Elle.a
#0
Suite à la publication très hard d'un membre du site, qui a suscité beaucoup de réactions, dont certaines très négatives, la question est donc posée, peut-on tout poster ? Dans la limite des règles du site, bien sûr.
Thèmes: hard, censure
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marina001
#1
Le sm poussé existe. Qu'il soit dans ou hors de nos limites ne regarde que chacune d'entre nous. Donc, dès lors qu'il n'y a pas d'illégalité manifeste (pédophilie, barbarie) une photo peut être postée.
Par contre, j'estime que les photos doivent toujours être remise en contexte. Si une photo personnelle poussée ne demande pas un grand effort de compréhension quant aux motivations de la soum qui la poste (ella a apprécié la session, elle poste, voila tout) les photos issues du X quasi underground m'interpellent bien plus. Là je me demande souvent si le consentement est réel ou s'il s'agit d'un abus de faiblesse.
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Ruban de Mobius
#2
Je suis d'accord avec vous marina, mais entre un consentement contre monaie sonnante et trébuchante et un consentement donné dans l'ardeur du désir ou de la passion amoureuse, ce n'est pas un peu la même chose ?
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marina001
#3
Oui si le consentement est vraiment personnel après tout ça revient un peu au même.
Mais j'insiste fortement sur le "vraiment".
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Heartbeat
#4
Lorsque les personnes sur l'image sont majeures, consentantes, pratiquent un acte sciemment voulu et désiré, ça peut me titiller et me questionner si la photo est hard et m'évoque de la douleur extrême, une pratique, un goût ou une odeur """sales""", mais j'accepte. Je suis plutôt adepte du fameux "Your Kink is Not My Kink But Your Kink Is Ok" que l'on retrouve beaucoup sur Fetlife et chez les Anglophones qui prennent les choses beaucoup plus sereinement.
Dernière modification le 21/12/2016 18:49:37 par Heartbeat.
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marina001
#5
OK Headset, toutefois on peut sans doute se demander si au sein de ce qui est défini comme légal il n'y a pas des frontières floues entre ce qui est acceptable (le sm) et ce qui ne l'est plus (le snuff). Ne faut-il pas s'auto-censurer parfois?
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Ruban de Mobius
#6
leather a dit...

On s'auto censure toujours, enfin pour peu qu'on ait une once au moins d'empathie.

Mais entre la censure désirée par les uns et s celle pratiquée par les autres, il se trouve la faille du désagrément.

Les photos, mais aussi les mots( je fréquente d'avantage le forum que le murgé) font régulièrement bondir qui se sent agressé par quelque prise de vue, ou de postition!
Il y a une loi qui régit l'ensemble des droits et des devoirs de l'espace semi public mis à disposition pour échanger ici
On l'accepte ou non, au besoin on tente de la faire évoluer en essayant de convaincre les gestionnaires du lieu qui sont de mon point de vue heureusement très tolérants!

Poster une image ou tenir un propos que l'on sait être probablement fortement controversé est une façon de définir le rapport que l'on veut avoir avec ses potentiels interlocuteurs.
Chacun est responsable de ses choix relationnels, et en subit les conséquences logiques!


BDSM.fr site pour adultes n'est pas un leurre alors... Smile
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marina001
#8
Personnellement je lie ma perception au "faire". Ce que JE fais, ce que J'AI vu faire en club, en party play, etc, parce que là je n'ai aucun doute sur le consentement, l'absence de séquelles, ainsi de suite. C'est peut-être empirique mais ça marche bien.
Ensuite il y a ce qui est "au delà". Et parfois a mon avis "ca va trop loin". Mais je ne suis pas omnisciente donc j'hésite souvent entre "c'est pas mon sm" et "c'est au delà du sm".
Maintenant si on introduit un élément de pression extérieure, j'applique le principe d'Occam: dans les pays ou les sex workers sont protégées par la loi je pense que des garanties de libre-arbitre existent. Dans les autres pays pour moi c'est suspect. Après avoir vu a St Pet' des filles de 14 ans tapiner devant des flics, je doute que le X local s'emmerde avec le "consentement".
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#
#9
Je pense que j'ai aussi tendance à m autocensurer. Et plus aujourd'hui qu'à mon arrivée sur ce site. Je pensais alors que nous étions sur un site libre, sans jugement. Mais ce n'est pas le cas.
La violence verbale y est parfois pire que les scènes hard.
J'ai tendance à dire aussi your kink is not my kink et je passe sur les trucs qui me déplaisent, me heurtent. Mais je respecte et ne juge pas. J'ai tendance à dire que si c'était le cas pour tout le monde, on pourrait tout montrer (a la réserve près que souligne Marina).
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marina001
#10
Comme le disait elle.a par ailleurs les photos "extrêmes" peuvent servir d'avertissement ou de référence aux néophytes. A titre personnel la pornographie me laisse sceptique. Mais comme nous sommes sur un site où elle abonde elle fait partie du paysage si je puis dire et je ne m'y arrête guère, un peu comme Lullaby.
Par contre je trouve assez compréhensible que les photos "extrêmes" déclenchent des réactions et des interrogations. Les normes ne se confrontent pas sereinement? C'est aussi acceptable que de pouvoir (presque) tout poster.
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Ruban de Mobius
#11
Salomé a dit...

Heu...Ruban de Mobius, vous plaisantez n est ce pas ? ߘ


Je vais reformuler mon commentaire écrit dans la hâte du clavier tactile de mon smartphone afin d'en faciliter la compréhension :

L'avertissement de BDSM.fr "site pour adulte" n'est pas un leurre alors... Smile

Mon commentaire se veut effectivement un trait d'humour dans le but de surligner le propos de leather sur la responsabilité de chacun quant à ses publications de photos et/ou de mots. Cette responsabilité est selon moi tout aussi importante pour les spectateurs et/ou lecteurs du fait de leur acceptation de l'avertissement à l'entrée du site. Nombreux sont les intervenants présents ici qui jugent les publications (les personnes ?) en fonction de leurs valeurs personnelles, peu possèdent le recul nécessaire sur leurs sentiments pour un jugement objectif de la valeur intrinsèque de ces mêmes publications. Mais la maturité n'attend pas la valeur des années, ni dans un sens, ni dans l'autre, et la majorité n'est pas la date fatidique de l'entrée dans cet état qu'on appelle la sagesse, n'est-ce pas ?

Je comprends que mon précédent commentaire ait pu vous heurter et je vous demande donc de pardonner mon manque de précision.
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marina001
#12
Dans votre réponse un élément m'intrigue Ruban de Moebius: quelle peut être la "valeur intrinsèque" d'une photo ? Par nature elle est perçue subjectivement. Comment peut-elle être affectée d'une valeur quantifiable et invariante ? Ou peut-être mentionnez vous seulement la "technique sm derrière le cliché sm" ?
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Libertin_123
#14
Peut-on tout poster ?

Bonne question.
Car nous sommes sur un forum SM avec des participants de sensibilités différentes avec à la fois des novices et des personnes ayant déjà parcouru un bon bout de chemin dans le SM.

Il y a donc un problème de référentiel de pratiques qui ne peut être le même pour tous.

De ce fait je ne posterai que ce qui me semble acceptable par la majorité des gens de ce forum, en me référant à une sorte de "moyenne" que je me serai forgé dans ma tête suite à mes lectures sur le forum.

De ce fait mes fantasmes les plus enfouis ne ressortiront pas, et c'est sans doute très bien Smile , ou du moins pas de manière transparente et explicite.

Ensuite il y a lieu de faire intervenir un degré d'appréciation de ce qui ne semble pas consenti ou de ce qui procure des lésions durables (ce qui de fait inclus le snuff).
Il y a aussi la pédophilie ou le viol (le viol réel, pas simulé) que je condamne sans restriction, car tous deux sont moralement dévastateurs.

Alors Oui il est bien de pouvoir libérer sa parole sur un site comme celui-ci et Non on ne doit pas, en tout cas à mes yeux, tout poster.
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marina001
#15
Plume29 , là je vais plaider a décharge. En effet, un rappel de la loi n'est jamais inutile. On se limite trop souvent à la pédophilie en matière d'interdit légal. Le sniff porn l'est tout autant. Dont acte.
Toutefois il faut se garder d'assimiler trop vite "visuel extrême" et "sequelles graves/invalidantes". J'ai tout de même une certaine expérience du SM sans toutefois revendiquer le titre de Grande Maso de la Mort qui Marche. Les titres et dignités je laisse ça aux autres. Si les lendemains ne sont jamais faciles, ils ne sont pas forcément dramatiques. Le degré de pratique évolue avec le temps, les gens, l'expérience. Et pas forcément dans le sens du toujours plus poussé.
Ce qui est spectaculaire n'est pas automatiquement dangereux.
Mais, et vous avez raison, il importe de savoir se questionner devant de tels clichés. Et de poser des questions, aussi.
Pour ma part, celui qui poste un cliché extrême doit assumer le fait qu'on puisse lui poser des questions sur un plan technique. Sans tomber dans le sempiternel "vilain bisounours" comme réponse. J'estime que dès lors qu'il n'y a pas illégalité on peut poster un cliché très"hard". Mais que le pendant de la liberté de poster c'est l'obligation morale d'assumer ce post et de répondre aux questions posées sans agressivité. Et de le faire sans hargne.
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Ruban de Mobius
#16
leather a dit...

J’espère...La pédophilie n'est pas mon kink et là, je suis affreusement psychorigide, c'est pas OK du tout en plus!


Je n'ai jamais douté cher ami que nous partagions certains points de vue Smile
La psychorigidité sur certaines valeurs personnelles me paraît d'ailleurs plus honorable que la contrainte législative.
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Donna
#17
Je ne suis pas d'accord sur le fait que montrer des extrêmes sert d'avertissement.
Autrefois dans le porno, la sodomie était vue comme un extreme. Maintenant, c'est un basique, et ils en sont à la triple pénetration (dans le sens à 3 dans le meme trou) et l'actrice reçoit une péridurale.
Mais le pékin lambda qui matera la vidéo se dira juste que c'est faisable puisqu'il l'a vu faire!

Il y avait eu un débat semblable en murgé, sur une photo montrant un fist jusqu'au coude. Possible, pas possible... Et on s'est aperçu que la fisteuse était en fait manchote!Happy
(C'était d'ailleurs, là aussi, une image tirée d'un clip ...commercial, comme l'image qu'Elle.a évoquait)

Il y a parfois un décalage entre ce qu'on voit et ce qui se passe réellement, et c'est tout le souci des images.

Il me semble qu'on peut tout poster, tant qu'on reste dans les limites de la charte.
Mais il y a aussi le respect des ptits camarades qui est important, d'essayer de respecter les sensibilités, d'assumer les réactions. D'autant qu'il n'est pas possible de zapper en Murgé quelque chose qu'on ressens comme pénible, surtout si ca squatte le haut du Murgé.

Mais les débats autour d'un cliché, d'une vidéo, ouvrent parfois des pistes de reflexions interressantes.
Dernière modification le 23/12/2016 12:20:39 par Donna.
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Libertin_123
#18
Se référer à la loi ne règle pas tout.

En effet nombre de juges semblent ne devoir retenir que les actes commis par le dominant (e) (qu'ils qualifient rapidement de coups et blessures, actes de barbarie...).

De plus dans les affaires qu'ils ont à juger dans le domaine (heureusement en peti nombre) Ils ont tendance à sortir les actes de leur contexte et ne veulent pas tenir compte du consentement de la partenaire.

Cela fait de nous, à partir où nous avons des pratiques SM, des condamnables en puissance...
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Ruban de Mobius
#19
marina001 a dit...

Dans votre réponse un élément m'intrigue Ruban de Moebius: quelle peut être la "valeur intrinsèque" d'une photo ? Par nature elle est perçue subjectivement. Comment peut-elle être affectée d'une valeur quantifiable et invariante ? Ou peut-être mentionnez vous seulement la "technique sm derrière le cliché sm" ?


Simplement l'orientation de la communication voulu par le transmetteur. Que ce soit une image ou un texte, le posteur transmet toujours une partie de lui-même dans son message. Que veut-il signifier, où veut-il en venir, quel est son état d'esprit, ses sentiments ? Ce type de questionnement me semble nécessaire pour comprendre l'autre, ne pas le faire dénote d'un manque cruel de ce que je considère être l'empathie (sujet qui serait intéressant à traiter distinctement). Quant à commenter agressivement un post, c'est ma foi, un manque de savoir vivre.
Dernière modification le 23/12/2016 12:01:20 par Ruban de Mobius.
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marina001
#20
A Ruban de Moebius: en effet il m'est parfois arriver fugacement de me demander "mais pourquoi untel poste t'il ceci?" et dans la foulée, parce que la pornographie me laisse toujours assez indifférente, de me dire "il veut choquer". Sans doute est-ce parfois moins simple vous avez raison. Ce qui n'empêche en rien que le fait de poster qq chose doit être assumé.
Libertin123, le débat sur l'aspect juridique du SM est toujours piégé je pense. D'un côté il y a la loi, sed lex, dura lex, de l'autre la perception individuelle de ce qui est juste ou injuste. Vaste sujet.
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Donna
#21
[quote=23737]
A Ruban de Moebius: en effet il m'est parfois arriver fugacement de me demander "mais pourquoi untel poste t'il ceci?" et dans la foulée, parce que la pornographie me laisse toujours assez indifférente, de me dire "il veut choquer". Sans doute est-ce parfois moins simple vous avez raison. Ce qui n'empêche en rien que le fait de poster qq chose doit être assumé.
Libertin123, le débat sur l'aspect juridique du SM est toujours piégé je pense. D'un côté il y a la loi, sed lex, dura lex, de l'autre la perception individuelle de ce qui est juste ou injuste. Vaste sujet.
[/quote

De meme qu'une photo est un instant capté sur le vif, un post peut etre une pulsion, le reflet d'une humeur?!
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Ruban de Mobius
#22
Salomé a dit...

Ruban de Mobius, je parlais de votre réponse concernant le consentement


Alors non, ce n'était pas une plaisanterie et je pensais que mon idée était limpide. Je vais donc expliquer plus clairement mon propos. Je considère, même si ils n'ont pas, bien entendu, la même valeur symbolique, qu'un consentement (Bdsm) romantique est tout aussi bancale qu'un consentement (Bdsm) financé (lorsque le ou la soumise est payée j'entends) et cela tient en un mot : la liberté. La liberté de consentir avec sa raison et non son coeur ou son compte en banque dans le cas d'une relation tarifée.
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Ruban de Mobius
#24
Salomé a dit...

J avais donc bien compris vos propos, Ruban de Mobius. J'ai une autre conception du consentement bdsm et notamment Ds. Mais sans doute suis je bien plus romantique que vénale. Sourire.


Aimer se tenir aux pieds de son Maître est une chose, belle qui plus est, consentir à prendre cette posture par amour pour lui prend, à mes yeux, les atours de l'abus. Mais ce n'est qu'une valeur personnelle Smile
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marina001
#26
Je vous rejoins Paprika. Bien entendu chaque personne a une perception différente de la dangerosité potentielle apparente de telle ou telle pratique illustrée par une photo. Le réflexe sain dans ce cas là c'est de dire "quelqu'un peut m'expliquer?". Sans tomber dans l'agression verbale.
Seulement, il faut bien admettre que les réponses à de telles questions se limitent souvent au déni (tout est cool, aucun souci a se faire) ce qui est au mieux inconscient voire mensonger. Autre variante, la grande scène du "bisounours intolérant".
A mon sens si on ne peut ni demander calmement des aperçus techniques, ni en recevoir, alors on peut douter de la volonté de partager qq chose en postant. Et on en revient à une problématique différente: pourquoi poste t'on un cliché extrême. Question ouverte et compliquée.
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Heartbeat
#27
Je suis aussi d'accord avec vos deux interventions, paprika et marina !
Demander des informations plutôt qu'agresser directement...

Après ce débat est vu et revu sur les sites BDSM : qu'en est-il de l'acceptable et du tolérable ? Qu'est-ce qui est SSC ou pas ? Que peut-on faire ou ne pas faire ? où se situent les barrières de l'intégrité physique ?

Par exemple, pour certains de mes potes vanilles, leur intégrité physique est franchie lorsque leur partenaire leur colle une baffe.. Pour moi ? Je kiffe, ça fait partie de ma sexualité...
Du coup il y a un élément qui - me - permet d'éclairer tout ça : le consentement : si j'en ai envie, où est le problème ? Parce qu'on parle de loi, mais si deux personnes ont envie de se marquer au fer rouge, de se fouetter jusqu'au sang, d'avoir des bleus, de se péter les dents et les rotules, de se caguer dessus, de mettre en danger leur vie, ben qui peut les en empêcher...?

Comme ça s'est déjà vu, juridiquement si il se passe le moindre truc, les proches attaqueront l'intéréssé-e en disant qu'ielle a mis la vie en danger de l'autre, etc, et la défense répondra que ces actes ont été faits en toute connaissance de cause, en pleine conscience et consentement. Le type ou la dame sera probablement condamné-e et il y aura plein de gens pour contester autour et dire "mais ils étaient consentants !"
Il y a deux camps en somme...

Il y a aussi l'exemple de l'Empire des Sens, inspiré d'une histoire vraie (Sada Abe, début des années 1900 à Tokyo https://fr.wikipedia.org/wiki/Sada_Abe) : leur histoire est très intense et leurs pratiques escaladent et à la fin, dans un geste d'amour ultime, la maîtresse tue son amant qui le lui a demandé. L'histoire se termine sur un "meurtre consenti".
Ma première réaction : ah oui quand même, c'est un acte criminel, etc... Mais au final, si les deux le veulent, et bien, qui suis-je pour projeter sur eux mes propres paradigmes, mon propre biais, mon propre vécu et mes propres envies qui n'ont finalement aucun rapport avec les leurs ? Je n'ai pas vraiment de réponses à mes propres questions ou cette problématique, mais je préfère me poser les bonnes questions plutôt que d'avoir un avis trop rapide ou trop catégorique sur une question aussi complexe...

En vrai, c'est un débat sans fin, compliqué, que l'on peut appliquer à bien d'autres sujets de la vie de tous les jours... Ethique Vs libre consentement ?
J'en pense que le hard des uns est le soft des autres, et vice et versa (être ou ne pas être telle est la question) et que chacun est libre de pratiquer ce qu'il veut, à condition qu'il soit au courant des risques et des conséquences de ses pratiques, et qu'il puisse les prévoir.
Dernière modification le 23/12/2016 23:21:44 par Heartbeat.
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Heartbeat
#28
Allez, voilà ce que j'écoute à cause de vous Tongue
Pièces jointes
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analogique
#29
Heartbeat a dit...

J'en pense que le hard des uns est le soft des autres, et vice et versa (être ou ne pas être telle est la question) et que chacun est libre de pratiquer ce qu'il veut, à condition qu'il soit au courant des risques et des conséquences de ses pratiques, et qu'il puisse les prévoir.


Hello Heartbeat, et bonsoir tout le monde,

Je suis mille fois d'accord avec toi, et ce n'est pas très nouveau puisque j'avais posté ceci sur un autre sujet de forum début 2013 et que je suis assez con pour n'avoir toujours pas changé d'avis:

analogique a dit...

S'il semble facile d'étiqueter "soft" la petite claque au cul d'un samedi soir vanille et toute forme de jeux léger, la notion de "hard" est beaucoup plus difficile à cerner, et il me semble impossible d'affirmer que certaines pratiques sont reconnues comme soft ou hard.

Pour beaucoup de pratiquants, (y compris confirmés), le hard, c'est ce qu'ils ne sont pas prêts à faire. Je connais des masos qui encaissent 300 coups de single-tail mais s'évanouissent à l'idée d'un fist ou à la vue d'une aiguille. Certains pratiquent le fist, mais n'imaginent pas supporter une goutte de cire. Certains sont dégouttés par l'uro, tandis que pour d'autres c'est un simple partage des fluides. Etc, etc, la liste pourrait s'étaler à l'infini.

Quand on parle de "soft" ou de "hard", la plupart du temps, on ne fait que parler de ses propres limites, et le soft des uns est finalement toujours le hard des autres, et réciproquement.

Imaginons un instant que je situe le "hard" dans les pratiques qui peuvent entrainer des séquelles irréversibles ou à long terme. Cela voudrait dire que je considère comme "soft" toute pratique, même insoutenable, dès lors qu'elle n'est pas avérée comme dangereuse. Celle qui viendra jouer "soft" avec moi risque de ne pas être déçue du voyage!

Plutôt que de parler de soft ou de hard, il me semble beaucoup plus pertinent de circonscrire quelle est la zone de confort propre à chaque pratiquant, et de savoir à quoi on veut jouer: s'agit-il de rester dans cette zone de confort (ce qui n'est pas nécessairement soft), ou d'aller voir au-delà (ce qui n'est pas nécessairement hard)?

Là où finalement je te rejoins, pour finir sur une note consensuelle, c'est bien sûr sur le nécessaire dialogue pour fixer ensemble les limites à ne pas franchir. Finalement, mieux vaut pratiquer le bdsm avec quelqu'un qui situe le "hard" au même endroit que soi...


Mais s'agissant de ce qu'on peut ou non poster, il est davantage question de représentations que de pratiques. Le hard devient alors ce que nous ne sommes pas prêts à voir...
A l'évidence, les images nous renvoient elles aussi à nos zones d'inconfort, peuvent susciter notre rejet aussi bien viscéral qu'intellectuel (c'est d'ailleurs sans doute ce que tentait également de cerner lupa dans son épineux sujet sur le dégoût et sa "grossophobie", elle qui est par ailleurs la première à signaler pour "torture" des représentations sm que d'autres peuvent trouver "juste un peu épicées").

La question —d'une écrasante banalité— qui subsiste, est de savoir comment on s'accommode de ce qui nous dérange chez l'autre, ou plus exactement ici, de ce dont l'autre use comme modes de représentation de fantasmes non-partagés. Au-delà, comment réagissons-nous à la manière dont autrui se raconte à travers ce qu'il poste.

Pour ma part, je crois avoir signalé une image éthiquement déplacée à mes yeux une seule fois ici: il s'agissait d'une pin-up à peine dévêtue, très banale, à ceci près qu'elle portait une casquette nazie. Voila qui me posait bien plus de problème que la vue d'images bdsm suggérant des pratiques très violentes (dont je peux toujours me détourner si elles sont inconfortables pour moi). Le posteur de l'image (un certain MF dont HB se souviendra sans doute) m'avait répondu ne pas avoir vu la casquette... alors que celle-ci me sautait aux yeux et que je ne voyais qu'elle. Bonne ou mauvaise foi, peu importe, on en revient à la conscience qu'on a (ou pas) de la portée et de l'impact sur autrui de ce qu'on poste. Conscience souvent (toujours?) lacunaire...

Voilà qui ne répond pas à la question, j'en suis bien conscient, mais qui je suppose aura le modeste mérite de ne heurter personne.
Bien le bonsoir.
Dernière modification le 24/12/2016 01:05:54 par analogique.
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Heartbeat
#30
Sur le sujet des images je ne sais pas quoi te répondre analogique, comparer l'affirmation publique et régulière du dégoût d'une pratique sans âme, à l'affirmation régulière et publique du dégoût - qui engendre rejets et discriminations - d'un type de personnes en particulier qui s'en prend déjà plein la gueule, qui mérite la décence comme tout le monde, et qui a une sensibilité/des émotions d'être humain, franchement... Et je me suis déjà exprimée à ce sujet donc je vais en rester là.

Maintenant la réflexion sur le "nazi-play" est intéressante, et je n'arrive - encore - pas à avoir un avis là dessus... Je me souviens avoir signalé des tas de pages - que je croyais réellement nazies - sur Fetlife sans succès, puisque c'est autorisé là-bas... En y repensant, ces pages étaient-elles créées pour le jeu, ou étaient-elles sérieuses ? Je crois qu'aujourd'hui ça m'intéresserait d'avoir l'avis de gens qui pratiquent ça, sans réelle mentalité nazie derrière...
Dernière modification le 24/12/2016 03:00:26 par Heartbeat.
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Ruban de Mobius
#31
Salomé a dit...

Vraiment ? expliquez moi votre conception. Ça m interesse


Pourquoi pas, mais je crois que le sujet qui nous intéresse ici a déjà subit un peu trop de digressions de ma part. Je réfléchis à l'ouverture d'un autre sujet Smile
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marina001
#32
Hearthbeat merci d'avoir tenté une synthèse sur un des aspects de la question : éthique (et morale a mon sens) contre libre arbitre.
Mon choix de vie est fait depuis longtemps: les règles morales que je me suis fixées, les règles éthiques associées priment sur mon libre)arbitre, sinon ce serait de l'auto-complaisance. J'admets que d'autres puissent faire l'inverse et favoriser le libre arbitre par rapport aux règles morales qu'ils ont établies.
Ce sont là des credo fondamentaux qui ne vint pas changer parce que nous en discutons.
On pourrait par contre débattre a la marge, sur le caractère vraiment éclairé du consentement ou la psychorigidité de la morale personnelle.
Mais l'important est ailleurs. Il est justement dans le fait que nous debattons calmement de ce sujet complexe.
Or et c'est a min avis ce qui pose problème avec les photos extrêmes, elles ne peuvent quasiment pas être débattues là où elles sont postées, sur le mur général. C'est tout de suite plombé par les interventions agressives, les remarques méprisantes, etc. Vous le direz que ceux qui postent sont souvent bien incapables de commentaires techniques, car ils n'ont pas un degré de pratique suffisant pour ça. Et que les gens choqués devraient quand même un peu s'attendre a l'être. Sans doute. Cependant j'estime que les gens expérimentés ont le devoir d'expliquer plus que le droit de ne pas commenter. Même sur le mur général.
Au fond, communauté ou simples individualités grégaires? Happy
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marina001
#33
Était il besoin de préciser que les règles morales que je me fixe sont bien évidemment issues de mes réflexions et choix personnels et donc ab initio de mon libre arbitre?
Ce que je dis c'est qu'une fois cette morale établie, on essaye de s'y tenir, c'est ça l'éthique.
Exemple courant: l'honnêteté. Tout le monde se dit honnête. Certains par peur de la police, d'autres par conviction morale. L'éthique c'est ce qui fera la différence entre ceux qui rapportent le portefeuille trouvé dans la rue et ceux qui empochent les sous.
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analogique
#35
Heartbeat a dit...

Sur le sujet des images je ne sais pas quoi te répondre analogique, comparer l'affirmation publique et régulière du dégoût d'une pratique sans âme, à l'affirmation régulière et publique du dégoût - qui engendre rejets et discriminations - d'un type de personnes en particulier qui s'en prend déjà plein la gueule, qui mérite la décence comme tout le monde, et qui a une sensibilité/des émotions d'être humain, franchement...


Hello,

Loin de moi la volonté d'établir une équivalence totale. Ce que je désignais comme point commun, c'était les ressorts du rejet d'autrui à partir d'une représentation. Cela n'abolit en rien les différences que tu rappelles (qui conduiraient elles-même à établir une distinction entre un anonymat dans lequel on peut se reconnaitre —une catégorie de personnes— et un anonymat dans lequel on ne peut pas se reconnaitre —certaines figures d'un masochisme qui nous parait "extrême" au moment où on le découvre).

Heartbeat a dit...

Maintenant la réflexion sur le "nazi-play" est intéressante, et je n'arrive - encore - pas à avoir un avis là dessus... Je me souviens avoir signalé des tas de pages - que je croyais réellement nazies - sur Fetlife sans succès, puisque c'est autorisé là-bas... En y repensant, ces pages étaient-elles créées pour le jeu, ou étaient-elles sérieuses ? Je crois qu'aujourd'hui ça m'intéresserait d'avoir l'avis de gens qui pratiquent ça, sans réelle mentalité nazie derrière...


daddybear a dit...

trainant un peu beaucoup sur fet je vous garantie que ce genre de question leur semblerait etrange lol


L'architecture de Fetlife est très différente, puisque les photos ne s'invitent pas dans les discussions, et que celles postées ou suivies par des amis n'apparaissent d'abord que sous forme de vignettes dans le fil: autrement dit, pour être confronté à une photo qui nous insupporte, il faut d'abord avoir cliqué dessus. On n'a plus qu'à s'en prendre à soi-même si on s'en mord les doigts. La différence est de taille.

marina001 a dit...

Et on en revient à une problématique différente: pourquoi poste t'on un cliché extrême. Question ouverte et compliquée.


Oui, je crois que c'est ça la grande question: qu'est-ce qu'on raconte de soi quand on poste quelque chose qui outrepasse les normes de l'entendement commun?
Peut-être cela touche-t-il une forme de symbolisme fantasmé du repoussement des limites, un grâal du grand frisson, un désir d'absolu, un sens aigu de la provocation ? Plus vraisemblablement un savant mélange de tout ça, avec une pincée d'adrénaline en dessous de la ceinture et de voyeurisme aussi thanatique qu'érotique.
Bref, on n'est pas tirés d'affaire avec ce sujet.
Joyeux Noël.
Dernière modification le 24/12/2016 16:59:26 par analogique.
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Lilas
#36
Heartbeat, votre histoire de "meurtre consenti" ne peut m empêcher de poser la question: qu en est il du libre consentement dans un esprit "malade"? Pour moi, cela relève du pathos.


Je peux me tromper mais tel que je l'avais interprété, il s'agissait plus ici d'un exercice réflexif. Le meurtre, consenti ou le cannibalisme consenti par exemple, je pense qu'une écrasante majorité considérera ça comme une déviance, comme le fruit d'un esprit malade. L'empire des sens, que j'aime d'ailleurs beaucoup, est avant tout une oeuvre qui pose des questions plus qu'elle n'offre des réponses. Elle parle des limites, elle parle de désir, elle parle de comportement jugé comme "maladifs" justement et je trouve cette référence particulièrement approprié à ce topic.

C'est le problème éternel en bdsm comme ailleurs : plus on s'approche des limites plus elles deviennent flou. Je serais surement perçu dans le "milieu" comme un soumis insolent, pas vraiment soumis et en même temps fragile, bref versatile. Pourtant en dilatation urétrale ou en electro stimulation je vais certainement beaucoup plus loin que beaucoup. Ce n'est pas très important en soi vu que aimant beaucoup trop me cogner contre les bords je ne reste jamais vraiment très longtemps au milieu. ^^ Je veux juste dire que définir des cadres d'acceptable ou de normal dans un monde où on passe tous plus ou moins pour des tarés, c'est très relatif. Mais moi ce qui me manque quand je vois toutes ces images pornographiques par exemple, c'est la diversité des corps, des apparences et des attitudes. J'ai parfois l'impression qu'on s'oublis dans des corps qui n'existent pas et dans une version idéalisé de nos échanges. Et à vrai dire, ça me met assez mal à l'aise.

Plus que n'importe quelle image violente, l'image qui me dis : tu vois la beauté ? C'est comme ça et tu n'en fais pas partie. Ça fait mal hein ?
C'est vraiment ce genre d'image qui me fait le plus de mal.
Dernière modification le 25/12/2016 10:35:32 par Lilas.
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marina001
#37
Je tiens à remercier tous les intervenants pour leurs contributions. Au delà de nos divergences, ou de nos convergences, ces efforts de réflexions, ce temps pris pour expliquer, m'a permis d'affiner mes réflexions à moi. Et, ironiquement mais sans surprise, de substituer à la question initiale d'autres questions.
En tout cas la façon dont se déroule ce débat a permis, je pense, de mieux nous connaitre les un(e)s les autres. Et c'est déjà énorme.
Joyeux Noël les gens!
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Ruban de Mobius
#38
Salomé a dit...

Heartbeat, votre histoire de "meurtre consenti" ne peut m empêcher de poser la question: qu en est il du libre consentement dans un esprit "malade"? Pour moi, cela relève du pathos.


"Malade" comme fou d'amour ou de désir pour l'autre ? Le libre consentement donné dans le feu de la passion amoureuse pourrait ne pas être si libre finalement... Smile
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Lilas
#40
Oui mais justement le concept même de maladie psychiatrique reste dépendant des codes moraux de l'époque, la notion d'éthique aussi. Le concept de consentement au sein du couple n'est plus le même aujourd'hui que dans les années 70 par exemple, l'homosexualité n'est plus non plus considéré comme une maladie mentale, la masturbation n'est plus considéré comme une pratique déviante,etc...

Pourtant on assimile encore les personnes transgenres à des malades mentaux et un rapport sexuel "normal" reste assez souvent associé à l'idée de sexe procréatif.

Globalement, ce que l'on va nommer comme maladie mentale reste très corrélé aux codes sociaux de la culture du pays par exemple. Cela dépend du rapport à la religion, de la manière dont on envisage les échanges entre les gens, de l'histoire qui nous a précédé,etc...

On crois trop facilement je pense, que ce que l'on considère comme "normal" ou étant la résultante du "bon sens" ou de "la raison" est un fait, quand le plus souvent cela est juste contextuel.
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Donna
#42
Aussi bien, les posts et images associées s'alignent sur le respect des lois et la charte de fonctionnement propre à chaque site.
Et on peut bien etre consentant à n'importe quoi, tel etre tué et mangé, ca reste illégal.
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Lilas
#43
Tout à fait, je voulais juste mettre en lumière le fait que ce qu'on nomme "maladie psychiatrique" hier ne l'est plus forcément aujourd'hui. Ce qui peut contribuer à relativiser sur ce que nous nommons bon ou mauvais, sain ou malsain. Et l'exemple de heartbeat selon moi, je le répète, était plutôt selon moi un outil de réflexion qu'un véritable argument.

Réflexion qui pourrait mettre en lumière par exemple qu'un homme riche qui soumet une femme pauvre pourrait être tout aussi choquant (les hommes ayant une posture de dominant dans notre société, ainsi que les riches). Pourtant on met assez peu souvent en lumière ce que j’appellerais "un terreau fertile aux situations d'abus". Réfléchir à l'immoralité d'un meurtre consenti devrait nous permettre de réfléchir à pourquoi c'est immoral, pourquoi c'est une situation d'abus et donc par voie de conséquence dans quels autres cadres on pourrait retrouver ces situations d'abus.
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Heartbeat
#44
C'est marrant qu'on parle du cannibalisme, puisqu'il a été utilisé comme exemple par Montaigne pour dénoncer l'ethnocentrisme des blancs, qui considéraient le cannibalisme des Amérindiens comme "barbare" alors que chez les Amérindiens, c'était un véritable honneur et la résultante d'une structure sociale hyper complexe. Montaigne en a profité aussi pour critiquer les blancs très aptes à jouer leurs chochottes et à dénoncer des pratiques qu'ils considéraient comme "barbares" alors que leur propre système était fondé sur des inégalités galopantes, et que leur civilisation n'était peut-être pas aussi "civilisée" qu'ils le prétendaient.

Je trouve que ça s'applique vachement au fait de s'émouvoir à grands cris devant des photos hards, sans chercher à comprendre les tenants et les aboutissants d'une photo, les motivations des gens pratiquant cela, etc, et sans pour autant se questionner soi même ou chercher à comprendre ses propres contradictions.
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marina001
#45
Bien. Admettons que Dupond poste une photo pédophile. Ils tiennent toujours vos raisonnements David , Heartbeat , etc?
Au fait, au 19eme siècle la pédophilie se pratiquait quasiment au grand jour dans certains bordels.
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Heartbeat
#46
En termes de pratiques, j'ai tendance à "penser" les limites du légal et leurs représentations sociales. Par contre en termes de photos, ni David ni moi n'avons dit qu'il fallait que de tels actes soient représentés.
Le débat a eu lieu sur une photo SM, pas sur une photo pédo.

Maintenant c'est marrant aussi que tu parles de photo pédo marina puisque sur le mur général, il y en a régulièrement, où les femmes sont clairement mineures ou alors juste à la limite. Où l'on entretient le flou, et comme on sait pas, on ne se questionne pas dessus... Des photos de très jeunes femmes (sûrement mineures) ou à peine majeures avec lesquelles on joue sur tous les codes de la culture pédophile, corps très très minces, petites couettes, sexe totalement glabre, petites lèvres, petit gabarit, tenues enfantines, qui vont parfaitement avec le très jeune âge de la très jeune femme présente sur la photo...
Dernière modification le 30/12/2016 11:34:04 par Heartbeat.
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marina001
#47
Encore faudrait il que je m'intéresse au mur général...
Passons. Si je comprends bien, au delà d'un certain degré vous ne vous intéressez plus a ce qui motive celui qui poste mais vous reagissez comme les moralistes Happy
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Heartbeat
#48
En même temps comparer une photo hard BDSM avec des traces de fouet à une photo pédo faut le faire hein.
Dans un cas, il y a un consentement libre et éclairé (dont je parlais dans mes autres posts) alors que dans l'autre cas, euh...
J'ai toujours parlé de pratiques entre adultes, donc je vais vous laisser vous engager seule sur ce chemin, n'étant pas une spécialiste et n'ayant pas spécialement envie d'aborder ce sujet.
Ma réflexion s'applique aux pratiques consenties entre adultes, s'intéressant de plus près au consentement d'adultes libres de leurs choix, opposé à l'Ethique ou à la Morale. Dans votre exemple, il n'y a ni consentement éclairé, ni adultes, donc sans moi ^w^
Dernière modification le 26/12/2016 18:39:00 par Heartbeat.
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marina001
#49
He oui... Consentement SUPPOSE libre et éclairé. En définitive c'est un autre point clivant. Morale/éthique contre libre arbitre. J'avoue me poser des questions devant le consentement supposé éclairé dans certains clichés extrêmes. D'autres ne le font pas. Comme le mur général n'est pas un espace adapté au questionnement c'est sans doute les tenants du tout-libertaire qui ont le plus de chances d'imposer leur point de vue je l'admet
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Heartbeat
#50
Si on commençait d'abord à se poser des questions sur le consentement des personnes sur les photos plutôt que de crier directement à la barbarie, on en serait certainement pas là...
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Ruban de Mobius
#51
Salomé a dit...

Ne mélangeons pas tout, Ruban de Moebius. Je parle ici de maladie psychiatrique, pas de maladie d'amour. Smile


Je ne doutais pas que "pathos" valait pour pathologique et non pathétique, mais j'avais cependant l'espoir que vous admettiez mon point de vue sur le consentement romantique, d'autant que maladie psychiatrique et maladie d'amour ne sont pas si éloignées l'une de l'autre, ou du moins l'une et l'autre peuvent aboutir au même résultat Smile
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marina001
#52
Le point est discutable Ruban de Moebius mais un peu hors sujet non ? Débat à ouvrir donc. A vot' bon Coeur Happy
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Lilas
#53
Pour répondre à ta question cité plus haut marina. Je pense que l’exercice c'est aussi, avoir les moyens de faire la différence entre quelque chose qui nous semble malsain parce que des codes moraux/sociaux nous font penser comme tel et ce qui est juste la souffrance manifeste d'individus/de personnes.

En France par exemple, il y a un certain nombre de dispositifs législatif pour accroître la souffrance de certaines personnes. Je pense au devoir conjugal (même s'il commence à être remis en question), à l'interdiction pour les couples homo sexuels d'être parents, l'impossibilité pour les couples de plus de deux personnes d'exister administrativement,etc...

En ce qui concerne la pédophilie, je ne connais aucun systéme dans aucune société de personnes où ce n'est pas une situation d'abus et d'exploitation. Puisque de facto un enfant sera toujours en situation de faiblesse face à un adulte. Parce que de facto un enfant est toujours un individu en construction qui n'a pas les moyens de se défendre, de comprendre des situations d'agression.

Je pense que chaque fois que l'on pense une situation, qui plus est en matière de sexe, on devrait pouvoir la penser à l'aune de ce qu'on connais et aussi (toujours) pouvoir la remettre en question à l'aune de ce que l'on ne connais pas encore.Parce qu'on est tous la victime de systèmes arbitraire que l'on ne comprend pas toujours, dont on ignore parfois l'existence et qui ont tendance à nous faire souffrir. Par exemple, je ne fais plus de BDSM avec des personnes de moins de vingt et un an et je m'abstiens d'avoir des rapports sexuels tout court avec des femmes hétérosexuels et cisgenres. Tout simplement parce que j'ai fini par comprendre que ces personnes sont dans des fonctionnements qui sont en contradiction avec ce que je suis. Et que je gagne vraiment beaucoup de temps à m'éloigner de personnes qui sont encore en construction selon moi ou dans des conditionnements trop fort.
Dernière modification le 27/12/2016 12:26:00 par Lilas.
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marina001
#54
Ce que je posais David ce sont les limites de la subjectivité. Dès que l'on franchit certaines limites on ne réfléchit plus plus par rapport à l'autre (le diffuseur de pédopornographie par exemple) mais par rapport à l'acte. On passe en mode réactif/objectif. La réflexion subjective a ses limites, heureusement!
De plus je vous invite à vous reporter au jugement de la SC of the USA vs Williams (2008, vous trouverez les attendus du jugement sur le site de la SC). Et vous verrez qu'une constitution qui garantit le "on peut presque tout poster", ce qui n'est pas le cas ailleurs, débouche inévitablement sur une contradiction: que se passe-t-il lorsque des gens revendiquent le droit de vraiment tout poster?
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