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Bonjour à T/toutes et à T/tous,
Voilà, une fois n'est pas coutume, un sujet que j'ai envie d'ouvrir, et qui m'a été inspiré par la lecture du sujet de Lady Spencer sur les limites...
A présent qu'il a été rendu à César ce qui lui appartenait, penchons-nous sur la chose : Fausse évidence et ouverture d'esprit.
Commençons par tordre le cou à cette "ouverture d'esprit", qui n'est pas, comme son nom l'indique, une fracture du crâne, ni une béance dans laquelle tout à C/chacun viendrait à décharger ses poubelles. Non ! L'ouverture d'esprit dont je parle, fait référence à la capacité de C/chacun à évaluer de sa propre incapacité à percevoir autre chose que ses propres vérités, et donc, à laisser le permettre de la remise en question et du questionnement ouvrir le champ d'autres possibles que celui de son propre horizon... Et ce, non pas pour le bien être de l'autre, mais bien pour son propre égoisme à être au clair avec soi-même. Car il est bien connu que, sur le principe de "Qui paie ses dettes, s'enrichit", celui qui s'ouvre à lui-même, s'ouvre aux autres ! (-:
Bref...
J'ai donc constaté, au fil du temps et de l'expérience, qu'une des choses les plus compliquées à transcender pour un Maître chez sa soumise, était de lui faire percevoir et comprendre, à l'instar du mythe de la caverne de Platon, que ce qu'elle considérait comme vérité acquise et inoxydable n'était peut-être finalement qu'une fausse évidence.
Et de là, on en revient au sujet des limites, d'une certaine manière, car comment faire céder sur des appuis faussement avérés en étais inébranlables, et qu'il convient donc de remettre en question, pour permettre à de nouvelles "vérités" d'émerger ?
On touche là à une forme de limites, celles qui définissent l'être d'une personne.
Changer... Changer sa perception des choses, de soi-même, sa manière de penser, de voir, de percevoir, et donc se fragiliser, pour permettre à d'autres visions d'apparaître, et ainsi, déplacer les lignes de ses propres limites.
Sujet complexe qui touche à l'être, où là encore, il convient d'épanouir et non de détruire. (-:
Dernière modification le 16/03/2019 12:35:28 par Araneae.
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Tokyo
#1
On arrive souvent dans ce monde avec des idées préconçu de ses propres limites. Le "alors ça moi même pas en rêve" je me le suis dit souvent. Pour beaucoup de raison, son passé, ses convictions féministes, ses propres démons intérieurs, etc.
Et puis on fait des rencontres... Avec les "mauvaise" rencontres on va mettre encore plus de barrières. Mais il arrive parfois, de faire de belle rencontre. De celles où, en confiance, on se laisse guider (pas manipuler)... et les barrières tombes, l'esprit s'ouvre et la "magie" opère.
Mais ça demande énormément de confiance en l'autre, te temps et de communication pour accepter totalement de ce laisser guider.
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#2
Bonjour liviana,
La manipulation est partout dans nos vies, chaque jour, à chaque instant, et C/chacun la pratique consciemment ou inconsciemment. Elle est dans chaque sourire, chaque mot, chaque intonation... La manipulation est une interaction, une fois de plus consciente ou inconsciente, entre deux personnes. Une action induit supposément une réaction... Comprendre cela, c'est déjà faire preuve de manipulation.
Donc oui, la manipulation est latente dans nos rapports, dans nos Liens...
Reste à déterminer si elle est bienveillante ou malveillante, tourner vers des intérêts communs ou des intérêts propres.
Et là encore, il y aurait beaucoup à dire... (-:
Non, le changement, s'il est, certes, induit par le Maître, ne peut qu'être effectif, s'il vient de la soumise, par des concepts de maieutique, où l'on parvient à ses propres conclusions factuelles de soi-même.
Mais vous avez raison... L'interaction consensuelle entre deux êtres, dans le cas du dépassement de ses propres limites par exemple, rentre-t-il encore dans le cadre de la manipulation ?
Quand je vais voir un spectacle de magicien, ma raison sait parfaitement qu'il y aura illusion par manipulation, pour autant, j'y vais en toutes connaissances de cause, et deviens donc ainsi mon propre manipulateur ! (-:
Dernière modification le 16/03/2019 13:19:24 par Araneae.
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#3
Bonjour Luciole,
Le "Si c'est ça, c'est non !" m'a fait sourire ! (-:
Je crois que c'est le leitmotiv de Salomé... A moins que ce ne soit un bête principe de comique de répétition.
KIERKGAARD disait : "La nature féminine est un abandon en forme de résistance". Le concept a éclairé et éclaire encore la route qui me mène au mystère des femmes ! (-:
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#5
Sortir de la caverne ? C'est avant tout un choix, une volonté, un désir, un besoin, une nécessité... Parce qu'arrivée à un carrefour de vie où un choix simple et évident s'impose : se cristaliser ou avancer. Parce que continuer à endurer quelque chose auquel on ne croit plus, qui ne vous porte plus, parce qu'aujourd'hui dévoilé et connu, et donc, impossible à occulter. Ce n'est pas tant le temps ou l'autre qui importe, mais ce que l'on s'autorise soi-même. On est jamais que son propre moteur... Croire ou penser que l'Autre pourra vous porter est un leurre, encore une représentation erronée d'une sortie fictive, pour s'illusionner et reporter d'autant ce qui est devenu inéluctable.
Ce n'est jamais le Maître qui dépasse les limites, dans une relation consensuelle, mais la soumise qui s'en échappe et court à perdre haleine...
Le Maître, et son illusion de pouvoir, n'a que celui de la suivre, de l'accompagner et de lui donner son appui, pour qu'elle reprenne son souffle.
Ah, les limites... Dominer, ce n'est jamais qu'aider l'Autre à aller plus loin que là où il est conscient de vouloir aller, mais moins que là où il est réellement prêt à aller ! (-:
Dernière modification le 16/03/2019 14:22:51 par Araneae.
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#6
J'ajouterai, que ce n'est pas tant la douce chaleur réconfortante de la caverne qu'il convient de prendre en compte, et qui forme un cocon rassérénant, que l'illusion et l'obscurantisme qu'elle produit.
Voir passe par autres choses que les yeux, ma Belle ! (-:
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#8
Ogmios, il est clair que la nature humaine se délecte et se complait aisément dans la "facilité"... Une forme de pesanteur ! (-:
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#9
Je n'en doute pas... Tu sais comme je déteste t'entendre ronfler en toute quiétude, du sommeil de l'ignorante repue ! (-:
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63628
Dominer, ce n'est jamais qu'aider l'Autre à aller plus loin que là où il est conscient de vouloir aller, mais moins que là où il est réellement prêt à aller ! (-:
Belle formule. A méditer. En tout cas, je la fais mienne.
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Nébuleuse
#11
Peut-on vraiment sortir de la caverne ?
C'est la question que je me pose.
Se déplacer dans celle-ci, modifier l'étendue de son puit de jour, rendre moins opaque la vue des autres cavernes, oui, mais en sortir complètement ?
Je ne crois pas que quiconque puisse être constamment en pleine lumière.
Alors s'ouvrir à d'autres horizons, oui ! Mais en gardant à l'esprit qu'importe la façon dont on regardera, on sera toujours contraint par nos limites intrinsèques qui font de nous des êtres fondamentalement subjectifs.
Et puis c'est un chemin qui s'arpente seul, en bdsm comme ailleurs, il y a les personnes guides qui agissent comme des boussoles mais qui en aucun cas ne peuvent faire le chemin pour nous.
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#12
Nébuleuse,
Je vous reconnais bien là, avec votre pragmatisme et votre juste lucidité éclairée. Et je vous rejoins... Probablement est-il impossible de sortir de la "caverne", ou alors, pour entrer dans une autre ! (-:
Mais le chemin consiste-t-il réellement à sortir de la caverne ? Je ne le pense pas. Ca, c'est la ligne d'horizon inatteignable que l'on se fixe comme but, à l'image de ce chiffre que l'on divise et re-divise, et re-divise encore par deux, et qui n'arrivera jamais à la somme de zéro.
Alors ?
Alors que reste-t-il, si ce n'est un absolu vers lequel tendre et dont l'objectif est de nous amener au plus près de soi-même, apaisé. Parce que c'est cela, tout à la fois le chemin et le but, parvenir à être rasséréné et en accord avec chaque particule de soi-même.
Bon... On a digressé, mais je crois que l'idée, au final, n'est pas si éloignée de ça ! Voir... Voir du mieux que l'on peut et se mentir le moins possible. Borgne parmi les aveugles...
Et rien que ça, ça serait déjà énorme !
Dernière modification le 17/03/2019 19:39:37 par Araneae.
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ktycat35
#15
bonjour à toutes et tous, ici,
je m'exprime ici, sans aucune volonté de blesser ou contredire qui que ce soit, juste parce que ce sujet revient souvent dans mon propre questionnement, mon cheminement
je rejoins softail en ce sens où est il nécessaire de dépasser toutes les limites ?
certains partenaires cherchent systématiquement à aller en ce sens, j'ai toujours eu le sentiment qu'il s'agissait alors plus de briser l'autre que l'expression d'un acte bienveillant de guide.
et puis, si on ne cesse de dépasser les limites, jusqu'où cela peut il nous mener, jusqu'à quelles dérives va t on parvenir ?
ainsi, j'ai pour limite le scato, la zoo, la pédophilie, dois je donc les dépasser ?
je pense qu'à cet endroit, la limite est infranchissable ....
au plaisir de vous lire
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