KittenDaddy
#0
Bien que les concepts de Codes et Valeurs soient compatibles en principe ou quasi similaires, la notion de Codes du BDSM revient le plus souvent, que ça soit à travers des ouvrages ou plus fréquemment à travers les blogs, forums et discussions passionnelles.

Quand on creuse un peu plus, on se rend compte que les soumises évoquent le BDSM avec des valeurs, souvent liées au BESOIN comme variable intransigible, alors que les dominants mettent un point d'honneur à rationaliser ce mode de vie par des Codes, parfois empruntés, d'autres fois propres à la vision de chacun.

Pourtant, que l'on penche d'un côté ou de l'autre, les sentiments sont bien souvent aux abonnés absents, parfois même en contradiction totale avec l'honorabilité d'une relation D/S. Associez "amour" et "BDSM" sur Google et rien de bien sérieux n'en sortira. Posez la question à un dominant et une soumise sur le plaisir de l'autre, chacun parlera de ses sentiments propres avec aisance et autosatisfaction, mais décrire la satisfaction de l'autre devient plus compliqué.

S'agit-il au final d'un échange de bon procédé où chacun trouve sa satisfaction personnelle au mieux, ou un réel tabou de parler de sentiments dans cette pratique, parce ce qu'elle nous renvoie au sens premier d'une relation "vanille", l'engagement, ennemi juré de la "liberté".
Dernière modification le 03/05/2016 22:33:57 par KittenDaddy.
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Adélea
#1
KittenDaddy a dit...

Quand on creuse un peu plus, on se rend compte que les soumises évoquent le BDSM avec des valeurs, souvent liées au BESOIN comme variable intransigible, alors que les dominants mettent un point d'honneur à rationaliser ce mode de vie par des Codes, parfois empruntés, d'autres fois propres à la vision de chacun.

Pourtant, que l'on penche d'un côté ou de l'autre, les sentiments sont bien souvent aux abonnés absents, parfois même en contradiction totale avec l'honorabilité d'une relation D/S. Associez "amour" et "BDSM" sur Google et rien de bien sérieux n'en sortira. Posez la question à un dominant et une soumise sur le plaisir de l'autre, chacun parlera de ses sentiments propres avec aisance et autosatisfaction, mais décrire la satisfaction de l'autre devient plus compliqué.

S'agit-il au final d'un échange de bon procédé où chacun trouve sa satisfaction personnelle au mieux, ou un réel tabou de parler de sentiments dans cette pratique, parce ce qu'elle nous renvoie au sens premier d'une relation "vanille", l'engagement, ennemi juré de la "liberté".
bonjour , qu'entendez vous par sentiment ? Moi je distingue bien différents sentiments. Je n'aime pas mon chien de la même manière que mes proches. Aimer peut s'employer à toutes les sauces mais pourtant les sauces sont différentes Wink. Pratiquer avec un partenaire régulier implique une connivence et implicitement des sentiments mais pas forcément amoureux. Il peut être amicale et très respectueux tout simplement. Pour ce qui est du ressenti et de la satisfaction personnelle ou de l'autre : cela passe par la communication comme dans la vie de tous les jours en fait. L'égoïsme peut se trouver partout , dans le bdsm comme dans la vie vanille. Et pour les codes , j'ai envie de vous dire que ce que vous êtes dans la vie , vous le serez dans le Bdsm.
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Dame Meg
#4
Moi j ai le sentiment que de par le lien D/s, il y a bien souvent un sentiment amoureux qui en découle. Autrement dit qui dit lien D/s dit sentiment amoureux?
Du moins c est l impression que j ai?
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Saul
#6
Je suis totalement d'accord avec ce point de vue :)
Pas comme l'un des nôtres que je ne nommerais pas mais que je cite volontiers "il faut une part de haine dans une relation bdsm...". Quelle surprise que sa relation n'ait pas tenu ^^
Soyez la première personne à aimer.
Feuler
#7
Perso, je rebondis juste sur la dernière phrase dans le sujet : si je reformule, l'amour pourrait être déconsidéré ou limite tabou parce qu'il révèlerait une fragilité qui renvoit plus au mode "vanille" ?
Je trouve dommage dans ce cas que l'amour passe pour tel, alors que plus qu'un sentiment, il est une force, une énergie, un souffle. En fait, le réduire à un simple sentiment me parait déjà d'emblée incomplet.
De sorte que je me dis qu'il peut très bien y avoir toutes sortes de sentiments (exprimés, assumés ou pas), mais que l'amour devrait être plus qu'un ingrédient facultatif. L'amour est ce que l'on cherche en BDSM, comme partout tout le temps...
Et l'amour, il faut qu'il soit partagé, sinon c'en est pas, c'est du vol...
Dernière modification le 05/05/2017 22:37:51 par Feuler.
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Misstracy
#8
Amour, sentiments et bdsm sont tout à fait compatibles à mes yeux
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Empire
#10
Sourire...
Je viens de parcourir vos réponses et comme souvent, ça me donne juste envie de mettre les pieds dans le plat.
AMOUR!!!
C'est comme un gros mot!
Certain le nie: "je n'ai pas besoin d'amour! Je peux faire sans, tout va bien dans ma vie, merci bien... Circuler avec votre "AMOUR", laissez moi jouir en paix"...
D'autre qui osent un peu moins le modère: "Oui, mais bon, "AMOUR", ça veut pas dire grand chose, vue que j'aime mon chien, le voisin de ma concierge et la barbapapa, ben c'est pas le même "AMOUR" et donc bla bla bla, faudrait peut être d'abords savoir de quoi on parle avant de se prononcer"...
Il y a aussi la cathégorie des "sûr d'eux": "Moi, je cherche pas l'amour, mais si un jour je me met à le chercher, on verra bien, mais en gros, pour le moment, j'ai d'autres culs à fouetter"...
Bon, je résume un peu vite vos post, puisque certain s'abandonnent effectivement à ce qu'est réellement l'AMOUR.
Alors pour faire cours 2 choses:
1/ L'amour ne se décrète pas. On ne choisi pas plus de tomber amoureux que d'avoir un cancer! Qu'on soit le pire des DOM ou la meilleure des soumises, L'AMOUR vous tombe dessus point! La seconde d'avant, tout va bien, la seconde d'après, vous êtes AMOUREUX et puis c'est tout!
2/ Ne tournons pas autour du pot: On ne parle pas là "d'aimer la confiture", ou "d'aimer patrick bruel"! On parle de l'AMOUR!! Celui qui fait des frissons partout, qui fait battre le coeur à 300 kh, qui vous fait guetter un sms avec la fébrilité d'un tirage gagnant du loto, qui vous empèche de dormir, de penser, de parler. De celui qui peut vous rendre complètement con et aveugle à tout. De celui qui obsède tellement qu'il prend tout l'espace... De cet amour qui fait voler en éclat toutes vos certitude dans la vie ... Et de celui enfin qui vous rend plus heureux qu'un shoot d'héro quand il est pleinement partager...
Alors il me semble que ce débat dans un cadre "bdsm" n'a guère de pertinence... Pour tomber amoureux, il suffit d'être 2.... Peut importe qu'on se croise dans un colloque de philatéliste ou devant une croix de st andré!
Et j'ajouterai que l'importance capital dans le BDSM d'éléments comme: La confiance, le partage, la connaissance profonde de l'autre et l'empathie ne peuvent que rendre plus évident dans notre mode qu’ailleurs l'éveil de sentiment amoureux....
En conclusion, les dominants ou les soumis qui nierait la possibilité de tomber amoureux dans le cadre d'une relation BDSM n'ont certainement juste pas tout compris à ce qu'est et ce qu'implique le BDSM...
Bonne soirée à tous.
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Hamadryade
#11
Au vu des réponses schématisons, voir pire caricaturons, on risque pourtant de ne pas trop seloigner d'une triste (?) réalité
Les femmes, soumises largement en tête du peloton, mais une grande partie des dominas dans leurs roues font impérativement rimer amour et relation D/s
Plus loin derrière un autre peloton, une partie des soumis cette fois, délesté de ceux d'entre eux qui voient les dominas comme des prestataires de sévices. Ceux là se paluchent dans les bas côtés...
Et en queue de course, très loin derrière quelques doms, appuyant avec appréhension sur la pédale de l'amour.
Mais la peur au ventre, bien souvent, de le faire franchement. Faut dire que l'amour d'un point de vue masculin ça reste mièvre, on peut être amoureux, mais par pitié taisons le, gardons ça pour la saint Valentin, le dire une fois l'an c'est déjà beaucoup.
Et enfin les autres, essentiellement des "doms" donc, soit positionnés en spectateurs goguenards (mais jetant un oeil pour apprendre à faire semblant pour pouvoir ratisser plus large) soit, plus honnêtes et donc bien moins nombreux retrouvant dans leurs rangs des dominas et de très rares soumises, assumant ouvertement et en toute franchise ne pas chercher l'amour, ce qui n'exclut pas de faire de belles rencontres.
En fait, un copier-coller de ce qui existe depuis si longtemps dans toutes les sociétés patriarcales.
Et pourquoi en serait-il autrement?
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Misstracy
#12
On ne choisit pas de tomber amoureux ou pas d'une personne, les sentiments viennent ou ne viennent pas, on arrive à se projeter ou pas. C'est ainsi et c'est la vie mais on ne peut pas en vouloir à quelqu'un pour cela.
Dernière modification le 19/06/2017 20:57:34 par Misstracy.
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Hamadryade
#13
Un peu de piaf mis en image pour illustrer votre propos Plumdepaon
https://youtu.be/aDOiWOlltzI
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#
#14
"Love is a Dog from Hell" dixit Bukowski , sous perfusion continuelle d'alcool....à défaut de croire en ce sentiment qui bien plus souvent déchire le ventre qu'il n'assouvit le bas-ventre.
"Ciel, amour, liberté; quel rêve , ô pauvre folle!" avertissement à Ophélie , par un futur trafiquant d'armes d'Abyssinie.
Amour: sentiment de merde auquel je ne comprend rien mais que rien ne remplace .
drogue durement douce. Lait d'amante glaciale .
plongée en profondeur à l'endorphine, abysse.
...et comment vivre sans.
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