Bulle Romaine
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N'est-ce pas, in finé, notre objectif à tous, ici ?

Admettons que vous ne soyez pas d'accord avec cette idée, je vous comprendrai. Celle-ci vous conviendra peut-être mieux : tout être humain cherche à vivre le mieux possible sa propre existence en fonction de Ses besoins. Et, fondamentalement, nous avons tous les mêmes besoins.

Ce n'est pas moi qui nierai l'existence de faits horribles de part notre monde. Je ressens tout ça déjà bien trop fortement. Donc j'ai bien conscience que les relations pacifiques/bienveillantes entre être humains, ce n'est pas ce qu'il existe de plus simple.

Je me suis moi-même perdue dans des guerres sans nom, dans des coups de gueule stupides puisqu'inutiles. Je l'ai fait et je le ferai encore. Je peux même aimer ça parfois.

J'ai aussi vécu des situations où j'ai pensé, parfois pour une simple phrase : «Bordel, mais ce n'est pas possible d'être aussi CON !» (Mais dire «quel con !» est un cri d'amour frustré, venant de l'agacement de vouloir être en lien avec l'autre et de ne pas y parvenir). Donc je me suis souvent emportée, mise dans des états de nerf... ne portant préjudice qu'à moi-même (Perte de temps et d'énergie. J'ai, nous avons, tellement mieux à faire.).
Je sais que je le ferai encore... N'est-ce pas ce que je suis en train de faire, écrivant ceci, même si j'agis de façon «propre» ?

Donc les relations humaines peuvent être parfois formidables... Et souvent conflictuelles, chacun de nous cherchant à défendre Ses besoins.
Nous nous heurtons à nos parents, à nos amis, à quiconque représente une «autorité», à nos enfants, aux voisins, à notre amoureux, à notre compagnon, à... à peu près tout ce qui bouge.

Souvent ce n'est pas grave, nous avons l'habitude et tout fini par se régler.

Parfois (souvent aussi ?), c'est plus difficile et le conflit se résout mal, ou pas du tout. Chacun a alors tendance à considérer que... c'est de la faute de l'autre. C'est lié, pour une bonne part, à la façon dont nous avons tous appris à nous comporter les uns avec les autres. Et nous interprétons, et nous y allons de nos jugements et nous sommes bien sûr persuadés d'avoir raison. Je n'échappe pas à la règle. Nous n'avons pas les attitudes/réflexes pouvant arranger les situations, en conséquence elles se dégradent.

Je ne vais pas nier non plus que certains cas sont ingérables. Pour quelles raisons exactes ? Je l'ignore. Mais oui : un/des problème(s) peuvent venir de l'autre et quoi que vous fassiez, même en agissant au mieux, cela ne donne rien de bon. Ces situations existent. Elles sont terribles.

C'est contre elles qu'il faut nous prémunir, les uns, les autres. Cela s'apprend.

Comment cela s'apprend t-il ? Eh bien la première chose : c'est de savoir que cela peut s'apprendre. Eh oui : si nous l'ignorons, nous ne pouvons rien y faire.

Le message important, c'est celui-ci : toute personne peut apprendre à se protéger si elle Sait qu'elle peut le faire.

Et c'est donc le message à faire passer.

Enfin, le premier message.
Ensuite, il convient de partager quelles sont les bonnes attitudes, réactions, etc à mettre en oeuvre. (L'idée de vigilance paisible en fait partie).

Je ne dis pas que c'est facile. Je dis que je suis persuadée que c'est LA voie (c'est mon avis, à moi).

Je ne dis pas que c'est sans risque... La vie est un risque. Ou bien alors coupez-vous du monde, si vous parvenez à le faire sans souffrance. Moi je ne peux pas.

Toute personne rencontrée est potentiellement dangereuse. Nous n'en savons rien tant que nous n'avons pas appris à la Co-naître... et les autres peuvent toujours nous faire part de leurs jugements, ce ne sera jamais que Leur interprétation des faits.

Par contre chacun, chacune peut apprendre à entrer en relation ; à observer sans juger et voir, à partir de là quelle décision il convient de prendre.

Il existe une règle simple :
une relation vous épanouit, vous y restez.
Ce n'est plus le cas, vous en sortez. (Oui, il arrive que l'un des deux refuse. Il faut alors Agir.)

Il n'y a rien d'autre à ajouter.


Alors oui, je sais : c'est dur lorsque les sentiments s'en mêlent. Une fois attaché(e) à l'autre, à la peur de le(la) perdre, de perdre ce que la relation apporte/tait, de perdre les projets à deux, etc...

Oui, c'est dur. C'est dur de prendre ce risque, le risque d'entrer en relation sans savoir où elle mènera et s'il faudra ou non accepter à un moment de la perdre... Mais il existe, dans toute relation où nous entrons. Et nous ne pouvons pas le savoir à l'avance.

Sauf à nous prendre pour des devins.
Dernière modification le 04/02/2016 09:35:58 par Bulle Romaine.
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