Olivier
#0
Plusieurs personnes m’ont déjà demandé comment se déroule une séance sado-maso.

En effet, de nombreux membres veulent s'engager dans ce loisir, mais veulent éviter les pièges.

Je ne peux que vous apporter mon expérience personnelle. Après tout chacun(e) accommode le déroulement de sa séance selon ses propres plaisirs et objectifs.

Afin de vous situer sur mes buts, je vous conseille d’aller d’abord lire mon profil pour que vous en sachiez plus sur ma salle-donjon.

En résumé, ma compagne ne veut plus de mes fouet ni cravache tant elle prétend que je frappe trop fort. A mon avis elle est un peu douillette.

Pour pouvoir continuer à m’amuser, je me suis tourné vers les séances avec des étranger(e)s. On dit "éphémère". J’ai été formé par un ami (un Maître en sado-maso) qui travaillait déjà en donjon (et qui continue de me remplacer quand je suis indisponible).

Il m’a fait essayer une séance comme soumis et cette séance m’a suffit : cet ami est beaucoup plus dur que moi. D’ailleurs sa tenue vestimentaire est explicite en la matière.

Sur le plan pédagogique et d'expériences, je reconnais toutefois qu’il est excellent.

Donc mes séances se font soit avec des personnes masculines et féminines en psychologie de soumission, soit avec des dominants qui viennent avec leur esclave ; parfois aussi des ami(e)s qui viennent s’amuser ensemble. Rarement un bizutage entre gay, lesbiennes ou hétéro sadiques.

Elles me connaissent par le bouche à oreille (magasins fétish, clubs privés, portiers d’hôtels étoilés et contacts personnels).

Cette première publicité établie, les candidat(e)s me téléphonent sur mon portable.

Lors de ce contact, je leur demande comment il (elle ) me connaît, ce qui me permet de situer les niveau de sm, mais aussi d’assurer ma sécurité.
Au cours de ce premier contact, j’explique clairement de quoi il retournera (voir mon profil d’annonce) afin d’éviter tout malentendu le jour de la séance.

Si les gens sont déjà venus, tout est clair – de plus s’ils reviennent, c’est que ce fut à leur niveau de sm et tout est donc clair pour tout le monde.
Le jour convenu, le timing doit être strictement respecté à 10 minutes près (je ne fait qu’un à deux séances de 2 heures par jour, et maximum 4 séances par semaine).

La personne ne peut pas être en retard, ni trop en avance (en retard je n’ai plus les deux heures requises et en avance, si j’arrive en rue à ce moment, elle verra mon visage à découvert ce qui peut-être une catastrophe pour moi dans ma vie professionnelle vanille).

Lors de notre premier rendez-vous, j’accueille en tenue de dominant (voir mes photos de profil) avec au moins une cagoule de bourreau.




A peine entrée, la personne est invitée a s’asseoir dans un fauteuil. Je lui rappelle les conventions de la séance – et plus question de faire marche arrière car le rendez-vous est enclenché.

Elle ne pourra pas non plus avoir bu deux heures auparavant (le stress et la séance peuvent faire uriner, ce qui peut être perturbant pour l’esclave). Elle peut boire un peu (de toute façon, avec mon style de séance, la soif s’oubliera vite) et se changer ou rester habillée telle quelle est).

Donc : passage aux toilettes puis au dressing et entrée dans ma salle.

A ce stade, je veux que tout soit professionnel, c’est-à-dire à un rythme normal mais sans le moindre accroc. Je ne peux plus traîner car un(e) slave qui réfléchi trop pourrait annuler. Aussi les différentes étapes ont intérêt à se faire dans l’ordre que je vous décris et de manière très enchaînée.
1. la personne s’assoit sur un tabouret haut
2. je mets le bandeau (pour qu’elle ne me voie pas préparer les accessoires, ne me voie pas circuler autour d’elle, ni ne stresse– l’obscurité calme):
3. musique cool

4. ceinture autour de la taille (à 3 D-rings) anneaux latérals et arrière

5. serrage du bracelet cuir à double attache au poignet droit puis attache à la boucle arrière de la ceinture avec mousqueton,



6. même chose avec le poignet gauche (bien serrer les bracelets pour éviter les frottements durant la séance)

7. OU BIEN l’un après l’autre les bracelets sont attachés au piton scellé dans le mur, derrière le (la) slave ou en hauteur





8. à ce stade, la sécurité est atteinte: les mains n’interviendront plus dans mon travail ni ne tenteront d’enlever le bandeau

9. bracelet cuir aux deux chevilles non bottées OU colliers cuir pour grand chien si l’esclave a un épais pantalon de cuir ou des bottes.…Il faut du cuir pour ne pas abîmer les bottes car, par expérience, l’esclave va beaucoup tirer dessus pendant les trente minutes de séance.




L'esclave a donc à présent les poignets et chevilles munies de leur bracelet bien ajusté.



10. explication du safecode (je le préfère au safeword car si je baîllonne le safeword ne fonctionnera plus). Je rappelle que le safecode sera l’extrème urgence puisque nous savons que le niveau SM est élevé. Donc le safecode sera réservé aux problèmes pour la santé).

11. si je veux mettre une cagoule, c’est à ce stade que c’est idéal : après ce sera plus difficile (le (la) soum’ sera debout ou incliné(e), ou à quatre pattes, …

12. si possible je laisser la bouche libre pour laisser respirer à suffisance et entendre crier et supplier




13. je pourrai mettre le gag plus tard - de toute façon - si les cris sont trop fort ou les supplications trop énervantes

14. éventuelle cagoule mise, je mets le collier (normal ou minerve, selon mon ressenti de nervosité chez le (la) soumis(e). Collier à quatre anneaux (devant, derrière, à droite et à gauche) pour y attacher les mains ou la chaîne qui tient les mains au-dessus des fesses.


15. mise en position de l’esclave en tirant les bras vers le haut jusqu'à avoir les mains à vingt centimètres environs au-dessus de la tête.


16. musique plus rythmée

17. début de séance (voir le lien ci-dessous pour un exemple de déroulement).

http://www.bdsm.fr/blog/780/monsieur-et-sa-ma%C3%AEtresse/



Avec de l’entraînement et de la dextérité, les étapes 1 à 16 durent 15 minutes tout au plus

18: une demi-heure plus tardla séance est terminée: j’enlève l’éventuel bâillon et je laisse l’esclave dans sa position pendant 2-3 minutes pour le (la) laisser respirer et se calmer,

19 je défais les accessoire dans l’ordre inverse du placement: attaches de chevilles, puis la ceinture, puis le collier, puis la cagoule ou le bandeau et je termine par les bracelets de poignets.

20 passage au dressing, douche, toilettes et tasse de thé ou de café ou eau – échanges éventuels (les habitué(e)s partent assez vite en général), impressions réciproques, nouveau rendez-vous ou pas (plus tard ou jamais), payement.


Du début à la fin, je suis resté en tenue, bien sûr.


Dernière modification le 22/05/2016 20:35:43 par Olivier.
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Empire
#1
IL y a quelque chose qui me surprendra toujours:
La volonté farouche de certain de rester anonyme...
Je ne juge personne, mais je ne comprend pas.
A moins d'être quelqu'un de médiatisé, je ne vois pas le but de rester anonyme...
Vous avez peur qu'un collègue, ou un client vous reconnaisse?
Ben s'il vous vois, c'est qu'il fait parti de notre "club", non? au pire, il sera hyper discret 'ne pouvant guère expliquer dans quelles circonstance il est tombé sur vous ou vos photos... Dans le meilleur des cas, ça fait un pote de plus!! Smile
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Empire
#4
Je ne vous juge pas... Et chacun fait comme il l entend...
Mais les personnes qui se soumettent a toi GC le font a visage découverts. Tu connais leur identité. Elle te font confiance au point de te laisser leur corps...
Je ne sais pas comment son les belges. Mais personne ne m a jamais nuit a ce niveau. Je ne le cri pas sur les toit, mais il ne me viendrait pas a l esprit d imposer un anonymat si ma partenaire ne l est pas tout autant...
Je crois que oui, comme le dit Eléonore: vous êtes un poil paranoïaque !! Happy
Ou alors, comme le dit Phil, t es une rock star!! Happy

Je blague bien sur.

Mais du moment que ça te convient et que ça convient a tes "clientes"!! Happy
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Olivier
#7
Merci à tout le monde pour vos avis et réactions.

Je comprends parfaitement vos ressentis et analyses. D'ailleurs j'aurais à peu près le même point de vue à votre place vu de l'extérieur. Mais vous savez, un malade sadique à visage découvert ou non, quand on est attaché (et solidement attaché) et à sa merci, c'est trop tard.

En ce qui me concerne, à part les habitué(e)s qui reviennent, je ne changerai pas de stratégie.

Ma réputation est safe (et ça c'est mon atout majeur) et mon carnet de rendez-vous s'allonge très très lentement mais sûrement.

Au plaisir d'encore vous lire et échanger.

GC

GC
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danni
#8
la volonté de conserver sont anonymat est compréhensible après j'avoue que je serais moyennement rassuré sans imaginer que la personne en face de moi est une vrai personne si on peut dire

maintenant il explique plutôt bien et les rencontre se font par la bouche a oreille les gens sont au courant avant d'arriver sont ils sont d'accords sinon ils ne viennent pas

y'a pas tromperie sur la manœuvre c'est déjà une forme de confiance en soit
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Olivier
#9
Ma cagoule est le modèle "bourreau" ci-joint




On est donc loin de l'anonymat complet. juste le doute si on me croise en rue ou sur le net pour ma profession.

Rassuré ?

GC
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Olivier
#10
Mdr de mdr,

Non elle ne cache pas beaucoup.

C'est pour fairrrrrrrre peurrrrrrrr. Grrrrrrrr et Brrrrrrrrrr

GC
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Olivier
#11
Non et de toute façon, vous avez pu voir qu'elle est légère. Et puis, deux fois avant la séance, on en discute par téléphone et sommairement juste avant.

Merci à vous Octavia, pour ces précisions

GC
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rick
#12
Tant de professionnalisme et de précision me laissent à la fois fasciné et effrayé, je ne sais pas si l'envie dépasserait la crainte si j'avais la possibilité de vous rencontrer !
Merci pour cette belle description.
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Olivier
#13
Merci ! Moi j'aime les cagoules car elles me facilitent la mise au stade de soumis(e).

Pour le reste, je tente de partager au mieux ma pratique (14 ans)

Quand on aime, on ne compte pas et on partage...

merci encore

GC
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Olivier
#14
Bruxelles n'est pas la France : tout le monde se connaît.

De plus, une seule photo de moi sur Facebook et je perds mon travail.

Ceci dit, entretemps, j'ai mis une caméra et je sais qui arrive (si c'est un nouveau soumis).

Et j'interdis les photos sauvages de toute façon - si on en veut, c'est moi qui les fais.

Donc le problème ne se pose plus et on voit mon visage.

GC
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Olivier
#15
On en revient aux risques BDSM/vanille.

Les Français ne réalisent pas toujours combien la Belgique est un grand village.

Par ailleurs, à mon travail, une de mes collaboratrices s'est trompée : elle a posté sur un mur facebook anonyme une photo d'elle. Or sur ce mur facebook anonyme, elle parlait de ses fantasmes "très spéciaux".

Donc, à cause de cette photo, elle a été "démasquée". Elle a vécu un enfer de moqueries sous cape, et a perdu du crédit professionnel (ce qui est scandaleux tant elle est compétente).

Bien sûr je lui ai laissé ma confiance, mais elle a souffert du groupe.

Autre chose : un de mes collaborateurs se doute de quelque chose quant à mes plaisirs sm. Il fait toujours des allusions aux chaînes, fouets, cravaches sur femmes, etc. Je suis convaincu qu'il tente de recevoir un signal favorable de ma part. A mon avis il est soum' maso.

Accepter serait de la folie. Prudence, prudence, prudence.

GC
Dernière modification le 17/03/2016 23:13:25 par Olivier.
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