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par le 16/09/15
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Une personne posait récemment la question sur un forum : « Le libertinage est-il moral ? »
Belle question.

Libertinage et moralité. Voilà un couple apparemment contre nature, non ?
Déjà que le libertinage ne fait pas bon ménage avec le BDSM...

Dans un sens, on peut clairement dire que le libertinage fait fi d’un certain sens moral, celui de la « morale publique », a fortiori celui de la morale chrétienne.

Copuler joyeusement sans être mariés et sans même connaître le nom de son partenaire, prendre la femme sous les yeux de son mari… un certain nombre de soutanes et de personnes "bien pensantes" partiraient en courant et voueraient aux gémonies les misérables mécréants que nous sommes.
Et pourtant.

Le libertinage,
si d’aucun pourrait parfois craindre qu’il s’accompagne d’une certaine perversité, et des romans malicieux ont mis en scène de telles situations,
force est de constater que la majorité des pratiquants que je côtoie (restons prudents et ne décrivons pas trop vite tout le milieu libertin comme étant angélique) sont dotés d’un ensemble de valeurs et de convictions qui s’apparentent de très près à ce que l’on pourrait appeler un « sens moral » individuel.
Et que ces principes semblent leur apporter un équilibre mental qui rejaillit plutôt favorablement sur leur personnalité (me vient alors à l’esprit le comportement et le tempérament d’un ensemble de connaissances qui attestent de cette constatation).

En bref, ce sont souvent des gens bien dans leur peau.

Quels sont ces principes ?
L’ouverture vers les autres, le respect des souhaits des personnes que l’on croise (et de là le respect tout court, et notamment des femmes par les hommes), la recherche du don du plaisir, parfois un certain esthétisme (je pense à l’érotisme qui m’est cher), une acceptation de ses qualités et défauts (le libertinage conduit à lever un certain nombre de complexes, notamment physiques), une joie, une énergie (là je m’éloigne un peu du registre des principes), une certaine sérénité due à l’acceptation de son corps et de ses pulsions et désirs.

Par ailleurs, le libertinage peut s’accompagner de vrais principes moraux, humanistes, d’un humanisme équilibré, généreux mais lucide, d’un humanisme social, d’un humanisme responsable envers les hommes, nos congénères, et responsable envers la fragile planète que la petite bébête que nous sommes arpente anxieusement en tous sens…


Reconnaissons pour finir par des propos moins grandiloquents, qu’une certaine perversité, je dirais même, une certaine amoralité, ajoute parfois une petite dose épicée que j’apprécie bien dans mes relations libertines ou
BDSM.

Alors moralité ou pas ?!!?!??…

Qu'en pensez-vous ?
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Donna
Ah bon? Le sexe c'est mal? :d<br /><br />Plus sérieusemement, les vrais libertins sont juste des gens qui aiment le sexe, l'assument, et sont souvent des épicuriens<br /><br />Et puis il y a les opportunistes qui tentent de piocher dans cet univers des occasions de se vidanger, tel des chacaux..
J'aime 17/09/15
ptitju
Joli texte.<br />Pour ma part, je n'ai jamais trop compris (ni accepté) le rejet des libertains par les bdsmeurs. Ce sont 2 mondes qui ne me semblent pas si éloignés que cela.<br />Concernant les opportunistes, on en trouvent dans les 2 camps...
J'aime 18/09/15