Ah les armes blanches : épées, sabres, poignards... Je crois que je porterais un poignard au côté si la loi l'autorisait (et m'habillerais en Elfe, mais chuttt).
La beauté des lames, claires, étincelantes, m'a toujours subjuguée ; elles m'évoquent un chant ou une danse, quelque chose de
vivant qui vibre en harmonie étroite avec celui qui s'est rendu digne de l'une d'elle. Ma mémoire est hélas déficiente, mais j'ai apprécié fut un temps de me baigner dans les légendes et des bribes d'histoire de la métallurgie, surtout à son aurore.
Et puis il y a peut-être tout simplement le jeu de sonorités qui vient toucher mon imaginaire : l'âme de la lame (qui existe d'ailleurs), ou la lame de l'âme.
J'aime l'habileté et la maîtrise (de l'objet et de soi) requises par celui (ou celle) qui les manie. Force, agilité et vivacité.
Bon, j'apprécie aussi le côté dissuasif, défensif, voire potentiellement agressif, pour la
menace et la dangerosité, et la frime. Mais la lame m'impressionne en elle-même, elle n'a pas besoin de trancher la chair ou de faire couler le sang (nettement moins mon trip).
Mon partenaire est plus fou que moi (et c'est parfait ainsi), et il manie les couteaux de cuisine et d'autres pointes acérées dans nos jeux érotiques. Les arabesques rouges sur ma peau et une gouttelette de sang qui perle ne le dérangent pas, et il ne rechigne pas à déclencher chez moi des attaques de panique en approchant le fil beaucoup trop près des points vitaux, beaucoup trop longtemps pour que mes nerfs ne vrillent pas.
Sur l'instant, je n'arrive pas à être certaine que c'est sans danger.
