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Soirée Démonia - Fetish WeekLa critique est aisé mais l’art est difficile. Juger sans expérimenter est bien aisé aussi. Alors j’y suis allée, je me suis lancée. Comme on va voir un film en essayant de ne pas lire les critiques. Sans rien en attendre. Plonger, s’immerger.Soirée à thème oblige ; dress code strict. Fetish. Et il n’aura pas empêché l’éclectisme des tenues de la soirée. Moi ? J’ai pas grand-chose à part un legging simili, ça fera l’affaire. Et puis finalement, une brassière simili. Ça fait beaucoup habillée mais après tout je n’y vais pas pour expérimenter, ni chercher, mais pour observer. Un collier de Soumise, quand même, pour clore le débat de la tenue.L’immersion est assez rapide. Vérification de la tenue ; entrée validée (mais oui ma chère AleXandra ça passe !). Salle immense, organisation et agencement de dingue. Scène avec de la techno de circonstances, petit ruisseau qui passe sous le petit pond où on se tient.On continue notre chemin, telles deux aventurières en pleine savane, machettes à la main. Et on aurait dû la prendre, pour se frayer un chemin entre tous les fouets à l’œuvre. Un manque d’attention sur notre déambulation et on manquait de se retrouver entre le fouet d’une domina et son soumis, entre le martinet d’un dominant et de sa soumise. Ou dans un sas d’expérimentation sensorielle où des mains vous touchent à l’aveugle à travers des gants ! Ou allongé sur un stand de piétinement. Bref...Ness Harper sur notre gauche avec deux autres Dominas, face à un Soumis joueur (et 3 fouets en même temps, ça fait des dégâts…), une démonstration d’aérien à droite, la scène techno au fond, de la pole danse sur scène, maniement du feu, des aiguilles et j’en passe.Des coins plus discrets et sombre pour d’autres pratiques, plus intimes. D’autres pour des pratiques exhibées...En fait, j’avais été prévenue ; il y en a pour tous les goûts.Mais par-dessus tout, on est dans le vrai. Une immersion dans la communauté, loin de l’ambiance d’une soirée classique, loin des jugements sociaux ; une communauté au sens large tout en étant restreinte. L’énergie respire la bienveillance, l’affirmation de soi, le respect, l’acceptation, la tolérance. Le « être soi », no matter what.Et putain, qu'est-ce que ça fait du bien.Merci à toi AleXandra d’avoir plongé avec moi, dans le grand bain sans brassard. Merci d’être venue pour qu’on puisse juste vivre ce que nous sommes, ensemble, et parmi nos pairs en fait.Maintenant, je n'attends plus qu'une chose, déambuler au bras de mon Dante101 lors de la prochaine. Je le remercie d'ailleurs pour sa présence en notre compagnie au Fetish Market, même si nous n'avons pas encore trouvé le collier de notre Nous, j'ai pu plonger dans cet univers à ses côtés. Et ça vaut de l'or.