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Bonsoir à tous, Si on parle beaucoup des différentes formes de soumission ici et là, j'ai parfois l'impression que le masochisme est perçu comme une entité unique : "on est maso ou on ne l'est pas" ... la belle affaire ! En réfléchissant sur mon propre masochisme, j'en suis venue à discuter avec des masos et des sadiques et il s'est avéré que nombre de questions ont surgi avec de nombreuses réponses différentes sans doute toutes aussi valables les unes que les autres. Mais force est de constater que découvrir son masochisme et l'accepter n'est pas toujours évident au même titre qu'accepter sa soumission ou autre aspect "inhabituel" de ses goûts en terme de sexualité. C'est pour ces raisons que je vous propose ce sujet : partager sur nos ressentis et qui sait ... permettre à des personnes de mieux se comprendre ^^ Pour commencer la discussion, je vous propose de prendre la définition de wikipedia, simple, facilement compréhensible et qui ne relève pas d'une approche psychiatrique :

"Wikipedia"
Le masochisme est la recherche du plaisir dans la douleur. Cette douleur peut être psychologique ou physique.
Alors quelques questions en vrac pour donner des idées de réponses ou quelques orientations au sujet : Comment s'exprime votre masochisme ? physique, psy ou les deux ? Pensez-vous être maso depuis l'enfance ou l'avez vous découvert et développé beaucoup plus tard ? Vous aimez la douleur en général ou seulement certaines douleurs ? Êtes vous aussi soumis(e) ou switch ou dom ? Si tel est le cas, comment conjuguez vous ces différents aspects de votre vie intime ? Est ce que votre lien à votre partenaire sadique est indispensable au plaisir masochique ou pas ? Quel type de plaisir trouvez vous dans les jeux de douleur ? figging ? subspace, orgasme et/ou plaisir cérébral ? Etre "très maso" est ce que c'est prendre beaucoup de plaisir dans la douleur, ou alors être capable d'endurer des douleurs très fortes ? Existe-t-il un vrai masochisme et un faux masochisme ? Si oui, kezako ? En fait, on pourrait poser le même genre de questions pour le sadisme ... Ce topic s'adresse donc principalement aux masochistes mais aussi aux personnes qui s'intéressent à cette question ^^ Pour ma part, je répondrai un peu plus tard histoire de ne pas orienter la discussion ^^

 
 

 

 

Dernière modification le 06/11/2023 21:30:44 par BDSM.
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Empire
#1
Je vais choquer mais c'est mon point de vue.
Et je prend le droit de m'exprimer comme je vais le faire puisque j'ai longtemps été dépendant de la douleur (besoin irrépressible de souffrir, physiquement dans mon cas). Et que si aujourd'hui je n'en suis plus esclave, cela fait encore parti de moi pleinement.
Le masoshime, comme le sadisme, c'est une anomalie.
Un dysfonctionnement de notre état émotionnel.
Je me considère un peu comme une personne handicapé.
Je suis comme cela, je n'ai pas trouvé encore de remède.
Mais je n'en tire aucune gloire. Aucune fièrté... Mais aucune honte non plus.
Je suis juste "différent" de la "norme".
Et j'avoue être souvent révolté par les gerbes de "louange" que l'on décerne aux "modèles" meurtrie de photo ici.
A croire que plus un dos ou des fesses sont violentés, plus c'est "glorieux" et encouragé.
Ce qui me rassure. C'est que je n'aime pas "la douleur"... J'aime les émotions que je partage avec ma Reine.
Tout autres personnes qui lèverai la main sur moi se prendrai mon poing dans la figure.
Cela fait il de moi un maso?
J'aime à pensé que non... Puisque la douleur en dehors de ma Reine ne provoque chez moi que la plus vive répulsion...
Mais je suis peut être un "faut maso"! Happy
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électron libre
#3
Personellement, je ne pense pas avoir à dire quelque chose faisant avancer le débat.
Une petite tendance sadique soft dès mes premiers émois solitaires.

Un peu le sentiment de partir de zéro depuis que je suis sur le site.

J'aurais éventuellement une questionnement à rajouter, quid de l'acoutumance ?

Mesdames et messieurs masochistes, avez vous au fil des années besoins de douleurs de plus en plus fortes ? La question peut aussi se poser aux sadiques je pense ...
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#4
Vos participations sont vraiment intéressantes dans leur diversité ^^

Empire >> J'espère bien que ce que tu écris ne choque pas dans un lieu fait pour exprimer ses ressentis Smile

Pour ma part, je suis assez d'accord avec le principe que le masochisme n'est ni une fierté, ni une honte, juste un constat à faire et à accepter.
C'est pour cette raison que je trouve toujours assez délicat de catégoriser en vrai / faux un élément qui peut faire notre identité, que ce soit pour la soumission, le masochisme, la passion du cricket ou tout autre qualificatif qui pourrait concourir à définir notre identité ^^
En ce qui concerne les photos affichant les marques diverses et variées, j'en suis peu fan aussi, mais c'est sans doute parce que j'ai peu d'attrait pour les marques en général ... Ceci dit, ne faudrait-il pas le percevoir comme le témoignage de moments intenses vécus par les protagonistes ?


En ce qui me concerne, j'ai un masochisme qui relève de l'érotisme et qui n'a, jusqu'à présent, jamais généré de dépendance ... il n'est, à priori, que physique. Disons que c'est un besoin dans ma sexualité comme d'autres éléments de ma sexualité, j'y vois aussi un moyen de multiplier les sensations et les vécus partagés. Mais c'est un besoin relatif car je peux très bien m'abstenir sans que ça déborde sur ma vie perso : juste que ça me manquera.
Je pratique les jeux de douleurs surtout avec mon Dominant, le cérébral prend une part plus grande encore et le partage est d'autant plus intense en devenant une composante de ma soumission.
A vrai dire, je ne ressens aucune pulsion de destruction dans ces moments, je suis même plutôt joyeuse, et je n'ai pas très envie de pratiquer quand je suis fatiguée, ou stressée ou autre car je ne peux pas vraiment érotiser la douleur ^^
Pour ce qui est de l'accoutumance, je ne suis pas la mieux placée pour en parler ... mais pour moi, j'ai du apprivoiser la douleur pendant un certain temps car je n'ai découvert mon masochisme qu'après ma soumission. Du fait de l'apprivoisement de la douleur, je peux recevoir une douleur supérieure aujourd'hui par rapport à mes premières expériences, c'est certain. Cependant, je n'ai pas l'impression de vouloir consciemment aller toujours plus loin si ce n'est découvrir de nouvelles sensations, ce qui est valable pour de nombreuses choses.
Mais l'endurance ... elle est bien subjective, d'autant plus qu'on sait bien que nous sommes tous (les humains) très inégaux devant la douleur ^^ ceci dit, il est vrai que dans d'autres cadres, on entraine des personnes à résister à la torture et il deviennent donc "endurants", mais cela n'implique pas qu'ils y prennent du plaisir et donc qu'ils soient masochistes ... et à contrario, je me trompe peut être, mais j'ai tendance à penser que pour accéder à certains plaisirs masochistes, il faut pouvoir un minimum la supporter un certains temps variable selon les individus.
Dernière modification le 18/02/2016 01:03:21 par Shalimée.
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Empire
#5
Petite parentaise culturelle...
Ma Reine m'a offert un livre tout a fait passionnant:
"Présentation de Sacher Masoch" par Gilles Deleuze.
Le philosophe y détail toute l'oeuvre de masoch et en tire, parmis nombre de constat le fait que jamais masoch ne fait l'apologie de la douleur, ni même ne laisse entendre qu'il l'aime ou la recherche!
La vision de masoch est tout entière tournée vers la "vénération" de la Femme.
Elle est un "tout" merveilleux pour lui. Il veut la servir, la vénérer, la sublimer et lui appartenir. Il n'évoque la douleur que comme une condition nécessaire lors d'une sanction à une faute.
Parce que pour masoch, l'homme doit être "éduquer" par la Femme pour apprendre à la combler. Il n'est pas née avec ce dont et c'est par elle qu'il doit l'acquérir.
Il est donc étrange que son nom, au fil du temps ai été associé à "l'amour de la douleur"...
Sourire... Masoch n'était assurément pas maso!! Smile
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Perséphone
#6
ah un sujet qui me parle Wink j'ai bien fait de passer par ici.

Alors, pour moi et uniquement pour moi (a bien préciser, je ne parle pas pour les autres)

Mon masochisme a toujours été là, mais je l'ignorais.
Comment aurais je pu savoir que ce qui me donnait du plaisir était de la douleur puisque pour moi c’était uniquement du plaisir.
Comment aurais je pu savoir que ce que je me faisais a 8, 9 ans pour me donner du plaisir etait de la douleur pour les autres...

Je ne me blessais pas.

je reprend la citation "le masochisme est a la recherche du plaisir dans la douleur..."
Oui est non. C'est plutôt, l'accession au plaisir n'est possible que si la douleur est présente.

Et je ne suis pas soumise du tout. Les jeux de D/s c'est pas mon truc, et pas celui de mon Epoux, donc marcher a 4 pattes, dire oui Maitre a chaque question, faire le pantin télécommandé, pas notre truc. Chacun sont plaisir, il en faut pour tout les gouts Wink

Quand au fait d'associer le plaisir maso a une seule personne, c'est aussi logique que d'associer l'orgasme sexuel a un seul partenaire.

Soit on choisi d'avoir une relation unique, soit on accepte d'avoir plusieurs partenaire...


J'ai fait le choix d'une relation unique, pour de multiple raison.
- je suis plutôt monogame
- le masochisme peut vite déraper dans de l'autodestruction, en une escalade du toujours plus loin, toujours repousser les limites. J'ai dit non a cela et nous sommes en accord sur les limites de sécurité a ne pas franchir.


Oui c'est un choc de réaliser que l'on ai maso, de l'accepter, de l'assumer.

Je sais que je fonctionne comme cela. J'aime la vie, et j'ai pris conscience du danger d’être maso.

Pour finir, je ferais la différence entre le masochisme physique et psychologique.
Le mien n'est que physique

Et dans ma vision des choses, les jeux D/s sont proche d'un SM psychologique. Ce qui expliquerais que je ne me vois pas du tout comme soumise Wink
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#7
Juste qq idées :
J ai cru comprendre ce qu était le masochisme en lisant des posts de Thutale : un plaisir procuré par la douleur.

Pour ma part je ne suis pas maso et la distinction fut importante pour moi dans la création de ma relation D/s avec mon partenaire, lors de débriefing

Je reprend à mon compte un post de Son ange disparu avec sa desinscription :
Je n ai aucun plaisir ni cérébral ni physique à la douleur
Par contre je suis accro aux endorphines que me procure le fouet.
Je précise : lors d une séance de fouet si mon partenaire gradue les coups, je n ai pas de sensations de douleur mais du plaisir (endorphines )
Lorsque par inadvertance ou par choix il me donne des coups qui me font mal c est extrêmement désagréable

Par contre la douleur a une place dans ma relation D/s : quand mon dominant me fait mal je ressens une haine assez jouissive envers lui et un sentiment de supériorité sur lui quand je parviens à m absenter
Je gère avec ma respiration et je pense "gros connard je te hais", quand je l exprime soit il intensifie la douleur et ma haine cède la place à de la détresse , soit il me plonge en état d excitation sexuelle et dans les 2 cas il reprend le pouvoir
Mais..parfois , je suis partie suffisamment loin pour que les coups ne me fassent plus rien, et là c est moi qui ai gagné Smile

( pour rappel ma D/s est circonscrite à des moments précis avec mon dominant selon son bon vouloir (démarrage , contenu, fin ).

Je ne suis pas sadique , je n aime pas faire mal et si ça arrive je me sens très mal. Par contre j adore l humiliation et je peux donner une claque qui fait mal par inadvertance dans la perspective d humilier ou de provoquer
Je peux aussi faire mal par inadvertance quand je deviens bestiale et que je saisis à pleines mains la chair de mon partenaire
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Heartbeat
#8
Hello, j'avais fait un sujet à l'époque là dessus, si tu veux y trouver des réponses et ressentis supplémentaires Smile
http://www.bdsm.fr/forum/thread/851/votre-rapport-%25C3%25A0-la-douleur/page_1/
Dernière modification le 24/02/2016 19:49:23 par Heartbeat.
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Dame Meg
#12
Masochisme.../ Douleur
Aussi étrange que cela puisse paraitre , la notion de douleur est absente dans mon masochisme. Rassurez vous je sais et connais la douleur ( accouchement, torsion ovarienne, bartholinite...) ouille.
Pourtant j'ai du plaisir dans certaines pratiques, que certaines personnes peuvent qualifier de douloureuse; je ne perçois pas de douleur, mais plutôt une forme de chaleur apaisante, une façon de me déconnecter. Un figging ne me fait pas mal, de la chaleur, une excitation (brûlante)... mais pas de douleur: je ne comprends pas l'association de douleur et de masochisme, puisse que je ne connais pas?? Glisser une corde de coco entre mes lèvres me fait du bien, m'apaise. Peut être que je manque d'expérience... et que l'avenir m'apportera des réponses.
Alors qu'est ce que le masochisme?
Et je suis switch et sadique... ai je l'impression de faire mal, non car en face de moi j'ai un masochiste; donc je ne donne pas de la douleur , mais du plaisir...
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Elle.a
#13
43686
Bonjour Shalimée, et vous tous et toutes,
"Êtes vous aussi soumis(e) ou switch ou dom ? Si tel est le cas, comment conjuguez vous ces différents aspects de votre vie intime ?"
Je comprend le Switch, mais comment un dominant peut ou une dominante peut être masochiste?
Il se suffit à lui-même, non?
Masochisme et soumission ne vont pas forcément de paire, Splendosolis.
Pour être une personne soumise, on doit aimer les règles, les codes, être dirigé, être guidé, servir, obéir.
Par contre, être maso, c'est érotiser la douleur ressentie.
Parfois, les deux sont présents dans la même personne, parfois non.
Une personne dominante peut très bien aimer la douleur physique, ça n'en fait pas une personne soumise.
Soyez la première personne à aimer.
Elle.a
#14
Ce n'est pas parce qu'on ne comprend pas quelque chose que cette chose ne peut exister.
L'humain est assez complexe pour que plusieurs combinaisons soient possibles.
Ce type de lieu d'échange sert à ouvrir son esprit, grâce à la rencontre d'autres univers que ceux auxquels ont a l'habitude.
Soyez la première personne à aimer.
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#15
Perso j ai découvert que récemment que je suis maso🤣 car pour moi s en était pas.
Je m explique je n est aucune limite donc je les cherches.
Je peut très bien saute d une falaise dans l eau sur un coup de tête.
Mon maso c est plutôt une recherche le limite physique, une recherche de sensations extrêmes pour sentir chaque partie de mon corps, chaque muscles... Une recherche de plaisir extrême aussi, de juissance, de dépassement de soi, voir jusqu ou je peu aller. C est pour ça que que je n utilise jamais de safeword . Heureusement mon Dom lui sait quand il faut qu il arrête même si je lui demande de continuer et que je lui en veut momentanément. C est lui qui fixe les limites car je n en ai pas quitte à tomber dans les pommes.
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Dame Meg
#16
Actuellement, je découvre et je perçois une réaction d'excitation, en lien avec la douleur. C'est assez nouveau et déroutant. Et en même temps parfois la douleur me met en colère, m'insupporte, je me crispe, je me bloque et il n'y a plus rien à tirer de moi. C'est vraiment nouveau pour moi.
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#17
Bonsoir Dame Meg.
La question du masochisme est sans fond je crois. Une géométrie variable propre à chacun, au moment, et à l'état d'esprit. Le masochisme physique se liant inexorablement au masochisme psychologique, qui à l'instant où je vous écrit représente pour moi une douleur que l'on s'inflige à soi même. C'est une vérité de mon instant pas une vérité absolu bien évidemment ^^.
C'est aussi surprenant que déroutant... Et tellement bon. N'ayez crainte de la noirceur, elle illumine parfois, quand on la maîtrise et qu'on est en paix avec elle. Et pour cela il faut se questionner et apprendre à se connaitre soi.
Quel plaisir, quelle douleur, quand, comment, pourquoi ? :)
Belle exploration à vous!
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Zecat
#18
Je n'aime la douleur que si elle est physique: aucun attrait, et même au contraire, pour les humiliations ou autres souffrances psychiques.
Par contre, les coups de fouet réveillent la sensation d'exister de chaque partie de mon corps qui est frappée. Chaque coup est une preuve d'existence et déclenche une vague de chaleur dans tout mon être.
De même, les pinces, les poids qui se balancent, les aiguilles aussi, irradient délicieusement jusque dans mon esprit.
Et ces "mauvais" traitements, qui ne sont donc pas si mauvais que ça, sont aussi une manière de me livrer entièrement au pouvoir de la personne qui me les inflige. Je lui offre mon corps pour qu'elle m'inflige de la douleur.
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#19
bonjour a toutes et a tous,
il parais que je suis maso, dixit certaines Dominatrices, pourtant justement certaines me font fuir le sm ,alors que d autres savent me porter tres haut
dans l intensité, au point que je décolle littéralement , mais cela ne me fait pas jouir...
alors maso ou pas !
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