Il m'entraine à m'améliorer et à corriger mon comportement pour dépasser mes limites ou mes blocages... Je rédige un « Carnet des Punitions » que j'ai en permanence sur moi, sur lequel je note les fautes commises, soit spontanément, soit sur ordre de mon Maître. J'y note les motifs de la punition... A mon humble avis, un des avantages d’un tel carnet est de suppléer à la mémoire défaillante de la soumise ou de son Maître, mais son principal intérêt est pédagogique. Coucher sur le papier la faute et sa sanction leur donne une matérialité, écrire noir sur blanc l’analyse de la faute impose un effort de synthèse et permet de s’assurer que celle-ci a été bien assimilée... Je pense humblement qu'en tant que châtiment d’une faute, la punition est faite pour marquer l’esprit de la soumise, c’est par le souvenir qu’elle laisse, qu’elle agira comme une balise dans le futur... Culturellement le premier réflexe est d’associer punition et douleur physique alors que l’expérience prouve que la douleur « morale » est souvent beaucoup plus cuisante. Ainsi, par exemple, il est bien plus marquant pour une soumise d’avoir à s’agenouiller devant son Maître, d’autant plus que celui-ci se fera distant, pour confesser sa faute et en demander le pardon que de recevoir quelques coups de ceinturon ou autres châtiments physiques. C’est donc au Maître, en fonction de la situation, de choisir entre sanction physique ou mentale, à lui, alors, de faire preuve d’imagination pour trouver un châtiment en rapport avec la faute... Lors d’une sanction physique c’est l’aspect douleur en tant que souffrance physique et morale qui est recherchée et non la douleur plaisir du jeu. Entre ces deux douleurs la frontière est ténue, passer de l’une vers l’autre ferait perdre toute efficacité à la punition et risquerait de faire basculer dans le cercle vicieux punition/plaisir. Pour éviter une telle confusion, une bonne habitude, surtout lorsqu’on débute, est à mon humble avis, de réserver certains « instruments » exclusivement aux punitions pendant que d’autres le seront pour les jeux ou séances, où dans ce cas, le plaisir est infini... Dans le cadre d'une punition, le Maître ne doit en aucun cas, à mon humble avis, faire preuve de sentimentalisme, ni caresser le fessier meurtri, ou autre... Il ne doit y avoir de complaisance, afin que la punition soit efficace... Ce qui est le contraire dans le cadre d'une séance, qui elle se déroule en toute complicité et plaisir... Voilà, le débat est ouvert, et je remercie humblement tous les participants de bien vouloir rester dans le sujet, dans le plaisir d'échanger, le respect les uns des autres et la bonne humeur... Bien à vous tous.
Dernière modification le 29/09/2023 12:08:54 par BDSM.
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