tendre_coeur
#0
Bonjour à tous
je voulais partager avec vous une réflexion que je me faisait. En plusieurs années parmi vous j'ai vu des personnes passer du statu de soumise à Domina ou de Dom à soumis (ou l'inverse). Bref je me suis demandé si finalement nous n'étions pas tous des horribles switchs ^^
Sans rentrer dans une grande logique philosophique, je pense qu'on peut accepter l'idée que l'homme (et la femme aussi hein je veux pas de problème) a besoin d'équilibre pour vivre (pour l'alimentation, pour le sport, pour le travail ....etc). Alors de la à se dire que l'on pourrait tous posséder les 2 composantes en nous il n'y a qu'un pas non ?
Alors j'imagine déjà le flot de Dom inconditionnel ou de soumises absolues me tomber dessus car il est vrai que pour être exceptionnel au yeux des autres il faut éviter d'être équilibrer. On a tous besoin pour notre égaux (et je m'inclus dans le lot) de se sentir un peu spécial.
Mais pour revenir au sujet initial, j'aimerais votre opinion sur cette hypothèse. J'y viendrais ajouter mes propres réflexions/expériences aussi (celle d'un horrible switch ^^)
3 personnes aiment ça.
sai-kilria
#1
bonsoir tendre_coeur
je pense comme vous oui !
je confirme que j'ai les deux côtés en MOI
déjà je suis bi j'ai besoin des hommes et des femmes pour me sentir complète
ensuite je suis métisse ^^ j'ai un côté sombre et aussi une grande lumière
je suis polyamoureuse : j'ai besoin d'aimer et d'être aimé par plusieurs personnes pour me sentir vivante, je sais que je peux être exclusive pour quelqu'un(e), j'ai déjà fait !
je suis très sadique cérébral et aussi très maso cérébral : dans le sport j'adore me dépasser quitte à souffrir pour ressentir le plaisir Divin de l’endorphine de la dopamine de l’adrénaline et la noradrénaline grâce à ces hormones j'aime repousser mes limites. J'adore avoir tout sous contrôle même mon esprit du coup parfois il me rappelle que ben non ça ne va pas!
je suis de nature Alpha mais je dois me soumettre dans une certaine mesure aux règles et codes de la société pour vivre sereinement.
6 personnes aiment ça.
Hamadryade
#2
Je n'en suis pas convaincue pour ma part tendre_coeur.
Je suis une personne "dominante" dans la vie, je gère seule ma vie, mon enfant, je travaille depuis 25 ans, etc.
Je suis aussi autoritaire dans la vie, que ce soit avec mon fils ou avec des collègues.
Si je dois prendre la tête d'une équipe je sais organiser le travail et déléguer les tâches qui nécessitent de l'être.
Je sais aussi, et je n'hésite pas d'ailleurs, remettre à sa place une personne qui a un comportement déplacé à mon égard.
Etc. Etc.
Avec ces données en tête la domination me semblait être la route toute tracée pour moi. Alors je m'y suis essayée. Et comme en plus je peux aussi être têtue, j'ai même persévéré dans cette voix pendant plus de 4 ans, pratiquement 5.
Mais force est de constater que d'une part j'étais une dominante pathétique et que d'autre part je n'arrivais absolument pas à m'épanouir dans ce type de relation. En clair, au mieux je m'y ennuyais fermement, au pire j'avais conscience d'être manipulée et je finissais par ne plus me supporter moi-même d'accepter une telle situation.
J'ai mis du temps avant de basculer de l'autre côté, je m'y refusais, je m'accrochais vaille que vaille à mes préjugés et je ne voyais pas comment je pourrai vivre une relation en tant que soumise...
Et puis un jour, j'ai eu une prise de conscience, j'ai admis et accepté que non seulement je n'étais absolument pas une domina, mais qu'en plus ça ne serait que dans une relation Maître-soumise profondément D/s que je pourrais m'épanouir.
J'ai basculé il y a plus de 2 ans maintenant, et même moyennant une belle rétribution sonnante et trébuchante, je ne repasserai plus jamais de l'autre côté.
Je n'ai ni l'envie, ni les capacités de me retrouver charge d'âme. J'admire sincèrement celles et ceux qui en sont capables, et je suis très heureuse qu'il existe de telles personnes, parce que j'ai besoin de cela dans ma vie. J'ai besoin de me sentir guider, de servir, d'honorer, de choyer mon mâle dominant. Et j'insiste particulièrement sur le mon car je serai tout aussi incapable de me donner à n'importe qui que je le se serai de reprendre le costume, bien trop ridicule sur moi, de la dominante.
Donc oui, si vous considérez que changer de trajectoire lorsqu'on prend conscience que le chemin emprunté initialement est une véritable impasse c'est de la "switchitude", alors en effet je pourrais être considérée comme switch.
Mais non, si vous comprenez qu'il est possible de se retrouver confrontée à ses propres erreurs et de vouloir ensuite les rectifier à tout prix.
Personnellement je ne me considère absolument pas comme switch.
Déjà parce que je ne considère pas le bdsm comme un jeu, comme une pratique ludique, comme une accumulation de séances plus ou moins poussées, mais bien comme un mode de vie à part entière et à temps plein.
Mais aussi parce que plus jamais je ne m'aventurerai dans l'impasse de la domination.
Sinon cela voudrait dire que je ne suis pas capable d'apprendre de mes propres erreurs.... et donc que je n'ai pas grand chose dans le cerveau...
4 personnes aiment ça.
tendre_coeur
#3
Merci pour ce très beau témoignage Hamadryade
Votre histoire m'a fait rire (aucune moquerie) car j'ai fais le cheminement inverse. Ayant aussi une vie qui nécessite de déléguer je me suis retrouver avec une envie de lâcher prise. Une envie de ne plus avoir à penser juste à suivre. Pourtant ces pulsions bien que présentes ont ensuite fait place à un besoin de contrôle et de faire grandir l'autre.
Comme je le disais récemment, mes deux côté s’accordent sur les valeurs de respect et de douceur.
Du coup mon sujet (un peu provocateur il est vrai) reste cet équilibre que l'on possède en nous.
Nos envies et nos pulsions semblent évoluer au gré de nos expériences.
1 personne aime(nt) ça.