Novicetimide
le 08/03/25
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Motus (2)
En fait je pense que je n'y croyais pas.
Vous l'aviez dit à plusieurs reprises.
Mais ça me paraissait peu probable
Enfin jsais pas juste une torture psychologique de plus.
Et puis c'est pas forcément votre crédo ces pratiques.
Bref ça n'imprimait pas réellement.
On est bien loin très loin de ma première expérience.
Je regarde pas trop les préparatifs.
J'écoute pas trop non plus.
Je vois bien que vous faites monter le truc avec Hishima comme deux apprentis sorciers.
Je vous vois juste enfiler vos gants, votre frontale vissée sur le front, avec maintes difficultés, ils sont clairement trop petits. C'est quoi cette lubie de faire rentrer du S sur du XXL !?
(Putain mais il a aucune idée de ce qu'il est en train de faire ou quoi ?)
Pas les mêmes sutures.
Pas le même fil.
Putain de fil, putain de gros fil.
Et putain de méthode.
Me traverser les lèvres de part en part.
Je n'oublierai jamais cette sensation du fil qui glisse à l'intérieur de mes chairs . J'en ai encore des hauts le cœur en y pensant. C'est difficile à décrire.
Le passage d'aiguille c'est le plus "facile".
Le fil qui coulisse dans ma lèvre c'est l'horreur.
Et quand je croyais en avoir terminé, je comprends qu'il faut serrer et nouer le point.
En attendant c'est le poing de S que j'écrase à chacun de vos passages sur mes lèvres.
J'ai besoin de sentir une présence, d'évacuer dans quelqu'un ma douleur.
Elle est là à côté de moi, sans broncher, pendant que je lui détruit la main. Et son regard dans lequel je peux poser mes yeux paniqués .
Et ces larmes réflexes qui coulent sans mon accord.
Et le décompte que je fais, plus que deux, plus qu'un, plus qu'un et c'est terminé.
Oui mais non. Le résultat visuel n'est pas au rendez-vous.
"Tu peux en supporter un autre au milieu ?"
"Non ! Non c'était terminé on a dit que c'était terminé !"
Je ne sais plus ce que vous me dites exactement, "si tu ne le fais pas c'est bien, si tu le fais c'est bien aussi " (c'est pas ce que j'avais dans ma tête vous m'avez corrigé) alors j'accepte. Pour vous encore et toujours.
Plus que deux , plus que deux et cette fois ce sera vraiment terminé.
On y va .
Mais la bouche déjà bien fermée ça devient complexe pour vous de saisir ma lèvre, "pousse avec ta langue, pousse !"
(Il est mignon il va me transpercer la langue à ce train là !)
On y est ! C'est complètement fermé !
Et tout ce monde autour, et cette musique tellement forte, et cette chaleur, bordel il fait si chaud .
Je panique, je panique sérieusement, je réalise que je ne peux pas ouvrir d'un millimètre ma bouche. Et je suis sur le point d'hyperventiler. Ça fait trente secondes que vous avez terminé et je veux tout couper. J'ai peur ! J'ai tellement peur !
Je m'agite, je n'arrive pas à me faire comprendre.
Merde, un papier , un stylo vite !!! Je dois m'exprimer.
C'est fou j'ai aucun souvenir que ce soit toi qui m'est calmé Linsoumise. C'est déroutant ces absences.
Me faire comprendre en urgence.
J'écris :
"Je panique !"
Je panique, pourquoi je panique, je ne sais pas. Redescendre quand jsuis comme ça je me connais ça va pas le faire. Je vais vriller et je ne peux pas. Ma respiration, c'est trop important je dois la contenir.
Je connais pas la demi mesure dans mes émotions.
Toujours trop triste, trop heureuse, trop en colère.
Trop paniquée je me transforme en furie.
Ici je ne peux pas, je ne dois pas.
Paniquer c'est me mettre potentiellement en danger.
J'ai peur. Je me sens piègé.
Vous me regardez droit dans les yeux.
"Calme toi."
Ferme, mais décidé.
"Calme toi !"
Si moi je flanche, vous non.
Je commence à me rassurer doucement.
(Le nez respire par le nez.* Là t'es là Linsoumise mais jte vois pas.)
Et la bouche l'air passe quand même. Conscientises le. Accroches toi à ça, je peux toujours respirer j'en ai toujours la capacité je dois le réaliser, sinon on arrête tout, mais je veux aller au bout pour vous. Plus tard je comprendrais que pour moi aussi c'était important...
Nous y voilà !
Motus et bouche cousue !*
Version Parloire.
Dimension: 1200 x 1800
Taille: 263.83 Kb
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🪶Phœnix
Whaouuuu ... Un uppercut aujourd'hui à la lecture de votre texte ... je suis restée bouche bée et sans mots ... J'ai vu la photo en premier et elle m'a subjuguée comme apostrophée ... j'ai dû m'y reprendre à plusieurs reprises pour finir votre texte, reprendre mon souffle ... L'ensemble me laisse sans voix ... La douleur ressentie et le plaisir de satisfaire sont lisibles ... A pafois trop dire, on se perd ... Se taire permet de garder le mystère. Mais dans votre silence, les mots s'envolent et s'impriment sur le papier. Dans cette dualité, j'espère que votre âme s'épanouie.
J'aime 08/03/25
Diab
Pour le coup, je ferme ma bouche... Juste quelques mots écrits pour saluer ce courage enrubanné de panique et d'émotions... Merci Novicetimide et belle soirée... Même pas en rêve pour moi... trop peur des aiguilles...
J'aime 08/03/25
Novicetimide
Phoenix merci ça me touche, j'utilise pas trop le terme "âme" une chose est sûre ma personne se redéfinit un peu plus à chaque expérience avec les Parloires c'est subtil, parfois insidieux, souvent dans la longueur du temps pour se révéler mais ça bouge des trucs à l'intérieur c'est indéniable.
J'aime 08/03/25
Novicetimide
Ah ah !! Diab aucune peur des aiguilles ce qui me faisait peur ici ce sont les grosses mains de Parloire ça collait pas avec ce travail de couture dans ma tête mais en même temps cette couture correspond à son physique finalement elle est brute comme le résultat visuel ! Merci à vous bonne soirée
J'aime 08/03/25
Threnody
J'aime 08/03/25
Parloire
Le silence c’est la parole du sage
J'aime 08/03/25
Lady Hydre
Oups , c’est très prenant votre texte Novicetimide , et cette photo est terrible , quel partage , merci à vous trois de nous montrer votre complicité et votre lien si fort …
J'aime 08/03/25
Novicetimide
Un commentaire de Threnody et Lady Hydre sur la même publication c'est la consécration. Ah ah ! Des nœuds au cerveau concrétisés par des nœuds à la bouche... Merci à vous Mesdames.
J'aime 08/03/25 Edité
Novicetimide
Parloire hein pour ce soir je vais me taire vraiment vous avez à faire il me semble.
J'aime 08/03/25
Novicetimide
Adan pour répondre un peu plus, Parloire n'est pas dans le convenu, le consensuel. Donc un ordre n'aurait pas suffit ? Encore faudrait-il pour ça qu'il donne des ordres ce qu'il ne fait pas . Une punition ? Là encore les punitions n'existent pas chez lui . Un défi ? Oui quelque part, c'est pas une petite suture il faut la tenir, et j'étais pas peu fière d'avoir réussi. J'ai écrit quand j'avais besoin de m'exprimer. Une des premières phrases que j'ai écrit c'est "je l'ai fait !" Pour lui , pour moi, pour eux deux. J'adore les sutures et ce qu'elles impliquent dans la fermeture j'avais déjà vécu la fermeture de la vulve et de la bouche mais en beaucoup plus léger au regard de celle ci. La première fois au bout de 20 , 30 minutes j'avais suffisamment pu tirer sur les fils pour m'exprimer de façon un peu mâché mais je pouvais parler. Ici impossible de trop tirer sur la contrainte. Et impossible de parler, aucune issue comme souvent avec Parloire. C'est ce qui me transporte toujours au pied du mur. Il me fait abdiquer de gré et/ou surtout de force. C'est juste la suite de logique de toute une série d'expériences que j'ai vécu au contact des Parloires. Me faire taire tout simplement enfin tout douloureusement. Une évidence...
J'aime 08/03/25
Parloire
Les mots se bousculent sur tes lèvres sale pute. Ravale encore ta salive. Nous sommes le rempart à ta propre liberté . Et tu en demandes encore… J’aime bien ce malaise.
J'aime 09/03/25
Adan
Novice, merci , je comprend mieux le cheminement, Et puis le propre de se genre de relation c'est peut-être d'aller toujours plus loin toujours plus fort, alors j'ai hâte de voir la prochaine étape.. 🙂 Encore une fois respect à votre engagement. A la dexteritè de la grosse main aussi.
J'aime 09/03/25
Novicetimide
Je dirais qui nous correspond toujours mieux plutôt. Et forcément le temps permet ça. Merci à vous
J'aime 09/03/25 Edité
Parloire
@Ossaum, vous voulez avoir quel retour? Précisez les champs sont vastes pour arriver à cette expérience.
J'aime 09/03/25
Ossaum
Bonsoir Parloire. La sensation qui vous habite au moment de piquer votre 1er point, ce que vous lisez dans ses yeux. L'obligation (?) d'aller au bout de l'acte...quelles émotions ça vous procure...et ce que vous avez ressenti à la fin du tableau...par exemple
J'aime 09/03/25
Novicetimide
je voudrais pas ramener ma fraise mais vous n'avez pas répondu à Ossaum ici. Et on (je sais que vous adorez "On") aimerait connaître la teneur de vos émotions.
J'aime 10/03/25
Parloire
Novicetimide , mon fantasme étant la psychopathie, j’en ai pas d’émotions enfin … je suis obsédé de ne pas en avoir en vérité
J'aime 10/03/25
Parloire
@Ossaum, Préambule: je n’avais jamais fait de sutures comme ça sur un corps vivant. Mais j’ai l’habitude de manier les outils dans un métier de grande précision. Ce qui me posait problème dans la version plus soft de la couture c’était de bien piquer dans les couches de la peau. Là j’avais pris la décision de transpercer la lèvre sur une simple innocence de Novice, qui avait dit: non mais on traverse pas les lèvre plutôt? Avec Hishima on a rigolé en connivence : c’est ce qui est prévu lui a t on dit en coeur 😏 Au moment de piquer le premier point , j’ai fait un geste rapide pensant que la douleur était là. Je savais que ce serait long, hésiter dès le début c’est rendre les choses pénibles à la fin. La peau résiste bien à l’aiguille, ça je le savais, ce qui est satisfaisant c’est d’enlever la pince auto et laisser l’aiguille plantée comme un hameçon dans la gueule d’un poisson. Reprise de l’aiguille et là je tire le fil et ça résiste beaucoup… Autant qd ça a percé j’ai ressenti sa douleur mais c’était bref, autant tirer ce fil tissé très épais (du zéro pour les connaisseurs) c’était sa lèvre en entier que je tirais , ses yeux exorbités, sa tête qui suit le mouvement et qui sort de la zone d’éclairage et moi qui lui dit sans compassion : « lève la tête ». Elle s’execute en levant son visage vers moi. « J’ai dit la tete en entier , pas le visage, redresses toi, et ne bouge plus! » Elle a voulu mettre les mains pour se protéger un peu. « Lèves tes mains ! » J’ai posé mes doigts gantés sur sa lèvre et j’ai tiré d’un coup sec et sur pour voir si ça coulissait mieux. La sensation est vraiment satisfaisante, on sent bien que ça fait mal mais j’écourtes le geste pour garantir la suite … Elle me suppliait des yeux, mais j’avais aucune envie d’accéder à ses petits caprices de princesse. Elle sait qu’elle peut faire arrêter les choses, elle n’a plus de safeword mais linsoumise et moi on a appris à lire dans ses émotions. La meilleure façon de l’emmener au bout c’est qu’elle se dépasse elle même. Lui imposer la chose c’est la déresponsabiliser de l’acte. Ce qui est intéressant dans le cnc c’est de créer la bascule. J’impose une suite où elle peut se retirer . Si elle manifeste une volonté de se retirer , je la met en conflit de loyauté ou de valeurs. Elle cherche alors systématiquement à se dépasser. Je m’assure juste que ça se fasse suivant les bonnes conditions, elle lâche prise sur tout le reste et est focalisée alors sur le point de bascule. Elle est déresponsabilisée mais elle prend la responsabilité de passer au delà de la limite… C’est très pervers en terme de consentement. Car on est à la limite des choses.mais elle me sait bienveillant au fond, elle a confiance aveugle, elle lutte alors contre son instinct. Moi si je sens que ça va, je pousse pour aller au bout. Même si elle risque de s’évanouir comme au retrait des points. Faut assumer les aléas avec force et tranquillité . Mes émotions? Ça s’est compliqué comme question. Plus j’avance et elle se laisse faire, au moins j’ai envie que les émotions me touchent. Je me détache petit à petit et je peux devenir cynique . Ex au dernier point j’arrive plus à attraper sa lèvre inférieure. Les tissus ont gonflé, y a du sang car j’ai dû couper une petite veine. Je lui dis: « j’ai de trop gros doigts pour terminer » ses yeux se dilatent. « Pousse avec ta langue » elle s’exécute… j’adore cette situation paradoxale ou elle doit se faire mal pour en finir. Le génie s’aurait été que j’y pense avant. Mais je n’y ait pensé « que » pendant.. La situation est devenue pénible car j’avais quasi finit. Je me sentais à l’aise dans l’acte (les noeuds se faisaient rapidement etc..) et on etait au dernier geste. J’ai laissé pendre le fil avec l’aiguille au bout accroché à sa lèvre. J’ai fait tomber ma pince brusselle, du coup j’ai eut un geste pour aller en chercher une autre et je me suis attrapé à l’aiguille qui a tiré fortement sa lèvre. Elle a eut très mal, j’ai souri et j’ai dit oh ça va hein, tu va pas commencer à te plaindre! C’était pleinement ma faute, j’en avais conscience, mais j’ai rejeté sur elle qui n’en savait rien. Pas d’excuses, juste être désagréable pour son déplaisir. Les émotions sont plutôt revenues qd elle a paniqué une fois finit. J’étais prêt à tout couper, mais je lui ai demandé de se calmer. J’ai mis sa tête contre moi en lui disant « calme toi, respires par le nez doucement » J’avais alors envie qu’elle dépasse son angoisse. Pour qu’elle vive le truc comme elle le voulait. (Mon empathie qui reprenait le dessus) A la fin du tableau? Je lui aurais bien cousu la chatte en plus et l’aurait bien faite enculer sur le champ sur la table au milieu de ses compresses sanguinolentes.
J'aime 10/03/25 Edité
Ossaum
Novice, linsoumise et vous Parloire.. Des émotions mêlées évidemment à la lecture de vos partages....Une sensation de voyeurisme émotionnel, d'admiration de votre courage à chacun pour vous accompagner au bout de ce que vous voulez. Merci pour ce que vous nous montrez de cet espèce d'équilibre où chacun apporte tant à l'autre, aux autres. Bien sûr masochisme /sadisme tout ce qu'on veut...mais surtout ce que vous soulignez là Parloire, cette confiance aveugle...jusqu'où on peut se confier à l'autre dans cette confiance... C'est intense, c'est riche, c'est dérangeant....Ça fait réfléchir sur soi Et pour la chute, c'était pas vendredi c'est ça ? Sourire
J'aime 10/03/25 Edité
Parloire
Non c’était pas vendredi en effet 1f642.png
J'aime 10/03/25