loveboot
par le 05/03/19
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Richard a voulu faire les choses bien ce soir. Il a repassé son seul costume avant de s’en revêtir. Auparavant il avait bien entendu pris une douche minutieuse et s’était rasé de près. Il est sorti pour acheter un bouquet de roses et une bouteille de champagne qu’il a pris soin de mettre au frais jusqu’au moment de son départ.
Il est parti tôt car il voulait être sûr de ne pas être en retard. Allez savoir ce qu’il peut se passer sur un banal trajet de nos jours. Tout peut arriver, un orage, un carambolage, un bouchon. Pas question de prendre le moindre risque. D’ailleurs il était un peu inquiet. Excité aussi bien sûr. Comment ne pas l’être ?
Cette femme si belle, si élégante, si sûre d’elle. Il voulait tout lui donner, il voulait se donner à elle. Cette rencontre était comme un rêve pour Richard. Toute sa vie il avait fantasmé sur une telle femme, et voilà qu’elle se présentait devant lui et qu’elle avait baissé son regard vers lui, alors qu’elle aurait pu l’ignorer totalement, le dédaigner même. Mais non. Pas Madame Angélique. Elle n’était pas comme les autres femmes qu’il pouvait croiser dans le cadre de son travail. Ces femmes qui faisaient comme s’il n’existait pas. Pour Angélique, il existait et c’était déjà beaucoup pour Richard.
C’est à 19h27 qu’il arrive devant l’immeuble où habite Angélique.
- Bon, se dit-il, je ne suis pas en retard.
Mais pas question d’arriver en avance non plus. Il décide donc d’attendre de l’autre côté de la rue.
- Que va-t-elle me faire ? se demande-t-il en surveillant l’heure.
Après les événements de ce jour, Richard a toutes sortes de pensées qui se bousculent dans sa tête. Angélique avait pris le contrôle sur lui et il avait adoré cela. Mais qu’avait-elle ressenti ?
C’est en regardant sa montre pour la cinquième fois que Richard réalise avec effroi qu’elle affiche 19h35 ce qui confirme que le temps est relatif. Cette attente est déjà une torture pour lui. Il ne pense qu’à une seule chose, la retrouver, le plus vite possible.
Il se décide donc à marcher un peu afin de compenser un peu la tension et essayer de se détendre. Ce n’est pas pratique de se promener avec un bouquet de roses et une bouteille de champagne dans les mains. Mais c’est toujours mieux que de rester planter devant la porte comme un idiot. C’est en passant devant une vitrine d’un magasin que Richard constate de quoi il a l’air dans son vieux costume avec sa bouteille et ses roses à la main. C’est dans ses moments là que l’on réalise qu’il est nécessaire d’avoir un grand miroir chez soi afin de pouvoir évaluer son allure avant de sortir. Richard n’a pas ce type de miroir et constate avec horreur que son vieux costume ne le met pas vraiment en valeur. Il se regarde, dépité, dans la vitrine.
- J’ai l’air d’un plouc, dit-il à haute voix, faisant sourire les passants qui peuvent l’entendre.
Ne pouvant se prendre la tête dans ses mains, il se contente de laisser tomber sa tête en avant et pousse un long soupir. Puis il réalise que cela fait un moment qu’il n’a pas vérifié l’heure. Il est 19h52 sur sa montre et c’est pris de panique qu’il se met à courir vers l’entrée de l’immeuble d’Angélique. Ce serait un comble d’arriver en retard.
- Nom de dieu de nom de dieu, dit-il en courant
Finalement, il arrive quelques minutes avant l’heure fatidique, un peu essoufflé mais soulagé.
Angélique est chez elle. Elle porte une robe de soirée courte, des bas et des escarpins en cuir verni avec talons aiguilles. Elle termine son maquillage au moment où l’interphone sonne. Elle regarde sa montre. Il est 20h. Elle sourit et se dirige vers l’interphone qu’elle décroche.
- Oui ?….cinquième étage à droite, dit-elle.
Elle raccroche l’interphone et entrouvre la porte, puis retourne dans la salle de bain pour se mettre du parfum.
Richard arrive et frappe doucement à la porte. Angélique sort de la salle de bain.
- Entrez Richard, dit-elle.
Richard pénètre dans l’appartement comme s’il s’agissait d’un lieu sacrée. Il prend soin de refermer la porte derrière lui et se présente face à Angélique avec sa bouteille et ses fleurs. Il ne peut cacher le fait d’être impressionné par la tenue d’Angélique. Elle l’observe et se met à rire.
- Mon dieu Richard, dit-elle en riant, mais qu’est ce que c’est que cet accoutrement.
Richard, honteux baisse les yeux pour se regarder.
- Je suis désolé Madame, dit-il. C’est le seul costume que j’ai.
- Mais enfin Richard, il est clair que ce costume est bon à jeter, dit-elle. Quelle idée de mettre ce vieux costume. Vous n’avez pas besoin d’être en costume. Essayez simplement de ne pas avoir l’air ridicule Richard.
- Oui Madame, dit Richard toujours honteux. Je vous présente mes excuses.
- Bon, dit Angélique. Nous verrons cela un autre jour. De toutes façons je vous veux totalement nu.
- Oui Madame, dit Richard.
Richard tend le bouquet de roses à Angélique. Elle sourit en prenant le bouquet.
- C’est adorable Richard, dit-elle. Elles sont très belles. Vous pouvez mettre la bouteille au frais dans la cuisine.
Angélique lui montre la direction et dépose les fleurs sur la table du salon pendant que Richard range la bouteille. Il revient rapidement et commence à se déshabiller. Angélique observe la manoeuvre avec attention avec un léger sourire.
Rapidement, Richard se retrouve nu devant Angélique. Il ne peut s’empêcher de cacher son excitation et n’ose pas la regarder.
- Richard ? lui dit-elle
- Oui Madame ? répond-il en levant les yeux sur elle.
- Pourquoi êtes-vous encore debout ?
- Euh…
Richard s’agenouille rapidement, fixant les pieds d’Angélique. Il la voit se déplacer et passer derrière lui. Les claquements de ses talons résonnent comme une symphonie à ses oreilles. Il sent la semelle d’Angélique sur son dos, le talon aiguille sur sa peau. Elle le pousse vers l’avant.
- A quatre pattes Richard, dit-elle.
Richard pose ses mains au sol et se tient à quatre pattes. Elle repasse devant lui, frôlant son corps au passage avec ses jambes recouverts de bas ce qui le fait frissonner d’excitation. Elle continue d’avancer vers la chambre puis s’arrête. Richard ne bouge pas.
- Aux pieds! ordonne-t-elle
Richard se précipite à quatre pattes vers Angélique qui reprend son chemin vers la chambre.
En entrant dans la chambre, Richard regarde autour de lui et constate que la décoration est comme le reste de l’appartement, moderne et aérée. Il remarque la grande armoire et le grand miroir et se dit que c’est ce genre de miroir qu’il devrait se procurer pour éviter de sortir de chez lui habillé comme un plouc. Angélique ouvre les portes de l’armoire et révèle un dressing bien fourni notamment en chaussures, bottes, bottines et cuissardes. Richard remarque aussi une boîte posée au sol.
- Bien, Richard, dit Angélique. Ce soir vous allez vous rendre utile et prendre du plaisir. Je vous confie mes chaussures. Vous allez le nettoyer, les cirer, leur donner l’éclat nécessaire à une femme comme moi.
- Oui, Madame dit-Richard en regardant la quantité importante de chaussures dans le dressing.
- Vous trouverez dans cette boîte…
Angélique pointe la fameuse boîte posée au sol.
- Tout le nécessaire pour faire du bon travail.
Richard ouvre la boîte et y trouve du cirage, des brosses, des chiffons.
- Bien Madame, dit-il.
Angélique s’approche de Richard, ses jambes à quelques centimètres de son visage.
- Cela ne vous fait pas plaisir ? demande-t-elle d’un ton sec
- Si Madame, répond rapidement Richard. Je vous remercie pour cet honneur Madame.
Angélique l’observe un moment. Richard qui a les yeux rivés au sol peut sentir son regard sévère sur lui. Il ne moufte pas. Il veut être là.
- Bien, dit-elle. Je dois sortir ce soir. Je vous laisse donc ici et je m’attends à ce que tout soit terminé à mon retour.
- Oui Madame, dit Richard choqué d’apprendre qu’il va se retrouver tout seul.
Angélique sort un manteau et des gants de cuir de l’armoire. Elle se positionne devant le miroir pour se regarder et enfile le gants.
- Commencez déjà par passer un coup de langue sur les chaussures que je porte, lui dit-elle. Et faites attention à limiter le léchage au cuir de mes chaussures et rien d’autre.
- Oui Madame, dit Richard en se précipitant à ses pieds et prenant bien soin de lécher le cuir.
Angélique observe la scène dans le miroir avec un sourire. Après avoir mis ses gants elle enfile son manteau et se regarde dans le miroir.
- Comment me trouvez-vous Richard ? demande-t-elle
Richard s’arrête de mécher et la regarde dans le miroir.
- N’arrêtez pas de lécher Richard, dit-elle. Je vais être en retard à cause de vous.
- Pardon Madame, dit Richard en reprenant le léchage. Vous êtes magnifique Madame.
- Merci Richard, dit-elle. Bien. Cela suffira. Je dois y aller.
Elle se dirige vers la porte de la chambre, s’arrête et se tourne vers Richard.
- Oh j’y pense, dit-elle. J’ai installé une caméra pour vous filmer.
Elle montre son smartphone.
- Je pourrai suivre votre travail à tout moment, dit-elle. De plus, tout est enregistré. Vous me comprenez Richard ?
- Oui Madame, répond-il.
- Et bien sûr, poursuit-elle. Pas de cochonnerie. Tenez votre sexe tranquille.
- Bien sûr Madame, dit-il.
- J’y vais. A plus tard, dit-elle en partant.
- Bonne soirée à vous Madame, dit-il tout penaud.
Il entend Angélique refermer la porte derrière elle. Il regarde la quantité de chaussures, pousse un soupir, puis se ressaisit en pensant à la caméra qui le filme. Il se dit que la soirée va être longue. Heureusement l’appartement est plutôt bien chauffé. Richard constate que son sexe est revenu à sa position de repos. Il sélectionne une première paire de chaussures et commence le travail.
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loveboot
J'en suis ravi Requiem d'un soir
J'aime 05/03/19
Lady Hydre
C’est un plaisir à lire ..
J'aime 06/03/19