Empire
#1
On peut écrire, expliquer, sous titrer autant que l'on voudra, aucun mot ne peut permettre de réellement appréhender ce qu'est une relation BDSM.
Ce serait comme vouloir expliquer l'Amour a une personne qui n'a jamais été amoureux, La jouissance à qui ne l'a jamais atteinte, décrire la nuance entre rouge et orange à un aveugle...
On ne peut pas comprendre le BDSM "Hors sol".... Il faut avoir eu faim pour savoir ce qu'est vraiment la faim...
Vivre "4 séances", c'est comme "faire 4 fois du kart a pédale"... C'est un infime avant goût, mais c'est vraiment à des années lumières de ce que l'on peut ressentir au volant d'une Ferrari...
"Comment se marient la douleur et le plaisir ? La peur et l'impatience ? L’humiliation et l'excitation ? Comment atteint-on la « transe », cet état d'abandon ? Dans quel état physique et mental sort-on d'une séance ? A quel point est-on conscient de ce qui est arrivé ? A quel point l’inconscient a-t-il été sollicité ?"
Sourire... Certains ici, dont moi pourrions répondre à vos questions. Mais deux choses:
La première: Ca prendrait des heures, des jours peut être d'explications...
La seconde: Ce ne serait que NOS explications, et elles n'auraient sans doutes guère de valeur pour vous... Chacun ressens les choses différemment... Chacun trouve un chemin qui lui ai propre...
Alors la meilleur manière pour vous de savoir comme est l'eau, c'est de plonger... Et je n'utilise pas le verbe "plonger" au hasard...
"Plonger" dans le BDSM, c'est toucher du doigt le fait de s'abandonner VRAIMENT à une personne qui aura su gagner votre confiance. C'est lui abandonner ce que vous êtes, C'est vous poser dans ses mains.... Lui confier votre vie en quelque sorte...
Cela n'a rien à voir avec une "séance", ou l'on abandonne que ce que l'on a envie d'abandonner et où, une fois la séance fini, on reprend tout y compris le cours "normale" de sa vie...
Bonne recherche à vous, en espérant que vous trouviez un jour vos réponses...
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Loin de moi l'idée d'apporter une explication, et surtout pas au "comment". Eventuellement au "pourquoi" de la présence presque systématique de sentiments antagonistes. Effectivement, cela prendrait des heures, tellement les nuances et subtilités sont nombreuses. Et bien sur, chacun apporte son ressenti personnel et donne ses explications propres. Mais ce n'est pas forcément vain pour autant. Il peut se dégager un dénominateur commun de tout cela.
Heureux sont ceux qui ont connu le bonheur de "plonger", au sens où vous l'employez, mais peu nombreux hélas, le Graal du soumis reste souvent inaccessible....
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Empire
#3
Heureux sont ceux qui ont connu le bonheur de "plonger", au sens où vous l'employez, mais peu nombreux hélas, le Graal du soumis reste souvent inaccessible....
Vous employez deux expressions qui on toutes leurs importances et mérites je crois d'être précisées si je puis me permettre.
1/ "Heureux sont ceux qui ont connu le bonheur de "plonger"
2/ Une Maîtresse permettant ce "saut" serait un "Graal".
Je souscris parfaitement à ces deux formulations, mais en y apportant une nuance d'importance:
1/ "Heureux sont ceux qui ont connu le bonheur de "plonger"... Oui, mais j'ajouterai immédiatement: "Bien peu sont ceux qui sont véritablement CAPABLE de plonger! Dans cette univers BDSM de "consommation" ou chacun vient faire le "marché" de ses fantasmes, légion sont les hommes qui "rêvent" des instants de "frisson" BDSM, dans des "séances organisées"... Mais qui sont bien incapable de concevoir un quelconque abandon! "Oh oui, fouettez moi le cul!!" ... Mais pas trop fort.... pas mardi parce que j'ai piscine.... C'est bon , j'ai jouis vous pouvez arrèter, on se revoit dans 15 jours le temps que mes couilles soient à nouveaux pleines?... "Aie! euh, en fait ça fait trop mal, est-ce que je peux juste me branler sur vos pompes?...
Je caricature bien sûr, mais bien peu d'homme voient la soumission comme autre chose qu'un "jeu" dont ils entendent bien qu'il se joue suivant LEUR fantasmes... Et qu'il soit le reflet de LEUR vision .
2/ Les Maîtresse sont un Graal.... Oui également... Et pourtant elles semble être légion à se présenter comme telle. Ce titre de "Maîtresse", ou de "Dominatrice" les émoustilles! Et puis c'est tellement plus pratique quand on est plus que quelconque et que dans la vie "normal" on ne fait l'amour qu'à sa collection de vibro de pouvoir ENFIN pécho de la chaire fraiche dans cette océan de "soumis" qui se mettent à vos pieds et vous offre leur bite et leur cul au premier claquement de doigts!!
Alors entre les "mal baisers", "les moches", " les frustrées", " les justes folles", les "aigris", celles qui ont peur des mecs et se planquent derrière ce titre et celles qui en veulent au mecs de la terre entière, ben ça semble pas simple de percevoir les quelques Maîtresse sincères qui ont réellement l'envie de transmettre LEUR vision intime et profonde de leur BDSM....
Sourire... Mais ce que je viens d'écrire au féminin, on peut tout aussi bien l'écrire au masculin! :)
Bonne soirée...
Dernière modification le 02/07/2017 02:36:16 par Empire.
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Empire: Effectivement, j'aurais du préciser. Nous parlons tous les deux DU GRAAL, pas d'une quelconque satisfaction provisoire. Et bien sur, encore faut il le chercher et accepter de se lancer dans cette quête. Quant à en être digne ou capable, c'est encore une autre histoire. Le parallèle avec les légendes arthuriennes est d'ailleurs très à propos il me semble.
Il ne s'agit pas de trouver une Maitresse mais SA Maitresse, Celle à qui on abandonne tout et dont on espère qu'Elle trouvera satisfaction dans cet abandon (Sa satisfaction et non la notre), Celle pour qui on cherchera à donner toujours davantage, Celle dont on ressent l'emprise même lorsqu'Elle est absente. En fait, Celle avec qui rien ne s'arrête lorsque le fouet se tait.
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BlackWriter: C'est louable de chercher à expérimenter pour comprendre. Je pense que vous entrouvrez ainsi une porte, et que vous découvrez l'immensité du monde qui est derrière. De même qu'il faudrait des heures voire des jours d'explications (cf Empire), il en faudrait au moins tout autant (bien plus à mon avis) d'expériences et de vécus. Apprendre, tous les jours, sans cesse. C'est un voyage, il n'y a pas de destination.
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Empire
#7
BlackWriter: Je vous prie de bien vouloir m'excuser, je n'avais pas du tout compris le but de votre intervention a savoir: Un travail de journaliste.
Sincèrement, je vous souhaite bon courage, parce que ça va ps être simple d'éviter le piège de la simple BD de cul comme il en existe des centaines sur le sujet du BDSM.
Mais si je peux vous donner un conseil: Cherchez à rencontrer un couple. Un "vrai" couple. Deux personnes qui vivent ensemble leur BDSM depuis de longues années. Et tenter de retranscrire LEUR témoignage, leur expérience et leur ressenti... A mon sens, c'est là que vous trouverez une "vérité" cohérente .
Une "somme" de témoignages partiels et éparses ne vous donnera qu'un tableau flou.
Et j'ajouterai:
Rencontrez DES couples... Pour pouvoir choisir celui qui dont le récit "parle" a celui que vous êtes... Il existe des relations BDSM belles et sincères mais qui sont si éloignés de ce que nous sommes capable d'admettre et comprendre que les retranscrire et en rendre compte serait presque impossible...
Bon courage à vous.
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Empire
#8
Celle avec qui rien ne s'arrête lorsque le fouet se tait.
Sourire... Nous avons effectivement la même vision.... Et lorsqu'on est sincère dans cette quète, j'ai la conviction qu'on fini par le trouver ce Graal... Ma quête à durée plus de 20 ans... Mais le bonheur de tout vivre pleinement vaut largement tout ce temps de quête...
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Heartbeat
#9
Franchement je suis toujours ébahie devant la capacité de certains même pas foutus d'aligner deux phrases sans faire de faute d'orthographe de reprendre sans relâche les gens sur leurs formulations et leurs mots...
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Empire
#10
Franchement je suis toujours ébahie devant la capacité de certains même pas foutus d'aligner deux phrases sans faire de faute d'orthographe de reprendre sans relâche les gens sur leurs formulations et leurs mots...
Et moi je suis toujours ébahis d'ébahir! :)
Quand à mes fautes, j'en suis désolé... Pourtant j'essaye mais pour un dyslexique, c'est très compliqué...
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Empire
#12
44493
Pour tout le monde (et en réaction à Heartbeat), mon style d'écriture est ici un peu guindé, ce qui peut nuire à une bonne compréhension. Je vais peut-être revenir à un style plus simple, qui me correspond plus (mais qui ne dit pas moins de choses). Ce qui ne changera rien au niveau des fautes d’orthographe, un cours auquel j'ai souvent triché dans ma jeunesse.
Je vois que vous n'utilisez pas d'émojis. Je me retiens donc, mais quelques clins d’œil auraient été bien placés ;-)
N'en faites rien surtout! Une écriture soignée est toujours agréable et siée bien mieux il me semble a l'esprit raffiné de notre monde.
De plus, il ne me semble pas qu'Heartbeat s'adressait à vous. En tout cas, je me suis senti bien plus visé que vous.
Quand a des pistes a vous suggérer, je le pourrais sans doute. En france et même en europe. Mais je n'en ferai rien pour une raison toute simple:
C'est une décision qui relève de ma Reine et non de moi. Mais je vous invite si vous le souhaitez à prendre contact avec Elle ici même en faisant référence à notre échange.
Bonne journée à vous.
Dernière modification le 03/07/2017 10:41:58 par Empire.
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#
#13
Heartbeat, moi j'ai toujours été choqué par mes copines et copains de classes qui n'était bon que dans les dictées et qui été persuadés d'être supérieur alors que leurs moyenne général était plus que lamentable.
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BlackWriter: Personnellement, je n'ai jamais renié une part de romantisme dans le bdsm. Il y a dans ces relations, mais cela n'engage que moi, un parallèle avec ce qui est nommé par ailleurs "Amour", notamment dans les notions de partage et d'abnégation. Vous visez juste en parlant de "dévotion jusqu'à la transcendance ".
je disais "c'est un voyage, il n'y a pas de destination". C'est ainsi que je vois la soumission ( je n'ai pas la prétention de savoir ce qui ce passe coté Domina): un parcours initiatique où il s'agit d'avancer vers un horizon, de surmonter des épreuves, de s'améliorer et d'apprendre sans cesse, de donner, toujours davantage. Ne jamais s'arrêter. Que ce voyage est beau!!!
Ce n'est bien sur que mon ressenti, je ne prétends pas être parole d'evangile ;-)
Pour ce qui concerne les légendes arthuriennes, je suis loin d'être un spécialiste, et d'autres sources que moi seront certainement plus fiables, mais cette quête, à travers les chevaliers, me semble avoir quelques parallèles avec la quête de sa Domina: il y a celui qui renonce car le chemin est trop difficile , celui pour qui le Graal est invisible car il n'est pas pret à tout donner, celui qui finit par douter de son existence, celui qui échoue une première fois mais ne renonce pas (Perceval), celui qui est digne de le trouver mais qui est détourné de sa quête par la passion (Lancelot et Guenievre), celui qui le trouve mais qui meurt aussitôt de l'avoir regardé (Galaad)... Peu arrivent à le trouver (Perceval, Galaad et Bohort)...
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Empire
#16
20657
C't'une private joke Salomé ^^
Euh... non ! pas private !
(Ouf ! j'ai frôlé l'impair !)
Je confirme! :)
Mais Salomé me connaissant en vrai de vrai, je comprend qu'elle s'étonne!! :)
Après, sémantiquement, ma Maîtresse étant ma Reine, ça doit bien me placé quelque part dans l'échelle de sa noblesse!! :)
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Elle.a
#17
Il y a aussi des sorcières, qui célèbrent des sabbats, pour qui le BDSM est une danse qui se pratique à deux, un chant d'amour et de mort, qui monte au ciel, une prière païenne, un instant d'éternité. C'est, pour certaines personnes une grand messe, avec une prêtresse qui officie, et un sacrifié qui s'offre. C'est un moment d'une grande intimité où l'on se met à nu, dominant comme dominé. C'est l'instant de vérité.
Ca, c'est pour le côté merveilleux du BDSM partagé avec quelqu'un pour qui c'est aussi important que pour vous, mais c'est aussi une dimension que les personnes plus axée sur la spiritualité voient et recherchent.
Parce que sinon, de manière plus pragmatique (je pense à toi, ma belle lionne, je sais que tu souris, depuis le début de mon post), c'est quelque chose de très charnel, une bonne séance sent la sueur, les larmes, la cyprine et le foutre, voire même le sang pour les adeptes.
Vous demandez ce qui fait lâcher prise ? La confiance. Et elle ne s'accorde qu'avec la certitude d'être entre des mains qui sont techniquement bonnes, mais aussi la certitude d'être avec quelqu'un de bienveillant, même si les actes peuvent être extrêmes. Cette confiance ne s'acquière qu'avec le temps passé à jouer avec quelqu'un. Ce n'est jamais quelque chose qui se joue à la première séance, il faut parfois du temps. Il existe chez les personnes soumises des control freaks comme chez les dominants. Ca fait partie de notre boulot, à nous, dominant(e)s d'apprendre comment fonctionne la personne en face de nous, afin de l'amener à lâcher prise. Parce que c'est là que le plaisir commence vraiment, pour l'un comme pour l'autre. Ou disons que c'est là que se crée la magie.
Vous demandez par ailleurs comment on marie douleur et plaisir, peur et impatience, humiliation et excitation. Là encore, c'est avec la connaissance qu'on a de la personne qu'on peut le faire. La relation BDSM n'est pas faites que de séances, c'est aussi beaucoup de dialogue. La personne soumise va se confier, au fil du temps, avec la confiance qui s'instaure. Mais il s'agit également pour la personne dominante d'observer ce qui se passe pendant le moment de jeu, de noter les réactions de son-sa partenaire.
Pour l'inconscient, je pense qu'il y a des sujets concernant la question, sur ce forum. C'est un vaste sujet, qui ne se traite pas facilement. Bien sûr que lorsqu'on manipule le mental de quelqu'un, qu'on se livre sur iel à des pratiques fortes telles que celles du BDSM, l'inconscient y joue une part très importante. Remarquez qu'il n'est jamais planqué bien loin, ce fameux inconscient, même dans des gestes plus anodins.
Ce que l'on peut surtout dire, c'est que l'on ne sort jamais "indemne" du BDSM. Quand on y a goûté, peu importe le statut, ça fait ressortir des choses en nous, plus ou moins fortes, plus ou moins assumées. On se découvre beaucoup soi-même.
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marina001
#18
Le sm apporte un plus a la vie... Et c'est reparti pour le mantra "le sm soigne tout, même la chute des cheveux". Gloser sur un prétendu cas général alors qu'il n'existe que des cas individuels est un non-sens. Quant à transmettre un ressenti, déjà, a quoi bon? Pour se justifier? Pour jouer à celle qui sait? Le sm on le vit. Ou pas. Et la plupart du temps, plus on en cause, moins on le pratique.
Les bdsm'ers ne sont pas des singes de zoo. Le sm vous intéresse? Initiez vous. Mais si c'est juste par curiosité, passez votre chemin: vous n'aurez rien à donner, ni a un(e) bottom, ni a un(e) top. Intellectualiser la chair est un acte vain. Faites. Ou ne faites pas.
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Lise___
#19
44493
Les couples, oui, c'est une excellente idée. Avez-vous, tous, des pistes à me suggérer ? Et même des Bruxellois que je pourrai rencontrer « physiquement » ?
oh Empire en BD, ce serait drôle lol Et si @Blackwriter parvient à le faire venir dans "notre coin" (certes c'est pas Bruxelles mais on s'en approche) ce serait encore plus sympa (j'ai toujours un briquet à te rendre ;))
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Elle.a
#20
44493
Les couples, oui, c'est une excellente idée. Avez-vous, tous, des pistes à me suggérer ? Et même des Bruxellois que je pourrai rencontrer « physiquement » ?
Je vous conseille de vous inscrire sur Fetlife, il y a des couples du Nord de le France et de Belgique auprès de qui vous pourriez soumettre votre requête et qui pourraient éventuellement y donner une suite favorable.
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Empire
#21
oh Empire en BD, ce serait drôle lol Et si @Blackwriter parvient à le faire venir dans "notre coin" (certes c'est pas Bruxelles mais on s'en approche) ce serait encore plus sympa (j'ai toujours un briquet à te rendre ;))
On est déja dans un livre grâce à Maestria, du coup, en BD, pourquoi pas!! :)
Quand au briquet, j'espère qu'un jour tu pourras "ne pas me le rendre" en main propre!! :)
Comme ça on se reverra quand même et on aura un motif de se revoir encore!!
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Elle.a
#24
44493
Néanmoins, quelqu'un pourrait-il me parler de ce qu'apporte l'humiliation ? Est-ce se donner complètement à l'autre (aux autres), sans retenue, et ainsi n'être plus soi ?
J'ai l'impression, au fil de mes discussions avec des hommes soumis, que l'humiliation chez eux est quelque chose de personnel, issu de leurs propres histoires. J'ai l'impression que la personne qui la leur inflige est assez subsidiaire.
En tout cas, oui, c'est ne plus être la personne sociale qui interagit avec d'autres, ça devient la personne qui vit ce qui, en même temps, la heurte mais l'excite beaucoup.
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Empire
#25
44493
Néanmoins, quelqu'un pourrait-il me parler de ce qu'apporte l'humiliation ? Est-ce se donner complètement à l'autre (aux autres), sans retenue, et ainsi n'être plus soi ?
Non. En aucun cas "l'humiliation" ne peut être résumer à "se donner complètement à l'autre"...
"Se donner complètement à l'autre", c'est juste le préambule de la soumission. Et soumission n'est absolument pas synonyme d'humiliation.
Et pour aller un peu plus avant, "l'humiliation" en BDSM est selon mon expérience comme un "monstre du Lockness": Tout le monde en parle, mais personne ne l'a jamais vu.
Depuis de nombreuses années, je côtoies de très près les différents cercles BDSM de france, et les personnes ayant "l’humiliation" dans leur panel de pratique sont rarissime! On croisera plus facilement un fan du PSG dans la tribune des ultra de l'O.M qu'un soumis se faisant humilier dans une soirée BDSM!
Les fantasmes d'humiliations sont justement des fantasmes! Ils font bander des légions de fantasmeurs derrières leurs écrans, extrêmement rare sont ceux qui vont au delà.
Je ne dis pas que cela n'existe pas, je dis juste que c'est si extrêmement marginal que cela ne représente en rien le BDSM.
Et pour cause: Pour un Dominant digne de ce nom, son ou sa soumise est un joyaux! Son joyaux! Une pierre qu'il à recueilli "brute" et que patiemment il a taillé... Et vu le temps, l'implication et l'attention que cela prend, il faudrait vraiment être con pour vouloir humilier ce que l'on a mis tant d'effort à faire briller de mille feux...
Donc pour répondre à votre question: "l'humiliation"n'apporte rien... C'est juste une arme de destruction massive d'une personnalité...
Après, il ne faut bien sur pas confondre "humiliation" et "acte de soumission"!
Lorsque je m'agenouille devant ma Reine en pleine rue pour déposer sur ses bottes un tendre et reconnaissant baiser, ce n'est en rien de l'humiliation... Pour moi, c'est juste un acte d'amour et de dévotion... C'est tout aussi naturel et aussi peu humiliant qu'un baiser profond pour le commun des mortels.
Dernière modification le 18/07/2017 01:22:13 par Empire.
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Elle.a
#26
Empire, tu parles encore au nom de toutes les personnes soumises de France et de Navarre, pour montrer la voie du Vrai Bon BDSM. Le problème, c'est que le BDSM est multiple et varié, que ça fait intervenir et interagir des personnes à la psyché différente, et que, de ce fait, ça ne peut en aucun cas rentrer dans un moule stéréotypé.
L'humiliation existe belle et bien en BDSM. C'est souvent un deal passé avec la personne dominante. C'est là, je crois, que la notion de jeu, au sens psychologique du terme intervient le plus volontiers. Certains actes sont très humiliants pour les personnes soumises. Ils sont voulus, désirés, très très souvent dans un cadre hyper scénarisé, parce que c'est quelque chose de très personnel, lié à l'histoire de la personne qui cherche cette humiliation. Si la mise en place de cette forme de domination laisse forcément des traces, le deal est, le plus souvent, que ça se fait sous le regard bienveillant de la personne dominante, et qu'une fois le "jeu" terminé, l'humiliation cesse. C'est souvent pour cela que l'humiliation est scénarisée, pour qu'elle reste dans un cadre circonscrit, afin de limiter les dégâts sur la vie hors BDSM. Reste son souvenir, plus ou moins douloureux, plus ou moins intériorisé, plus ou moins bien vécu.
Dans nos jeux, l'humiliation est un ressort assez puissant de l'acte de soumission. En matière de soumission masculine, rien que le fait d'être un homme fort, dans un monde patriarcal, et se soumettant à une femme est une humiliation forte pour beaucoup d'hommes, entrainant souvent une excitation au moins aussi forte. Il ne faut absolument pas nier et faire abstraction du contexte socio-culturel des personnes pratiquant le BDSM, il a son importance dans notre rapport à l'autre, et dans notre positionnement par rapport à l'autre. On est soit dans son rôle, soit dans le contre-pied de son rôle et ça fait partie de l'érotisation des pratiques.
Par contre, l'humiliation n'est pas un ressort obligatoire du BDSM, on est bien d'accord. Et comme je l'ai dit dans un post plus haut, il me semble que c'est plus souvent souhaité par la personne soumise dans le cadre de la soumission masculine que féminine. Encore que...
Dernière modification le 18/07/2017 06:29:13 par Elle.a.
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marina001
#27
Sans rien enlever ou ajouter à ce qui précède, je rejoins assez elle.a : le bdsm ne peut faire l'objet de commentaires generalisateurs. Il n'est qu'un regroupement de cheminements ou vécus individuels sous une étiquette au fond très vague: le bdsm. Aussi, a mon avis, et sauf a passer cinquante ans a collecter des témoignages, il est vain de dresser un tableau global de nos pratiques
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Empire
#28
En matière de soumission masculine, rien que le fait d'être un homme fort, dans un monde patriarcal, et se soumettant à une femme est une humiliation forte pour beaucoup d'hommes, entraînant souvent une excitation au moins aussi forte.
Sourire... Si "se soumettre à une femme" est une "humiliation" pour un homme "soumis"(qu'il soit milliardaire ou rmist pour moi ne change rien à l'affaire), la effectivement, on n'est pas sorti des ronces...
Et effectivement, on ne parle pas du tout de la même chose... Mais je n'irai pas plus loin.
Le crédo absolu du site étant "a chacun son BDSM", je vous laisse philosopher sur un "bdsm" qui m'est complètement étranger
Dernière modification le 19/07/2017 02:39:10 par Empire.
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Elle.a
#29
Sourire... Si "se soumettre à une femme" est une "humiliation" pour un homme "soumis"(qu'il soit milliardaire ou rmist pour moi ne change rien à l'affaire), la effectivement, on n'est pas sorti des ronces...
Et effectivement, on ne parle pas du tout de la même chose... Mais je n'irai pas plus loin.
Le crédo absolu du site étant "a chacun son BDSM", je vous laisse philosopher sur un "bdsm" qui m'est complètement étranger
En effet, Empire, tu n'es pas à toi tout seul l'alpha et l'oméga du BDSM et de la soumission masculine. Et c'est très bien de reconnaitre que certaines choses te sont étrangères, ça n'empêche pas leur existence.
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#30
L'illustration de ce que dit le rapport de domination
la domina cherche sa supériorité dans la confrontation directe sans compromis avec des arguments péremptoires ne supportant pas des idées approximatives ...ou qu'elle va penser comme telles en invoquant un flou quitte même à déformer les propos de sa 'victime' en leur donnant un autre angle de vision.... sa raison? pf! qu'a t elle besoin de s'en justifier puisque sa position dominante la couronne d'office....comment ne pas penser que son vécu n'ait pas eu à subir quelques fâcheuses expériences durement imposées
Le soumis plus consensuel ,plus fuyant a du quand à lui aussi subir quelques fâcheuses expériences durement imposées (pareil idem) sauf que la réponse qu'il donnera sera plus passive ,moins revancharde ,plus enfouie...son inconscient lui rappellera que profil bas vaut mieux que lutte forcement perdue d'avance
Question de tempérament surement ...un même vécu... aura une influence différente selon que la personne lutte ou se cache. Le jeu D/s ne fait que remettre en scène des situations surement pour mieux les repenser ,les modifier ,les accepter aussi....et puis comment ne pas repenser à cette expérience où des animaux ( des rats) étaient isolés...une configuration permettait de dégager au bout d'un certain temps ,une partie de dominants ,une partie de dominés et une petite partie d'indépendants qui se débrouillaient par eux même.......je crois me souvenir que le rapport était en moyenne :3 /3/1........le plus beau dans tout ça ,c'est que si on isolait le groupe des dominants et qu'on retentais la même expérience,les rôles réapparaissaient dans les mêmes proportions...mystère!...certes il n'y avait là aucune étude en rapport avec le sexe
Alors moi aussi je peux être péremptoire avec l'imperfection des précisions données ,il n'en demeure pas moins que je peux douter des choses les plus admises
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Empire
#31
En effet, Empire, tu n'es pas à toi tout seul l'alpha et l'oméga du BDSM et de la soumission masculine. Et c'est très bien de reconnaitre que certaines choses te sont étrangères, ça n'empêche pas leur existence.
Mon commentaire est évidement ironique Elle.a.... Juste aucune envie de polémiquer...
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