Affichage d'un seul post
lulu
#39
Bonjour à Toutes et à tous,
Je me permets d'ajouter ma petite pierre à l'édifice de ce groupe. J'ai retrouvé un livre qui était sur la table de chevet du couple qui me possédait avant. Il s'agit d'un essai sur la Gynarchie écrit par Aline d'Arbant.
Pour Elle, la gynarchie n'est que forme moderne n'est autre qu'un courant moderne de la pensée féministe. Je vous donne un petit extrait de sa thèse :
« Dans le dernier tiers du XXe siècle, excepté dans les pays encore dominés par l'Islam, la réflexion et l'action gynarchistes ont peu à peu remplacé les mouvements féministes traditionnels. Dans le courant philosophique gynarchiste moderne, on distingue essentiellement trois courants de pensée que, par souci de clarification intellectuelle, nous avons arbitrairement qualifiés de mystico-spirituel, socio-politique et hédo-pragmatique. Bien évidemment, ces trois écoles s'interpénètrent et n'ont aucun mal à se soutenir les unes les autres. Toutefois, force est de constater que les intellectuelles et maîtresses à penser à l'origine de cette protéiforme réflexion contemporaine se consacrent en général à un seul des aspects du système que nous préconisons. Ceci, malheureusement, est au détriment d'une conception globale de la Gynarchie qui concilierait philosophiquement la connaissance et l'action de même que la théorisation du mieux-être social, de la spiritualité et de la sensualité des Femmes.
A) La Gynarchie mystico-spirituelle
Plusieurs Eglises regroupent celles et ceux qui croient que la spiritualité est un passage obligé en vue du retour au Matriarcat et non, au contraire, son aboutissement. Toutefois, tous les gynarchistes ont en commun la conviction d'une surdétermination spirituelle de la Femme, en opposition avec la matérialité (voire l'animalité) intrinsèque de son congénère inférieur, et du caractère aussi bien éducatif que séducteur de l'exercice quotidien d'un rituel gynarchiste. C'est aux Etats-Unis qu'on trouve le plus grand nombre d'Eglises gynarchistes. »
« B) La Gynarchie socio-politique
Pour la plupart s'inspirant de Valérie SOLANAS et de S.C.U.M. Les intellectuelles qui s'inscrivent dans la mouvance socio-politique gynarchiste ne sont que rarement impliquées sur la scène publique. On connaît celles qui ont fait connaître leurs idées par l'intermédiaire d'une action d'éclat, d'un roman de fiction prônant la Supériorité Féminine ou de la biographie d'une des innombrables Femmes ayant peu ou prou oeuvré pour la Gynarchie, comme Christine de Suède ou Wlasta de Bohème. Les autres oeuvrent anonymement, dirigeant dans l'ombre un ou deux hommes, parfois très proches du pouvoir politique, qu'elles ont asservis et convertis à la Supériorité Féminine. »
« C) La Gynarchie hédo-pragmatique
Sous cet explicite néologisme, nous avons voulu ranger toutes celles qui militent en faveur d'une satisfaction immédiate des légitimes exigences féminines et qui, par leur exemple ou leurs écrits, tentent de convaincre les quelques femmes encore sous la domination psychologique d'un ou de plusieurs mâles, voire d'une de ces criminelles religions patriarcales, pourtant en voie d'extinction. Ce combat n'est pas à négliger, bien au contraire. C'est souvent grâce à un égoïste hédonisme que les femmes approchent la pensée gynarchiste avant de l'approfondir. Et c'est encore plus souvent à cause d'une jeune femme recherchant son seul plaisir que le mâle, diminué mais obscurément satisfait, humilié parce qu'utilisé comme objet ou serviteur par celle qu'il désire, constate le goût intrinsèque qu'il a pour la soumission et l'excellence des rapports Maîtresse/esclave que prône la Gynarchie. »
Il s'ensuit ensuite un exposé sur la structure et le fonctionnement d'une société matriarchale et gynarchique où le mâle est réduit à un animal, pour le mieux, ou à un objet. Pour donner un exemple, une Femme va chez la doctoresse, le mâle est conduit chez la vétérinaire.
lulu
2 personnes aiment ça.