Pourquoi se soumettre?

Il me plaît de le croire...

" Tu es ma 65ème soumise" m'a-t'il dit => c'est puéril!!! comme les ados qui compte leurs conquêtes.

En fait Chipie54 la réponse à la question "Pourquoi se soumettre" se trouve en soi et elle est singulière même si certaines raisons peuvent être partagées. Bien respectueusement

En fait, il ne voulait s'occuper que de la partie des 20% de soumises qui ne le sont que pour un temps très court, comme dans les clubs ou soirées, ou sur demande d'un couple candauliste.
Suite à un échec lors d'une relation plus soutenue, il a décidé de ne plus en accepter. Et comme telle était ma demande, il m'a refusée.

Mais ce qui m'a interpelée, c'est qu'il me dise que je ne trouverai pas dans la soumission les solutions à mes blocages et problèmes internes, qu'il fallait que je cherche ailleurs. Qu'il a rencontré beaucoup de soumises qui l'étaient depuis 10 ans pour se revaloriser, mais qu'elles n'en sortaient pas, qu'elles ne se sentaient pas plus fortes.
En gros qu'il valait mieux que la soumission reste un jeu pour égayer des soirées!

Mais quand je lis la réponse de Séléna, je m'interroge d'autant plus...

Merci Thrall d'élargir le débat. Je crois effectivement que les causes de notre soumission viennent des dysfonctionnements de notre vie en société.
Votre comparaison entre les différents remèdes que chacun cherche à y apporter est judicieuse. Pour avoir fréquenté des artistes exacerbés et des sportifs de haut niveau, on ne peut que constater que la recherche de complétude emprunte différentes voies.
Je compare souvent le sm à l'endurance d'un sportif qui va aller toujours au-delà de ses souffrances pour progresser.
Je vais même encore plus loin dans l'élargissement du débat, en remontant à nos origines préhistoriques.

Pertinente question, pourquoi nous soumettre, et à qui?
Je vous soumets un embryon de réponse : sans être une illustre descendante de Sigmund, je dirais que nous recherchons tous les liens de la tribu originelle. De la cellule familiale, dont l'éclatement dans notre société actuelle est source de tous nos maux. Pour faire simple, les doms choisissent le rôle de parents, les soums sont les enfants. Les amis représentent la fratrie.

peut être un maigre élément de réponse :

http://www.bdsm.fr/forum/thread/650/petit-texte-réflexion/

je crois que c'est la grande question? Est-on soumis à notre fantasme de soumission ou à notre Dom(me)?
je pense que c'est les 2, mais clairement si je n'avais pas ce fantasme de soumission, je ne serais pas soumis

Pourquoi se soumettre ? hmmm... je ne crois qu'il y ai UNE raison, mais un multitude... chacun en aura une ou plusieurs...

Entre ma maigre expérience, et mon désir, pour ma part il y plusieurs choses : d'abord un fantasme très vieux, le fait de donner le contrôle, ça a un côté très spirituel : ne pas résister pour mieux dépasser les barrières de notre mental et explorer nos ressentis. Et c'est bien là l'essence physique : ressentir, être, ici et maintenant. Le plus délicat en ce qui me concerne, et ce qui est une problématique connue : comment allier soumission et ses propre envies ? La seule réponse que j'ai pu trouver, c'est de trouver quelqu'un sur la même longueur d'onde... cause je n'ai jamais trouver une seule raison valable de renoncer à nos envies sexuelle, et d'une certaine manière être dans le déni... et je sens que je vais digresser davantage, alors reprenons.

la petite expérience de soumission que j'ai vécu s'est étalé sur 2/3 mois seulement, et axée autour de la dilatation, il y avait la-dedans un côté très métaphorique de mon ressenti quotidien face à ma situation de vie d'alors : apprendre à encaisser, et à transcender la peine, la douleur, en plaisir, ne plus être atteint par toutes ces vicissitudes. Il y a également un côté décadent terriblement excitant dans le fait de devenir l'objet de quelqu'un.

Pour autant, avec le temps, je n'aime pas l'idée de recevoir sans donner en retour, j'aime l'équité et les rapports justes.

Oui si je devait résumer en quelques mots les raisons de mon désir de soumission, ce serait : transcendance, décadence, plaisir/bien-être mutuel, authenticité, réalisation, équilibre, exploration.

hmmm... je ne suis pas le mieux placé pour répondre à cette question très juste... je pense qu'avant-tout, on se soumet à soi, ensuite à une autre personne, c'est un ensemble. On se soumet à soi (et non à "moi"), qui est notre essence souvent entravée par nos conceptions mentales qui forme l'identité, le "moi". On se soumet à l'autre car c'est un mode d'interaction nécessitant (au moins) une autre personne, par affinité, par ressenti que cette personne possède la faculté de nous éclairer. La longueur d'onde est donc primordiale pour pouvoir s'offrir, et détermine si l'on se soumet réellement à cette personne, ou non. Dit ainsi, cela peut sembler égoïste, pourtant la perception que j'avais de la personne m'ayant soumis à son désir (en accord avec le mien), était... vraiment spéciale, sa parole faisait autorité, je le reconnaissais comme mon supérieur, et lire le désir, la luxure dans son regard me donnait envie de m'offrir davantage, et une espèce de bonheur mêlé de plaisir, c'est son plaisir (qui n'était pas physique) presque plus que le mien qui m'a permis d'atteindre un état orgasmique absolument phénoménal.