Heartbeat
#0
Bonjour à tous,
D'abord, par traumatisme j'entends traumatisme avec une implication sexuelle ou corporelle, comme une agression, du harcèlement ou tout autre acte qui ait des conséquences tangibles sur le mental ou la psyché, comme (par exemple) des troubles de stress post-traumatiques.
Ensuite, j'en viens à ma question : pensez-vous que l'on puisse arriver à concilier des traumatismes et une sexualité borderline, jouant sur les zones troubles du consentement, sur l'humiliation, ou l'image qu'on a de soi ?
Si oui, comment faites-vous pour gérer les deux ?
Et si c'est possible, si vous y êtes arrivé, est-ce que vous croyez à certaines théories qui définissent le BDSM comme une sorte de catharsis chez une personne qui se "guérirait" de ses maux par ces pratiques-là ?
Si vous avez des témoignages à ce sujet, de personnes concernées ou de partenaires de personnes concernées, je suis preneuse :)
Merci !
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ZarathoustraDom
#1
J'ai connu pour ma part une "soumise" qui se complaisait avec son Dom précédent dans le BDSM le plus rigoriste : les 12 règles, dormir systématiquement au pied du lit (même hors cadre punitif), être en cage, être exhibée ou "vendue" sur des parkings glauques, subir honte et humiliations, et bien sûr les pratiques SM les plus extrêmes...
Dans le cadre de notre dialogue, il s'est avéré qu'elle avait des traumatismes très anciens, non pas de nature sexuelle ou corporelle, mais plutôt psychiques de type dévalorisation et manque cruel d'estime de soi, dus en particulier à l'éducation sexiste et machiste reçue de ses parents vs son frère (c'est plus complexe que cela, je simplifie...).
Notre dialogue et notre relation ont été en quelque sorte une longue psychanalyse de plusieurs années, après quoi elle a repris confiance en elle, goût à la vie et aux relations sociales... et s'est avéré ne plus être soumise ! (du moins, pas dans le sens BDSM strict, là encore, je simplifie)
Et aujourd'hui, elle vit un amour heureux et épanoui avec un amant non BDSM (ce qui ne les empêche pas de "pimenter" leurs jeux à l'occasion sourire...)
Donc oui, dans ce cas précis, je puis affirmer :
- que le BDSM extrême a joué chez elle un rôle de catharsis, au sens grec originel du terme (« ???????? » signifie « séparation du bon d’avec le mauvais ») ;
- que son attirance vers la soumission était plutôt le résultat de névroses d'enfance que d'un véritable penchant naturel.
Voilà, je ne sais pas si cela répond à votre question, et je ne sais pas quel est le but que vous poursuivez en soulevant cette question qui me paraît essentielle, mais si je puis faire un commentaire personnel, je suis en tout cas persuadé qu'il existe fondamentalement deux types de BDSM :
- celui, sain, qui relève de penchants naturels pour le pouvoir, ou pour la douleur, ou pour des expériences sensorielles extrêmes, etc...
- et celui, potentiellement malsain (mais peut-être justement salutaire dans le cadre d'une démarche de catharsis résiliente), qui relève de névroses et traumas et peut être considéré comme une pathologie d'ordre psychanalytique...
Bon, après, on peut discuter longuement : des philosophes comme Michel Onfray et certaines études psychanalytiques ont tendance à considérer toutes les pratiques BDSM comme relevant de désordres psychanalytiques ! sourire...
D'autre part, j'ai aussi plusieurs fois croisé la route de couples D/S où clairement le "dominant" exploitait la situation de détresse (psychique, sociale, affective, etc...) de sa "soumise", ce qui constitue sans conteste de mon point de vue un "abus de faiblesse" caractérisé...
Merci à vous donc d'avoir soulevé cette question : elle me tenait à cœur depuis longtemps, et je n'avais pas eu l'occasion de m'exprimer à ce sujet, et je vous sais donc gré de m'en avoir donné l'occasion !
Dernière modification le 14/05/2018 11:42:10 par ZarathoustraDom.
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Imp89
#2
@Zara
Dans votre histoire, ce n'est pas tant le BDSM qui a guéri la personne, mais bien votre (heureuse) rencontre avec une approche psychiatrique (d'une certaine façon). ;-)
Je me pose la question de savoir si certaines relations BDSM sont toujours saines "à la base"...
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ZarathoustraDom
#3
@Imp89
Oui, merci de me faire préciser si je n'ai pas été clair : dans cette histoire, le BDSM extrême était clairement à mes yeux une exploitation de son état de faiblesse par ce Dom, qui n'avait apparemment aucunement pour ambition de la faire sortir de cet état, mais au contraire simplement de l'utiliser pour assouvir ses propres pulsions. Le BDSM n'a donc joué aucun rôle thérapeutique, c'est un long dialogue de plusieurs années qui a permis cela (là encore, je simplifie, bien sûr, tout cela est bien plus complexe que cela).
Cependant, si je parle de catharsis, c'est au sens "prise de conscience" par le fait d'aller jusqu'au bout de la mésestime de soi, au fond du fond du déni d'amour-propre le plus élémentaire, pour réaliser que là ne résidait pas la solution à ses problèmes, mais au contraire que c'était cela même le problème, et qu'il était nécessaire d'en identifier les véritables causes pour pouvoir le résoudre...
C'est donc en fait son propre questionnement qui lui a permis de "guérir", et je n'ai joué que le rôle modeste de miroir de ces questionnements (en essayant juste d'y apporter des réponses saines !). Je n'ai d'ailleurs aucune compétence ni formation en psychologie, et n'ai donc eu aucun autre mérite que celui d'une écoute attentive et bienveillante...
Dernière modification le 14/05/2018 14:17:01 par ZarathoustraDom.
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marina001
#4
Sujet intéressant Hearthbeat ! Tout en signalant que je partage entièrement le point de vue de Zarathoustradom , j’expose un cas , sans être bien certaine qu’il colle tout à fait à la problématique.
J’ai un peu fréquenté un club , avant de ne plus pratiquer le BDSM que at home , comme beaucoup de gens. J’y cotoyais parfois une « débutante », plus âgée que moi, une trentaine d’années. Je n’ai jamais vu une pareille recherche de l’humiliation. Certaines cherchent à dépasser leurs limites, elle, elle cherchait vraiment à toucher le fond. Et encore, une fois touché le fond, elle creusait ! Les nanas du club (je suis homo) pensaient d’abord à une « frénésie » , état parfois rencontré chez les débutantes.
Sauf que chez la loustic en question c’était bien plus pathologique. Un terme me venait à l’esprit en la voyant : la logorrhée deutéro-SM. Elle pensait vraiment être au Sears & Roebuck, je veux ceci, je veux cela, je veux tout essayer, je suis une crotte, non, une sous-crotte, non, en fait une sous-sous-crotte, au point qu’une Domina très expérimentée qualifiait son comportement d’auto-sadisme plus que de masochisme mental. Je ne crois pas qu’elle ait été satisfaite une seule fois par une soirée, par une pratique, par un dialogue : il lui fallait toujours « autre chose ».
Il y avait une véritable négation de l’autre, vue comme une simple distributrice d’humiliations en tous genres. Ce qui faisait d’elle une bottom très peu recherchée. De plus, à trop jouer à la sous-crotte, à force elle a fini par passer pour ce qu’elle était : une grande malade. Franchement, et même si une saleté ne voyait pas de problèmes à l’utiliser de temps à autre, je crois que l’ensemble des tops se seraient crues déconsidérées en frayant avec elle : le cabinet du psy c'était pas ici ! Les lez’ sont très fortes pour envoyer de mauvaises vibrations. Sans être formellement virée elle a fini par comprendre qu’elle était indésirable. Perdue de vue depuis.
Je ne crois pas un instant à la « guérison » d’une faille psychologique via le BDSM. Catharsis, peut être. Mais mauvaise catharsis. Un peu comme un alcoolique entretient soigneusement sa cirrhose en buvant du bourbon à la place de sa vodka habituelle. Le coup du "les bdsm'ers ? tous des malades" on l'a toutes et tous trop entendu. Celui du "les bdsm'ers sont tous des gens équilibrés" , moi je l'ai trop entendu , aussi. Le BDSM ne nous rend ni meilleurs, ni pires. Nous sommes ce que nous sommes. BDSM ou pas. Une bonne personne ne sera pas changée par le BDSM. Une ordure non plus. Une personne souffrante pas d'avantage. Nos pratiques ne sont ni une religion, ni une philosophie, ni une thérapeutique.
Dernière modification le 15/05/2018 07:22:03 par marina001.
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#
#5
Je vais répondre à votre question, par une autre question.
Pensez-vous vraiment qu'il existe un type de sexualité qui ne
soit point empreint de traumatismes ?
Je pense que non.
En ce qui concerne la guérison, je répondrai également par la
négation.
En revanche, la sexualité est un catalyseur, et un moyen d'expression
salutaire de nos traumatismes.
Ainsi, si un traumatisme ne disparaît jamais, il peut tout de même
s'épancher.
Ne cherchez pas à faire disparaître ; mais exprimez, faîtes évoluer,
apprivoisez, puis épousez...
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Heartbeat
#6
Merci à toutes et à tous pour vos réponses :)
Dernière modification le 19/05/2018 14:51:06 par Heartbeat.
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Heartbeat
#7
juste de dire voilà ce qui s'est passé je ne peux le changer, c'est comme ça mais je peux choisir de ne plus être une victime et de prendre les petits bonheurs qui arrivent.
j'aime beaucoup cette mentalité Lorelle, se dire qu'on ne peut rien changer ou effacer, mais qu'on peut faire le choix d'aller de l'avant, de s'approprier qui l'on est, sa sexualité, son corps, et que le rapport à l'altérité peut nous aider... J'aime aussi ce côté walkyrie/guerrière, où je me dis que je peux, que je suis pleinement maîtresse de mon corps, quoi qu'il ait pu m'arriver :)
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Heartbeat
#8
Mais comment est-ce qu'on fait pour vraiment s'en sortir et ne plus avoir peur ?
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marina001
#9
Très franchement, guérir d'un PTSD médicaments diagnostiqué, par la simple auto-suggestion, je suis très très très dubitative...
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ZarathoustraDom
#10
@Heartbeat
Je ne suis pas professionnel de santé, encore moins psy... Mais en lisant sur ce sujet, il semblerait qu'en cas d'expérience traumatique (accident grave, mort d'un proche, agression, viol, violence conjugale, attentat...), dont on a été la victime ou le témoin, sans pouvoir agir ni se défendre, on subisse une phase initiale de dépression et d'angoisse, qu ipeut s'effacer naturellement avec le temps. On parle de stress post-traumatique si la victime reste en état de choc traumatique, ce qui se caractérise par des symptômes ;
- d’intrusion : la victime revit en permanence son expérience traumatique, par la pensée ou en rêve. Elle ne peut empêcher ces souvenirs traumatiques de refaire surface, par des « flash-back » qui durer quelques heures à quelques jours.
- d’évitement : la victime évite tout ce qui peut évoquer son expérience traumatisante.
- d’hyperstimulation : la victime est très anxieuse, en permanence sur le qui-vive. Elle ressent un danger constant, peut être très irritable et avoir des réactions violentes. Un sentiment de détresse peut apparaître quand elle doit faire face à des éléments lui rappelant l’expérience traumatisante.
Les professionnels recommandent dans ce cas un suivi à base de TCC (thérapies cognitives et comportementales), d'EMDR (Eye Movement Desensitization and Reprocessing, visant à diminuer la charge émotionnelle liée à un événement traumatique), de thérapies de groupe (pour éviter de se sentir isolé et incompris dans son stress), l'hypnose thérapeutique (lorsque le patient a refoulé dans son subconscient les détails de l'événement traumatique) et, aussi, l'auto-libération (consistant à décrire en détail sur une feuille de papier l'expérience vécue, à apprendre par cœur le texte ainsi rédigé, et à se le réciter à haute voix pendant 6 à 9 semaines, ceci dans le but de libérer la charge émotionnelle accumulée - voir ici : http://www.psy-online.tv/stress-post-traumatique/), etc...
En fait, si l'on lit Boris Cyrulnik au sujet de la résilience, la base de la reconstruction est d'abord la révolte (ne pas accepter de rester dans l'état de victime passive) et, ensuite, l'expression (écrire, dire, exprimer son mal-être, pour le faire sortir de soi, le partager, et transformer et maîtriser ainsi sa blessure)...
Bien sûr, il est important dans ce cas de pouvoir partager avec un compagnon ou un ami de confiance, dont le rôle sera principalement l'écoute, sans jugement ni moquerie ou déni, ou alors, comme indiqué précédemment, dans le cadre d'un groupe de parole, ou encore, juste pour soi-même, en écrivant et récitant chaque jour à haute voix le descriptif de ce qui s'est passé...
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Heartbeat
#11
40519
@Heartbeat
C'est assez bizarre d'ailleurs de voir le décalage entre le bourreau et la victime.. entre le moment fun ou amusant mais pas si grave pour l'un et les séquelles à vie de l'autre...
Oui... Parfois j'ai tellement la haine... J'ai une haine sourde, hyper froide, presque meurtrière, lorsque je me rends compte que l'agresseur s'en sort, qu'il vit bien, qu'il évolue dans cette sorte d'insouciance heureuse que lui offre la vie, et qu'il ne sait pas que sa victime pleure et ressent, des années après, toujours autant de peine, de douleur et de rage... Et que sa vie n'est plus la même...
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Heartbeat
#12
Je trouve que le plus difficile c'est de mettre un mot sur l'agression, d'admettre qu'on est une victime, et d'admettre que ce n'est pas de notre faute. En fait ça m'est arrivé lors de mon adolescence, ça va faire bientôt 10 ans que je traîne ça, et c'est seulement depuis quelques temps que je me suis rendu compte de ce qui m'était arrivé. Avant c'était un boulet que je trainais honteusement, mais ça faisait partie de ma vie, et pour moi il était évident qu'il ne fallait pas que j'en parle, puisque c'était de ma faute, et parce que j'étais une gamine forte qui devait aller de l'avant. Et je devais fermer ma gueule en serrant les dents, parce que c'était comme ça. C'était la vie et la vie a ses aléas.
Pour répondre à mes propres questions, je suis persuadée que la sexualité et le BDSM peuvent être de formidables moyens de se réapproprier son corps, son image corporelle, sa sexualité, et de mieux appréhender son rapport aux autres. Le BDSM me permet d'avoir une meilleure confiance en moi, et d'accorder plus facilement ma confiance aux autres ; en cela je suis heureuse de le pratiquer et d'avoir fait la rencontre de merveilleux partenaires :)
Après, j'estime que rien ne remplace une thérapie avec un-e pro de la santé, et que les Maîtres/Doms qui affirment haut et fort pouvoir guérir un-e soumis-e de ses peines sont de fieffés margoulins.
Dernière modification le 21/05/2018 07:48:42 par Heartbeat.
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MarquisDeJade
#13
40519
Pour un traumatisme quel qu'il soit on ne "guérit" pas, il y'a souvent un avant, un après et il faut apprendre à vivre avec.
Je ne suis pas d'accord avec cela, la question est, que veut dire guérir ?
D'un point de vue physique, des accidentés peuvent finir handicapés, physiquement à vie, d'autres non et donc physiquement guérir totalement, cela n'empêche pas certains de rebondir, d'autres non, psychologiquement.
Les viols dont vous parlez, sont sans conséquences physiques à long terme, mais apparemment avec des conséquences psychiques qui resteraient à vie.
Je pense que l'on peut guérir de traumatismes ou d'éducation traumatisante et certains le font, cela ne signifie pas, ne pas avoir de cicatrices, de sensibilités.
Je pense aussi que l'on ne peut être dans le BDSM sans une histoire, pas forcement des traumatismes, mais des souffrances pour la plupart des souffrances morales.
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Heartbeat
#14
Les viols dont vous parlez, sont sans conséquences physiques à long terme, mais apparemment avec des conséquences psychiques qui resteraient à vie.
Marquis de Jade, merci pour votre contribution qui apporte un éclairage intéressant à mes questions.
Mais de grâce, pourriez-vous svp éviter de vous exprimer à la place des personnes concernées ?
Merci
Dernière modification le 21/05/2018 07:53:24 par Heartbeat.
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MarquisDeJade
#15
Bonjour,
Il ne me semble pas m'être exprimé à la place des personnes concernées.
J'ai juste du mal avec cette idée que "on ne guérit jamais d'un viol ou d'un traumatisme sexuel... On peut le surmonter, mais il faut d'abord l'accepter et le digérer..." qui de plus n'est pas le sujet du fil.
Ca laisse un message comme quoi, on ne se sort jamais d'un traumatisme sexuel, ce qui, de mon constat est faut, ensuite pourquoi devoir, l'accepter, le digérer ? Au contraire, il me semble, que c'est en déterminant en quoi ce n'est pas un rapport normal que l'on peut trouver des moyens pour ré-avoir des rapports normaux. Le but n'étant justement pas de rester ad-vitam dans dans l'impossibilité d'une relation "heureuse".
Vous disiez "il évolue dans cette sorte d'insouciance heureuse que lui offre la vie", je comprend tout à fait votre réaction de colère, de haine même, mais je ne pense pas si ce n'était pas le cas, s'il vivait le martyre chaque instant de sa vie, que cela vous aiderait plus. Pour ne pas être mal interprété, j'ajoute que l'individu en question devrait, à minima être puni.
J'ai 2 exemples en tête, sans rapport avec le fil, traumatisme et BDSM, une compagne qui a été violé de 12 à 16 régulièrement par son père décédé depuis, à fait son "acting-out" à sa mère à 45ans, et une femme avec qui j'ai longuement discuté qui enfant a aussi été violé avec ses soeurs par son père, qui en avait la garde après le décès de leur mère.
Ce sont des exemples difficiles, douloureux, complexes en fait, car pour mon ex-compagne, son père l'a aidé par la suite à s'en sortir, presque comme pour tenter de se racheter, alors que la relation avec sa mère était dans la haine, mon ex-compagne m'a utilisé, demandant ma présence pour en parler à sa mère qui ne l'aimait pas et à fait beaucoup pour qu'elle ne fasse pas d'études. Dans le deuxième exemple, un vrai traumatisme, du décès de leurs mère doublé du viol du père, cela sans suivi des organismes sociaux, de quoi perdre tout repère en ce qu'est l'humain.
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Diab
#16
Oui Lorelle c'est exactement ça....le traumatisme reste comme une cicatrice qui ne se referme jamais, je confirme que notre cher ami Marquisdejade raconte des conneries mais bon il n'y a pas qu'un ane qui s'appelle Martin, malheureusement, les clones se reproduisent avec vigueur....Puisqu'il sait tout, je préfère le laisser avec son savoir et rester avec le mien...surtout que ceux qui se croient capables de donner des leçons de psy feraient mieux de se faire psychanalyser.....Ahahahahahahahahahahaha
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MarquisDeJade
#17
Pour vous "le traumatisme reste comme une cicatrice qui ne se referme jamais"'
Donc toujours à saigner toute sa vie, vous parliez de travail sur soi ? mais s'il vous plaît n'imposez aux autres vos faiblesses.
@Lorelle, pour une femme on parle d'ovaire et il serait bien que vous en ayez!
Putain, ça devient pénible, ces haines, oeil pour oeil, dent pour dent, on se croirait retourné dans un passé de x millénaires.
"Vous avez débarqué avec une phrase qui a fait bondir plusieurs d'entre nous, vous n'émettez pas un avis mais vous balancez un : "Les viols dont vous parlez, sont sans conséquences physiques à long terme, mais apparemment avec des conséquences psychiques qui resteraient à vie." Sans déconner vous vous êtes renseigné avant de balancer une telle ânerie ?"
Qu'ai je dis de faux, c'est certain, ça vous fait bondir, c'est inacceptable, inconcevable pour vous, mais dans ce que vous dites c'est la stricte réalité, avec en effet, des conséquences psychiques, qui restent à vie, et que clairement vous souhaitez, vous affirmer rester à vie, car impossible de s'en sortir.
Je dis Non, l'on peut s'en sortir, certes, ce n'est pas facile, ce n'est pas certain, et il va falloir parfois, hurler seule dans le noir, être déchirée, réapprendre, apprendre à s'aimer, son corps, son sexe, mais je dis que c'est possible.
Que cela vous plaise ou non.
Dernière modification le 21/05/2018 18:00:45 par MarquisDeJade.
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MarquisDeJade
#18
Si oui, comment faites-vous pour gérer les deux ?
Et si c'est possible, si vous y êtes arrivé, est-ce que vous croyez à certaines théories qui définissent le BDSM comme une sorte de catharsis chez une personne qui se "guérirait" de ses maux par ces pratiques-là ?
Je tente de répondre un peu, même si certains on déjà parlé de belles façons, dont je ne saurais faire.
Dans ma vie perso, je tente de gérer les deux, les désirs BDSM et les désirs simples, comme l'affection, l'amour, me réveiller en sentant contre mon corps la chaleur du corps de l'autre.
Le mot catharsis, provient, même si son origine est bien avant, donc provient de Freud, à l'époque ou il travaillait avec Charcot entre autre sur l'hystérie, ce mot hystérie, n'est pas du tout le mot populaire, existe tant chez les femmes que chez les hommes et montre des handicaps physiques non expliqué par neurologie.
C'est avec l'hypnose que certains cas on été dévoilés, cependant Freud ne savaient pas hypnotiser, il a donc tenter de passer par des mots, par l'écoute, plutôt que par l'hypnose et nommé cela catharsis puis psychanalyse.
Peut-on guérir par des pratiques BDSM, pas évident, car le ou la partenaire n'est pas un tier qui a pour but le soin, si l'on tombe sur une personne aimante, qui veut aider, cela peut aider, sinon ce peut être l'inverse, détruire plus encore.
Toujours est-il que les pratiques BDSM sont clairement des rejoues, de rejouer, de nos difficultés passés, pas forcemment de traumatismes, mais de souffrances au moins, et ce n'est pas grave si s'est assumé, partagé. Je ne sais comment dire cela pour que ça ne soit pas mal pris, mais toute pratique, vanille, en couple, gentil est aussi rejouer son histoire.
Alors si l'on lève les jugements, il n'y a pas de problème et si l'on a besoin de se justifier par x ou y raison, ce n'est pas un souci.
La question que vous posez est en sous-jacent, une autre; Peut-on sortir de ses souffrances par le BDSM ?
Vu qu'il y a des gens intelligents dans le BDSM, il arrive en effet que cela aide.
Bien à vous
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Heartbeat
#19
That escalated quickly...
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MarquisDeJade
#20
40519
Je n'ai jamais prétendu que toutes les victimes ne s'en sortaient jamais et souffriraient toute leur vie.... ou qu'il n'y avait aucun espoir, jamais....
J'ai cru lire exactement l'inverse.
40519
Quand à mes ovaires, c'est amusant que vous en parliez car comme pour ce sujet vous êtes à côté de la plaque et pour votre information j'ai subit une ablation ovaires et utérus il y'a quelques mois pour divers kystes et métastases, donc même en voulant les retrouver j'ai bien peur que ce soit une cause perdue (une vraie hein ^^), cela fait quelques semaines qu'ils sont partis en déchets hospitaliers.
J'ai comme l'impression que vous me prenez pour un idiot.
Comme si je ne savais interpréter!
Bien à vous
Soyez la première personne à aimer.
MarquisDeJade
#21
Ah, je précise, pour les insupportables,donc, mon ex-compagne, celle qui a été violée, par son père de 12 à 16 ans, a été aussi opérée, les ovaires enlevés avec l'utérus, pour les mêmes raisons, ce qui n’empêchait en rien la sexualité.
Quand je dis, savais interpréter, comprenez, que évidement je sais interpréter ce que veut dire pas de couilles, bien avant votre propos là.
Bien à vous
Dernière modification le 21/05/2018 20:36:33 par MarquisDeJade.
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MarquisDeJade
#22
43686
Marquis de tes couilles,
Tu es une tapette.
J'ai une envie de te crucifier sur la croix la tête en bas.
Tu t'exprimes bien et c'est là le plus dramatique.
Laisse les Grandes Personnes s'exprimer!
Marquis, sir, maître, la même merde dans les yeux et du vent dans la tête.
Je suis navré Hearbeat, et ce trou du c est insupportable ( même pour moi!!!)
Merci
Bien à vous
Soyez la première personne à aimer.
MarquisDeJade
#23
@Lorelle
Il vous faut arrêter les moteurs de recherche et parler avec les personnes.
Vous restez humaine, une femme, désirable et les hommes, comme moi-même peuvent vous désirer.
Soyez la première personne à aimer.
MarquisDeJade
#24
40519
C'est fou.... on dit qu'on a subit une ablation et rien de plus et vous parlez de vie sexuelle... A quel moment j'ai dit ou insinué ou sous entendu que cette intervention avait une quelconque incidence sur mes pratiques ?
C'est à dire que si vous coupez les couilles à un homme, il y aura une incidence inévitable sur ses pratiques !
Mais bon.
Dernière modification le 21/05/2018 20:51:30 par MarquisDeJade.
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ZarathoustraDom
#25
"Certains sont la preuve que la réincarnation existe : on ne peut pas devenir aussi con en une seule vie", comme dit l'adage ! Ceci étant dit, les invectives ne font jamais avancer le débat ! sourire...
Pour en revenir au fond, hasard ou destinée, il y a un article dans le Monde de ce jour en relation avec le sujet :
http://www.lemonde.fr/sciences/article/2018/05/21/l-ecstasy-une-piste-contre-le-stress-post-traumatique_5302334_1650684.html
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