Parloire
le 06/11/18
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Octobre cède à ses petits jours rougeoyants.
Les abandons à venir augurent des plus belles averses.
De l’Aude à la joie, à celle-ci en crue, s’annoncent sans décrues.
Les écluses s’impatientent.. bien à l’attache.
Les sillons de sécheresse estivale semblent vites oubliés,
à l’horizon des nuits longues et froides, mais chaudes.
Mouiller sans compter, du fond des yeux, au fond de l’âme,
à déborder tout de même. Sans oubli, en démarche volontaire.
Éruption d’intégrale sous vingt années d’absence sans abstinence.
Attachée je vous dis, mais pas à la tache..
J’inscris ton 26 eme octobre, d’une première pierre.
Les rebonds n’en finissent plus, ricochets fragiles puis sûrs.
Déplacée d’un regard, sourire en cascade, tu lâches
juste au bord, en poudre fiévreuse et chaotique...
Et d’une envie, d’une seule, la rivière coule aujourd’hui.
Les écluses ouvertes, à la tâche..
.
Mes yeux brillent. Si fier!
.
Suspendu aux courbes généreuses de mes envies,
Mes yeux séchaient à te lécher le corps du regard.
Je cherche l’Ô qui épanchera ma soif Souveraine.
Mes pensées laminées à tes positions lascives,
violence expressive de mes envies refoulées.
Tant de temps, à te rêver, l’enfer dans la tête:
j’ai traîné jusqu’aux écluses, Dominant,
sans ramper pourtant. Désormais debout,
enchaîné à tes choix, à tes buts, à ton cou:
Ton graal m’offre l’étrangeté de l’instant..
l’ouverture à soi, fébrile et si rare, ton chant des soupirs.
Ma main se tend et cherche ta nuque improbable.
Lâchée-prise, t’en lace les membres aux cavités offertes.
Muse sublime de mes horizons sombres, je m’incline,
En serviteur, les écluses à la barre. Impatiente.
Je cultive les maux, l’espace d’un battement de tes cils,
j’impatiente déjà ton cul, pour le marquer à mes paluches avilissantes!
J’en serre les brins de cordes, attirance encore à corps:
Te mâcher encore, et encore, et puis encore..
.
Mes yeux brillent, Et tu t’oublies ...
.
Cabale sur ton corps, petite à petits, l’avancée impossible, dès possibles..
Fréquences du pouvoir, guidant ta liberté, artisan à ton enveloppe.
En Main courante, sur ton point sublime, au firmament,
suivant ton chemin. Accompagnant même.
Là, socle permanent, Mon Aube-jet, je suis là.
N’aie crainte d’horizons, tords sous mon doigt volontaire,
qui s’affole, qui t’affoles, dejà... que j’explique.
Je t’expliques..
Ploies sous mon fardeau expressif. Déploies, ouvres et rugit!
Je t’explore en ligne de fuites. J’agace et suscite !
J’investis et t’irrites, ronges ton frein, ou le mien même.
Tu m’excites..
Regards noirs encore moins capricieux, tu épèles.
J’écris ton non d’encres invisibles. Je te parles en chuchotements.
La peine audible, les certitudes en suspens, compulsif.
Obéissance injonctive, les remous en substance,
aux mains sales s’essuyant à tes joues.
Invasives
N’épargnant ta bouche, je t’incline.
Retournes toi , épargne moi ce sourire , espiègle étrangère.
Que je te méprise un peu, voir si ton cul chiale.
Le temps n’égrène que le temps, ton combat.
Passes sous mes fourches caudines, viens
décrire au parloir, tes cris étranges, et sublimes..
.
Je t’apprendrais a regarder l’horizon sans y perdre pieds.
Tu avanceras, forte d’être enchaînées aux miens.
Suspendue à ce fil, laissant nos rêves un à un, à la-tache.
Prends forme et place. En patience. Implacable.
Étonnant trouble des comportements, au pouvoir de s’y perdre..
les références en paradoxes. À ma main
l’appel d’air entendu, avenirs d’usage... claquant mépris.
Attendant ta part humide, activant sans relâche tes cuisses,
à ton air coupable, regard levant, reconnaissante, à l’hâte-reine,
tu râles en cascades..
.
Ma main tendue vers toi, tu t’aliènes en refuge, abandon précieux, lovée au chaud. Alignée finalement.
Aspire confusément à l'ineffable; Ton besoin d'illimité,
Soif d’appartenance. Ma Soumise.
.
Parloire aux écluses.
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Linsoumise
J’en perds mes M’ô...
J'aime 06/11/18
Linsoumise
Oh oui...
J'aime 06/11/18
Parloire
Merci arc en ciel. J’y met tout mon coeur et mes tripes !
J'aime 06/11/18
Diab
Wahoooo très beau et très expressif....Bravo à vous deux...
J'aime 06/11/18
Lilo
Je pleure 1f609.png une émotion de l Ô toujours...
J'aime 07/11/18 Edité
Tina
Magnifique texte et beaucoup d’émotion...
J'aime 07/11/18
Parloire
Merci à vous 1f642.png @Diab, j’expressif, elle expressif, nous expresso 1f609.png @Requiem, sur les formes, et dans le fond ^^ @Lilo, décidément j’ecluse lacrymal également ^^ @malestelle, je ne pense pas représenter le « beau absolu » néo classique de la période ... grand dieu non! Bien plus proche du train arrivant en gare de la Ciotat et l’effet d’illusion de l’epoque, sûrement ! :p @Tina, à ça! de l’emotion... comment décrire? ... Je disais un jour que mes textes étaient un support émotionnel: je met les mots qui vont vous permettre d’y glisser vos propres émotions... il y en a qui en pleurent, d’autres aux expressions plus modestes, contenues... Je ne sais pas pourquoi ça marche? Ça m’etonne Toujours 1f600.png
J'aime 07/11/18
Toubo59
Très jolie déclaration dont vous avez le secret Parloire....merci pour le partage
J'aime 07/11/18
Parloire
Merci Toubo, mon secret c’est d’être Moi; au fond, y a pas d’secret^^ @malestelle, oh mais j’ai bien écrit « l’effet d’illusion » , ainsi je place derrière cela toute la mécanique invisible qui aura permi de montrer le spectacle de vraie vie, transformé en spectacle virtuel, qui aux profanes de la machine (Linsoumise et Parloire) permettent de sex-clamer d’une bien belle illusion. Vous l’aurez compris, les délicatesses mystérieuses sont un objet du quotidien et se cachent dans les détails de la Vraie vie, dans le présent...et pas dans les grandes déclarations qui sont à l’initiative. (Coté Rimbaud, malheureusement, je ne connaissais pas, pas plus que les autres en tout cas. Mais j’apprends, pour ma plus grande ignorance des grands qui ont sûrement déjà écrit ce que je peine à exprimer .. certainement mon plus grand complexe 1f610.png )
J'aime 07/11/18