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par le 23/09/15
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En cet après-midi de froidure automnale, elle était sobrement assise sur un banc on ne peut plus public, dans un jardin bien connu, bien sillonné, bien parcouru d’habitués emmitouflés et de touristes tombés sous le charme de ces lieux.
Touristes américains, touristes japonais, touristes italiens...

Elle avait ajouté une veste sombre sur son élégante tenue, escarpins à talons hauts, bas noirs, jupe plutôt courte mais encore sage, chemisier bien échancré.
Et les têtes se tournaient vers elle, et des yeux s’allumaient, et des sourires se nichaient dans les coins.
Les américains faisaient des yeux ronds, les japonais qui ne pouvaient se permettre ce luxe souriaient intérieurement, les italiens tout en continuant à marcher s’animaient et laissaient leurs mains vagabonder plus prestement le long des corps de leur partenaire…
Dans ce jardin, autour de ce banc, beaucoup d'inspiration, de connivence implicite et imperceptible, mais néanmoins concrète.
Chacun de ces couples de promeneurs repartait avec un beau souvenir en tête…

Pourquoi tant d’agitation ?
La belle, sagement assise à mes côtés, m’avait laissé couvrir ses yeux d’un bandeau de couleur noire, et nos mains étaient parties à la découverte l’un de l’autre…
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