Définition :
La macrophilie est une attirance fétichiste pour les personnes géantes ou de très grande taille, réelles ou imaginaires. Elle peut prendre la forme d’un fantasme de domination écrasante, d’admiration extatique, de rapport de pouvoir absolu… ou encore d’un jeu de vulnérabilité érotique de la part du ou de la partenaire « minuscule ».
Dans les scénarios macrophiles, les corps sont démesurés, les voix grondent, les pieds deviennent des montagnes, les doigts des menaces, les bouches des gouffres. On y trouve souvent des fantasmes de crushing (le fait d’être écrasé·e), de foot worship, d’ingestion imaginaire, de captivité ou d’adoration. Le ou la « géant·e » incarne une figure quasi divine : toute-puissante, inaccessible, dominante par nature.
Origines et supports :
Ce fétichisme est très présent dans les univers virtuels, les dessins, les fictions érotiques et les <a href="https://www.bdsm.fr/hentai/">hentai</A>. Il s’agit souvent d’un fétichisme de l’imaginaire, même si certain·es la vivent dans des dynamiques réelles (jeu de tailles, de talons hauts, de verticalité marquée). Le plaisir réside autant dans le fantasme que dans sa mise en scène.
À retenir :
La macrophilie n’est pas toujours liée au BDSM, mais elle en partage parfois les dynamiques de domination.
Elle peut être vécue en solo, en couple, ou à travers la consommation de contenus.
Le plaisir vient souvent du sentiment d’être minuscule, impuissant(e), dominé(e).
C’est un fétichisme hautement dans l'imaginaire, qui transforme les corps en légendes vivantes.
Voir aussi :
https://www.bdsm.fr/forum/thread/6703/Homme-grand-qui-aime-les-femmes-petites-:-Fétichisme-ou-pas-?/
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Définition :
La dacryphilie (dacryphilia en anglais) est une attirance érotique ou émotionnelle pour les larmes, le fait de pleurer ou de voir quelqu’un pleurer. Elle peut se manifester dans un cadre purement sensoriel — le visage ruisselant, les sanglots, les expressions vulnérables ou s’inscrire dans un jeu psychologique plus complexe, souvent lié au BDSM. Il peut s’agir de provoquer les pleurs (dans une dynamique sadique), de les accueillir (avec tendresse), ou de les partager dans une communion intense.
Ce fétichisme repose souvent sur l’idée que pleurer, c’est se mettre à nu, tomber les masques, livrer une vérité émotionnelle profonde. La dacryphilie n’est pas nécessairement cruelle : elle peut être douce, pleine de compassion, ou au contraire très âpre, même un peu brutale. Elle est parfois mêlée à d’autres pratiques comme l’humiliation, le contrôle émotionnel, ou l’emotional masochism.
À noter :
La dacryphilie peut être vécue dans des scènes très codifiées et encadrées, où les pleurs sont consentis et recherchés.
Elle peut aussi apparaître spontanément, comme une montée d’émotion libératrice et devenir un déclencheur puissant d’intimité.
Ce fétichisme, bien qu’il puisse choquer, repose toujours sur le respect du consentement émotionnel. Il n’est pas question de « profiter » d’un mal-être réel non consenti.
À retenir :
La dacryphilie n’est pas un sadisme banal : elle touche à la profondeur émotionnelle, au lâcher-prise extrême.
Pleurer ne témoigne pas spécialement d'une faiblesse, c’est plutôt une forme de langage intense et bouleversante.
Cette pratique, bien menée, peut devenir une catharsis érotique, un chemin vers la tendresse ou la réparation.
Elle demande beaucoup de présence, d’écoute, et d’après-soin émotionnel (aftercare).
A voir également, le groupe Dacryphilie
Définition :
Un·e looner est une personne qui éprouve une attirance fétichiste pour les ballons gonflables (ballons de baudruche). Cette attirance peut être d’ordre sexuel, sensuel, émotionnel, ou simplement esthétique. Pour certain·es looners, le plaisir vient du contact physique avec le ballon : sa texture, sa légèreté, la tension de sa surface. Pour d’autres, c’est l’acte de le gonfler, de le caresser, ou même de le faire éclater qui suscite l’excitation.
Ce fétichisme peut inclure des éléments de domination, de peur, de suspense, ou simplement une dimension ludique et régressive. Il n’a rien à voir avec l’enfance, même s’il joue parfois avec des objets associés à celle-ci. Certains looners s’identifient comme poppers (ceux qui aiment faire éclater les ballons), d’autres comme non-poppers (ceux qui préfèrent les garder intacts).
À noter :
Comme toutes les philias, le fétichisme des ballons est extrêmement varié dans ses expressions. Il peut être vécu de manière solitaire, intégré à des scènes BDSM ou mis en scène dans des vidéos fétichistes spécifiques. Il peut être discret, fantasmatique, ou au contraire très assumé.
À retenir :
Être looner n’est ni bizarre, ni risible : c’est une forme d’excitation profondément sensorielle.
Le ballon agit comme un objet transitionnel : fragile, rond, léger, parfois bruyant… il incarne le plaisir de la tension et du lâcher-prise.
Ce fétichisme peut s’exprimer en toute autonomie, sans partenaire, ou faire partie d’un jeu plus large dans une relation.
Comme toujours, le consentement, la sécurité (attention aux allergies au latex !), et l’écoute de soi restent essentiels.