Lady Spencer
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Il y a plein d'émotions que j'aime en DS, et une en particulier : frôler les limites puis avancer plus près pour les dépasser.
Ensemble, bien-sûr. C'est-à-dire, lui et moi.
Pour les approcher, il faut bien les connaitre déjà et délimiter un périmètre de sécurité : je ne cherche pas à abîmer le soumis face à moi, encore moins à lui laisser une impression d'abus ou de d'irrespect .
Donc, je cadre avant, souvent en silence, parfois avec lui pour intensifier l'approche de cette limite
En avançant sur cette voie là, je cherche à provoquer des réactions chez lui puis utiliser ses réactions pour fouiller d'autres recoins de sa soumission et donc, de ma domination .
Jusqu'où aller sans laisser de "mauvaises" traces ? Sans blesser physiquement et/ou moralement, donc .
J'ai utilisé la lame d'un couteau pour frôler non seulement sa peau, mais sa peur et ses limites : il a tremblé, a geint, supplié, mais n'a même pas songé à prononcer le safe word : a t'il eu trop peur pour ne pas faire appel à lui ? Nous en avons longuement discuté, il ne sait pas pourquoi il ne l'a pas prononcé, ce SW.
Pourquoi l'ai-je conduit sur cette peur ? Parce que j'aime ça, déjà et que c'est une raison suffisante
Mais avant tout, pour lui montrer qu'il peut affronter certaines de ses limites sans danger
Et vous, comment approchez-vous les limites ? Ou, au contraire, comment les contournez-vous ?
Merci de m'avoir lue:grinning:
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#1
Bonjour, Lady Spencer.
Les limites... Vaste sujet ! (-:
J'ai, d'ordinaire, l'habitude ne nommer cela le cadre et la marge.
Le cadre, pour tout ce qui est règles établies, zone de confort et consentement.
La marge, pour tout ce qui est autour.
Mais, là encore, il faut prendre conscience que cadre et marge ne sont que des notions toutes relatives d'un seul et même tout : la vie.
J'en veux pour exemple le fait que Salomé & moi pratiquions le CNC, voire le RACK.
Le cadre et la marge y sont donc allègrement "brassés" et pour le moins indissociables.
Donc, les limites dans tout cela sont bien difficiles à définir.
Qu'est-ce qu'une limite, si ce n'est une zone non-explorée, dans un premier temps ?
Peut-être, une fois parcourue, deviendra-t-elle limite ?
Et jusqu'à quand, puisque rien n'est jamais figé ?
Il convient donc de parcourir et d'explorer à satiété et dans le respect de C/chacun pour évoluer et grandir...
Vivre son BDSM au travers de son Lien.
Reste la question du trop ou du trop peu ?
Difficile d'aimer ou de détester, tant qu'on n'a pas goûté ! (-:
Là encore, communication, écoute et intuition sont de mise.
Avec toujours ce maître mot : Confiance, suivi de sa petite soeur Bienveillance.
C'est un chemin qu'on parcourt à deux et où C/chacun vient apporter sa contribution, au travers de ses propres engagements et de sa propre responsabilité.
Impossible de prendre à sa charge la totalité du trajet ! (-:
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Limites et safe word
"il a tremblé, a geint, supplié, mais n'a même pas songé à prononcer le safe word".
Je le comprends. Parce ce qu'aujourd'hui, je réagis comme lui.
Avant de m'engager dans une relation durable, lorsque je pratiquais le sm comme un jeu de rôle, que je m'offrais pour quelques heures a des inconnus afin qu'ils abusent de moi et que je jouisse de me donner ainsi, il m'arrivait régulièrement de recourir au safe word dont nous étions convenus, soit que je craignais qu'il n'aille trop loin ou plus simplement parce que je n'avais plus envie.
Avec Maxime, nous sommes aussi convenus d'un safe word. Mais je ne l'ai plus jamais utilisé.
Même si parfois, je pleure, je supplie, j'ai mal.
Parce que j'ai en même temps envie de repousser mes limites pour lui.
Parce que je sais que ce que je subis l'excite et que je le subis pour cela.
Parce que j'ai confiance en lui et que je sais qu'il sait jusqu'où il peut aller trop loin.
Mes limites d'aujourd'hui ne sont pas celles de demain. J'ai envie qu'il m'aide à les dépasser.
Pour lui, pour moi, pour nous
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Lady Spencer
#4
Merci Ogmios d'avoir partagé ton histoire ici : loin d'être facile à vivre, je suppose .
Cette soumise a refusé de prononcer le SW, pour des raisons privées, ok , mais P n'a pas refusé de le prononcer, il n'y a simplement pas pensé : il a dépassé le stade de faire cesser la pratique lui faisant peur, il tentait juste de gérer la situation et de faire face comme il pouvait.
Ce stade là est passionnant mais requiert toute notre attention, à nous les doms, parce que l'erreur n'est pas permise
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#5
Ogmios
C'était la première fois que j'ai opéré comme si j'avais utilisé moi même le SW un comble pour un Dominant.
Je n'y vois, personnellement, aucun comble...
Il y a nombre de séances que j'interromps moi-même, de ma propre décision, parce que je juge, pour une raison ou une autre, que cela doit s'arrêter.
Je considère, peut-être justement parce que N/nous sommes dans du CNC, que cela relève de ma responsabilité.
Merci pour le récit de votre expérience.
Dernière modification le 17/03/2019 10:27:58 par Araneae.
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#6
Bonjour Lady Spencer,
Je reviens sur votre sujet qui fait écho chez moi, m'apercevant que je n'ai fait que traiter de la notion de limites, alors qu'il y avait tant encore â dire...
La peur, et sa gestion, en l'occurence !
Votre soumis a réagit de la plus belle des façons, en s'en remettant totalement à vous et en vous laissant le plein contrôle de la situation. Situation que vous aviez vous-même voulue et initiée. Cela n'est pas le cas de tous ! Certains préférant céder à leurs émotions et à la panique, et fuir l'instant présent en l'interrompant. Ce qui en soi n'est ni à juger, ni à blamer, puisque propre à chacun.
Bien avant la notion de limites, je pense que cette capacité à se gérer dans ses ressentis est la base du permettre. Tant que le sub se subit lui-même, il ne peut subir ce que le Dom lui oppose, et donc rend impossible l'échange, du moins à ce niveau de "jeu". Cela peut, d'ailleurs, être un élément frustrant pour le Dom, qui a plannifié une séance, avec une "épreuve" et un objectif. Avec le "refus de saut", c'est tout l'apprentissage envisagé qui s'effondre.
Alors oui, une fois encore, confiance, temps et bienveillance sont les maîtres-mots et clefs du cheminement, mais le travail du sub sur lui-même est aussi une partie intégrante du chemin parcouru et à parcourir.
Bref... Chouette sujet de réflexion ! (-:
Dernière modification le 17/03/2019 13:20:42 par Araneae.
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Tokyo
#7
Pour ma part,
J'ai déjà eu des SW mais je n'ai jamais eu à les utiliser.
j'en ai parlé d'ailleurs il y a peu avec mon Maître
C'est peut être une grosse responsabilité que je place sur les épaules du Dom, mais je considère que si la séance est Maîtrisé et le Maître attentif alors le SW ne devrait pas servir. Et j'éprouverai une certaine forme de déception si je devais un jour le prononcer.
Quand et si je me soumet, c'est quand j'ai toute confiance en l'autre, et pour lui donner les clés de mon corps et de mon esprit
En sachant consciemment qu'il ira frôler ou dépasser mes limites pour me faire évoluer et grandir
Je trouve Ogmios t'as réaction d'avoir mis fin de toi même a la séance, très responsable et très saine
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Lady Hydre
#9
Merci pour se sujet Lady Spencer ..
C’est là que je pourrais dire que la confiance s’installe,
Connaître le corps du soumis ou de la soumise , voir si on va trop loin , le corps réagit de bien des façons sans que le ou la soumise est besoin de dire Stop ..
Être dans sa bulle et ne rien entendre, je le conçois aisément, rentrer dans la bulle du soumis et de la soumise , suivre ses gémissements .. tout encore est une histoire de feeling et d’ecoute .
Dernière modification le 18/03/2019 16:27:46 par Lady Hydre.
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Lady Spencer
#10
Etonnant renversement des tendances, Softail, sur la sexualisation de votre domination et de votre soumission : j'aimerais mieux en comprendre les raisons
Est-ce une limite maintenant ? (ma curiosité, elle, n'a aucune limite !!)
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Sisyphe_44
#11
Connaître le corps du soumis ou de la soumise , voir si on va trop loin , le corps réagit de bien des façons sans que le ou la soumise est besoin de dire Stop ..
J'ajouterais, aussi, que l'envie de s'offrir, la soif de découvrir celle qui officie, l'adrénaline, vivre un moment tant attendu, ne donnent pas envie de prononcer le SW, pour une bonne majorité de pratiques.
Pour les autres, quand la douleur prend le pas sur l'érotisation et l'excitation du moment, le SW finit par sortir (ou être hurlé, c'est selon...)
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Lady Hydre
#12
J’avoue Sisyphe , ce jour là j’ai écouté que mon plaisir et pas ton corps , mais tu hurles si bien , j’ai voulu savoir jusqu’où , je pouvais aller ou tu pouvais aller .. te regarder subir était un grand plaisir..
Se qui est en soit une faute en tant que Domina , j’aurais du m’arreter avant ..
Je ne sais pourquoi , cela met arriver aussi avec un autre soumis cette envie f’aller trop loin , je n’avais pas envie de m’arrêter , heureusement j’ai repris le contrôle .
S’apercevoir de ses erreurs est fondamentale dans ses belles relations ..
Dernière modification le 19/03/2019 06:53:08 par Lady Hydre.
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Sisyphe_44
#15
Vous aviez la même fébrilité qu'avec la PlayStation, Madame !
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