Affichage d'un seul post
Lilas
#16
David, j'ai voulu regarder le reportage avant de vous répondre. Je l'ai regardé en diagonale donc vous me corrigerez si je n'interprète pas les choses de manière juste.
Ce qui vous gêne, dites vous c'est que le prisme est unique. Comment pourrait-il en être autrement? ce monsieur a sa propre vision des pratiques bdsm, il me semble donc logique que sa vision soit toute subjective non?
De plus, ses pratiques sont celles d'un dom de séance et non pas celles d'un dom avançant sur les chemins de la Ds avec sa soumise. Donc là encore, un prisme dans le prisme si j'ose dire Smile.
C'est théatralisé avec une scène, des costumes, des instruments, une musique. Pourquoi pas? Il existe des soirées branchées bdsm de ce type là (j'ai pu participer à l'une d'elle et je vous avoue que c'est impressionnant). Tout y était; costumes, musique, protocole et codes, mise en scène. j'ai adoré. C'est une autre manière de vivre le bdsm, de manière plus exposée que dans l'alcôve de son appartement.


Alors en substance je n'ai rien contre. Même si ce qui me gêne dans ce genre de soirée que vous décrivez c'est ce que j’appellerais le clivage social. Le plus souvent, de ce que j'ai pu voir en tout cas, ces soirées sont très coûteuses donc excluante et réservé à une certaine élite. Mais après tout pourquoi pas ? Ok on veut nous présenter un BDSM qui requiert un investissement plus grand en terme de moyens. Cela existe, cela a le mérite d'être montré. Je suis à 200 % d'accord.

Mais... Eh oui il y a un mais, il y en a toujours un. En fait le problème salomé c'est que on ne nous présente pas une pratique, on nous présente une vision unilatérale d'une pratique. Et c'est pas du tout la même chose. On a la parole du dom ok. Mais on n'entend pas du tout la voix de ses soumises. Elles sont jolis toutes ces petites culottes. Mais personnellement j'aurais beaucoup aimé qu'elles nous parlent. Novice, expérimentées ou pratiquantes depuis longtemps j'aurais honnêtement beaucoup aimé entendre leurs voix. Et les fameux gode à pattes ? Que ressentent-ils ? Pourquoi font-il ça ? C'est ce qui m'a manqué au cours de ce reportage : des points de vue multiples. Quand trés honnêtement au cours de ce reportage, je n'ai vu qu'un exercice de polissage d'ego (peinture louis XIV, culotte dans les bocaux, messages très flatteurs des soumises).

Par ailleurs, je suis de celle qui pratique un bdsm "rigide" comme vous dites. J'avais un Maitre à l'ancienne et c'est l'éducation que j'ai reçue (j'en entends grincer des dents Smile ). Je suis même passée par la phase de "dressage" avant de pouvoir gagner mes galons et passer à l'éducation proprement dite (ah! de nouvelles dents grincent Smile ). J'adore ça. Mes pratiques sont Ds (avec un côté sexuel prononcé. Faut pas pousser non plus Smile ). Me prosterner aux pieds d'un homme (celui que j'aurai choisi), me fait mouiller. Avec tout le protocole qui va avec. Ca m'excite. Et je vous avoue que les moqueries de ceux qui ont un bdsm plus "libre" m'agacent un peu. Je ne cesse de voir des guerres de tranchées entre les puristes et les "libertaires". C'est ridicule et stérile; l'objectif visé étant le même pour tous: LE PLAISIR. Mais je vois la même chose entre les "vanilles" et les pratiquants bdsm; ces derniers ne cessant de critiquer le côté fade de la vie sexuelle des "vanilles". Qui sont ils pour dire que leurs pratiques sont meilleures que celles des "vanilles"?


Je comprends. On a pas toujours été tendre c'est vrai (je dis ça car même si je n'ai pas participé, j'ai liké et rigolé tout mon saoul). Et peut être était ce du à un manque de maturité ou de patience, je ne saurais trop dire. Moi même je vis une relation D/s ou je suis soumis, une relation D/s ou je suis dominant et une relation switch ou je fait des trucs déjà plus instable, bizarre voir "what the fuck". Je crois que quelque part je suis une sorte d'enfant illégitime du BDSM qui remet sans arrêt en question ses parents et qui apprend aussi parfois à les écouter. On se nourris l'un l'autre et ma foi c'est très enrichissant.
Je pense néanmoins que sans se juger et se mépriser, on devrait pouvoir continuer à s'influencer. Car de même que nos parents nous font gagner en maturité, nos enfants terribles nous apprennent à remettre en question qui on est.
Dernière modification le 09/01/2017 11:55:49 par Lilas.
2 personnes aiment ça.