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par le 17/05/19
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La peau était vierge sous la lumière pâle de la lampe qui éclairait d'un halo soyeux le double sillon des omoplates. Les cheveux noirs, raides, se rangeaient de chaque côté de la nuque, qu'une raie départageait, et retombaient par dessus les épaules. Le dos était parfaitement dégagé, magnifique dans son opale nudité.
La page blanche sur laquelle l'homme s'apprêtait à écrire tremblait légèrement. L'épiderme soulevé de vagues s'apaisa. Il y passa la main pour lisser les dernières ondulations. La caresse arracha un ultime frisson qui redescendit en vibrations le long de la colonne, jusqu'au creux des reins animé d'une petite fossette tout sourire. Les fesses en contrebas, fermes et charnues, ne bougeaient pas. Elles semblaient contractées. Elles finirent elles aussi par se détendre, quand l'homme posa la pointe de son pinceau pour un premier contact, à sec. Le manche en bambou se dressa à la verticale et remonta des lombaires au trapèze. Mieux qu'un massage, une respiration, une trajectoire d'énergie.
L'apprentissage de la peau lui était essentiel. C'était une découverte, un toucher, un doigté dont dépendait le résultat de l'oeuvre à venir. Il devait en mesurer l'élasticité, la finesse, le grain, la sensibilité, la souplesse.
(...)
Récit un peu long, la suite sur soundcloud au bout de ma voix ;) https://soundcloud.com/user-632733430/a-main-levee-perle-vallens
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