bonjour à toutes et à tous,
je mesure l'ampleur de mon échec quand j'annonçais fièrement quitter cette communauté, droit dans mes bottes en pensant être juste "vanille". La réalité est un peu plus complexe que ça, et à ce titre elle est dérangeante, mais l'affronter ou plutôt l'accueillir de la bonne façon est nécessaire. je m'explique.
Mon parcours de soin mental m'a amené à accepter l'idée que je souffre d'une forme d'addiction aux contenus pornographiques. j'ai connu une phase de révolte contre ça, ou plutôt contre une certaine image de la masculinité toxique qui s'exprime à travers les contenus pronographiques (voir l'article que j'ai écrit intitulé "M. Moustache"). Car même si j'ai envie de me libérer, de l'addiction mais aussi de cette injonction à servir M. Moustache, le mâle dominant caricatural, je dois bien admettre qu'il existe une partie de moi qui se soumet à lui, et qui prend même un certain plaisir à mentalement se soumettre.
j'ai eu l'image d'un marionnettiste, une partie de moi qui utilise le plaisir comme une ficelle attachée à une petite partie cachée, qui apparaissait comme une vulgaire tache noire gribouillée dont l'aspect humain n'avait rien d'évident. j'ai fini par comprendre que cette tache sombre représente ma partie masochiste. mon masochisme est à peine autorisé à exister dans ma tête, c'est tout frais, et pour le moment, ça se manifeste mentalement, principalement par une sorte de satisfaction paradoxale à me projeter en dessous, en inférieur à l'image du mâle alpha à travers le visionnage de vidéos pornographiques variées. Je comprends qu'une partie de moi est excitée par la vue d'un homme supérieur baiser une femme que je désire et que j'estime ne pas pouvoir combler par moi-même, je suis également par extension excité par les scénarii impliquant l'image d'un homme inférieur (auquel je m'identifie, et avoir conscience de ça est très nouveau chez moi) cocufié et plus ou moins humilié, ce qui peut aller jusqu'à des rapports homosexuels imposés par la femme. Cet objet d'excitation, ce rapport de soumission homosexuelle complexe m'a beaucoup perturbé, mais je commence à l'accepter pour ce qu'il est.
pour autant, ce ne sont là que des fantasmes.j'ai conscience que le fait de ne pas les avoir accueillis, de les avoir réprimés moralement a pu participer à l'élaboration d'un rapport d'addiction aux vidéos pornos ; mais je ne suis pas certain que me lancer à la poursuite de l'assouvissement de cette part sombre de moi-même soit réellement le chemin vers la liberté. ces fantasmes ne remettent pas en question l'attirance très forte que je ressens vis-à-vis des femmes. ils ne provoquent pas non plus de véritable attirance vis-à-vis des hommes. et je garde aussi un fort niveau d'excitation à l'évocation ou en expérimentant une forme de domination masculine hétérosexuelle.
les questions qui émergent de ce constat sont les suivantes : peut-on laisser un fantasme "dissonant" dans un coin tout en l'accueillant sans jugement, pour ce qu'il est ? finira-t-il naturellement par alimenter la vie sexuelle d'une façon ou d'une autre, sans que l'on cherche à l'assouvir ? et si cette envie de l'assouvir se fait plus pressante, faut-il y céder ? quels sont les risque psychologiques associés ?
et de façon peut-être plus anectotique : ai-je raison de continuer à me reconnaître derrière l'étiquette d'homme hétérosexuel ? j'ai abandonné le terme dominant, même si je n'accepte pas encore pleinement l'idée d'être soumis : se sentir ni vraiment dominant ni franchement soumis pourrait-il pour autant faire de moi un switch) ?
merci pour votre attention,
et oui, j'assume mon branlage de cerveau (même si c'est peut-être plus un enculage de cerveau cette fois 😏)
Derniers sujets du forum
Bonjour à ceux qui passeront sur ce topic qui j'espère ne fera pas doublon...
J'ai une petite question...
Comment vous exprimez-vous sur les réseaux sociaux, face à de "potentiels" Dom? Je pense qu'il est logique de les vouvoyer en attendant de voir une éventuelle relation plus vanille se dessiner... Mais est-il, selon vous, vraiment évident de leur donner du Monsieur, ou du Maître, lorsqu'ils le revendiquent, sans les connaitre?
Est-il normal qu'un Dom, qui ne s'adresse pas à sa propre soumise, la tutoie d'office sans lui poser la question? Se doit-elle de le vouvoyer en retour?
:busts_in_silhouette: Du coup, est-il inconvenant de tutoyer un homme qui s'annonce Dom et avec qui il a été défini qu'on n'aura pas de relation D/s?
Merci d'avance pour vos lumières :)
Très bon après-midi :fire:
Un peu plus par chez nous, cette actualité m'a, certes, désolée. Mais je ne peux que me sentir totalement renforcée dans mon côté plutôt vindicatif quant aux risques qu'impliquent le BDSM.
Il y a un énorme engouement pour ces pratiques dernièrement et, à mon grand désarroi, ça ouvre la porte aux graves erreurs.
https://www.lapresse.ca/actualites/justice-et-faits-divers/201211/05/01-4590710-seance-mortelle-de-sadomasochisme-accident-ou-negligence-criminelle.php
Est-ce que ça pourrait être vous un jour? Quelqu'un que vous connaissez? Quelqu'un que vous voyez faire?
Aujourd'hui j'ai vous rejoins pour notre plus grand plaisir. Depuis maintenant deux années, nous avons décidé de bousculer l'ordre établi dans notre vie de couple et dans le rapport à l'autre. Nous avons exploré différentes positions, différents jouets tels que les plugs et autres godes, même celui en port ceinture... mais, lorsque nous avons intégré la cage de chasteté pour ma princesse et moi, tout a changé pour notre plus grand bonheur. Elle est ma princesse et je suis son soumis et si nous en sommes encore au début de cette découverte et des plaisirs que cela procure, nous savons que ce monde est vaste. Si je rejoins cette communauté, c'est pour satisfaire son plaisir. Ma princesse aime que je vive de nouvelles aventures et de nouvelles expériences dans le respect et la sécurité sanitaire, bien encagé, et que je vienne ensuite lui rapporter les moindres détails.
Au travers de nos échanges, d'expérience et de pratique, je pourrai satisfaire ma princesse avec de belles histoires.