Dame Meg
#0
Je m interroge sur l utilisation du safe word.. connu appliqué respecté..
Pourtant il semble difficile pour des soumis de l utiliser? Une forme d echec? Côté Dom ou côté sub...
la volonté du sub de plaire, de faire mieux... d etre à la hauteur. .. l empêche d utiliser son safeword?
pourtant cela permet de définir une limite... dans des jeux, sur des choses dont on a pas parlé, ou souhaité vivre...
Dernière modification le 17/05/2015 01:39:16 par Dame Meg.
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Elisa59
#1
Personnellement, j'apprends au soumis a se servir de son safeword dès le début de la relation.
Etre certaine qu'il n'hésitera pas à le donner en cas de problème est indispensable pour notre sécurité a tous les deux.
Et que lui soit certain, aussi, que le donner ne sera pas la fin de la relation mais servira au contraire à la construire.

Il faut savoir que certains "manipulent" de façon nuisible la notion de safeword.
"Tu as un safe, tu peux le donner, mais réfléchis bien, ce sera la fin de la relation..."
Ce qui revient à l'interdire.
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Dame Meg
#2
J ai echo d une soumise qui a subi certaines choses de son Dom, qu elle ne souhaitait pas...
mon interrogation, pourquoi ne pas avoir utiliser le safeword?
Il est essentiel. .. on ne peut définir toutes nos limites. ... le safeword devrait être la pour ca?
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Elisa59
#3
Je pense qu'il faut le lui demander à elle, pourquoi n'a-t-elle pas utilisé son SW?
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Dame Meg
#4
Je te rejoins dans ta conception.. la communication est essentiel avant, pendant et apres...
je n ai jamais été confronté a cela.. est ce que j aurais l idée de sortir mon safeword? ou le courage?
Sur le papier c est tres bien... mais en situation? Bref je m interroge...
difficile d aborder tous les sujets..perso je ne supporte pas l idee d etre bailloné ou enfermer dans une boite... ce qui peut inclure d autres choses... tout aussi subtil...et non prevu en seance... le safeword permet de faire une pause de reajuster la seance? Il ne met pas fin a une relation?
Dernière modification le 17/05/2015 17:41:33 par Dame Meg.
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Dame Meg
#5
Je serais curieuse d avoir des avis de personnes qui l on utilisé, comment on gère après?
D autre part , il y a aussi la notion de couleur, vert, orange, rouge qui permet d avoir plus de subtilités, comparativement a un mot qui stop.
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laurent
#6
Le safe word à ma connaisance ne s'utilise qu'entre deux personnes qui se connaissent mal.
Un pis allez.
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laurent
#7
Absolument. La discussion, la négociation et/ou le langage classique plutôt que le safe word.


Rien contre non plus. Mais dommage par rapport à nos capacitées basic de dialogue.
Dernière modification le 18/05/2015 21:31:14 par laurent.
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ludic2
#9
Il m'est déjà arrivé d'utiliser le safeword; rarement (et de plus en plus rarement) avec ma Maîtresse. Je l'ai utilisé par contre à quelques reprises avec d'autres dominas à qui ma Maîtresse m'avait confié ou qui me dominaient avec Elle...
La très grande confiance que j'ai en ma Maîtresse, l'état de subspace dans lequel elle m'amène assez régulièrement, le fait qu'Elle perçoive bien quand j'atteind mes limites, explique sans doute cette différence
Nous utilisons les codes "vert, orange, rouge". Je n'ai jamais utilisé le "rouge", ni avec Elle, ni avec quelqu'un d'autre d'ailleurs; sans doute parce ce "orange" a dans tous les cas entrainé soit une diminution de l'intensité, soit un arrêt des tourments ayant provoqué le "orange", ce qui ne veut pas dire que la séance a été arrêtée. Je me rappelle même d'une séance l'été dernier chez une amie de ma Maîtresse, avec la participation de son ancienne soumise, où j'ai prononcé le mot "orange " à plusieurs reprises; à chaque fois, l'intensité n'augmentait plus et les tourments reprenaient sous une autre forme...
J'ai compris il n'y a pas si longtemps que çà qu'utiliser le safeword pouvait permettre d'éviter des incidents et donc l'utiliser (à bon escient), c'était aussi protéger ma Maîtresse ou celles qui me domine... pour autant mon côté masochiste ne me pousse pas à l'utiliser et du coup, quand je l'utilise, c'est plutôt par raison parce que, à un instant t, je me rends compte que mon état peut le nécessiter, mais suivant l'état de subspace dans lequel je suis, je peux aussi ne pas m'en rendre compte. C'est tout de même, je pense, une aide utile pour la ou le dominant(e).
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laurent
#11
Subspace sera le mot de ce post.

Mais pourquoi pas une aide. Chacun comme il le sent.
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laurent
#13
Chacun fait comme il le sent. Donc point d'anti safeword chez moi.

L'utilisation de ce dernier ne remet rien en cause, au contraire, il prouve que la connaissance de l'autre est peu fiable. Mais si jouer sans vous connaître oblige l'utilisation de ce subterfuge, pourquoi pas.

"Humble et attentif" : exactment ce qui manque aux utilisateurs de safe word.

Ils ne font pas l'effort. "je comprends rien à elles et aux autres" = "j'ai besoin d'une alarme et d'un gyrophare pour comprendre que je déconne". Cherchons l'erreur.

C'est un déni d'harmonie. Si si l'harmonie est possible.
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ludic2
#15
laurent a dit...

....
L'utilisation de ce dernier ne remet rien en cause, au contraire, il prouve que la connaissance de l'autre est peu fiable. Mais si jouer sans vous connaître oblige l'utilisation de ce subterfuge, pourquoi pas.

"Humble et attentif" : exactment ce qui manque aux utilisateurs de safe word.

Ils ne font pas l'effort. "je comprends rien à elles et aux autres" = "j'ai besoin d'une alarme et d'un gyrophare pour comprendre que je déconne". Cherchons l'erreur.

C'est un déni d'harmonie. Si si l'harmonie est possible.

Faux; comme je l'ai dit, j'utilise très rarement le safeword avec ma Maîtresse; je supporte aussi pas mal de choses (cf; mon blog ou celui de ma Maîtresse). Ma Maîtresse est aussi extrêmement attentive à mon état et connait bien mes limites.
Et pourtant, il y a eu un cas où, alors que la douleur n'avait rien d'exceptionnelle (épisode de contrainte), j'ai fait un début de malaise: malaise vagal, collier trop serré, je ne sais pas... toujours est-il que j'ai utilisé le safeword et ma Maîtresse et son mari ont pu me détacher et m'allonger assez rapidement.
cf. mon article
https://soumisludic.wordpress.com/2014/01/13/une-oeuvre-inachevee-premiere-partie/
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Dame Meg
#16
Si une pratique que je ne souhaite pas vivre m etait imposé je pense que je sortirais mon safeword... a juste raison... une crise d angoisse en seance.. non merci...rien que l idee...
apres qu est ce qui urgent? Dangeureux? Consequence physique? Psychologique?...tout est relatif
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gmhard
#17
Le safeword, version tout ou rien me gêne un peu, je préfère un dialogue bref de temps en temps, du genre "ça va" "ça va bien, continue - c'est dur - c'est limite" l'expression de mon visage et mes mouvements sont là aussi pour exprimer ma douleur et ma résistance.
Les codes couleurs sont sympa, car on peut y aller graduellement et prévenir que ça devient dur.
Moi qui suit maso, et joue des jeux de souffrance physique, j'ai déjà constaté que certains sadiques aiment bien aller un peu plus loin que le safeword, et l'expérience a montré qu'un sadique expérimenté qui continue un peu après un non (avec mon accord), ne va finalement pas trop loin, mais seulement très loin.
Je préfère parfois donner un accord sur une prolongation temps donné raisonnable ou un nombre de coups de fouet ou de martinet, plutôt que dire stop. Il faut savoir pousser ses limites, et jouer avec quelqu'un de raisonnable qui stoppera si problème (ça m'est arrivé une fois, et après un bref échange, on a fini ce qui était prévu, mais un peu moins fort).
Je préfère limiter "l'arrêt d'urgence" à un vrai problème physique qui est alors présenté tout de suite.
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laurent
#18
@Ludic2: il manque justement ma première ligne dans ton "citer".

A savoir, difficile d'avoir faux puisque ne le pratiquant pas moi même je le comprends parfaitement chez les autres. Donc safe yes ou safe not même combat. A chacun
de voir. C'est de la sémantique.

Comme gmhard, je lui préfère le dialogue. "ça va ?". C'est mon safe word à moi le dialogue.

Nous avons tous joué avec des créatures étranges et appris a marcher en marchant. Ici,
chacun son style.

Je peux même imaginer un jeux. Tu sais ce que j'aime mais pas ce que je déteste, je te guide à coup de safe. Why not ...
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ludic2
#19
laurent a dit...

@Ludic2: il manque justement ma première ligne dans ton "citer".

A savoir, difficile d'avoir faux puisque ne le pratiquant pas moi même je le comprends parfaitement chez les autres. Donc safe yes ou safe not même combat. A chacun
de voir. C'est de la sémantique.

Comme gmhard, je lui préfère le dialogue. "ça va ?". C'est mon safe word à moi le dialogue.

Nous avons tous joué avec des créatures étranges et appris a marcher en marchant. Ici,
chacun son style.

Je peux même imaginer un jeux. Tu sais ce que j'aime mais pas ce que je déteste, je te guide à coup de safe. Why not ...

Désolé de ne t'avoir pas cité complètement...

Certes, c'est de la sémantique et le binaire n'est pas suffisant; pour autant, lorsque je commence à entrer dans le subspace ou disons simplement à éprouver du plaisir alors qu'on me flagelle par exemple, j'ai beaucoup de mal à répondre à une question du type "çà va?"...(réciproquement d'ailleurs, au début, je me suis fait gronder parfois par ma Maîtresse qui cherchait à savoir où j'en étais et à qui je répondais "çà va"). Pas envie dans ces situations de rentrer dans des longs discours qui peuvent casser cet état second...

Dans ce sens, le "code des couleurs" (vert, orange, rouge) me semble un bon compromis.
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laurent
#22
Au bout du compte une phrase normale du type "là je n'en peux plus, arrête ! ce n'est plus supportable, je ne suis plus consentant,....ect ..." est aussi un safe word.
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ludic2
#23
laurent a dit...

Au bout du compte une phrase normale du type "là je n'en peux plus, arrête ! ce n'est plus supportable, je ne suis plus consentant,....ect ..." est aussi un safe word.

Bien sûr; le safe word n'est qu'une convention qui peut prendre plusieurs formes. Mais comme en général, on ne va l'utiliser que quand les limites sont atteintes et que çà peut-être un cas d'urgence,qu'on peut de plus ne pas être en mesure de faire un long discours, il vaut mieux que ce soit un mot qu'une longue phrase....
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ludic2
#25
sadness83 a dit...

Dire "je n'en peux plus, arrête" ou "j'ai mal" sont des phrases que l'on peut utiliser alors même que l'on peut continuer à supporter. Elles sont dites "dans le feu de l'action" mais ne signifient pas que l'on souhaite tout stopper. Alors qu'un safe word va mettre un terme à l'activité en cours, voire à la séance

Non, justement... le safeword ne met pas forcément un terme à l'activité en cours; si on prend l'exemple des couleurs (vert, orange, rouge), le orange a normalement pour conséquence que l'intensité ne va plus augmenter, voire diminuer un peu, mais sans que çà mette un terme à la séance, ni même à l'activité en cours. Comme je l(ai raconté sur mon blog, lors d'une visite avec ma Maîtresse chez Maîtresse Coco, j'ai prononcé plusieurs fois le mot "orange" sans que çà n'entraine (heureusement) la fin de la séance...
https://soumisludic.wordpress.com/2014/07/11/ressenti-de-3-jours-merveilleux-3e-partie/ (et suivants)
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marcbondeur
#29
Je n'utilise pas de safeword, mais je suis toujorus très concentré sur le resenti de mes partenaires. Dès que j'avance sur un terrain inconnu (ce qui est très fréqeunt dans le cas de nouveaux contacts), je les écoute, je ne les lâche jamais.
Si je sens un relâchement dans l'envie, dans le désir ou le plaisir, je soulage, j'aide à faire passer le cap.
Cela peut paraitre très prétentieux ou au contraire très novice, je ne sais pas, mais je n'ai qu'une fois eu à arrêter car l'homme du couple avait le ressenti que je m'occupais plus de sa femme que de lui, et ça je ne l'avais pas vu venir.
Sinon je suis assez tenace et j'aime pousser mes partenaires au bout et leur faire découvrir de nouvelles sensations pour qu'ils s'abandonnent totalement, il est vrai que moi je ne m'abandonne pas du tout!
Donc on pourrait dire que mon safeword et "arrête" (ou similaire) ressenti par moi comme tel.
Mais peut être est ce parce que je n'aime pas du tout l'atteindre ...... qu'il ne vient pas.

Et je suis d'accord que cela demande beaucoup d'humilité de la part du dominateur et qu'il doit sans cesse se poser la question. Si mon partenaire me demande un safeword, c'est sur que j'en donne un, je ne dis pas du tout que cela est inutile et même plus reposant car c'est à lui de prendre la décision et non à moi!

Marc
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Intéressant, je n'avais pas la notion d'une couleur, et cela aurait permis de vivre les choses différemment.

Le SW n'est utilisé ici qu'en cas de danger (physique.morale).

Et il est vrai qu'une codification, cela manque parfois, car dans le feu, le Maître ne voit pas complétement ce qu'il peut se passer, ou alors nous, soumis(e)s), nous pensont pouvoir continuer à cette intensité, ce rythme, mais où nous savons que cela est "presque" limite, et nous ne voulons pas arrêter.

Avec mon Maître, je n'ai jamais eu à utiliser mon SW jusqu'alors, juste dire une fois (et les conséquences qui vont avec, puisque sans permission) de "ralentir".
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#31
Dans certains états de subspace (état modifié de conscience qui peut être agréable ou non) il n y a plus de capacité à dire stop.
Le safeword peut devenir dangereux : n étant pas prononcé le dominant peut croire que tout va bien alors que le soumis est juste incapable de parler .
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ludic2
#32
Lupa a dit...

Dans certains états de subspace (état modifié de conscience qui peut être agréable ou non) il n y a plus de capacité à dire stop.
Le safeword peut devenir dangereux : n étant pas prononcé le dominant peut croire que tout va bien alors que le soumis est juste incapable de parler .

D'où l'importance du "orange" (intermédiaire) et surtout de la vigilance du ou de la Dom.
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#33
Un autre facteur est la relation entre les 2 personnes
Je connais suffisamment mon dominant pour être sûre que :
Il n ira que dans des pratiques safe et dont il maîtrise l usage , il est bienveillant , il se maîtrise et se connaît suffisamment pour en cas de perte de sa maîtrise ne pas nous mettre en danger .
D où l intérêt dans le début d une relation D/s d y aller doucement du côté des pratiques concrètes et de débriefer beaucoup ainsi chacun apprend à connaître l autre
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Lady Liliam
#34
Bonjour à toutes et à tous,

Je n'ai jamais donné de safeword à mon Empire.
Il n'en a jamais eu car j'ai pris mon temps avec lui, nos premières rencontres ont été une manière de le jauger, de voir comment il réagissait, comment son corps se comportait, j'ai appris à le lire en quelque sorte. Le moindre de ses souffles, de ses gémissements, les expressions de son visage, les ondulations de son corps etc....Ne pas perdre une miette de ses réactions ou non réactions d'ailleurs. Nos premières rencontres, des séances découvertes je dirai.

J'apprends qui il est, je le teste, chacun de mes accessoires résonne différemment chez lui, chaque pratique provoque des émotions, du plaisir etc...et je recueille toutes ces informations petit à petit.
La relation évolue, les moments deviennent plus intenses.
Le mettre en confiance, lui montrer qu'il ne craint rien avec moi, que je respecterai son intégrité physique et morale. Poser des actes qui le prouvent car les mots sont bien jolis mais ne suffisent pas....
Être à l'écoute, attentive, empathique, voilà ce qui je pense me permet de ne pas lui donner de safeword.
De longues discussions aussi, pas forcément de suite après les séances car il faut parfois du temps pour que les moments vécus mûrissent dans son esprit, il nous est arrivé de revenir sur des moments partagés plusieurs semaines après.

Et la patience....important la patience...prendre son temps pour amener certaines pratiques qui lui faisaient peur (fouet, aiguilles, scalpel etc...), prendre mon temps pour faire en sorte que ses interdits se transforment en désirs puis en plaisirs.
Il n'a donc jamais eu de safeword, son safeword c'est moi.
C'est moi car maintenant nous allons très loin dans nos pratiques et l'état dans lequel il est parfois ne lui permet pas d'avoir pleinement conscience d'où nous en sommes et c'est moi qui décide de calmer le jeu ou d'arrêter si j'estime que son corps a atteint ses limites.

Ensuite, il y a une situation différente, celle où je partage des moments BDSM avec des personnes que je ne connais pas, enfin, pas aussi intimement que mon Empire. En soirée par exemple, lorsqu'un Maître m'offre sa soumise ou lorsqu'une soumise seule s'en remet à moi.
Deux possibilités dans ce cas :
- soit je sens que la soumise a une entière confiance en moi car nous nous sommes déjà croisées plusieurs fois, avons eu des discussions etc et là non plus je ne lui donne pas de safeword (mais comme toujours, je fais extrêmement attention à elle et je vais crescendo dans ce que je fais jusqu'à ce que je vois un signe qui me dise que ça commence à être difficile et là je redescend d'un cran)

- soit je sens que la soumise a des appréhensions (parce qu'elle ne me connait pas, est novice etc...) et là je lui donne un safeword ou un geste à faire en cas de besoin si elle est dans l'impossibilité de prononcer un mot, mais jusqu'à présent jamais personne ne l'a utilisé avec moi.

J'ai toujours fonctionné ainsi depuis mes débuts, même en étant inexpérimentée.
Mais pour cela, il faut savoir qui on est, reconnaître ses propres limites, accepter de ne pas aller sur des terrains de jeux qu'on ne maîtrise pas parfaitement, se frustrer à certains moments car nos désirs et nos fantasmes demandent parfois du temps à être réalisés.
Mais l'essentiel est bien d'atteindre son but avec à ses côtés un/e soumis/e comblée et épanouie qui n'aura jamais à prononcer un safeword si il en a un Happy
Dernière modification le 30/01/2016 12:53:05 par Lady Liliam.
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Empire
#35
Lady Liliam a dit...


Il n'a donc jamais eu de safeword, son safeword c'est moi.



Sourire... Yes! J'ai un safeword alors!!!
Je Vous aime ma Reine!!!!
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Maël
#36
Bonjour a toutes et tous,

Je pense que le "safeword" est très pratique lorsque les deux personnes sont inexpérimentées.

Lors de ma précédente relation, nous découvrions avec ma partenaire l'éventail des pratiques possibles du BDSM et parfois, stimulé par la découverte cela nous faisait aller un peu vite.

Je pense que dans cette configuration le "safeword" peut avoir sa place.

Enfin, on m'avait également parlé lors d'un échange d'un "pré-safeword".Je trouve vraiment ce système optimal, toujours dans le contexte des pratiquants novices.Ce système permet d'indiquer qu'un premier palier vient d'être franchi et donne beaucoup d'indications au dominant ou a la domina notamment lors des premiers rapports.
Dernière modification le 14/04/2016 07:32:50 par Maël.
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ludic2
#37
K a dit...

...

Enfin, on m'avait également parlé lors d'un échange d'un "pré-safeword".Je trouve vraiment ce système optimal, toujours dans le contexte des pratiquants novices.Ce système permet d'indiquer qu'un premier palier vient d'être franchi et donne beaucoup d'indications au dominant ou a la domina notamment lors des premiers rapports.

C'est le principe des 3 couleurs "vert, orange et rouge"; on peut bien sûr trouver d'autres mots, un safeword devant toutefois rester simple et rapide à prononcer pour des raions évidentes.
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ludic2
#39
leather a dit...

...

Entre les transes recherchées par afflux d'endorphines, par érotisation de sensations plutôt intenses, qui rendent tout discernement hors de portée de celui qui se fait son auto shoot endocrinien,son échappée belle au cœur de son royaume de l'Eros, déconnecté du moment présent, et le désir du jeu du "viole moi viens j'aime", ce n'est pas évident de prononcer un safe word..

Alors, si le choix d'un mot incongru pour dire plus fort, doucement, stop permet de prononcer ces mots en leur autant toute valeur de requête impérative pour qui veut rester dans le respect de l'autre, il ne fait en fait que travestir la langue, son usage comme modérateur,régulateur des tensions du corps, de l'âme, de l'esprit.

Le jeu costumé au plus prés de la réalité qu'il simule, en en gommant les aspects incisifs, dangereux, du moins en surface, est il si satisfaisant, en regard des désirs de violences qui tendent ce type de rapports?

Rassurer à bon compte, avec un outil dont la portée est plus limitée que celle du langage acquis de longue date, qui viendrait par réflex sauver le partenaire regrettant sa témérité me semble un peu être une tartufferie.

...

Non, ce n'est pas une tartufferie. Certes, quand on est en état de subspace ou "dans sa bulle", il y a peu de chance qu'on prononce le safeword, mais il peut quand même être utile. Si je me réfère à ma propre expérience, il m'est arrivé une fois (la seule d'ailleurs avec ma Maîtresse uniquement) de prononcer le safeword; ce n'était pourtant pas lors d'une des flagellations intenses que nous pratiquons, mais dans une situation de contrainte, qui n'aurait pas à du, à priori, poser de problème. Je pense que ce jour là, j'ai fait un début de malaise vagal. Ma Maîtresse m'a du coup tout de suite détaché et allongé.
Sinon, Elle me demande régulièrement la "couleur" (vert,orange ou rouge) ce qui m'oblige à me poser moi-même la question de savoir où j'en suis; et une non-réponse, lorsque par exemple je ne sais plus trop où j'en suis, ou trop dans ma bulle pour répondre (cf. le dernier article sur mon blog)est en général interprété par Elle comme le fait qu'il est temps d'arrêter.
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ludic2
#40
leather a dit...

Ludic, à part pour des questions d'érotisme, pourquoi ne pas dire stop ou arrête?

Si le fait de crier stop peut vous exciter et exciter votre maitresse, ce qui rend ce mot non utilisable en temps que frein réel à vos pratiques j'entends la nécessite de le remplacer
...Et encore, selon votre degré de connivences, le Top fini par déceler les indices permettant de voir ou sont les frontières du jeu, voire d'en anticiper les dépassements possibles tout en restant dans un cadre épanouissant pour tous!
Encore faut il donner suffisamment de temps à d'attention à celui qui vous fait l'honneur d'être votre bottom!

Si le fait d'avoir un code de langage à part pour placer vos jeux dans un univers érotique à part de façon fortement signifiée vous procure du plaisir, une fois encore pourquoi pas, mais dire que le safeword est une précaution indispensable, "un préservatif du BDSM" comme j'ai pu le lire dans un article cité par Ombrelune au demeurant intéressant, ça me dérange

Primo le préservatif est nettement plus fiable pour protéger de ce contre quoi il est un rempart quasi totalement fiable

Secundo, il n'est pas du tout le seul chemin sur en terme de protection verbale contre les accidents, qui peuvent être dus, comme vous le rappelez judicieusement ( j'ai omis d'y faire allusion dans mon post précédent, mais j'y songe aussi), aussi à une défaillance physique, d'autant plus redoutable que le corps est fortement sollicité lors des jeux SM

Présenter le safeword comme un incontournable basique des "bonnes pratiques" ( cette notion est déjà sujette à moults débats en elle même)...

Non!

Je trouve nettement plus dispensable de disposer d'un safeword et de divers codes de modulation de la séance que de s'affranchir de pratiquer progressivement les jeux, au fur et à mesure que l'on apprends les réactions de l'autre.

La tartufferie réside surtout dans l'idée que véhiculent les textes défenseurs intransigeants du safeword au prétexte qu'il serait le garant de l'élimination quasi imparable du risque de dérapage...

Un outil possible, ayant l'avantage comme je le dis plus haut de préserver une marge d'erotisation du langage, mais la faiblesse aussi d'exiger une plus grande concentration qu'un acte reflex d'acquisition de longue date pour exprimer une détresse comme je le dis dans le post précédent...

Donc au final, sur le plan de la sécurité pure, pas franchement une avancée

On parle souvent de la bulle du soumis, mais le vertige extatique du Top qui se laisse dépasser( oui le bon Master est un surhumain qui reste under control en toute circonstances...Pouarf!) par son excitation, ça aussi, ça perturbe l'écoute et c'est difficilement parable quand on vient taquiner les désirs profonds, les excitations extrêmes...

Stop ou arrête, ou rouge ou autre safeword, peu importe le terme exact. Simplement le code des couleurs introduit le "orange" qui permet de signifier qu'on commence à fatiguer sans pour autant qu'il y ait urgence d'arrêter ou même qu'on ne souhaite pas arrêter mais ralentir la progression... Le vert m'a aussi permis souvent de dire à ma Maîtresse qu'Elle pouvait continuer...
Je ne dis pas que c'est un incontournable; la preuve en est que je n'ai utilisé le "rouge " qu'une fois (celle que j'ai raconté) avec ma Maîtresse et encore, je me rappelle que je n'ai pas dit rouge mais quelque chose comme "je ne me sens pas bien" (j'ai par contre utilisé à quelques reprises le orange avec d'autres dominas à qui m'avait confié ma Maîtresse...). Disons que c'est un outil de plus pour la sécurité qui ne doit pas dispenser le ou la dom. de sa vigilance.
Et puis, il ne faut pas nier qu'il y a une théatralisation dans les jeux SM, ce qui a son charme. Le langage y contribue au même titre que les décors, costumes et musique d'ambiance !
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Poison-Délice
#41
Bonjour,

Pour palier au fait qu'un(e) soumis(e) puisse avoir de l'appréhension à prononcer le "safeword", dans un premier temps c'est au (à la) Maître(sse) d'enlever cette appréhension
à la soumise... C'est SON rôle.

Pour ceux qui utilisent les codes de couleurs (vert, orange, rouge) c'est également au Maître
a demander, en annonçant "couleur ?", et ainsi s'assurer de l'état de sa soumise dans certains moments.

Après chacun sa méthode, je vais vous donnez le notre qui diffère un peu de ce que j'ai pu lire et qui pourra peut être donner des idées à certains.

Nous en avons 4(ou 5 selon votre méthode pour compter), à savoir : Vert, orange, rouge et "safeword".

- Vert : Tout va bien, on continue, tu peux y aller, j'en veux plus, hésite pas.
- Orange : Tout va bien, on continue, par contre je fatigue, donc plus doucement.
- Rouge : Ça va mais j'atteins mes limites, on continue, mais on baisse d'intensité.

Et enfin notre safeword : DANGER on arrête tout ça va plus.

Le choix de notre safeword est un mot complétement incongru qui n'a rien à faire dans la situation. En effet des mots comme "STOP", "NON" ou même des phrase comme "J'en peux plus", etc... Peuvent sortir totalement naturellement.

Tandis que des mots hors-contexte comme : "Ornithorynque", "Téléski" ou "Montgolfière", non... Ou alors il faudra m'expliquer à quoi vous pensez pendant vos séances. Wink

De plus le fait d'utiliser un mot incongru à un autre petit avantage, dans le cadre
d'une détresse qui sera psychologique, le ridicule du mot désamorce la situation,
en un instant, avec fou rire assuré, nerveux parfois, mais ça désamorce.

Petite règle de sécurité avec un mot incongru si justement on n'oserait pas le prononcer ou
en cas d'oubli (on peu aisément imager qu'en cas de détresse "ornithorynque" soit pas très facile à se rappeler), simplement le mot : "safeword" dans ce cas là.

Voila... Ah non... Un petit dernier pour la route.

Nous utilisons un 4eme couleur... "Beige"

- Beige : Je me demande de quelle couleur on va repeindre le plafond... Ah oui... En beige.
(Comprenez : Je m'emm****)

Vous l'aurez compris c'est un petit délire entre nous, que la chipie que je suis s'amuse parfois à lui sortir (une petite provocation de temps en temps ça fait pas de mal).
Attention !!! A vos risques et périls, généralement quand je lui sort ça... Ho punaise !!! Qu'est ce que je prend... C'est ma fête !!!

C'est également une manière de désacraliser ce satané "safeword" que d'en
faire quelque chose qui peut être amusant et ainsi faire en sorte que la soumise,
même novice, n’hésitera pas à utiliser.

Si cela peu lui éviter une première mauvaise expérience pour ne pas avoir osé prononcer
son "safeword" alors ce ne sera pas tout à fait inutile.
Dernière modification le 24/05/2016 22:01:45 par Poison-Délice.
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Sôleille
#42
Je ne l'ai jamais prononcé, mais j'ai hésité a deux reprises.

Tout d'abord parce que j'aime me dépasser. Que je suis fière de moi quand j'arrive à accéder à son désir. Ne pas y arriver représente un échec bien plus douloureux qu'une épreuve difficile à surmonter. Je préfère lutter pour réussi que vivre l'échec d'avoir abandonner.
Je sais aussi qu'il m'est arrivé plusieurs fois de me dire "je ne vais jamais y arriver" et finalement m'être dit après "c'était pas si terrible que ça, c'était même bien". Partant de ce constat là, je ne me laisse plus emporter par une peur ou une impression de ne pas en être capable.
J'ai également besoin qu'il soit fier de moi, je ne supporte pas de le décevoir. Je ne supporte pas de ne pas me sentir capable, de me retrouver en position d'échec.
Il faudrait donc que je me retrouve profondément en position de détresse et dans une situation insurmontable pour que j'utilise mon SW.

Mais nous nous connaissons très bien et communiquons beaucoup par le regard, je ne pense donc pas qu'un jour on se retrouvera dans une situation nécessitant vraiment l'utilisation de mon SW. Je considère qu'il n'existe que par sécurité mais qu'il ne doit pas être utilisé.
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Carpo
#43
Ma Maîtresse m'a récemment demandé de réfléchir à un safe word.
Aussi je me suis plongé dans le forum et je me permets de ressusciter ce sujet, à priori le seul concernant les safe words. C'est une question importante, et comme les très nombreuses réactions en témoignent, les points de vue sont variés mais convergent sur un point crucial : il faut évoquer le sujet explicitement à un moment ou à un autre, surtout au début d'une relation, dans l'intérêt tant de la soumise ou du soumis que de la dominatrice ou du dominateur. Et ce même si la décision finale est de s'en passer.
J'ajoute un article détaillé sur les safewords qui me paraît riche et pédagogique :
https://theofile.wikeo.net/safeword-et-bdsm.html
J'en profite pour croiser cette discussion avec la très bonne série d'articles consacrés à la flagellation de Méridienne d'un soir, où la notion de safe word apparaît fréquemment.
Dernière modification le 21/08/2021 13:36:59 par Carpo.
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