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Sujet: Gilets jaunes
DomStock
#9
Bonjour,
Je n'ai pas grand chose à ajouter à l 'analyse fort pertinente, et surtout justement documentée, de ZarathoustraDom. Et ce n'est pas mon côté Nietzschien qui parle :D...
Sinon que le mal premier de notre société reste le capitalisme, et que pour la préservation de l'espèce humaine et celle du seul endroit où elle peut vivre : la Terre, il est inévitable qu'elle doive avancer vers la décroissance, de gré afin de limiter les dégâts, ou par la force d'un cataclysme annoncé et incontrôlable.
Les mobilisations des gilets jaunes ne sont que la conséquence d'une trop longue fatigue de la population à l'encontre des élites économiques et gouvernementales qui prétendent diriger le monde. Etant issu d'une famille politisée, j'ai eu tout le loisir de me documenter sur l'histoire et l'évolution de notre monde depuis quelques siècles, et surtout sur ses crises récentes - à 100 ans près - dont nous subissons toujours les conséquences. Il est heureux que la population se réveille et veuille enfin s'impliquer dans la politique quotidienne et la gestion de la société. Cela fait des années qu'on en discute avec les gens partageant mes idées, et que nous essayons de convaincre des personnes soutenant le " système " par conviction ou par habitude-lassitude. Même si c'est très foutrarque, l'important demeure que les gens se remuent, et surtout se posent des questions et tentent d'apporter des réponses.
Les réactions d'un gouvernement fondamentalement jacobin et souteneur - dans tous les sens du terme :) - du système capitaliste ultra-libéral, sont prévisibles et sans aucune surprise. Ce gouvernement n'a et n'aura jamais aucun contrôle sur l'ultra libéralisme, car il n'a de justification d'existence que de lui ouvrir les quelques portes qui restent encore fermées à la dérégulation totale.
Ces réactions sont par essence même à côté de la plaque. La question étant : le sont t'elles par déni de la réalité ? Ou par non conscience de celle-ci ? Le déni de réalité semble la réponse la plus cohérente, le contraire impliquant que nous sommes " gouvernés " par des idiots totalement inintelligents, et de plus parfaitement incultes ! Difficile à avaler...
Et il faut bien l'avouer, la lutte des classes reste plus que jamais d'actualité, et bien naïfs sont ceux qui pensent que cette réalité appartient au passé...
Mais la non-conscience est également plausible, en la tempérant de semi-conscience relevant de la politique de l'autruche et de l'"Après moi, le déluge ! ". En résumé : ils s'en foutent, d'autant que le résident de la république a affirmé vouloir " garder le cap ", ces trois mots en disant long sur le mépris affiché de la classe dirigeante à l'égard du reste des habitants de ce pays... parmi d'autres, car c'est pas mieux ailleurs !
Le décalage d'informations entres les media et les réseaux sociaux est inévitable. Il y a de tout parmi les journalistes. Certains font réellement de leur mieux pour rester objectifs. D'autres servent la soupe à leurs Maîtres, et certains sont des " journalistes d'opinion ", une spécialité française qui connu son heure de gloire durant la première partie du siècle dernier.
Plus que les journalistes, ce sont les avis de certains " experts " convoqués dans les media , et des politiciens en mal de récupération qui posent problèmes. Inutile de s'éterniser sur les motivations des seconds. Quant à celles des premiers, on y trouve de tout, et pour les avoir régulièrement écoutées, rarement une analyse objective.
Les "réseaux sociaux" (cette dénomination me fait marrer tant elle a tendance à dissocier les gens plutôt qu'à la rassembler...), sont depuis longtemps noyautés par la fachosphère. Elle y fait régner la désinformation permanente. La seule consolation étant que l'on peut, au niveau des personnes que l'on connait et qui vous portent un minimum d'estime, parvenir à les faire se poser des questions sur leurs certitudes, et parfois même les retourner, et provoquer un effet boule de neige par le partage de contenu. Encore faut t'il avoir le temps de s'y consacrer, ce qui n'a rien d'évident lorsqu'on est obligé de travailler.
On trouve aussi des informations dignes d'intérêt sur ces réseaux sociaux, là aussi à condition de disposer du temps pour faire le tri. Tout comme celui de chasser les hoax et d'en informer ceux qui les postent ou les relayent. D'où la question : faut t'il s'impliquer sur ces sites ou les ignorer en conservant ses propres opinions ?
Libre à chacun de le faire ou pas.
En ce qui me concerne, je me partage entre les deux attitudes, selon le temps que je peux y consacrer, et mon niveau d'intérêt provoqué par les discussions auxquelles je participe parfois.
Ce qui passe est une bonne chose, et c'est loin d'être fini dans la mesure où aucune des deux parties n'a l'intention de lâcher, et où le fait de provoquer des actions hebdomadaires peut s'éterniser. Personnellement, cela me pose des problèmes professionnels, mais il m'est impossible de ne pas soutenir ces actions et ce mouvement.
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