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Vous entendez par « confort » le fait de suivre « le mouvement imposé »sans se poser de question car vous faites une absolue confiance à la personne Dominante ? Si c’est le cas , il est évident que d’être dans la position Dominante requiert un certain sans froid afin d’avoir un absolu contrôle sur « les événements » et par conséquent demande une énergie psychologique importante…

@servyou67 : oui, j’entends confort dans le sens « pas de question à se poser à partir du moment où la confiance est établie ». Mais je constate effectivement qu’être du côté « dominant » de ce lien de confiance est éprouvant et potentiellement anxiogène, même si la sensation associée à cette position dominante est très intense et agréable. En toile de fond se pose le questionnement de « suis-je digne de ce pouvoir qui m’est accordé par ma partenaire ? »

Si votre partenaire vous a fait don de son être, c’est que vous en êtes digne…une personne Dominante n’existe qu’à travers la personne qui lui offre sa soumission… Que vous vous posiez la question est la preuve que vous êtes conscient que rien ne vous est acquis et que vous faites tout ce qu’il faut pour être digne du don que votre partenaire met à vos pieds…

Entièrement d'accord avec ServYou, il est bcp plus confortable psychologiquement d'être dans la situation de soumission que de domination. Du moins je l'ai constaté en devenant Dominatrice en distanciel seulement et je peux vous garantir, pour mon cas personnel que je sortais épuisée des séances et que les orgasmes était rarement au rendez-vous. Je n'ose imaginer en mode réel la maîtrise que cela requiert. Celui que j'ai servi durant plusieurs années me disait souvent que c'était energivore, j'avais tendance à croire qu'il disait cela par snobisme, pour être passée plusieurs fois de l'autre côté du rideau, c'est absolument vrai. Un maître ou une maîtresse doit veiller sur l'autre comme on surveille le lait sur le feu. Un individu qui s'offre , ça n'est pas anodin, du moins si l'on veut lui offrir une jouissance harmonieuse. On ne s'improvise pas maître ou maîtresse, je crois qu'il s'agit d'un art. Une philosophie avec des règles strictes que l'on s'impose. Sinon on va droit dans le mur.

@servyou67 : merci pour ce commentaire encourageant qui va dans le sens de ce que m’a déjà dit ma partenaire. Mais entre entendre et accepter ce genre de « compliment » il y a un monde…. J’arrive toutefois à accepter l’idée qu’elle me fait confiance à 100%, c’est déjà pas mal 🙂

@idaelle : je ne fais qu’effleurer les premiers stades du rôle “dominant” dans cette relation, mais effectivement, je ressens une pression, une tension qui est à la fois excitante et stressante. Je n’imagine pas ce que ça doit être quand on avance dans cette voie, mais à chaque fois que je stresse, je me dis que toute difficulté peut se surmonter en en parlant, alors je me sens apaisé 😌 PS : j’ai raté quelques épisodes à votre sujet il faut croire…

Mon maître a régulièrement des moments où il a besoin de ne pas être dans le contrôle, de se laisser aller, de relâcher le corps et l'esprit. J'aime ces moments où je peux purement le servir selon ce qu'il m'a enseigné, où il se laisse aller entre mes mains, sans que cela ne remette en question sa position ni la mienne. J'ai pleinement conscience que sa place peut être épuisante et je suis heureuse de le servir durant des "moments de confort". Il ne mérite que plus mon admiration à être capable d'admettre également ces besoins. A voir ce que vous même entendez par cela et quel est le fond de votre besoin.

@silla : je n’entend rien de concret en parlant de “confort” mais j’essayais de comprendre ce qui pouvait se cacher derrière un désir fugace de soumission, et je me suis dit que ça signifiait peut-être (en partie) profiter d’un moment où aucune prise de décision n’est requise. Mais comme je l’ai dit plus haut, je mettrais de gros guillemets devant le terme “dominant” me concernant, même si c’est ce qui est principalement attendu de moi. Au final, je constate avec étonnement que la question du rôle dominant / soumis n’a rien de forcément complètement binaire…

Pour ma part je distingue le besoin de soumission du besoin d'un moment sans prise de décision / sans contrôle. Mais tout ça est propre à chacun 🙂

@silla : oui, je comprends la distinction que vous formulez. Moi même, je ne suis pas certain d’être convaincu que placer ces deux éléments dans un même sac soit pertinent, ceci dit les idées me viennent comme ça. Et encore une fois, tout ceci est très nouveau pour moi, le temps aidera peut-être à mettre de l’ordre dans mon esprit

Je suis d'accord avec ServYou67, Idaelle et Silla. Je suis encore novice, et explore cet univers avec ma compagne, mon avis est donc celui d'un novice. Il faut avoir un mental, un caractère et pas mal de force d'esprit, pour tenir ce rôle. Mais rien ne vous empêche de trouver votre équilibre, et de voir avec elle, pour que vous ayez vous aussi, vos moments, afin de vous laisser aller. Chacun sa méthode, ses envies, ses limites. Perso, de temps en temps, avec ma compagne, nous "switchons". Entre guillemets car je ne deviens pas son soumis, mais plus, son objet sexuel. Ça arrive rarement, mais ça ne veut pas dire jamais. Car moi aussi, j'aime pouvoir lâcher prise et juste me laisser aller dans ce "confort". Comme d'autres auront besoin juste de moments seul, afin de méditer, se retrouver,... À mon avis, il ne faut pas le voir comme quelque chose d'anxiogène. Mais comme une magnifique preuve de confiance qu'elle à en vous. Et vous ne pourrez jamais savoir si vous êtes réellement digne. Elle seule peut le savoir, et si elle continue et se dit "satisfaite", alors vous l'êtes, à mon avis. Si vous gardez à l'esprit son bien être, ses limites, et tout ce qui va avec, cela prouve que vous n'êtes pas juste un brutos écervelé. Et peut-être que d'avoir "votre" moment à vous, quel qu'il soit, peut vous aider à relâcher cette "pression" que vous vous mettez. Que ce soit pour vous, ou pour elle, le principal est de ne pas s'oublier non plus. Trouver cet équilibre qui fera que vous serez en harmonie

@arosvel : merci pour votre réponse / témoignage qui me parle et est rassurant effectivement. Ça fait du bien de voir que derrière les images, les étiquettes, il y a des humains avec toute leur complexité et toute leur singularité. Et que tout est possible du moment qu’il y a du respect et de la confiance 😁

Avec plaisir GenderBender 😉 Nous sommes tous des êtres humains, bien entendu. Et en soit, unique. Tout comme les relations. Du respect, de la confiance, et comme je vous l'ai dit, ne pas s'oublier. Il faut penser à son/sa partenaire, surtout dans ce rôle de dominant. Mais pas aux detriments de soit. Ne pas s'oublier soi-même. C'est très important. Car il arrivera un moment de saturation, et c'est là que ça pourrait mal se passer. Autant pour elle, que pour vous. Trouvez votre moyen de faire redescendre cette pression. Simple à dire, mais difficile à faire, je le sais bien... Mais ce n'est qu'une fois trouvé cet équilibre, que vous aussi, vous passerez au-dessus de ce sentiment "anxiogène". Je n'aurai pas la prétention de dire que je l'ai trouvé. Mais je m'en rapproche, et je savoure réellement plus nos moments. Au-delà de son plaisir à elle. Et ce côté "anxiogène" que j'ai pu ressentir au début, se dissipe peu à peu, pour laisser place à un certain "naturel"

@arosvel : peut être que quand je mettrai fin à cette période de presque six jours sans pouvoir toucher à mon instrument préféré (je parle de guitare, évidemment), je me sentirais plus détendu 😎

Mon maître avait une technique, basique, facile à mettre en place. Sorte de mode préparatoire avant séance. Il suffit d'un miroir, un simple et bête miroir dans lequel on ose se fixer droit dans les yeux. Se regarder avant de poser les siens sur la personne qui se livre à soi. L'idéal est d'avoir un texte en tête, une sorte de mantra dans lequel on s'engage à ne jamais outrepasser certaines règles. Ne jamais dépasser des limites fixées au préalable. Ça c'est à vous de vous écrire ce que ce mantra pourra contenir. Ces quelques minutes permettent de se donner un cadre et toujours s'engager dans celui ci .

@idaelle : c’est une technique, mais je ne suis pas certain que faire entrer ma relation dans un cadre “religieux” ou disons ritualisé soit fait pour moi. Je peux comprendre le caractère rassurant du cadre, mais je ne vois pas comment je pourrais m’épanouir là-dedans. Je préfère la liberté au prix d’angoisses que la sérénité cadenassée. Enfin cette réflexion est générale, peut-être que j’évoluerai sur ce point dans l’intimité. Et évidemment, mon propos ne dénigre en rien ceux qui préfèrent le confort du cadre strict et “ritualisé”

Est-il plus confortable d'endosser l'habit et le rôle de dominant ou celui du dominé (à mettre au féminin éventuellement, selon...)? La réponse est évidente: il est infiniment plus "confortable" d'être dans le rôle du dominé, du soumis... et consorts. Ce constat fait, à chacun de se déterminer. Mais d'aucuns peuvent avoir perdu la clé de détermination.

Une chose importante…l’échange , le dialogue. On ne peut réussir seul une relation sereine… Je dis souvent : à chacun son BDSM, à chacun ses sensations, ses sentiments, sa façon d’être…