sylvie35
par le 13/01/25
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Le grincement de la serrure me transperce les oreilles. Lorsque la porte de la petite bibliothèque privée s’ouvre, mon Maître me trouve là, titubante, le regard dans le vide.

« Ysideulte ! Que se passe-t-il ? »

Les mots du pangolin fou m’ont secouée.

Je m’agenouille, en signe de respect, mais aussi pour ne pas trébucher ou m’évanouir. Cuisses ouvertes, bien cambrée, yeux baissés, comme il me l’a appris.

« Puis-je vous parler, Maître ? »

Je lui relate la conversation que je viens d’avoir [1]. Il semble aussi surpris que moi.

« Que décidez-vous, Maître ? »

Un long silence s’ensuit.

« Je ne peux pas décider cela à ta place, Ysideulte. Ce serait de l’abus de pouvoir ».

Me voilà bien avancée. A quoi bon être esclave si mon Maître se défile quand il y a une décision grave à prendre ?

 « Viens, le dîner est servi » me dit-il en m’aidant à me relever.

« Maître, aviez-vous prévu de me marquer au fer ce soir ? Le pangolin fou a dit : Quand vous serez marquée, réfléchissez à ma demande »

« Tu seras marquée au fer rouge, oui, mais pas ce soir ni demain »

« Alors, je ne comprends pas la chronologie. Je dois décider avant demain 15h, mais il m’a demandé de décider une fois marquée »

« Je ne sais pas Ysideulte, le pangolin fou ne pense pas comme nous »

« L’avez-vous rencontré physiquement, Maître ? »

« Non, et je ne connais personne qui l’ait rencontré. »

« Je ne sais que penser, Maître. Est-ce un fou ou un génie ? Et s’il jouait avec nous et que tout cela n’avait aucun sens ? »

« Peut-être que l’on ne comprend pas parce qu’il a plusieurs coups d’avance. Tu as vu ce qu’il a fait à Davos, semer la panique au cœur de la zone la plus sécurisée de la planète [2]. Et si le but principal n’était pas de te libérer mais de te montrer ce dont il est capable, pour que tu lui fasses confiance ? »

« La liberté d’expression est l’ennemie de la démocratie ! » martèle un éditorialiste à la télévision, appelant à encore plus de censure et de contrôle de l’information. « En effet ! Il faut interdire les fausses opinions ! » renchérit une politicienne invitée sur le plateau.

Clic ! Mon Maître leur coupe la chique. Une phrase qui m’emplit de bonheur met un terme à ce discours insupportable :  « Ce soir, exceptionnellement, tu pourras dormir dans le lit »

La brosse à dents à ultrasons s’est avérée remarquablement efficace. Le mécanisme d’ancrage de l’obus vaginal n’a résisté qu’une dizaine de secondes avant de se rétracter. Le pangolin fou avait raison sur toute la ligne. Fou ou pas, ses conseils sont avisés. 

Blottie dans les bras de mon Maître, je m’endors presque instantanément. Qu’elles sont apaisantes les douces caresses de ses mains sur mon dos, sur mes fesses !

Une gifle me réveille en sursaut.

« Dépêche-toi, salope ! On n’a pas de temps à perdre »

Mon Maître me saisit brutalement par les cheveux et me sort du lit.

« A quatre pattes, chienne ! »

La laisse est promptement attachée à mon collier et je suis traînée jusqu’au salon sans ménagement.

Deux femelles complètement nues comme moi sont attachées, au milieu de la pièce, suspendues par les pieds. Un homme à l’aspect patibulaire, qui semble tout droit échappé du bagne, se tient près de la cheminée. Le gros Dobermann qu’il tient en laisse grogne, bave, montre les dents et s’agite, la bite en érection. J’en suis terrifiée. Mon Maître me fait mettre face et mamelles contre terre, cul en l’air, cuisses écartées. D’une claque cinglante sur les fesses, il m’intime l’ordre de les écarter avec les mains. Je reste ainsi exhibée, humiliée, attendant la saillie. Tellement obnubilée par cette anticipation que je ne me rends même pas compte que mes chevilles viennent d’être reliées au treuil qui me retourne et m’élève dans les airs tête en bas comme un morceau de viande.

Mon Maître adore faire diversion et contrarier mes anticipations. Le chien s’est calmé.

Le bagnard s’affaire autour du feu. Quand il se retourne, brandissant fièrement un fer rougi, mes deux compagnes d’infortune se mettent à hurler.
 « Silence femelles ! » hurle le sale type, alors que le chien se montre menaçant à nouveau.

C’est la première fois que j’assiste à un marquage au fer. Je m’étais renseignée bien sûr, tant j’espérais qu’un jour mon Maître me jugerait digne d’être marquée. J’avais entendu parler de cérémonie, de longue préparation. Le fer doit être chauffé par une flamme de type camping gaz ou chalumeau et non dans les braises pour ne pas laisser de résidu [3]. Je suis surprise que mon Maître n’ait pas exigé cette précaution élémentaire, lui qui est toujours si soucieux de ma santé. J’avais lu également qu’être solidement attachée est indispensable pour ne pas bouger pendant l’application. Que penser de cette position, suspendue par les pieds ? Mon Maître aurait privilégié l’humiliation en passant outre toutes les règles élémentaires ? Cela ne lui ressemble pas et m’inquiète au plus haut point.

Deux ou trois secondes. C’est court pour celui qui applique, une éternité pour celle qui reçoit. Elle hurle de douleur. Puis c’est au tour de la deuxième. Du travail à la chaîne, bestial, dégradant.

Jamais je n’aurais imaginé que mon Maître m’infligerait une telle humiliation. Marquée à la chaîne avec d’autres femelles, comme du bétail. Toute dignité s’étant évaporée, je me mets à hurler moi aussi avant même que le fer me brûle la chair.

La douleur est violente mais disparaît en une fraction de seconde, bien avant le retrait du fer, comme si toute la zone venait de subir l’injection d’un anesthésique extraordinairement puissant. Je n’ai plus aucune sensation dans tout le bas du corps. Les zébralyvox gémellaires sont incroyablement efficaces [4].

« Il faut se dépêcher, ils vont arriver ! », crie mon Maître.

Descendre mes deux congénères semble prendre une éternité. Je suis encore suspendue tête en bas quand la porte du chalet est défoncée. Une unité d’intervention des Brigades de Défense de la Démocratie, lourdement armée, entre en trombe.

Mon Maître ronfle doucement à mes côtés. Je suis au bord de la tachycardie. Je passe la main sur le haut de ma fesse gauche. La peau semble lisse, sans irrégularité. Pourtant tout cela semblait tellement réel. Je soulève doucement la couette et saisis mon téléphone portable sur la table de nuit pour éclairer ma fesse. Rien, aucune marque…

Les bruits de la nature, qui devraient m’apaiser, m’angoissent soudainement. Je suis à l’affut du moindre son suspect. Et si les Brigades de Défense de la Démocratie encerclaient déjà le chalet ?

N’y tenant plus, je tente de me lever sans réveiller mon Maître, pour aller jeter un coup d’œil à l’extérieur, mais je m’écroule sur le sol, incapable de tenir en équilibre et de coordonner les muscles de mes jambes. Tout le bas de mon corps est anesthésié. Les zébralyvox gémellaires ont réagi à mon cauchemar. Plus aucun doute n’est permis, ils sont connectés à mon esprit, je ne sais comment.

Le vacarme de ma chute réveille mon Maître. Je m’attendais à être giflée et punie, mais il m’aide délicatement à remonter sur le lit et me prend dans ses bras rassurants pendant que je lui raconte mes mésaventures oniriques.

Tout devient clair tout à coup, comme si mon esprit avait travaillé pendant la nuit, comme si ce cauchemar était un message venant des profondeurs de mon inconscient.

Je suis marquée au fer à présent. Pas réellement mais je l’ai vécu par l’esprit, je l’ai ressenti si intensément, avec tellement de réalisme que c’est tout comme. « Quand vous serez marquée, réfléchissez à ma demande. La décision vous appartient », avait dit le pangolin fou. Comment pouvait-il savoir ? Il suscite mon admiration et me fait peur à la fois. L’inconnu me fait peur. Ne pas comprendre me fait peur.

« Nous ne pourrons jamais vivre librement, n’est-ce pas Maître ? »

Après un moment d’hésitation, certainement surpris par ma question un peu soudaine :

« Les choses ne vont aller qu’en empirant, malheureusement. C’est dans l’ADN du totalitarisme d’étendre son emprise tentaculaire sur nos vies, jusqu’à la folie, ou jusqu’à sa propre destruction ».

« Alors il faut le détruire, et le plan incompréhensible du pangolin fou est notre seul espoir » dis-je en chuchotant, comme effrayée par ma propre audace.

« C’est ce que dit la raison, mais pas le cœur. Je ne peux pas te conseiller de te mettre en danger. Est-ce que tu comprends cela ? Si je dois décider à ta place, je t’interdirai de te rendre. »

Malgré l’apaisement procuré par mon Maître, blottie contre lui, je n’arrive pas à trouver le sommeil. Cogitations inutiles, je le sais très bien. Ma décision est déjà prise mais j’ai du mal à me l’avouer.

Mon Maître me réveille en douceur. Le soleil est déjà levé depuis un bon moment. J’ai retrouvé mes sensations dans le bas du corps.
 « Je vais te présenter à des personnes que tu seras heureuse de revoir » me dit-il en me mettant la laisse au cou.

Sonia !

Ah ça oui ! Qu’est-ce que ça me fait plaisir !

Sonia et son esclave, la bite à l’air ! Le pauvre. Visiblement il a encore été durement fouetté. Sonia est décidément sans pitié. Sa bite se dresse sans délai pendant que je m’approche, nue, tenue en laisse, pour le saluer. J’adore voir un homme bander et savoir que j’en suis la cause. Cela me rassure et m’emplit de frissons de fierté qui m’envahissent le corps.

« Arrête de mater sa bite, salope ! » me glisse mon Maître à l’oreille.

« Je vais vous préparer le déjeuner » dit l’esclave, avec un charmant accent anglais.

« Ah non, pitié ! » m’exclame-je, avant de devenir toute rouge en prenant conscience de la gaffe.

Cela m’a échappé. Le souvenir de la bouillie fadasse qu’il nous avait préparée à Bornholm est gravé dans mon esprit.

Ma réaction épidermique déclenche un fou rire généralisé. Apparemment je ne suis pas la seule à avoir un mauvais souvenir de ses talents culinaires. Il est convenu que les deux esclaves prépareront le déjeuner ensemble pendant que les Maîtres discuteront au coin du feu.
Je m’attendais à l’honneur de partager, une fois de plus, la table des Maîtres, mais ils en ont décidé autrement.

« Vous allez nous divertir en copulant tous les deux comme des bêtes pendant que nous déjeunerons, esclaves ! Si le spectacle n’est pas suffisamment excitant, vous serez punis.»

La voix de mon Maître est dure. Il ne plaisante pas.

L’esclave de Sonia n’a pas bien compris. Je lui traduis en anglais, en rougissant.

Me voilà actrice porno chargée d’improviser un spectacle privé. Je n’ai jamais fait cela, évidemment, et je ne sais trop comment faire pour que le spectacle soit le plus agréable possible. Je m’inquiète surtout pour mon partenaire. C’est dur pour un homme de baiser comme une bête en se contrôlant pendant toute la durée d’un repas, et de ne pas se laisser impressionner par les regards dirigés sur lui. Il y a des situations dans lesquelles je suis bien contente d’être une femelle.

Notre spectacle bien maladroit n’arrive pas à la cheville d’une prestation professionnelle, mais cela semble bien amuser nos Maîtres si j’en juge par leurs éclats de rires et leurs commentaires humiliants.

Par compassion, probablement, ils abrègent notre humiliation et nous autorisent à rejoindre leur table.

« Est-ce que Sonia est au courant, Maître ? ». Je le questionne à voix basse.

« Oui, le pangolin fou l’a informé de ses intentions il y a deux jours. C’est pour cela qu’elle est venue »

A peine le repas est-il terminé que, sous mes yeux stupéfaits, mon Maître commence à dévêtir Sonia. Elle se laisse faire docilement. En moins de deux, la voilà complètement nue, comme moi. Ma jalousie maladive me met presque en colère. Il ne va quand même pas oser la baiser devant moi ? Qu’est-ce que c’est que cette Dominatrice à la noix ? Pourquoi ne lui met-elle pas une baffe ?

Il ne faut pas beaucoup de temps pour qu’elle se retrouve les bras en l’air, poignets attachés à des anneaux opportunément présents au plafond. Puis c’est mon tour. J’ai l’impression de revivre à la virgule près cette expérience qui m’avait profondément troublée lors de mon premier séjour chez mon Maître : « Face à face, mamelles contre mamelles, je ressens le souffle de Sonia sur mon épaule, les pointes de ses tétons saillants parcourant mes mamelles au gré de nos mouvements, heurtant parfois les miens, tout aussi saillants. C’est terriblement érotique. Je sens une excitation sexuelle irrépressible m’envahir». Non décidément, je ne suis pas 100% hétéro comme je le croyais et Sonia me fait un effet démentiel !

Le premier coup de fouet est cinglant ! Ah, putain ! Qu’est ce que ça fait mal !

« Embrassez-vous, femelles ! Qu’est-ce que vous attendez ? »

Les coups de fouet sont espacés, mais terriblement douloureux, comme pour nous inciter à laisser toute pudeur de côté dans nos plaisirs saphiques.

L’esclave de Sonia se tient à l’écart, jetant de temps à autre des coups d’œil sur la scène, puis baissant immédiatement les yeux comme ébranlé par ce qu’il voit. « Il y a certains tabous, universels ou propres à chacun, dont nous avons conscience. D'autres se révèlent par l'expérience et viennent nous mettre face à nos limites. » [5]

Mon Maître n'arrête que lorsque nous sommes en larmes, épuisées, criant grâce.

« Une seule de vous deux aura l’honneur de recevoir la bite dans le cul. Mettez-vous d’accord entre vous, femelles ! ».

« Ysideulte ! » hurle Sonia

Ah zut ! Elle a été plus rapide ce coup-ci. Mais je lui en sais grée. C’est peut-être la dernière fois que j’aurai l’honneur de recevoir la bite de mon Maître dans le cul.

Qu’est-ce que c’est humiliant de se faire enculer ainsi en public ! Et pourtant j’en ressens du plaisir, moi qui habituellement déteste la sodomie. La dernière fois, peut-être ? Je ne pense qu’à ça et je veux profiter de chaque seconde.

Une fois délivrée, j’ai à peine le temps de me refaire une beauté que l’on frappe à la porte. C’est déjà l’heure. Les adieux sont rapides. Je préfère abréger pour ne pas fondre en larmes, et mon Maître l’a bien compris. Lui aussi a énormément de mal à contenir ses émotions – je le vois bien.
« Qu’avez-vous décidé ? » demande l’un des deux gendarmes à mon Maître. Il a bien compris que c’est à lui qu’il faut poser les questions. Je ne suis qu’une esclave, après tout. Je devrais peut-être me sentir humiliée de la situation, et pourtant j’en suis fière. Oui, c’est à mon Maître de répondre, même s’il m’a laissée décider.

Sonia m’a apporté des vêtements. Je n’allais quand même pas me livrer à la milice toute nue ! Les gendarmes se chargeront de me déposer à bonne distance, dans une zone encore dépourvue de caméras de surveillance, et je continuerai à pied.

Un bâtiment tout neuf à l’architecture futuriste. Le siège local des Brigades de Défense de la Démocratie est impressionnant. Rien n’est trop beau ni trop coûteux pour ces parasites. La colère m’envahit et contribue à me donner du courage. Peu importe ce qui arrivera, moi la fille effacée qui avais l’impression de traverser ce monde sans vraiment en faire partie, invisible, insignifiante, j’aurai fait de mon mieux pour porter un coup à la Suprême Alliance Démocratique. Un coup qui s’avèrera peut-être fatal, ou qui ne sera qu’un coup d’épée dans l’eau. Peu importe, il est trop tard pour avoir des états d’âme. Si le pangolin fou est vraiment timbré, il m’aura au moins donné de l’espoir, et ce n’est pas rien.

alea jacta est

à suivre


Contexte et références

L’histoire d’Ysideulte se situe dans un futur proche, au sein d’une société qui est une extrapolation d’évolutions sociétales récentes. Si cet article a éveillé votre curiosité, vous pourrez découvrir le monde d’Ysideulte à travers mes articles précédents, dont la liste est ici https://www.bdsm.fr/sylvie35/blog/ (à lire de préférence dans l’ordre chronologique de leur publication)

[1] Voir « NewBrain – Conversation intime avec la pangolin fou »,  https://www.bdsm.fr/blog/10456/NewBrain-%E2%80%93-Conversation-intime-avec-le-pangolin-fou/

[2] Voir « Les Lunes de Davos »   https://www.bdsm.fr/blog/9856/Les-Lunes-de-Davos/

[3] Je ne saurais que trop conseiller la lecture de l’article fort bien fait de Lady Spencer à ce sujet : https://www.bdsm.fr/blog/3873/Marquage-au-Fer-(=-Branding)/

[4] Voir « Zébralyvox gémellaire – l’étonnant passager », https://www.bdsm.fr/blog/8393/Z%C3%A9bralyvox-g%C3%A9mellaire,-l'%C3%A9tonnant-passager/

 [5] J’ai repris les mots de Carpo, qui relate, bien mieux que je ne saurais le faire, le choc ressenti dans une telle situation. Voir  https://www.bdsm.fr/blog/8479/La-premi%C3%A8re-fois-o%C3%B9-j'ai-vu-ma-Ma%C3%AEtresse-sous-l%E2%80%99impact%C2%A0/ ; et https://www.bdsm.fr/forum/thread/8080/Voir-sa-ma%C3%AEtresse-ou-son-ma%C3%AEtre-en-position-de-soumission/

 

 

 

24 personnes aiment ça.
sylvie35
C'est une histoire qui se lit "cheveux au vent" 1f642.png Merci pour votre commentaire, Temps06
J'aime 18/01/25
VraiEsclavagiste
Bien entendu, à dire avec un zeveux sur la langue.... Ou un poil pubien si l'ion préfère....
J'aime 18/01/25
Carpo
Merci pour cet épisode de votre récit et pour votre clin d'oeil. Cet emprunt qui me ravit : il existerait donc un monde où un alias de moi se balade nu et en érection à la vue d'une soumise ?! Ma Maîtresse va apprécier 😄 Mes amitiés au pangolin !
J'aime 20/01/25
sylvie35
Merci beaucoup Carpo. En effet, dans les mondes imaginaires on rencontre de drôles de personnages 1f602.png
J'aime 20/01/25
Sylvie 35 Nouveau je me trouve confronté à un furieux dilemme : je manque de culture générale. Dans vos texte quel Français ! Je comprends cependant les situations et les sentiments qu'ils amènent, peut-être n'écrirai-pas,mais je lis avec beaucoup d'envies.
J'aime 26/01/25
sylvie35
Hogwarts, merci beaucoup ďavoir pris le temps de me laisser un commentaire. Je comprends bien ce que vous exprimez car n'étant pas du tout littéraire et n'ayant quasiment pas de références dans ce domaine je n'aurais jamais osé mettre un texte dans le domaine public si mon Maître ne m'y avait pas initialement obligée. J'essaie de bien faire, dans la mesure de mes capacités. On a tous nos forces et nos faiblesses et trouver le juste milieu entre un excès d'auto-censure (parce que l'on a l'impression de ne pas être légitime) et un excès d'étalage n'est jamais chose aisée. Je vous souhaite la bienvenue sur ce site !
J'aime 27/01/25 Edité
Tamanra7
Ah ben ! Comment ai-je pu manquer le nouvel épisode du Pangolin fou? On ne me dit rien à moi 1f609.png encore une fois, je me suis régalé. c'est truculent, les scènes, les caractères ! j'ai la banane, je me marre,... et puis alors, des sorties comme : "Il faut interdire les fausses opinions", c'est au même niveau que "les faits alternatifs". Il y a vraiment quelqu'un qui a dit ça ?! Chappaz? eh ben, on est pas sorti de l'auberge ! Bravo encore Sylvie 1f642.png
J'aime 26/01/25 Edité
VraiEsclavagiste
@ Tamanra7 Je confirme ! La phrase a bien et belle était dite ! Par quelqu'un qui pense bien et pour notre bien, bien entendu ! Et après ce sont les mêmes qui s'offusque de la montée des extrêmes ! Ils prennent les gens pour des cons, des incapables de penser par eux-mêmes et sont étonnés quand il y a des réactions !
J'aime 26/01/25
sylvie35
Merci beaucoup pour vos supers encouragements Tamanra7 ! Eh oui, les politiciens sont en roue libre et ils ne se rendent même plus compte de l'absurdité (ou du caractère scandaleux) de leurs déclarations. La fiction va finir par être dépassée par la réalité !
J'aime 26/01/25
sylvie35
@VraiEsclavagiste: Les pires régimes totalitaires ont toujours été mis en place au nom du bien. L'enfer est pavé de bonnes intentions...
J'aime 26/01/25
Tamanra7
et parfois, même les intentions ne sont pas bonnes 1f609.png c'est dire comme on est dans la merde !
J'aime 27/01/25
VraiEsclavagiste
@ sylvie35 Il y a toujours une raison... Mais le pire est la troupe de moutons qui suit, puisque de toute façon, les merdias ont dit que... Un peu comme la RTBF qui se permet de diffuser en différé un discours historique (qu'on aime ou pas le personnage)... car, le discours restera quand même... Personnellement, j'aime beaucoup V pour Vendetta.. et une tirade est particulièrement intéressante: " Bonsoir Londres. Permettez-moi tout d’abord de vous présenter mes excuses pour cette interruption. J’aime, comme beaucoup d’entre vous le confort du train-train quotidien, le sentiment de sécurité et la tranquillité que procure ce qui est familier et répétitif. Je les apprécie, comme tout à chacun. Mais dans cet esprit de commémoration qui prévoit que les évènements importants du passé, habituellement associés à la mort d’un individu, ou à la fin de quelque horrible bataille sanguinaire, soit célébré par de sympathiques congés, j’ai pensé que nous pourrions célébrer ce 5 Novembre, jour hélas oublié, en consacrant un court instant de notre vie quotidienne à nous asseoir et à bavarder un peu. Il existe bien sûr des personnes qui ne veulent pas que nous parlions. Je soupçonne qu’en ce moment même, des ordres sont aboyés dans des téléphones et que des hommes armés vont bientôt se mettre en route. Pourquoi ? Parce que même si l’on peut substituer la matraque à la conversation, les mots conserveront toujours leur pouvoir. Les mots sont le support de la compréhension et pour ceux qui les écouteront l’énonciation de la vérité. Et la vérité c’est que quelque chose va très mal dans ce pays, n’est ce pas ? Cruauté et injustice. Intolérance et oppression. Et la où, auparavant, vous aviez la liberté de faire des objections, de parler comme bon vous semblait, vous avez maintenant des censeurs, des systèmes de surveillance vous contraignants à la conformité et sollicitant votre docilité. Comment est-ce arrivé ? Qui est à blâmer ? Bien sûr, il y a ceux qui sont plus responsables que les autres et qui devront en rendre compte mais… Encore dans un souci de vérité, si vous cherchez un coupable, regardez simplement dans un miroir. Je sais pourquoi vous l’avez fait. Je sais que vous aviez peur. Qui pourrait se vanter du contraire ! Guerre, terreur, maladie. Une myriade de problèmes a contribué à perturber votre jugement et à vous priver de votre bon sens. La peur a pris ce qu’il y a de meilleur en vous. Et dans votre panique vous vous êtes tourné vers Adam Sutler, aujourd’hui Chancelier. Il vous a promis de l’ordre, il vous a promis de la paix. Tout ce qu’il a demandé en échange, c’est votre consentement silencieux et docile. La nuit dernière, j’ai cherché à mettre fin à ce silence ! La nuit dernière, j’ai détruit le Old Bailey pour rendre la mémoire à ce pays. Il y a plus de 400 ans, un grand citoyen a voulu ancrer à jamais le 5 Novembre dans nos mémoires. Il espérait rappeler au monde qu’impartialité, justice et liberté sont plus que des mots, ce sont des principes. Alors si vous n’avez rien vu, si vous ignorez toujours les crimes de ce gouvernement, je vous suggère de ne pas commémorer le 5 Novembre. Mais si vous voyez ce que je vois, si vous ressentez ce que je ressens, si vous désirez ce que je désire, alors rangez vous à mes côtés dans un an à compter d’aujourd’hui devant les grilles du Parlement, et ensemble, nous leurs offrirons un 5 Novembre gravé à jamais dans les mémoires !!"
J'aime 27/01/25 Edité
Hidden Side
Ah oui, "« Il faut interdire les fausses opinions ! » est un vrai bonbon. J'ai du mal à croire que quelqu'un ait pu sortir ça, mais après tout, à la stupidité rien d'impossible. Par définition, une "opinion" est un point de vue. Il peut être éventuellement erroné... mais il ne peut pas être "faux !" (c'est anti-logique). C'est comme dire "une fausse pensée". Et sinon, brrrr... On s'attache à Ysideulte, on ne veut pas qu'il lui arrive du mal, et on tremble d’appréhension à l'idée de ce qui l'attend quand elle va se livrer. Très bien rendu, les émotions sont vraies. J'ai apprécié le fait que le maître s'inquiète vraiment pour son esclave. Il se montre sous un autre visage, perd un peu ses moyens, aimerait la retenir de se livrer mais respecte son choix.
J'aime 18/09/25 Edité
sylvie35
Merci pour votre commentaire, Hidden Side. La suprême alliance démocratique garantit la liberté d'expression, sauf celle de tous ceux qui ne partagent pas son idéologie 1f608.png. Le personnage du Maître est celui dont la psychologie m'est la plus difficile à rendre. Mon choix d'écrire à la première personne ne facilite pas les choses... Et puis il y a aussi des aspects d'apparence antinomiques difficiles à expliquer: le Maître est dur, sadique, et pourtant extrêmement bienveillant. J'ai rencontré la même difficulté quand j'ai envisagé de participer à des discussions du forum sur des thèmes du genre "pourquoi lui?". Les qualités humaines se ressentent, et se ressentent même très fort, mais comment transcrire par des mots ce qui est fondamentalement immatériel ?
J'aime 18/09/25
VraiEsclavagiste
@ sylvie35 Mais... le fait d'être dur, sadique, ne veut pas forcément dire ne pas être bienveillant! Au contraire ! Ne dit-on pas "qui aime bien châtie bien"? Je sais que je prêche une convertie, donc, même si j'ai écrit que je m'adressais à toi, il n'empêche qu'un propriétaire d'esclave n'est pas là pour détruire sa propriété, mais, au contraire en tirer parti au mieux de ses capacités.... Les places sont claires, bien définies, mais à quoi lui servirait une esclave tant détruite physiquement que psychologiquement? TOUS les propriétaires d'esclaves, y compris historiquement, ne sont pas que de vilains psychopathes... dans l'histoire, par exemple, combien d'esclaves ont refusés de quitter leurs anciens propriétaires ou ont repris leurs noms lors de l'abolition de l'esclavage, tant française, anglaise, ou américaine pour ne citer que celles-ci. Sérieusement, cela aurait-il été le cas si le propriétaire avait été un méchant psychopathe? Non. Un propriétaire d'esclave se doit de tirer parti de son esclave, et donc, de développer ses capacités... Avec dureté, oui, une dureté qu'il ne ferait pas avec les autres, c'est vrai, mais, c'est pour pouvoir tirer le meilleur de son esclave... Oui, il peut lui faire subir ce qu'il n'oserait faire aux autres...mais l'esclave est sa propriété, n'est plus une femme, mais une femelle....
J'aime 18/09/25 Edité
sylvie35
Oui, ce n'est antinomique qu'en apparence (j'en suis convaincue, sinon je ne me serais pas engagée dans le bdsm - je ne suis pas inconsciente 1f600.png). Mais c'est quelque chose d'assez difficile à rendre (ainsi que "pourquoi lui?"). Quand j'ai lu Histoire d'O, il y a déjà pas mal d'années, je me souviens qu'une chose qui m'a beaucoup gênée c'est que je ne comprenais pas pourquoi O était si dévouée à son "amant", un personnage très superficiel (même chose dans le film). Je me disais que l'auteure aurait pu faire un effort sur cet aspect là, pour que l'on ressente, à la lecture, la raison pour laquelle O se livrait corps et âme à ce personnage. C'est en écrivant ici (articles ou commentaires de forum) que je me suis rendue compte qu'en fait c'est très difficile à faire passer à travers les mots.
J'aime 18/09/25
VraiEsclavagiste
@ sylvie35 Là, au vu de a dernière réponse, j'avoue que j'ai du mal... Pourquoi? Non, je n'ai aucun mal à comprendre le fait qu'une femelle esclave ait du mal à comprendre la psyché réel d'un propriétaire d'esclave, tout comme, comment pourrai-je, moi, prétendre totalement celle du femelle esclave? Je ne peux que prétendre l'effleurer par le dire de mes ex(s) prenant le temps pour... (et là, instant pub, je pense que mes écrits parlent pour moi)... "Pourquoi lui"? La réponse va de soi "PARCE QUE!" Tu as eu le temps de le choisir.. tu recherchais, et pour reprendre une de tes expressions, tu ne tombais que sur des "blaireaux" (et là, je pense que toutes soumises recherchant comprends ce que tu veux dire!) Sauf que "Lui" sortait du lot... (aussi enrageant pour moi qui ai loupé ta recherche, de la même ville et autres...mais là, les choses qui doivent se faire se font.... et ce n'est pas là mon propos). Et au vue des choses, ce fut une belle rencontre pour toi, pour Lui... Il n'y a rien d'autre à rajouter...c'est ce qu'il faut retenir. Point. Alors "pourquoi lui"? La réponse est simple ! "Parce qu'il sortait du lot des blaireaux!" Et là, je veux bien être puni par une domina si une soumise recherchant ne comprend pas ce simple fait !!!! Maintenant une dernière chose pour terminer ce roman... " je me souviens qu'une chose qui m'a beaucoup gênée c'est que je ne comprenais pas pourquoi O était si dévouée à son "amant", un personnage très superficiel " Parce que, sérieusement, trouves-tu que beaucoup de "maîtres" ne sont pas "très superficiels"??? Desquels parles-tu? de ceux qu croient qu'il suffit de commencer un échange par "chienne, salope ou autre" pour être dominateur????
J'aime 18/09/25 Edité
sylvie35
Oui, enfin, si j'avais répondu "parce que" à mes profs de maths à la fac, je ne suis pas sûre que ce serait bien passé 1f602.png C'est ça, mais j'aimerais bien arriver à faire mieux ressentir les choses au lecteur, ressentir pourquoi Ysideulte se donne à fond pour cet homme (je suppose que j'y arrive un peu, mais il y a moyen de faire mieux, je pense - peut-être que dans un futur article ou dans une autre histoire j'arriverai à approfondir cet aspect).
J'aime 18/09/25
VraiEsclavagiste
@ sylvie35 Au moins tu as été à la fac... ce qui avec notre nouveau système ne veux plus rien dire...1f602.png Mais plus sérieusement... C'est avant tout une question de ressentis ! Pas juste une question de masochisme (quoique, pour certaines, la question peut se poser) Tu as choisis ton propriétaire... tu avais le choix parmi des tas de propositions -qui, sûrement t'arrivent encore, bien que "cachée" et j'en passe! Le choix, tu l'as... (toi ou une autre!) Tu l'as fait en sachant que tu te donnais non pas à un simple dominateur, que ta place ne serait pas celle d'une simple soumise, mais celle d'une esclave, une propriété, et allons plus loin quitte à choquer certains, celle d'un objet vivant... Mais tu as eu le temps d'explorer la chose, savoir à qui tu te donnais... Tu l'as fait donc en connaissance de cause... Parce que c'était "LUI"... Les choses étaient évidentes et ce sont révélées comme telles... et quand on voit les propositions qui arrivent aux soumises, la question ne se discute plus.... Parfois, les tripes prennent le pas sur la raison, qui, elle, nous donne raison, à la longue sur le choix des tripes...
J'aime 18/09/25 Edité
Méridienne d'un soir
Article après article, Sylvie, je tente de pénétrer dans votre univers imaginaire, et je me rends compte, sans flagornerie 1f600.png, que votre monde intérieur est riche de paraboles, hyperboles, ironies et autres formules de style littéraire et que surtout, derrière une fausse impression de "désordre", se dissimule une production cohérente, foisonnante en personnages très divers, qui apparaissent au premier abord très contradictoires, mais qui finalement se complètent en un tout harmonieux et parfois, "militant". Le tout mérite une seconde, voire une troisème lecture. Si je puis me le permettre, mais je me trompe peut-être, on pressent chez vous, une solide formation scientifique. Ce qui expliquerait votre souci du détail et du "bien faire" dans votre œuvre.
J'aime Il y a 28 minutes Edité