Aime
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ViktorLyon
Nettoyage et donc trouvailles. Textes anciens jamais publiés. Alors je partage....
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Elle me fait me déshabiller, sous ses yeux. A distance. Nu, face à elle. Regards soudés. Elle m'ordonne de ne pas bouger, ne pas parler. Elle s'approche, me frôle, se plaque. Son parfum, son contact, ses lèvres qui effleurent, la douceur de son souffle à mon oreille. Lui obéir, tenir pour mieux céder, plus tard. Pulsion. Mes poignets dans les siens. Prise de contrôle, sans parole. Je la regarde. Lèvres entrouvertes, comme un appel au baiser. Mais je n'en ai pas le droit. Pas encore. Un doigt sur ma bouche. Chuuuttt. Descente lente. A ses pieds. Mes yeux dans les siens. J'y lis son désir et sa curiosité. Mes doigts libèrent sa lourde ceinture de cuir. Ventre nu. Cuisses bronzées. La regarder sans cesse. Faire une nouvelle boucle qui ne viendra pas enserrer ses hanches mais mon cou. Large collier de cuir marron. Laisse que je lui présente de mes deux paumes. Comme une offrande. Mon offrande. Instant suspendu. Gorges nouées. Regards embués. Au delà de l'émotion. Elle la saisie. Tire. Et mon visage vient se poser. Joue contre ventre. Sa chaleur me fait défaillir et je suis à elle. De longues minutes sans autre bruit que celui de nos désirs, de ce contrat qui vient de se sceller. Je suis sien. Elle marche. Et je suis. Animal docile. Un fauteuil et ses cuisses qui s'ouvrent. Elle tire encore et ma bouche vient épouser ses lèvres. Ses yeux se ferment et son corps se tend. Temps de la jouissance. Miel et extase. Elle n'a pas lâché le cuir.
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Vous baigner délicatement de mes mots. Quelle belle image. Doucement les laisser aller sur votre nuque, vos épaules. Masser et délasser. Votre dos, glissant vers le bas. Vers ces reins que je ceins de mes paroles, que j'embrasse de ma prose. Puis les laisser submerger vos cuisses, se glisser et se faufiler, dans ces recoins aussi doux que désirables. Les sentir explorer, effleurer, embrasser délicatement. Goûter aussi. S'enhardir et oser. Vivre par mes mots lorsqu'ils reprennent leur ascension par la face Nord. Ventre plat et suave. Vers ses collines évocatrices de désirs et de plaisirs. Ces monts des merveilles. Laisser mes mots en faire le tour, très lentement. Par petites touches. Et sans se hâter, flâner vers les sommets où se dressent ces boutons délicats. Les amadouer, les vénérer un instant suspendu. Puis reprendre la route, monter encore, dans le passage délicat du cou, vers d'autres lèvres où j'aimerais qu'ils s'attardent, encore et encore. Des mots, encore des mots. Faites moi taire, Ô ma Reine.
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