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Basculer 20 ans qu'il y a ça en moi. Que la question se pose du comment faire pour faire taire ou livrer toute sa portée à cette sensation qui bouffe de l'intérieur. Trouver son partenaire de vie. Se révéler à lui. Le voir accepter ce que vous êtes. Le voir accepter de bien vouloir être ce que vous voudriez qu'il soit. Et réaliser que non, vraiment, ce n'est pas ça. Parce que cet autre, ce partenaire de vie que vous chérissez plus que tout au monde n'est pas celui là, que ce feu n'existe pas chez lui. Et que oui, lui imposer ça ce n'est bon pour personne. Alors, oui, faire le choix de taire. D'éteindre le feu, petit à petit. De le remplacer par autre chose. Et petit à petit s'étioler. Mais le feu qui couve est toujours là. Les braises s'enflamment encore parfois. Et on se retrouve tôt ou tard sur un de ces sites où les âmes perdues viennent discuter avec leurs semblables. Je suis arrivé ici un soir, un peu tard, sans chercher grand chose, un peu comme on atterri dans un bar d'habitués et qu'on se sent bien accueilli et qu'on revient de temps en temps parce que oui on découvre qu'on est pas seul avec nos bagages, que certains sont un peu plus loin sur le chemin, qu'il y a des gens comme vous, qui ont pris la même voie, ou d'autres d'ailleurs, peu importe. Et puis il y a eu vous, alter ego, mon image dans le miroir du monde DS. Vous me debusquez gentiment dans mes contradictions et vous donnez tout pour me faire sortir de cette demie mesure qui n'est qu'une illusion insatisfaisante. Vous êtes un peu perdue aussi dans votre propre recherche. Alors ensemble nous créons ce nous, ici, et dans la vie, au bord de l'épuisement mais avec cette sensation d'avoir enfin trouvé celui qui nous complète. Grâce à vous la bascule s'est opérée. Ce passage à la réalité avec quelqu'un qui a ce feu en lui, ce besoin, cette envie. Et là tout se bouscule dans la tête, les choses se mettent en place, les recherches se font plus précises, les discussions aussi, et le besoin de réaliser toujours plus de cet état qui nous élève dans notre être. Alors oui, aujourd'hui il y a encore 1 mois et demi entre nous. Ce temps qui distend tout, qui étouffe le feu, qui brise l'élan, qui nous fait chier... Il arrive trop tôt pour nous, encore un peu fragiles. Parce que discuter c'est bien, mais le besoin jamais satisfait de ce contact, de mes mains sur vous, de votre respiration qui s'étouffe, ça c'est un enfer, pour vous, moi, nous. Mais septembre arrive. Les jours passent. Et la bascule vers une autre réalité n'est plus qu'une question de temps. Vous à mes genoux, à votre place auprès de moi. Vous sous mon emprise, dans cette réalité tant désirée et aujourd'hui à peine effleurée. Vous et moi qui avançons ensemble vers votre total abandon. Votre totale soumission. Alors oui, les jours passent et bientôt cette bascule sera une réalité, pour moi, comme pour vous. Vous, qui me manquez.