Le dom se doit il d'être fort?

Pour faire court je dirais oui pendant les séances.
Pour le reste c'est même très touchant qu'une Domina (désolé je converti) puisse montrer sa faiblesse

"Fort", le terme est vague; je chipotte un peu mais le Dom est "fort physiquement", "cérébralement", "moralement" , ... ?

S'il n'est pas "fort de santé" comme vous le présentez, est-ce que cela l'empêche d'avoir son attention pour sa soumise, de la protéger ? Est-ce que sa seule présence, en admettant qu'il soit franchement malade, suffit à apaiser sa soumise ?

J'ai déjà été dominé par une personne qui avait qu'un usage partiel de ses jambes. Je n'ai jamais remis en question sa capacité à dominer pour ça. Je trouve qu'il y a un peu une réflexion validiste derrière tout ça. Ce qui fait qu'un dominant est dominant c'est qu'il est convaincant. Pas que c'est un espèce de kratos tout moche en puissance.

Je vais donc préciser un peu, mais je souhaitais laissé le débat assez large pour qu'il soit tout de même intéressant.
Je sais que mon état de santé risque de se dégrader, lentement? rapidement? En continue ou pas... Ca par contre, je ne le sais pas...
Mais il est certain que cela aura des effets, sur la ma vie, ma santé, mon énergie...
Ca je l'ai accepté, je sais que je ne peux pas (pour l'instant) aller contre.
Toutefois, je sais aussi que cela aura des conséquences : Etre dom, cela signifie avoir assez d’énergie pour etre à l'écoute et s'occuper de l'autre.
Peut on avoir l'image de quelqu'un de fiable, lorsqu'on a soi même du mal a se garder sain.

Le Dom ( qu'il soit homme ou femme), reste un humain, bien sur... Cependant je me demande quand même comment un soumis ou une soumise, va voir cela.

Bonsoir
Si un Dom n était que Dom parce qu il est fort en muscle et en santé ,nos plus vieux maîtres auraient 50 ans et jamais plus ,on domine aussi avec son intelligence et sa sagesse ,son savoir et sa volonté .
On domine bien plus psychologiquement ,que physiquement .

@veroso
j'aime beaucoup cette question

Vlan01 :

Nan

Intéressante question.

"Un dom se doit il d'être fort pour inspirer le respect, pour pouvoir dominer."

Pour moi il y a plusieurs choses derrière, en fait la question est en deux points : faut-il être fort pour inspirer le respect, et faut il inspirer le respect pour dominer. A mon sens : oui (mais il faut définir ce qu'on appelle "fort", et non, mais si non c'est une relation malsaine.

Je pense qu'in peut faire un parallèle avec le monde du management.
Dans les deux cas un/une chef/dom doit gérer une équipe de collaborateurs / un ou des soumis. Gérer, c'est à dire les amener dans une direction, vers un but, de la façon la plus efficace/efficiente.
Pour ça il a plusieurs outils : il peut utiliser la force brute, imposer, manipuler. Ca marche à court terme, ça donne des résultats, mais c'est destructeur de l'équipe. Ou alors il peut convaincre, guider, émuler, faire que les personnes se découvrent. C'est plus compliqué, plus long, mais bien plus intéressant pour capitaliser à long terme.

Lequel des deux fait preuve du plus de force ? Celui, inflexible, qui ne bouge pas, ou la personne qui fait oreuve de compréhension et prend le temps que son équipe s'associe à sa vision, et lui à la leur ?

Bien sûr, dans la réalité c'est souvent un mélange des deux, et dans le BDSM il y a des différences, mais je pense que ces schémas se retrouvent quand même.

Pour conclure, je pense que pour dominer (et pour se soumettre aussi d'ailleurs) il faut inspirer le respect, mais aue celui-ci peut venir de beaucoup de raisons : force, compréhension, psychologie, confort, amour, guidage, plaisir, vision d'avenir, souvenirs de moments passés, etc.
Réduire le respect à la simple force est réducteur, mais pas complètement étranger non plus.

Je vous rejoins totalement sur vos Paprika...

Dans cet univers qui est le notre, nous exprimons aux travers de nos pratiques, nos besoins qui nous font être...Et dans être, il y a la notion humain....

(Du coup, je répond à la question de Vlan là...lol)

Et dans Humain, nous avons comme tout Etre le droit a avoir de la faiblesse quel soit de maladie, ou tout autres...
La vie de tout les jours n'est pas une manne, mais d'une rudesse qui nous fait fléchir par moment...
Et de nos pratiques, bien souvent, elles nous permettent alors de faire face aux mauvais vents...Enfin c'est ce que je fais pour ma part

La palette de notre univers des Sens est remplie de "moyen" pour l'exprimer...Il suffit de prendre celui qui est possible dans "l'instant" de faiblesses...Et alors, nous relevons la tête et pouvons assouvir ce besoin qui est en nous....

Si l'on perd, je pense, le besoin d'Etre, malgré les Maux de vies, nous disparaissons, nous nous transformons en un Etre qui n'est pas Nous....

Alors devons nous Etre une marionnette de notre vie, ou le Maître de Notre vie ?...

Et donc pour répondre à la question première...
Avoir le droit à la faiblesse, ce n'est que normalité de vie, mais là ou l'on se doit d'être Fort, c'est d'y faire face...et pas que qu'entant que dominant/e

Évidemment personne ne répondra oui a la question initiale.
Maintenant, si on s'intéresse à la réalité plus qu'à la théorie les choses sont bien différentes. Lorsque une relation humaine est fragile, la maladie catalyse souvent sa fin. Les gens embarqués dans un plan cul régulier n'ont généralement pas vocation à jouer les bons samaritains.
Ah oui, le bdsm c'est jamais un plan cul régulier. C'est toujours qq chose de grand, de noble, d'altruiste.
Désolée les gens, mais un peu de piment ne fait pas de mal. La philosophie c'est bien, mais la seule chose qui compte c'est notre comportement réel. Et très souvent il n'est pas aussi pur que nous le souhaiterions.

Je précise: bdsm ou pas, c'est la nature de la relation de base qui va régir le comportement des gens. Relation forte, ou le Coeur l'emporte sur le reste? Le lien est fort, il est resilient. Relation basée sur le sexe? Ne rêvez pas. Bdsm ou pas. On voudrait que ce soit différent mais la réalité est tenace : une maladie prolongée fera exploser les relations fragiles. Le bdsm n'y changera rien.

Perso je ne suis pas malade mais j'évite les soumises trop "exigeante" disons que mon univers ne tourne pas uniquement sur le BDSM même si je veux une relation D/s 7/7. D'ailleurs je suis souvent célibataire et bien souvent se sont elles qui me quittes.

Merci à Toutes et Tous.
Il y a pas mal de réponse, et il en ressort finalement une chose :je suppose que tous dépends de la relation que l'on a avec d'autres...
Cependant, cela me permet quand même de discuter avec vous.
Reste qu'il y a quand même certaine chose qui me font me poser des questions... Nous ne sommes pas des animaux... Oui, c'est vrai, mais il n'en pêche qu'une maladie, une épreuve, ou quoi que ce soit d'autres... ca veut dire des moments de doutes, des aménagements et des contraintes supplémentaires...
Bref, si le sujet a put faire avancer un peu le débat tant mieux. Je suppose juste qu'il va falloir que je me face à l'idée^^

Mais c'est pour cela. Une maladie temporaire une pause suffit. On reprend le jeu la semaine qui suit et tout va bien.
Pour une maladie chronique ou de longue durée, la question peut se poser. Cela prend du temps, de l’énergie de la concentration... On a pas toujours l'envie et la libido qui va avec..
Alors la que fait on? On continue malgré le fait qu'il est parfois difficile de contenter tous le monde ( et même soi? ) On ne change rien malgré la fatigue et le reste ( et les risques de blessures...)
La réponse n'est pas simple a mon avis. Oui, les soums, les doms sont humains, mais il est dur de se montrer à l'autre lorsqu'on n'est pas au mieux... Surtout lorsque l'on saitque petit a petit on va sur la pente descendante...

La confiance en soi ne va-t'elle pas de paire avec la confiance que l'autre vous porte ? Être "fort" se lit dans le regard de l'autre, pas dans le nôtre...

Sinon, marcher avec une canne apporte l'avantage d'avoir le bon outil toujours à portée de main...

Pour ma part, je pense qu'être "fort" (en restant dans une définition générique du terme),
c'est, peut-être, d'être capable d'exposer ses faiblesses, à fleur de peau.
Y compris sa maladie.