Lise___
#1
La punition (la vraie, pas le prétexte à des petits sévices pervers et plaisants comme le dit joliment Vlan), est pour lui comme pour moi un constat d'échec dans l'exercice entrepris.
Il n'y en a jamais eu de grosse, les petites furent pour moi dures à accepter, non en cela que je les trouvais injustes mais que bien au contraire, elles me ramenaient à mes erreurs (et je n'aime pas du tout cela Happy)
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ludic2
#3
Tout comme Lise et sadness83, je redoute de devoir être puni. Je l'ai été une fois par ma Maîtresse (cf mon blog) mais ce n'est pas la punition physique (que j'ai vécu comme une délivrance) qui a été la plus dure à supporter (d'autant que lors des jeux, je subis parfois des tourments aussi sévères) mais le fait de lui avoir déplu et le fait de devoir, avant la punition physique, rester plus de 2 semaines sans pouvoir La contacter.
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#
#5
Je peux comprendre la punition éventuellement, je saisis moins la mise en scène autour : réclamer soi même la punition (sauf si jeu et "fausse punition" comme dit Vlan), et remercier pour la punition donnée ensuite (à moins que ce soit pour les mêmes raisons ^^)
Dernière modification le 13/08/2023 16:38:48 par BDSM.
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#
#6
Perso, je n'aime pas du tout être punie et en même temps j'en ressens le besoin lorsque j'ai fauté. Je ne parlerai donc pas de la punition comme jeu.
Avoir fauté, cela signifie que j'ai été à l'encontre d'une règle définie dans la relation pour son bon fonctionnement. Si je faute, cela nécessite punition comme une façon de remettre les choses à plat et repartir sur de bonnes bases.
Donc je n'aime pas être punie dans le sens où ça réfère à une faute de ma part pour laquelle je culpabilise, et en même temps, être punie est un besoin car cela permet de m'en remettre au Dom.

Lullaby a dit...

Je peux comprendre la punition éventuellement, je saisis moins la mise en scène autour : réclamer soi même la punition (sauf si jeu et "fausse punition" comme dit Vlan), et remercier pour la punition donnée ensuite (à moins que ce soit pour les mêmes raisons ^^)


J'imagine que chaque relation a son rituel en la matière ou pas ...

Ma perception :
- Demander punition, c'est d'une part réaffirmer de manière volontaire sa soumission en reconnaissant la personne dominante comme référente, faire preuve de transparence car il faut exprimer sa faute. Je pense que la formulation de la faute est nécessaire pour les 2. Un passage difficile mais indispensable.
- Remercier pour la punition, c'est une façon de clore cette étape, de témoigner sa reconnaissance vis à vis du Dom d'avoir compris le sentiment de faute et d'avoir mis un terme à celle-ci en mettant en oeuvre la punition.

Aussi étrange que cela puisse paraître, je pense que la punition est une étape de réconciliation remettant chaque partie dans sa position permettant alors d'avancer ensemble.
Dernière modification le 11/06/2015 22:28:22 par Shalimée.
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ludic2
#7
Shalimée a dit...



Aussi étrange que cela puisse paraître, je pense que la punition est une étape de réconciliation remettant chaque partie dans sa position permettant alors d'avancer ensemble.

Oui, en effet. Je rajouterai que la relation avec ma Maîtresse a été renforcée après "LA" punition.
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laurent
#9
Quasi zéro rituel chez moi. Quand j'ai envie je la fesse. Certaines m'en font la remarque.
"Mais pourquoi ?". Parce que j'ai envie. Des occasions il y en a, mais quand le besoin est trop fort ....
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Bergamote83
#10
Grégory a dit...

Commettre une erreur n'est pas l'apanage du soumis.
Lorsqu'un Dom se trompe, doit-il aussi être puni ?
La punition a une dimension puérile ; un folklore ludique davantage qu'un acte de contrition.
Un soumis venant à résipiscence me suffit. Il m'arrive aussi de demander pardon. Tout simplement.

Savoir demander pardon pour un Maître qui pense avoir commis une faute est une preuve d'intelligence et de respect.

En revanche dit qu'une "punition a une dimension puérile ; un folklore ludique davantage qu'un acte de contrition" me paraît totalement décalé par rapport aux témoignages ci-dessus.

Dans notre BDSM, il existe des punitions/jeux (totalement injustes et seulement pour le plaisir du Maître) et des "vraies" qui viennent rétablir l'ordre des choses et la hiérarchie dans la relation.

Ces dernières interviennent suite à des manquements de ma part (insolence, refus d'obéissance, manque de respect...etc). Le Maître met alors en place un rituel de punition (SANS AUCUNE COLERE, NI RANCOEUR). Elle est formalisée par une séance SM dénuée de tendresse sauf à la fin, en signe de paix.

La soumise est "lavée" de toutes ses fautes et le Maître rétabli dans sa dignité. Ce n'est ni puérile, ni ludique. Ce sont SES règles et je les ai acceptées.

Pour ne rien oublier, tout est consigné dans un petit carnet... Smile
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laurent
#11
Ah le fameux carnet ...
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ludic2
#16
vlan01 a dit...

...
1) quelques exemples concrets de motif de punition m'aideraient vraiment... Ecart de langage, Manquement aux règles vestimentaires, trop de sel dans la choucroute ?
* Shalimée parle par exemple d'un acte "à l'encontre d'une règle définie dans la relation pour son bon fonctionnement".
* sadness83 "avoue" : "j'ai forcément déçu mon Maitre, ou ne lui ai pas fait plaisir", ce qui me paraît relever du domaine de la simple sensibilité du dominant, c'est donc lui qui est responsable des émotions qu'il traverse, et je ne vois pas en quoi vous devriez être punie.

2) Considérez-vous réellement donc que votre dominant vous "éduque" ? fait figure de professeur, de mentor ? Pour de vrai et pas comme un jeu ?

3) Considérez-vous qu'en tant que femme, adulte, responsable, vous commettez réellement des "fautes" et que vous avez besoin d'une personne qui vous "punisse" ? Ou bien tout cela n'est-il qu'une mise en scène pour permettre aux deux partenaires d'exprimer des envies que vous ne pourriez vivre sans cette mise en scène ?

4) Considérez-vous, comme Bergamote83, qu'il y a réellement un "ordre des choses et une hiérarchie dans la relation" ?

...


Oui, dans le cadre d'une relation D/s, déplaire à son maître (ou sa maîtresse) est une faute, et donc mérite une punition.
Oui ma Maîtresse m'a appris pas mal de choses dans le domaine de la soumission et donc contribue à mon éducation de soumis.
Non, une vraie punition n'est pas une mise en scène.Et oui,le jour où j'en ai subi, j'en avais besoin; une manière d'effacer un peu le mal que je m'étais fait à moi-même en déplaisant à ma Maîtresse.
Oui, il y a forcément une hiérarchie dans une relation D/s (d'ailleurs D en majuscule et s en minuscule Smile )
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Lise___
#17
Cher Vlan,

nous avons déjà abordé ce sujet en privé et vous savez donc quelles fautes peuvent être commises dans la relation qui me lie à APWN Happy
Mais je crois qu'en fait peu importe la raison et la forme de ladite punition. Pour reprendre Sadness, je suis moi aussi une grande fille, pleine de force, de caractère, de mots et d'assurance. Mais il y a en moi des zones de faiblesse, d'ombre parfois, des trucs pas digérés qui peuvent aller de la petite indisposition à la grande aigreur. Je pourrais aller voir un psy e direz vous Happy Et oui, je pourrais en effet, mais je crois que ce serait nettement moins plaisant. Vous m'avez souvent dit que le Dominant poussait sa soumise à faire ce qu'elle n'osait pas. C'est peut être cela. Au moins en partie mais c'est un peu plus que cela aussi. Et donc sur le long chemin qu'est l'affrontement de nos petits démons, parfois on trébuche et sa main nous soutient. Parfois on fait fausse route et sa voix doit nous ramener sur le droit chemin. Parfois on s'entete. Et là c'est la fameuse punition. Elle est pour moi le stade "au dessus". Le recadrage que jamais mes amis n'oseront me faire si la situation se présentait. Et je crois qu'il faut ce type de relation pour pouvoir accepter ce type de réaction.
Bien sur il ne faut pas voir cette punition au premier degré. Bien sur, la grande adulte que je suis ne se laisserait pas rougir violemment les fesses pour avoir ouvert les yeux alors qu'il m'avait dit de ne pas le faire. Non c'est un cran plus haut et cette douleur est celle qui dit "fais moi confiance, aveuglement".
Raison pour laquelle il faut être sur que "c'est Lui", garder aussi son libre arbitre, pouvoir échanger sans crainte...

vlan01 a dit...

Coucou me revoilà Smile

Dans ma grande bonté et ma sagesse habituelles, je vous pardonne, sadness83, de ne pas avoir complètement répondu à ma question. Wink

Pour le reste, je ne vous cache pas que je me sens complètement étranger à cette pratique telle que certain-e-s la présentent ici. Mes questions visent donc à essayer de mieux vous comprendre (j'espère que vous me pardonnerez l'ironie du béotien qui pointe parfois).
Je précise également que pour moi la notion de jeu ne renvoie pas à un manque de sérieux, mais plutôt à une "distance" qui me paraît nécessaire par rapport à nos pratiques.

Je reprends donc :

1) quelques exemples concrets de motif de punition m'aideraient vraiment... Ecart de langage, Manquement aux règles vestimentaires, trop de sel dans la choucroute ?
* Shalimée parle par exemple d'un acte "à l'encontre d'une règle définie dans la relation pour son bon fonctionnement".
* sadness83 "avoue" : "j'ai forcément déçu mon Maitre, ou ne lui ai pas fait plaisir", ce qui me paraît relever du domaine de la simple sensibilité du dominant, c'est donc lui qui est responsable des émotions qu'il traverse, et je ne vois pas en quoi vous devriez être punie.

2) Considérez-vous réellement donc que votre dominant vous "éduque" ? fait figure de professeur, de mentor ? Pour de vrai et pas comme un jeu ?

3) Considérez-vous qu'en tant que femme, adulte, responsable, vous commettez réellement des "fautes" et que vous avez besoin d'une personne qui vous "punisse" ? Ou bien tout cela n'est-il qu'une mise en scène pour permettre aux deux partenaires d'exprimer des envies que vous ne pourriez vivre sans cette mise en scène ?

4) Considérez-vous, comme Bergamote83, qu'il y a réellement un "ordre des choses et une hiérarchie dans la relation" ?

J'ai du mal à voir en quoi une "faute" que vous pourriez commettre pourrait atteindre un dominant dans sa "dignité", car celle-ci ne dépend, à mon sens, que de lui-même, et jamais d'une personne extérieure, aussi soumise soit-elle. Tout comme la "dignité" d'une soumise ne dépend que d'elle-même, et pas du regard d'une autre personne.

J'espère que vous ne prendrez pas cette succession de questions comme un interrogatoire, je ne travaille pas pour la DCRI ! Smile
Et bien entendu, si un dominant qui donne des punitions "à visée éducative" (comme Shere-Kahn) a envie d'éclairer ma lanterne, j'en serai ravi.

Bonne journée à tou-te-s !


PS: sadness83, je ne souhaite pas détourner votre sujet initial, aussi si mes interventions vous semblent déplacées, n'hésitez pas à me le signaler.
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#
#18
Perso, j'ai rarement donné de punition.... et je n'y prends pas un plaisir stratosphérique en plus.

La vie quotidienne avec son timing m’empêche, s'il y a faute, de répondre sur le champ. Différer la punition est fade car il peut se passer pas mal de choses entre temps. De plus, si la soirée prévue pour cela venait à devenir trop courte, il faudrait à nouveau reporter. C'est un non sens.

La punition implique une règle transgressée, donc un règlement a été établi et doit être suivi.
Ca m'emm.... de me coltiner avec un règlement à veiller, faire appliquer etc ... Je fais déjà un métier qui m'en impose, alors que le BDSM est aussi une facon pour moi de sortir du quotidien.
C'est pareil pour ma soumise.

J'avais tenté l'expérience de faire un réglement avec ses punitions.... mais c'était inapplicable à cause des différentes contraintes de la vie quotidienne et aucun de nous n'y trouvait son intérêt sans avoir à "s'encombrer" d'un rituel qui peut être vite lourd.

Le réglement qui s'est installé de lui-même est qu'il y a un temps pour tout et quand on est en séance, on le fait à fond. On en profite suffisamment pour que la seule régle qui soit motif suffisant de punition soit respectée; il s'agit de "prendre et partager du plaisir en toute sécurité".

Il n'y a pas de besoin réel de punir. Par contre, le besoin de rassurer, protéger, de guider, d'être le pilier est nécessaire.

Enfin, le dernier point est le plus important. Je n'ai pas de plaisir à entendre ou voir ma soumise souffrir au sens propre du terme.
En revanche, entendre ma maso de soumise crier, gémir, se contorsionner de plaisir sous des coups de martinet, de cravache, de fouet, de mes mains ou de tout autre instrument est un réel de plaisir. La peau peut rougir, les muscles tirer, mes mains sont là pour lui faire du bien, avec du mal (et si elle ne crie pas assez, j'en rajoute ! ca le fera rester plus longtemps au 7e Ciel...)
Soyez la première personne à aimer.
ludic2
#19
veroso a dit...


En revanche, entendre ma maso de soumise crier, gémir, se contorsionner de plaisir sous des coups de martinet, de cravache, de fouet, de mes mains ou de tout autre instrument est un réel de plaisir. La peau peut rougir, les muscles tirer, mes mains sont là pour lui faire du bien, avec du mal (et si elle ne crie pas assez, j'en rajoute ! ca le fera rester plus longtemps au 7e Ciel...)

C'est là toute la différence entre la "punition" jeu et la punition réelle. Punir un(e) maso par la douleur (du moins pratiquée dans les conditions de jeu, avec montée progressive etc.), ce n'est pas le (la) punir, c'est lui procurer du plaisir.
Ma Maîtresse sait très bien qu'Elle ne pourrait me punir ainsi. Par contre, l'absence de contact avec Elle, ou le simple fait de la sentir fâchée peuvent-être redoutables pour moi.
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