Soyons clairs : quand les choses tournent vraiment mal, le safeword ne sert à rien (avant : oui). Lorsqu'on approche de la perte de conscience, qu'on se trouve dans un "subspace" quelconque ou qu'on encaisse une surdose d'endorphines (soient des opiacés endogènes), le cerveau se déconnecte.
Lorsque ça a dérapé pour moi (attachée en semi-suspension, dos tourné vers mon partenaire, beaucoup trop de douleur) (oui, beaucoup d'erreurs accumulées : j'étais débutante), je n'ai pas eu la présence d'esprit de dire seulement "stop", trop emportée...
Le monsieur a bien réagi (en tous cas, rendu à ce stade). En voyant mon corps s'affaisser, il a coupé en quelques secondes les cordes (ciseaux de sécurité à proximité ! Gratitude !), m'a dispensé un très gentil aftercare, très réconfortant, me berçant longuement dans ses bras tandis que je sanglotais, choquée, enroulée dans une couette.
J'avais surtout besoin qu'on m'entoure sans me parler (en-dehors du minimum pour être sûr que ça va et savoir ce qu'il me fallait), ni me faire bouger, ni me brusquer.
S'il s'était agi d'une personne avec qui je n'avais pas eu un aussi bon feeling, j'aurais sûrement préféré qu'elle ne me touche pas (mais je me serais sentie moins bien).
Dernière modification le 20/04/2015 17:06:52 par Thutale.
