Abyme
#0
J'en vois quelques-uns (surtout des hommes doms) qui utilisent des majuscules sur les mots "Je", "Moi", "Nous", "Me", etc... Au début je prenais cela pour de l'auto-caricature, de l'humour, quoi. Mais non, ces gens semblent très sérieux dans l'auto-déférence ou suffisance, et cela m'intrigue.
J'en vois beaucoup d'autres (surtout des femmes soumises) qui utilisent également les majuscules pour désigner des doms, et qui poussent même la subtilité peu pratique au clavier à préciser par exemple "C/ceux et C/celles" ou encore "Bonsoir à V/vous", au lieu d'écrire "ceux et celles" et "Bonsoir à vous", qui engloberaient de toute façon tout le monde de la même manière.
Questions (au risque de paraître pathétiquement néophyte aux yeux des "connaisseurs puristes détenteurs du savoir es-BDSM" ) :
- Pourquoi s'emmerder ainsi avec ces conneries d'égo et de titres pseudo-fanatisés à l'heure où tout le monde se tutoie naturellement et spontanément sur le net au sein d'une même communauté ?
- Qui a généré ce genre de code et pourquoi certains le suivent-ils à la lettre comme des paroissiens respectant des titres sacrés, alors que d'autres s'en foutent et ça ne les empêche pas d'être respectés ?
(puisque le but semble être un renforcement ostensible du respect, comme de peur qu'il ne soit pas assez marqué)
- Déjà que nous vivons une époque cyber, où le vouvoiement marque une distance assez ringarde et obsolète au même titre que la cravate, le chapeau et le roulement des R utilisés jusque dans les années 60, pourquoi le BDSM devrait s'attacher à des traditions conservatistes surannées et inadaptées à notre époque, au lieu de couler de source plus authentiquement chez quelqu'un pour qui c'est intrinsèque tout simplement ?
- N'y en a-t-il pas qui trouvent que trop de rites, décorums, codes et protocoles rigides encombrent encore cet univers, alors que les pratiques et les looks, eux, changent volontiers ?
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Empire
#1
abyme a dit...

connaisseurs puristes détenteurs du savoir es-BDSM", s'emmerder ainsi avec ces conneries d'égo , paroissiens respectant des titres sacrés, ringarde, conservatistes, surannées, inadaptées à notre époque, rigides


Sourire...
Vous cherchez une vrai réponse? ou bien cette litanie de propos insultant n'est qu'une provocation?

Je vais prendre le partie naïf de croire que votre questionnement est sincère...

Et ma réponse sera double:

Je vouvoie ma Reine, ici comme en IRL, en tout instant et tout lieu. L'appel "Maîtresse", également en tout temps et tout lieu. Je place une majuscule pour chaque terme qui La désignerait (nom ou article). C'est pour moi une marque de l'immense respect que j'ai pour Elle.
Il ne s'agit ni de code, ni de protocole. Elle ne m'a d’ailleurs jamais demander d'agir ainsi. La bonne question est donc:
Pourquoi je le fais?
Et bien c'est parce que j'ai mesurer et je mesure chaque jour l'extraordinaire implication qu'Elle m'offre. Notion certainement abstraite pour vous qui êtes joueur (j'espère que vous ne prendrez pas péjorativement ce mot). Mais pour moi qui vis ma soumission en 24/7 je me rend compte à quelle point Elle s'implique, s'investi, se préoccupe à chaque instant de moi. Je pose littéralement ma vie entre ses mains et je constate l'immense respect qu'Elle pour ce que je suis.
Les mots que j'emploie: ma Reine, ma Déesse, ne sont pas du folklore.C'est l'expression exact de ce que je ressens au plus profond de moi. Elle veille sur moi à chaque instant. Et n'en douter pas, Elle se dresserai en rempart infranchissable à toute personne qui voudrait me nuire.
Elle est a mes yeux parfaitement extraordinaire. Et en découle la seconde partie de ma réponse:
Je ne peux tolérer que quiconque lui manque de respect.
JE la vouvoie, donc vous la Vouvoierez!
Cela n'a rien de BDSM... Cela s'appelle simplement: La politesse et le savoir-vivre: Quand vous arrivez dans une assemblée qui vous ai inconnue et qu'il y a un mode de fonctionnement "visible" en place, vous vous devez de vous y conformer. C'est du simple respect. Rien de plus.
De la même façon que vous vouvoyant, vous me vouvoierez: Simple respect et politesse également.

Ceci étant dis, et je ne cesse de le répéter: Il n'y a aucune règle qui vaillent entre soumis et dominant autres que celles édictés par eux même.

Vous trouvez le vouvoiement suranné? A la bonne heure: Tutoyez donc vos partenaires et si cela leur convient, soyez heureux de ce fonctionnement là.

Mais nous qui nous appliquons à notre manière à rendre hommage à ces dominants qui nous prouvent jours après jours leur magnifique attachement et leur sublime respect de ce que nous sommes, par ces contraintes que nous nous appliquons à suivre n'avons pas à être jugé comme vous le faites.
Nous ne sommes pas idiot. Nous ne sommes pas décérébré.
Et dites vous peut être tout simplement que si vous ne comprenez pas ce que nous faisons, c'est peut être tout simplement parce que nous ne vivons pas du tout la même chose.

Et je terminerai en vous souhaitant de rencontrer un jour un être aussi exceptionnel que ma Maîtresse l'est pour moi. Vous vous rendrez alors compte que des majuscules apparaîtront d'elle même dans Vos phrase et que vous n'aurez de cesse de rechercher les milles et un détails, les milles et une attention qui vous permettrons de lui montrer à chaque instant combien vous la remercier de vous aimer si totalement...
Dernière modification le 29/07/2014 01:55:31 par Empire.
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Bergamote83
#2
Même si je comprends l'implication d'Empire dans ces protocoles, je suis assez d'accord sur le fond avec Abyme.

Vouvoiement et majuscules sont pour Masterlau et moi folklore et apparat.

Dans notre BDSM à nous en H24, le tutoiement entre nous est de rigueur et les majuscules au placard ringard, cela n'empêche que je le sers avec déférence, que je m'adresse à lui avec calme et qu'à chaque moment, je lui voue respect et dévouement, que jamais je ne l'appelle par son prénom mais Master (ou Masterlau).

Cela choque un peu notre entourage au début, puis tout le monde s'habitue et finalement l'appelle Master aussi ! Smile comme un surnom qui lui convient parfaitement.

Le seul rituel qui existe entre nous est le "bonjour" du matin où, à genoux devant lui, j'embrasse l'anneau qu'il porte, témoin de notre union BDSM. Nous agissons en toute discrétion, à l'abri des regards des enfants, particulièrement.

Certains trouveront cela ringard ! Nous pas...C'est notre manière de démarrer une journée en renouvelant notre engagement mutuel dans la D/S que nous avons choisie.

Rencontrant beaucoup d'adeptes BDSM à travers la France (bcp ici nous connaissent IRL), le vouvoiement est d'emblée, le temps de faire les "calages" décidés par les Doms.

Ainsi, je vouvoie Sir John (par exemple) mais je tutoie Philgard. Le premier ne m'a jamais autorisée à le tutoyer alors que le second l'a imposé entre nous dès le départ !

Je ne place, personnellement, pas de réelle importance dans de si petits détails de fond et je crois que s'il ne faut pas encoder, inutile de chercher à décoder non plus !

La vérité est ailleurs, abyme, je vous assure...
Bergamote
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#
#3
Ne pensez vous pas qu'il puisse aussi s’agir aussi d'un jeu, d'un réflexe loin de codes ou de simple plaisirs sexuels trouvés par certains ?

L'objectif dans tout ça c'est bien le plaisir sexuel ... Et si ma foi ça peut faire bander un homme de se faire vouvoyer, je vois pas trop pourquoi on l'en priverai, même si ça fait caricatural ou vieille école ...

qui serions nous pour stygmatiser ainsi ...

Pour ma part, je suis aussi de ceux qui déplore un peu ces codes et clichés caricaturaux lorsqu'ils sont placés là comme ça et sans raisons... juste parcque " c'est comme ça qu'il faut faire "

Par contre dès lors qu'il y'à explications et envies je n'en fais même plus cas et me plie même aux exigeances des personnes qui le mentionnent.

Petit trait amusant vis à vis de ça justement :

Me tenant loin et n'aimant pas forcement ces clichés, j'ai justement connu ma Lil'Slave comme une soumise qui vouvoyait systématiquement et machinaement les dom, avec une décontraction extraordinaire dans le vouvoiement pour une jeune femme de 23 ans.

S'est alors instauré par jeu un peu pervers l'obligation pour elle de me tutoyer... Tandis qu'à l'inverse moi je la vouvois depuis cette toute première rencontre.
Moi j'aime beaucoup cette brisure totale quant au fait que de vouvoyer une femme soumise, et elle à clairement apprecier au final d'apprendre à tutoyer son dominant.
Dans sa difficulté elle à machinalement voulu apposer des majuscules à l'écrit sur ce tutoiement et je ne l'en ai jamais empêché. Au fil du temps je l'ai même apprécier et y suis attentif aujourd'hui.

Et totalement à l'opposé, ma Lil'Féline quant à elle me tutoyait naturellement, puis s'est mise peu à peu à me vouvoyer au fil de son évolution. Non pas sur ma demande encore une fois, mais bel et bien parcque se sentant un peu plus devenir mienne à chaque rencontre, cette déférence de plus e plus poussée l'à menée jusqu'à ce vous que je ne lui impose pas non plus. Elle connaît le plaisir que j'y trouve, mais je ne blâme pas les tutoiements non plus. Majuscules sur les vouvoiements mais pas les tutoiements.

Un échange finalement qui s'est creer dans les plaisirs de chacun et au fil du temps, soit par jeu soit par envie, mais bien loin de tous dogmes, nous faisant découvrir aussi d'autres sources de désirs.

Enfin, et d'une manière inattendue, j'y suis devenu encore plus attentif au fil des semaines que j'apprécie énormement le caractère d'unicité qui s'est mis au sein de chacune de Nos relations ( Notez d'ailleurs que si je m'adresse à elles, j'utilise le Nous et le Vous avec majuscules ) grace à cette opposition totale entre ce rapport "tu/Vous" de l'une et "vous/Tu" de l'autre.

Une manière de conserver un caractère unique à chacune de Nos relations.

------

Il est dommage de se formaliser à un tel point comme vous le faites ici dans votre premier message :/
Car même si je suis le premier à pas pouvoir encadrer les dom ou soum' qui font ça parcque ça fait classe, votre manière d'border ce sujet est plus que désagréable dans les tournures que vous y avez mise...

Dommage... Le sujet pouvait être interressant et bien que j'ai pris du temps pour y répondre, votre ouverture donnerait plutôt envie de vous lyncher en place publique.
Dernière modification le 29/07/2014 04:11:28 par La_Ficelle.
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Empire
#4
Très cher La Ficelle, c'est toujours un plaisir de vous lire et qu'en mots choisis, pesés et tellement à propos les choses sont dites. Smile
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Perséphone
#5
le fait de mettre un M a Maître transforme un nom commun en nom propre (ben oui il est passé a la machine entre temps et il est tout propre)

ça c'est pour moi, si j'utilise la majuscule c'est pour le mien de z'Hom.

Le vous, nous l'avons utilisé au debut de notre histoire, pour basculer vers le tu de la vie de couple.

Ce vous que je trouvais ridicule avant, j'avais apris a l'apprecier, il donne une dimension érotique a la relation qui n'est pas inintéressante.
Parfois il me manque ce "Vous"

Quand au "Maitre" j'en ai connus un qui y tenais, et comme je trouvais ça ridicule et que ça me faisias pouffer de rire a chaque fois que je devais le dire, j'avais contourné le sujet en remplaçant par "Master" ou "Sir" bref la version anglaise.
Et ça l'agaçait prodigieusement, mais je lui donnait son titre... dans une autre langue, donc j'obéissais.
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Bergamote83
#7
La petite intervention de Perséphone me donne envie d'y répondre.

Je n'ai jamais pu appeler mes Maîtres "Maître" (sans doute par rapport à mon métier...), et ensemble, nous avons trouvé à chaque fois le petit mot qui nous convenait.

Master est parfait en version américanisée de Maître, pour moi, bien entendu !

Le vouvoiement est un jeu, comme un cadeau que je fais à mon Master en séance privée mais jamais en public, trop heureux de montrer à tous le réel sens de notre relation faite de complicité et sans distance aucune.

Comme Perséphone, je trouvais le vouvoiement complètement surfait entre deux partenaires BDSM et je faisais volontiers l'effrontée en transgressant la "règle" ! Le Dom de l'époque qui me l'imposait en souriait volontiers, trop content de me punir pour insolence...mais il savait aussi "négocié" des temps de tutoiement entre nous lorsque j'avais été méritante.

Nous y trouvions un certain plaisir commun, comme le privilège d'être quelqu'un d'autre tout en étant soi et entretenant une proximité. Un beau moment !

Donner un côté "sur-naturel" à la relation est apparat mais en jouer pour en faire un moment rare est un épice, si les deux vivent cela dans le jeu, comme un cadeau, une offrande et non pas un "foutage de gueule" !
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ludic2
#8
Empire et Maître Koï ont dit l'essentiel. J'ajouterai que pour un soumis et une dom. gynarchistes, le vouvoiement et les majuscules vont de soi. Mais sans être véritablement gynarchiste, il ne me viendrait pas à l'idée de tutoyer ma Maîtresse; ce serait incompatible avec le respect, la dévotion que j'ai pour Elle.
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ludic2
#9
J'ajouterai que c'est aussi sans hésitation que je mets une majuscule à Elle quand je parle de ma Maîtresse; c'est un hommage naturel à ma Maîtresse: une Princesse pour moi.
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Abyme
#10
Je suis agréablement surpris de voir qu'au moins 6 personnes ont liké mon entrée en matière de ce débat apparemment pas si inutile. Un post que j'ai volontairement formulé sans détour à ma manière directe que connaissent - et apprécient - ceux qui m'ont rencontré, et non pas d'une manière hésitant entre la diplomatie et l'hypocrisie (entre les deux, la marge est mince, même si elle revêt un soi-disant respect qui imposerait de se taire, ou ne pas dire les choses comme on les pense, voire même de s'écraser).
Agréablement surpris aussi de voir qu'il n'y a pas ici que des puristes pour qui leur relation BDSM est une sorte de religion indissociable de leur vie dont ils sont des prêtres dévots et idolâtres, voire intégristes.

Je ne dis pas que le côté "jeu" (que je privilégie personnellement, on l'a compris) est la meilleure façon d'aborder le BDSM, je dis seulement que c'est ce que je pense personnellement, sans l'édicter en vérité inattaquable, et du coup je cherche à comprendre ce qui se passe dans la tête de ceux qui pensent autrement. Et je ne dis pas non plus que ceux -là sont des cons, non. D'ailleurs certains avouent qu'ils ne jouent qu'un rôle (même s'ils contredisent souvent cela par un discours trahissant malgré tout une implication allant bien au delà du rôle).
Fanatiques à la rigueur, dépendants sûrement (donc contraire d'indépendants), donc peu libres et peu ouverts, et pas si tolérants que ce qu'ils aiment à le prétendre. Mais cons non ! D'ailleurs en tant qu'êtres humains ils méritent le respect, et sous bien des aspects. Par exemple le fait qu'ils n'aient pas peur du ridicule, ou d'un jugement humiliant (ceci dit, l'humiliation est souvent leur truc, donc je m'égare inutilement).

Contrairement à ce que j'ai pu lire, mes réflexions ne sont pas des insultes ou des jugements à l'emporte-pièce, ou encore une provocation gratuite. Encore une fois, j'insiste, c'est ma façon de voir les choses, qui n'engage que moi, et qui aimerait comprendre jusqu'où ça peut aller. C'est juste une façon de préférer l'indépendance de penser, d'agir, d'avoir une personnalité ("force de caractère" comme le dit ci-dessus Panthère) et d'être libre de l'exprimer sans une référence constante et déférente à un être "supérieur" qui régirait notre vie, notre plaisir, nos décisions, notre attitude.
Ou encore de se croire cet être supérieur avec presque plein pouvoir sur un être suffisamment en besoin d'être pris en main pour aller facilement jusqu'à exercer ce genre de déférence que j'assimile encore une fois à la religion.

Au pays des aveugles, les borgnes sont rois.
(Et les voyants avec une paire d'yeux sont des ennemis dangereux pour les deux, n'est-ce pas)

D'ailleurs, parlons-en : les points commun entre la soumission "puriste" et la religion intégriste ne manquent pas :
- Le besoin d'être guidé, pris en main par une instance supérieure
- Le manque d'initiative, de personnalité indépendante et décisionnelle, d'affirmation de soi autrement qu'en passant par la validation des lois de l'instance supérieure
- La dévotion et l'idolâtrie fanatiques (celles qui font qu'on s'écrase par terre et accepte une punition sans discuter)
- l'emploi (justement nous y voilà) de majuscules lorsqu'on évoque l'instance supérieure, lui accordant ainsi une sacralisation mystique (jusqu'ici seules les formes les plus fanatiques de religions [donc les monothéismes] plaçaient des majuscules sur les noms et pronoms évoquant leur dieu ou prophètes).
- L'impossibilité de débattre en se basant sur des références universelles à l'humanité (dont liberté, égalité, affirmation de soi, partage, émancipation, etc), tant les références se rapportant à la pratique dévotionnelle sont fortement instaurées, fanatisées et auto-suffisantes. Bref le problème du raisonnement auto-référencé (exemples : côté religion voir les Témoins de Jéhovah, et côté BDSM voir le post ci-dessus d'Empire).
- L'obstination à s'attacher aux traditions, rites, titres, costumes, hérités d'un âge révolu, jusqu'à paraître décalé dans notre époque
- L'exercice du pouvoir par les instances supérieures, qui leur permet de s'adonner sans honte ni complexe à certains penchants, comme se faire servir, obéir et assister pour les moindres activités, même quotidiennes, punir plus ou moins sévèrement selon son bon vouloir, exercer de la violence voire de la cruauté, prendre plaisir à se faire traiter en supérieur, même si ce n'est que par une ou deux personnes, et qui plus est, des personnes déjà en besoin et en attente de cela (avec le risque de croire que cette déférence leur est due par un peu tout le monde).
On peut comprendre en effet que les évêques, cardinaux, ayatollahs, grands rabbins, etc, même en dehors de l'époque de l'inquisition, ont toujours défendu bec et ongles leurs privilèges, avec ou sans foi authentique d'ailleurs, tant ce pouvoir était confortable et jouissif (et flatteur et égocentrique bien sûr).

Ce parallèle ne va pas plaire, je m'en doute, mais n'est-il pas assez probant pour le nier ? Il fonctionne très bien pour les deux côtés.

Ceci dit, je côtoie des gens dans le milieu du BDSM qui ne pensent pas comme moi et avec qui j'ai des relations tout à fait ouvertes et tolérantes, mais c'est IRL, c'est mieux, on s'explique, on se respecte, on plaisante ensemble, etc... (et n'en déplaise, on se tutoie, et c'est cool, pas impoli).

Pour conclure cette intervention, je citerai volontiers Panthère :
Du moment que tout le monde y trouve son compte et que nous réussissons à nous entendre, même si parfois l'incompréhension pointe le bout de son nez...
Là, n'est il pas l'essentiel ?
Libre et heureux de vivre selon ses propres règles ou sans…
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Bergamote83
#11
Je crains que vous enfonciez des portes ouvertes cher Abyme !

Le soum a bien conscience de tout cela et le dom apprécie d'autant plus la justesse de l'abandon du soi profond de l'autre pour son "confort" à lui...

C'est bien en Etre libre que le soum choisit sa condition et en Etre responsable que le dom assume le statut des deux, dans une perversité commune et égalitaire.

Nul besoin de citer quiconque, c'est une Evidence et tout le monde le sait, même si vous, vous semblez en prendre brutalement conscience...on aurait même l'impression que cela vous foutrait la frousse ! (arf, mon côté insolent et libre sans doute...)

Mes hommages monsieur l'Agitateur (avec la Majuscule qui vous revient !)
B
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Bergamote83
#12
@Isis : "enfoncer des portes ouvertes" après avoir parlé de jeux de godes....Smile pardon du peu ! (OK je sors...mais pas tout de suite !)

Vous abordez un sujet intéressant visant à exprimer votre vision d'une meilleure domination après avoir été dominée. Cela mérite un sujet à lui-seul et il serait dommage de nous passer des interventions de ceux qui n'interviennent ou ne lisent pas celui-ci.

C'est ainsi que je vous encourage à ouvrir un forum sur ce délicat sujet où l'on espère entendre bon nombre de voix graves ! Wink
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Dame Meg
#13
En mon sens les mot maître ou maitresse ont un sens particulier je ne souhaite pas etre appelé ainsi a moins que cela ne viennent du fond du coeur, et vice versa ce qui denote une importance particulière. .. le titre doit venir de l autre. . C est ainsi que je percois les choses.. qu en au vouvoiement. .. ne me positionnant pas en soumise, je decide de son emploie suivant la discussion bref j alterne, je switch...
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muzo
#15
abyme a dit...
J'en vois beaucoup d'autres (surtout des femmes soumises) qui utilisent également les majuscules pour désigner des doms, et qui poussent même la subtilité peu pratique au clavier à préciser par exemple "C/ceux et C/celles" ou encore "Bonsoir à V/vous", au lieu d'écrire "ceux et celles" et "Bonsoir à vous", qui engloberaient de toute façon tout le monde de la même manière.



Je n'ai pas tout lu des échanges qui, me semble-t-il, ont vite dérapé sur le : je mets une majuscule pour dire Maître ou Maîtresse parce que ci, parce que ça... ce qui ne m'a pas paru le point principal du sujet.
Pour ma part, c'est la phrase que je cite ci-dessus qui a retenu mon attention, car je considère comme son auteur que ce genre d'écriture constitue de la politesse abusive et mal placée dans des écrits. Lire des "Bonsoir à V/vous", "C/ceux et C/celles" et compagnie nuit clairement à la bonne lecture des échanges.
Il ne manque plus que des "Nous", comme au temps des rois, et la boucle sera bouclée ^^

Ces personnes qui écrivent ainsi ne réalisent même pas qu'elles suscitent plutôt la lassitude que l'envie de lire leurs textes/questions/réponses/présentations jusqu'a la fin, surtout quand lesdits textes sont longs.
Je peux pour ma part comprendre une majuscule sur des " Maître ou Maîtresse", mais de là à l'étendre à des "C/ceux et C/celles", il y a un pas.
Dans ce cas, pourquoi ne mettrait-on pas de majuscule à tout et n'importe quoi qui vient du maître ou de la maitresse ? Exemple : Sa Voiture, Son Sac à main, Sa Voix, Son Chat, Son Travail, Sa Chaise... ^^

Enfin, les réponses au fil montrent bien que chacun place et continuera de placer le curseur de la (pseudo) politesse où bon lui semble !
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Bulle Romaine
#16
Maître Koï a dit...



- Le tutoiement n'est en rien une marque de rabaissement.
- Le protocole est accepté par le dominé.

Et surtout, La base sur laquelle nous devrions tous être d'accord - sans y revenir par un préambule à chaque intervention - est le plein accord des partenaires d'une relation bdsm. Donc l'égalité.



Ceci est tout relatif, tout de même.

Qu'un Dominant impose Ses règles, dans la R/relation, c'est normal bien sûr...

Sauf que le plein accord du (de la) dominé(e), je ne l'affirmerai pas.

La personne soumise choisit son/sa Dominant(e)... ensuite le/la Dom décide, c'est la règle du jeu.

Donc, sur des petites choses telles tutoiement/vouvoiement, que le soumis cède ne signifie pas qu'il soit en plein accord.

Il m'est arrivé d'envoyer promener un Dom voulant me l'imposer (mais ce n'était pas la seule raison)

Il m'est aussi arrivé de l'accepter sans jamais le désirer ni l'apprécier. Et voyant même cela comme un point noir dans la R/relation.

J'ai aussi, une fois, accepté de laisser une photo explicite, visage apparent, sur un blog. Il a prétexté (et c'était vrai) que l'on ne me reconnaissait pas. N'empêche, je voulais l'enlever et je l'ai laissée.

Alors le plein accord des soumis, je n'y crois pas. Ils cèdent, c'est différent.
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Bulle Romaine
#17
Et sinon, pour répondre au sujet :

j'utilise les Majuscules, le D/s, la R/relation. Je suis pourtant très loin de tous les codes BDSM. Je suis Dominante, avec un D majuscule et je vouvoie les soumis, je laisse la majuscule à leur pseudonyme.

Si j'étais en couple (amoureux, tout-ci, tout-çà) Je considérerais Mon Homme, comme Mon Soumis. Majuscule à l'adverbe de propriété, comme au nom Homme, Soumis, Mâle. Majuscule reflétant la qualité de la Soumission.

Soumise, j'ai utilisé les mots "mon Maître", comme d'autres diraient "mon Amour".

Et j'ai un jour parlé d'un ex en écrivant "Monsieur". La question me fut posée : "tu étais sa soumise ?" A quoi j'ai répondu : "Non. En fait c'était péjoratif. C'était un péjoratif majuscule".


L'on peut voir bien des choses dans ces majuscules/minuscule, vous/tu, etc...
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Perséphone
#18
Bulle Romaine a dit...


Alors le plein accord des soumis, je n'y crois pas. Ils cèdent, c'est différent.


je ne cede jamais. Un NON est un véto, ne pas le respecter c'est passer dans l'abus.
Quand au droit a l'image, ne pas le respecter est illégale et ce qui est illégale ne fait pas partie des jeux BDSM

Vous généraliser votre façon de procéder et d'etre, mais tout le monde n'est pas comme vous.
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Bulle Romaine
#19
Perséphone a dit...


Vous généraliser votre façon de procéder et d'etre, mais tout le monde n'est pas comme vous.


Oui... mais non, en fait. Mon post ne se résumait pas à une seule phrase. J'ai commencé par dire que tout était relatif.

C'est sûr, cette phrase ("Alors le plein accord des soumis, je n'y crois pas. Ils cèdent, c'est différent"), seule et isolée ne reflète pas ma pensée.

Je ne dis surtout pas que les soumis ne sont jamais en plein accord. La plupart du temps, l'accord est bien réel, mais pas toujours.

Je répondais à cette généralisation ne vous ayant pas choqué car correspondant à votre propre vision : "Et surtout, La base sur laquelle nous devrions tous être d'accord - sans y revenir par un préambule à chaque intervention - est le plein accord des partenaires d'une relation bdsm. Donc l'égalité."

Je disais simplement que ce n'est pas toujours le cas et donc cela ne peut pas être posé comme préambule.
Soyez la première personne à aimer.
ptitju
#20
Comme pas mal de monde, je m'en fous un peu du tutoiement et du vouvoiement.
Dans la vie réelle, je tutoie assez rapidement. Ici, je vouvoie tout le monde, au moins au début.

Pour ma part, ce qui m'irrite plus, ce sont les pseudos contenant maitre/sensei/marquis.
Si j'ai envie de discuter avec eux et de les nommer par leur pseudo, cela "m'oblige" à les appeler comme ça. Vu que j'ai pas envie, généralement je vire le maitre/etc..
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Perséphone
#21
Bulle Romaine a dit...



Oui... mais non, en fait. Mon post ne se résumait pas à une seule phrase. J'ai commencé par dire que tout était relatif.

C'est sûr, cette phrase ("Alors le plein accord des soumis, je n'y crois pas. Ils cèdent, c'est différent"), seule et isolée ne reflète pas ma pensée.

Je ne dis surtout pas que les soumis ne sont jamais en plein accord. La plupart du temps, l'accord est bien réel, mais pas toujours.

Je répondais à cette généralisation ne vous ayant pas choqué car correspondant à votre propre vision : "Et surtout, La base sur laquelle nous devrions tous être d'accord - sans y revenir par un préambule à chaque intervention - est le plein accord des partenaires d'une relation bdsm. Donc l'égalité."

Je disais simplement que ce n'est pas toujours le cas et donc cela ne peut pas être posé comme préambule.

si je bondis, c'est aussi parce que ce terme de "ceder" je ne l'ai que trop entendu dans mon ancienne vie. Et subir une manipulation pour ceder. Brrrrrrrr plus jamais ça
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Bulle Romaine
#22
Perséphone a dit...


si je bondis, c'est aussi parce que ce terme de "ceder" je ne l'ai que trop entendu dans mon ancienne vie. Et subir une manipulation pour ceder. Brrrrrrrr plus jamais ça


Je comprends. Vous avez raison Perséphone. Cela ne me rappelle rien de bon non plus.

Et cependant, cela existe. Je trouve important d'en tenir compte dans les échanges.

(Autre sujet : je me demande vous faites pour gérer votre soumission et une affirmation aussi claire de vos refus).
Soyez la première personne à aimer.
Perséphone
#23
Bulle Romaine a dit...



Je comprends. Vous avez raison Perséphone. Cela ne me rappelle rien de bon non plus.

Et cependant, cela existe. Je trouve important d'en tenir compte dans les échanges.

(Autre sujet : je me demande vous faites pour gérer votre soumission et une affirmation aussi claire de vos refus).


Mon Dom est mon Epoux, nous somme ensemble depuis 8 ans, dont 6 de mariage. Et il ne m'a jamais rien demandé qui necessite un veto. Quand l'un a une envie, il en parle a l'autre, si cela doit provoquer un rejet, on essaye de comprendre pourquoi et on ne fait pas. Toutes nvl expérimentation se fait sur un mode d'échange et de dialogue sur le vif sans rapport de force ou dobéissance, presque en "hors jeu" si l'on peut dire.

Et quand on joue, je suis en totale confiance. Je lui remet ma vie entre ses mains.

Voila pour la parentèse.
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Bulle Romaine
#24
Merci pour cette réponse Perséphone.
Soyez la première personne à aimer.
Abyme
#25
Que les protocoles soient acceptés par le dominé et même le plein accord des deux partenaires, ça va sans dire, et encore heureux. Mon propos n'est pas là.
Les deux pourraient très bien se passer de jouer avec la touche shift tout en vivant une relation profonde et authentique, me semble-t-il.

Les harnachements du genre cuir, vinyle, cuissardes, couleurs noir/rouge, etc, ou encore le collier - symbole de l'esclave, on pourrait s'en passer aussi, mais ça au moins je peux comprendre, vu l'importance que certains attachent au look, à l'apparat, à l'artifice, aux vieux symboles, avant même de s'intéresser au fond ; on va dire que c'est pratiquement institué, comme la cravate en commerce ou en politique, ce n'est presque plus une mode mais un moyen de se rendre "crédible" (ou de se la jouer comme un acteur enfilant son costume) dans une communauté où ces vieux codes, voire les clichés, sont encore très vivaces.

Le vouvoiement/tutoiement, c'est dans la même veine, mais comme pour les déguisements, je le comprends mieux :
- L'un des deux a besoin de se sentir rabaissé et pris en charge, déresponsabilisé, dirigé, voire humilié ; bref sa personnalité, ses désirs & caprices, sa liberté même sont mis au placard. Si son éducation l'a formé à assimiler le vouvoiement au respect, comme un enfant "doit" vouvoyer un adulte dans sa scolarité par exemple, on peut comprendre aisément qu'il l'emploie envers la personne qu'il adore comme semi-divine.
- De l'autre côté, le second (pardon le Second) a besoin d'exercer son pouvoir, son contrôle, ses caprices, sa soif d'être admiré, respecté, d'aucuns diraient son égo, sur quelqu'un qui se place (volontairement, ce qui est plus facile, voire confortable, je trouve) en infériorité hiérarchique, jusqu'à obtenir par exemple de se faire lécher les pieds s'il le désire. On peut là aussi comprendre qu'il exigera le vouvoiement pour asseoir sa position et son autorité, puisque c'est ainsi que cela se passe dans la société (enfin de moins en moins, le peu de patrons que j'ai eus dans ma vie professionnelle étaient des gens cools avec qui le tutoiement était naturel, mais c'était dans la communication et l'art, des petites structures, pas dans le commerce ou l'industrie ou, pire, dans la politique ou la religion), et pour sa part d'utiliser le tutoiement. On tutoie bien son animal de compagnie, finalement.

Mais les majuscules ! Là on passe dans le domaine du rituel sectaire et idolâtre (d'où ma comparaison avec les us & coutumes religieux).
Dans des documents papiers participant au jeu de rôle, comme les fameux contrats, ou la correspondance, passe encore, comme au théâtre : on caricature, on joue un personnage… Mais sur l'outil internet, où tout le monde se tutoie d'office, où il faut user de fonctions spéciales d'un clavier pour appuyer inutilement le côté duquel on se trouve, le rôle qu'on endosse, et donc la déférence que j'assimile à la pratique d'une religion, cela continue à alimenter ma circonspection !
Je voulais provoquer un débat qui m'aurait permis de comprendre, et ce débat a eu lieu — j'en remercie d'ailleurs tous les participants — cependant il ne m'a pas vraiment éclairé ; ou alors trop éclairé sur ce que je redoutais, au choix.

Quant à "R/relation", ça je n'avais pas encore vu, on n'arrête pas le progrès !
Il y en a d'autres que je ne connaîtrais pas, dans mon ignorance crasse de néophyte ?
Par exemple peut-on trouver des cas comme : "La Crotte de Mon Maître ne s'est pas bien évacuée de Ses Toilettes, puis-je LUI demander la permission d'avoir l'honneur jouissive de tirer Sa divine Chasse ? (j'en mouille d'avance)" *





*ça va, ça va, je déconne, c'est juste de l'humour hein
Dernière modification le 07/08/2014 20:32:24 par Abyme.
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Empire
#26
Isis a dit...



C'est un des trucs qui m'a le + surpris en soirée: ce respect à outrance (genre quelqu'un vous effleure le bras sans faire exprès et s'excuse immédiatement comme si c'était un drame).
Pour le reste, je rejoins l'avis d'abyme...pour ne pas trouver ces protocoles D/S ridicules, sans doute faut il impérativement avoir une âme de soumis(e) ou dominant(e)?
Mais rien que sur le principe de mettre des lettres majuscules pour les dom et minuscules pour les soum, je ne suis pas d'accord. En quoi un dom aurait il + d'importance qu'un soum?
En fait, oui vos protocoles me choquent, ils placent les soumis en dessous, alors qu'à mes yeux ce sont eux qui ont le + de mérite.
Si j'étais une domina 24H/24 en relation gynarchique peut être que oui je mettrais une majuscule à mon Soumis, pour le distinguer de la masse, lui témoigner mon respect, mon admiration...

A croire que dans le jargon sm, les soum sont des créatures insignifiantes qui ne méritent pas autant d'égards que leurs propriétaires?


Ouha... Et Ben..
La je ne sais pas quoi répondre...
Tout ce dont tu parles est tellement éloigner de ce que je vis... Tellement éloigner de ma réalité bdsm et de celle de tous ceux que je côtoie...
Les dominants et dominantes que je connais ADMIRENT leur soumis, elles les chérissent, les protègent. Protocole ou pas, vouvoiement ou pas, une Maîtresse investi son temps, son énergie, ses émotions, et parfois des sentiments dans son soumis.Elle aura pour lui tellement d attention et de respect que les mots que tu emploient. Je ne nie pas que de telle "dominantes" existent bien sur. Mais elles n auraient pas leur places dans les cercles ( vastes!) que je fréquentes.
Mais peut être n avez vous pas perçu un élément essentiel d un protocole quel qu il soit:
Si il demande de la part du soumis une attention de chaque instant, il exige de la part du dominant m exacte même attention. L un s applique sincèrement a le respecter, l autre s attache tout aussi sincèrement a le faire respecter. Et c est dans cette attention sans égale pour l autre que réside le lien si magique et si particulier qui se crée entre une Maîtresse et son soumis. Que se soit a travers un "protocole", ou sous un fouet...
Si dans la vie vanille une femme peut aisément penser au courses qu elle fera le lendemain pendant que son mari lui fait "l amour", en bdsm, l un comme l autre a l absolu assurance de la parfaite connexion de sa partenaire...
Bref, je suis bien triste que tu es eu a connaître de pareil dominant car pour moi, ils n en sont pas...
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Empire
#27
Et tu noteras que je Vouvoie ma Maîtresse, que je m applique a toujours mettre une majuscule a tout article La désignant et que mon pseudo A une majuscule...
Comme quoi...
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Poison-Délice
#29
Bonjour,

Ces majuscules si bien posées sont UNE des nombreuses règles du BDSM.
Je dirai que la question nécessite une précision.

- Peut-on s'en passer ?
Oui bien sur.

- Peut-on s'en passer sans risques ?
AH !!!
Si je me passe d'un règle, je peux m'en passer d'une seconde... D'une 3eme, etc...
Le fait de me passer d'une est la porte ouverte à cela et donnera une justification à s'en passer d'autre, une jurisprudence.

Et au final, arriver, par dérive à me passer d'une règle tel le "safeword"... Danger !!!

C'est extrême ? Oui, vous êtes sur ? Pas moi, c'est clairement la porte ouverte à des dérives possibles.

Posons la question encore autrement.

- Si je me passe de ces majuscules, fais-je encore du BDSM ? Ou du vanille avec une fessée ?

Dans BDSM il y a D/s.
La majuscule n'est qu'une lettre après tout et "Maître" et "Soumise" ne sont que des mots.
ERREUR !!!
"Maître" et "Soumise" sont des titres, il faut s'en montrer digne, c'est de la noblesse.
Et la majuscule est une marque de respect.

- Oui, mais le respect (et pas la politesse, par pitié ne confondez pas) c'est entre lui et moi ?
Oui, mais j'ai besoin de le montrer.
Je suis fière de ce que je suis, de mon rang et de mon titre.
Et la majuscule est UN des moyens que j'ai de le montrer.
D'écrire "Mon Maître" et non pas "mon maître", avec une majuscule à "Mon" puisque là ce n'est pas le possessif mais le diminutif de "Monsieur".

- Oui, mais les règles... On peu s'en passer ?
Je réponds pas aux questions idiotes.

- Ok, les règles... On peu les modifier et les briser ?
Oui... MAIS... Parce qu'il y a un SACRÉ "MAIS".

Pour y arriver, comme dans tous les arts (les fameuses "règles de l'art", c'est pas pour rien si on parle des "règles de l'art", l'art obéit à des règles bien précises, sinon on fait pas l'art, y a une différence entre un musicien et un type qui plaque 3 accords, entre un peintre et un type qui patouille des couleurs sur une toile.)

Il faut :
1) Apprendre les règles.
Quelques années pour les plus assidus, tout de même, il faut les apprendre toutes.

2) Maitriser les règles.
Toute une vie de pratique pour y arriver et certains n'y arrivent jamais.
Il en va de même pour tous les arts. Picasso n'a pas fait du cubisme dés le départ.
Beethoven, véritable Maître de son art, n'a pas écrit du Jazz au début de sa carrière mais à la fin quand il a réussi a briser les règles. Beethoven écrire du jazz ? Oui, Sonate pour Piano, No. 32, op. 111... Écoutez, un vrai régal.

Alors oui de temps en temps un véritable génie apparait, un Hendrix ou autre, qui brise les règles dés le départ et fait des choses exceptionnelles.
Y en a beaucoup qui se prennent pour Hendrix, ici ?
Même les Senseïs japonais, au bout d'une vie de pratique n'ont pas la prétention de maitriser, il serait bon parfois que les "maitres" (sans majuscules pour une bonne raison) aient le bon goût de s'en rappeler et qu'ils aient le même comportement humble.

Et seulement après cela on peu :

3) Briser les règles, les modifier et s'en affranchir.

- Point suivant, je suis en train de discuter, là à l'instant où j'écris ces lignes, avec une Maîtresse.
Elle peut m'appeler "Poison" ou "madame" (je ne suis pas une demoiselle).
Et moi , Je l’appelle comment ?
"Maitresse" ? Non, ce n'est pas ma Maîtresse.
Alors je lui donne du "Madame".
Et elle aussi... Alors où sera la différence si je ne met pas la majuscule ?
- Bonjour, madame.
- Bonjour, madame.
Qui est la Maitresse qui est la soumise ?

La majuscule dans ce cas-là remet parfaitement les choses à leur place.
je lui donne du "Madame", elle me donne du "madame" et chacune de nous sait parfaitement où se placer.

- Enfin dernier point : Nous nous plaignons souvent, nous soumises, de l'indélicatesse de certains "maitres" à nos égards.
Ce sont généralement des novices qui débarquent et ne connaissent pas nos règles.
Mais c'est à NOUS, Maitres et soumises confirmés, de leur donner l'exemple.
De faire respecter ces règles et donc de les respecter nous mêmes.
Un "monsieur" m'a reprise parce que je ne l'avais pas appelé "Monsieur".
Chose à laquelle je lui ai répondu que quand s'il se permet ce genre d’exigence,
qui ne me dérange pas du tout au contraire, il se doit de me donner du "madame",
chose qu'il ne faisait pas...
Ou comment passer pour un "clown"... Et je met le "L" pour être polie.


A la vue de tout cela l'importance de la majuscule, pour moi : INDISPENSABLE.
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Abyme
#30
Merci Edoné, tu m'évites la peine de rédiger une réponse, puisque tu formules à peu près celle que j'aurais donnée, et de façon plus respectueuse probablement, car là c'est du lourd quand même !
Et merci à Poison-Délice d'illustrer parfaitement et de façon tellement adéquate ce que j'évoquais dans mes messages précédents.
Dernière modification le 25/05/2016 15:47:28 par Abyme.
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ludic2
#31

Bonjour,

Ces majuscules si bien posées sont UNE des nombreuses règles du BDSM.
Je dirai que la question nécessite une précision.

- Peut-on s'en passer ?
Oui bien sur.

- Peut-on s'en passer sans risques ?
AH !!!
Si je me passe d'un règle, je peux m'en passer d'une seconde... D'une 3eme, etc...
Le fait de me passer d'une est la porte ouverte à cela et donnera une justification à s'en passer d'autre, une jurisprudence.

Et au final, arriver, par dérive à me passer d'une règle tel le "safeword"... Danger !!!

C'est extrême ? Oui, vous êtes sur ? Pas moi, c'est clairement la porte ouverte à des dérives possibles.

Posons la question encore autrement.

- Si je me passe de ces majuscules, fais-je encore du BDSM ? Ou du vanille avec une fessée ?

Dans BDSM il y a D/s.
La majuscule n'est qu'une lettre après tout et "Maître" et "Soumise" ne sont que des mots.
ERREUR !!!
"Maître" et "Soumise" sont des titres, il faut s'en montrer digne, c'est de la noblesse.
Et la majuscule est une marque de respect.

- Oui, mais le respect (et pas la politesse, par pitié ne confondez pas) c'est entre lui et moi ?
Oui, mais j'ai besoin de le montrer.
Je suis fière de ce que je suis, de mon rang et de mon titre.
Et la majuscule est UN des moyens que j'ai de le montrer.
D'écrire "Mon Maître" et non pas "mon maître", avec une majuscule à "Mon" puisque là ce n'est pas le possessif mais le diminutif de "Monsieur".

- Oui, mais les règles... On peu s'en passer ?
Je réponds pas aux questions idiotes.

- Ok, les règles... On peu les modifier et les briser ?
Oui... MAIS... Parce qu'il y a un SACRÉ "MAIS".

Pour y arriver, comme dans tous les arts (les fameuses "règles de l'art", c'est pas pour rien si on parle des "règles de l'art", l'art obéit à des règles bien précises, sinon on fait pas l'art, y a une différence entre un musicien et un type qui plaque 3 accords, entre un peintre et un type qui patouille des couleurs sur une toile.)

Il faut :
1) Apprendre les règles.
Quelques années pour les plus assidus, tout de même, il faut les apprendre toutes.

2) Maitriser les règles.
Toute une vie de pratique pour y arriver et certains n'y arrivent jamais.
Il en va de même pour tous les arts. Picasso n'a pas fait du cubisme dés le départ.
Beethoven, véritable Maître de son art, n'a pas écrit du Jazz au début de sa carrière mais à la fin quand il a réussi a briser les règles. Beethoven écrire du jazz ? Oui, Sonate pour Piano, No. 32, op. 111... Écoutez, un vrai régal.

Alors oui de temps en temps un véritable génie apparait, un Hendrix ou autre, qui brise les règles dés le départ et fait des choses exceptionnelles.
Y en a beaucoup qui se prennent pour Hendrix, ici ?
Même les Senseïs japonais, au bout d'une vie de pratique n'ont pas la prétention de maitriser, il serait bon parfois que les "maitres" (sans majuscules pour une bonne raison) aient le bon goût de s'en rappeler et qu'ils aient le même comportement humble.

Et seulement après cela on peu :

3) Briser les règles, les modifier et s'en affranchir.

- Point suivant, je suis en train de discuter, là à l'instant où j'écris ces lignes, avec une Maîtresse.
Elle peut m'appeler "Poison" ou "madame" (je ne suis pas une demoiselle).
Et moi , Je l’appelle comment ?
"Maitresse" ? Non, ce n'est pas ma Maîtresse.
Alors je lui donne du "Madame".
Et elle aussi... Alors où sera la différence si je ne met pas la majuscule ?
- Bonjour, madame.
- Bonjour, madame.
Qui est la Maitresse qui est la soumise ?

La majuscule dans ce cas-là remet parfaitement les choses à leur place.
je lui donne du "Madame", elle me donne du "madame" et chacune de nous sait parfaitement où se placer.

- Enfin dernier point : Nous nous plaignons souvent, nous soumises, de l'indélicatesse de certains "maitres" à nos égards.
Ce sont généralement des novices qui débarquent et ne connaissent pas nos règles.
Mais c'est à NOUS, Maitres et soumises confirmés, de leur donner l'exemple.
De faire respecter ces règles et donc de les respecter nous mêmes.
Un "monsieur" m'a reprise parce que je ne l'avais pas appelé "Monsieur".
Chose à laquelle je lui ai répondu que quand s'il se permet ce genre d’exigence,
qui ne me dérange pas du tout au contraire, il se doit de me donner du "madame",
chose qu'il ne faisait pas...
Ou comment passer pour un "clown"... Et je met le "L" pour être polie.


A la vue de tout cela l'importance de la majuscule, pour moi : INDISPENSABLE.

Ah, que çà me fait plaisir de lire ce genre de texte ! On se sent moins seuls Smile
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Poison-Délice
#32
Edoné a dit...
Cependant, vous pourriez essayer d'envisager que pour d'autres, ce besoin de reconnaissance n'existe pas, qu'ils cantonnent leur positionnement à la relation avec leur partenaire, et que même, certains dont je suis, n'ont pas d'appétence pour les interactions collectives...

Cela enlève-t-il de la réalité, de l'authenticité à leur relation ? A la conscience qu'ils ont d'être soumis à l'autre, ou de dominer ?

Quant à votre argument selon lequel se passer d'une règle équivaudrait à ouvrir la porte à la disparition d'une deuxième, puis d'une troisième, etc...


Mais je l'envisage parfaitement Edoné.
J'ai terminé mon message par : "A la vue de tout cela l'importance de la majuscule, pour moi : INDISPENSABLE."

Comprenez : "pour moi c'est indispensable", "est" à la place de la virgule aurait été peut être plus compréhensif.
Je ne prétendais nullement détenir une des clés du BDSM.

Tout comme ce besoin de règles strictes qui font mon confort.
Je comprend et j’admets parfaitement que d'autres n'en ont pas besoin. Il n'en sont pas moins légitimes pour autant.

Mais moi, si on me donne le doigt... Je bouffe le bras... Et j'hésite pas, comme dirait le scorpion "c'est ma nature".
Me donner une liberté dans les règles, c'est me permettre de toutes les bafouer une par une.

De même que pour les règles, certain(e)s cela ne les gènes pas de ne pas
les maitriser, moi si.

Le soucis c'est que je suis assez "folle" pour sauter en parachute sans maîtriser les mouvements à faire pour l'ouvrir ou assez dingue pour sauter en tandem, avec un amateur qui se lance... Bref, me mettre en danger.

Alors pour éviter ce qui est fâcheux... Je respecte les règles.... Ou presque (on se refait pas).

Et je ne suis absolument pas conservatrice, si demain une nouvelle règles apparait et me permet parfaitement de me sentir bien, à ma place ET en sécurité, je prend.
Ce n'est pas parce-que la règle est antédiluvienne qu'elle me convient.
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Abyme
#33
Et je ne suis absolument pas conservatrice, si demain une nouvelle règles apparait et me permet parfaitement de me sentir bien, à ma place ET en sécurité, je prend.
Ce n'est pas parce-que la règle est antédiluvienne qu'elle me convient.


Suiveuse à défaut d'être conservatrice donc ?
Qui pourrait émettre cette nouvelle règle ? Une instance secrète ? Un maître des maîtres, autoproclamé ? La mode ? E.L. James ? François Hollande ? Désolé mais je ne peux m'empêcher d'en rire.
Soyez la première personne à aimer.
Poison-Délice
#34
abyme a dit...
Suiveuse à défaut d'être conservatrice donc ?
Qui pourrait émettre cette nouvelle règle ? Une instance secrète ? Un maître des maîtres, autoproclamé ? La mode ? E.L. James ? François Hollande ? Désolé mais je ne peux m'empêcher d'en rire.


Ni l'une, ni l'autre.
Peut importe d'où elle vient.
L'important est que je la comprenne et qu'elle me convienne.
Elle me convient pas, je la suivrais pas.

Qui l'a "pondue" ?
Un Maître ?
Une association ?
Des vieux "dinosaures" du BDSM ?
Mon voisin de palier ?

Franchement, je m'en fout.
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Lilas
#35
Kinky et abyme je vous aime vraiment (en tout bien tout honneur cela va de soi). ^^

Ma petite contribution à moi. Je suis punk, un punk sex positive d'ailleurs ce qui implique que ma sexualité n'implique pas que du bdsm mais aussi d'autres trucs qu'on pourrait qualifier de bizarre.

Et en tant que punk j'ai une haine farouche contre tout type de norme et je ne cesse de les remettre en question. Cela ne veut pas dire que je suis contre les normes, juste qu'elles se doivent de se justifier à moi avant que j'accepte de les appliquer. A ce titre le vouvoiement est depuis un moment déja une marque de mépris pour moi même si je l'utilise quand les formules de politesse l'exige ou quand un soumis s'amuse/se sent à l'aise avec le fait de me vouvoyer.

C'est pourquoi je ne vouvoierais jamais un maitre, ce serais faire trop degringoler toute forme d'autorité/de peur/de tressaillement qu'il pourrait m'inspirer. Beaucoup de gens ne le comprennent pas et nombre de dominatrices ont été outré par mon insolence quand il ne s'agissait là que d'une marque de respect. Et puis bon, je ne vais pas me le cacher, étant d'un naturel provocateur, j'aime bien faire sortir les gens de leurs gonds.
Dernière modification le 30/05/2016 10:05:57 par Lilas.
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sylvie35
#36
Sur le fond, il n'y a pas de mal à marquer une forme de respect pour les personnes que l'on apprécie. Pour certains c'est peut-être ridicule, mais pour d'autres (j'en fais partie) c'est important.

Mais ce qui me gêne dans cette forme d'écriture c'est tout simplement qu'elle est illisible (ou, du moins, très pénible à lire) et donc qu'elle occulte le fond au profit de la forme. L'objectif premier de l'écriture c'est quand même de communiquer. C'est déjà très difficile de traduire des idées en mots, de faire comprendre à ses interlocuteurs des pensées complexes, nuancées, intimes, alors si on est prisonnier d'un carcan formel aussi rigide, cela devient impossible.

Après, si ça convient à certains, libre à eux.
 
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Lady_Agnès
#37
wouah que de mépris pour des usages qui ne vous parlent pas à vous.
Et en matiere de kink, c'est pareil? vous meprisez tout ce qui ne raisonne pas en vous?

Bon apres, vous ne semblez chercher que du sexe extreme et etre donc tres loin de ce qui fait l'essence du BDSM. Ceci explique cela. Peut etre n'etes vous tout simplment pas au bon endroit.
Dernière modification le 30/12/2023 23:04:21 par Lady_Agnès.
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g_staff
#38
Bonsoir

Le vouvoiement est une forme de politesse d'ordre général quand on ne connait pas la personne, que ce soit en entreprise ou que ce soit dans la vie de tous les jours.
Je ne tutoie jamais sans autorisation, c'est impoli.

Oui le Vous est très important pour dans l'entreprise, celui/celle qui me tutoie dans l'entreprise; je lui demande de répeter.
Dans la vie privée, alors c'est très explicitement important de la soumise envers le Maître pour une forme de respect.
J'opte pour une certaine souplesse de la soumise envers moi sous condition dans le cadre de la vie publique, professionnel. Je puisse comprendre que cela peut choquer l'entourage de la soumise.
Soyez la première personne à aimer.