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Sillage Il n’était pas là pour chercher. Il était là pour prendre. Le petit navire ne demandait pas la mer, il la commandait. Sous lui, les courbes s’étendaient, dociles, tendues, prêtes. Une offrande immobile, figée dans l’attente comme la surface d’un lac avant la tempête. Il posa la main. Pas pour caresser, mais pour marquer. Son embarcation n’avançait pas, elle traçait. Sur chaque rebond du fessier dressé, il écrivait un commandement invisible, une loi ancienne que seul lui savait prononcer. Le silence était sa langue. Le cuir, son encre. Tu ne bougeras pas. Elle obéit. Non par peur, mais par foi. Ce corps n’était pas un temple : c’était un territoire. Et lui, le conquérant qui n’avait pas besoin d’hurler pour être absolu. Ses gestes étaient des ordres, ses pauses, des jugements. Quand il redressa la proue du navire, lentement, jusqu’au sommet de la hanche, elle frémit ,mais ne protesta pas. Car elle savait. Il n’était pas un amant. Il était la volonté. Et quand enfin il fit ployer le cuir sur la chair, ce ne fut ni violence ni douceur : ce fut le sceau du pacte. Le bruit claqua dans l’air comme une cloche dans un sanctuaire. Une morsure sacrée. Il ne demanda pas si elle avait compris. Elle le montra dans l’immobilité parfaite de son offrande. Il gouvernait. Elle appartenait. Et cela suffisait. #texteperso #photoperso #sensualité