OmégaLupanar
le 19/08/25
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À la recherche de sa compagne.
Il y a en moi ce feu secret, cette faim ancienne, ce besoin de me perdre entre les mains d’une femme qui saurait me prendre entièrement, sans avoir à demander. Je ne cherche pas seulement à être possédée.
Je veux être reconnue, lue, traversée. Je veux qu’elle voie en moi ce que je cache au monde entier : cette soif de m’abandonner, non pas à n’importe qui, mais à elle. Elle seule.
Je rêve de cette obscurité où mes yeux bandés effacent le monde, où mes sens s’aiguisent à chacun de ses gestes, de ses silences, de ses soupirs.
Là, attachée, offerte, vulnérable et en attente, je deviens pure réceptivité. Une peau frémissante, un souffle suspendu, un corps abandonné à sa volonté. Il y a en moi cette part cachée, tendre et dévorante, qui ne demande qu’à être guidée, contenue, tenue. Et quand elle pose ses mains sur moi, que ses doigts tracent les lignes de mon corps, je ne suis plus qu’une offrande vivante.
Je n’ai plus besoin de parler. Tout en moi dit : prends-moi.
Mon plaisir n’est plus à moi, il est à elle.
Mon corps n’est plus une limite, mais un territoire qu’elle conquiert, explore, utilise selon ses désirs.
Je deviens sienne, sans réserve, sans pudeur, sans retour.
Dans chaque frisson, chaque tension, chaque ordre exécuté, je sens mon être s’éteindre doucement pour mieux renaître entre ses mains.
Elle me pousse dans mes retranchements, m’étire, me courbe, me modèle à son image, jusqu’à ce que mes douleurs deviennent douces, et que mes attentes deviennent dépendance. Les liens qui m’attachent sont plus que physiques. Ce sont les siens.
Son souffle contre ma peau, sa voix basse à mon oreille, sa force posée, sans violence. C’est elle qui m’ouvre, me façonne, me réclame.
Et moi, je lui appartiens. Entièrement. Je deviens ce corps tendu vers son plaisir, cette bouche prête à goûter chaque goutte de sa vérité.
Ma langue devient son territoire, ma gorge son silence, mes gémissements, sa musique.
Elle me pousse, me dévore, m’apprend à me dépasser. Je la laisse entrer dans des zones de moi que personne n’a jamais touchées — pas avec ce regard-là, ce respect-là, cette cruauté douce.
Ses assauts ne me détruisent pas. Ils me révèlent.
Je ne suis pas cassée, je suis façonnée.
Et dans ces moments brûlants, où je me sens plus chose que femme, plus besoin que pensée, je sais que ce lien va au-delà du sexe.
C’est un pacte. Une confiance animale et sacrée.
Je suis sa soumise, oui. Sa chose. Son jouet. Mais aussi celle qui la voit, qui la sent, qui la suit dans ses profondeurs.
Je ne suis plus qu’une offrande vivante, une réponse à ses envies, une extension de son désir. Qu’elle me prenne quand elle veut, comme elle veut. Je suis là pour ça. Pour elle.
Non pas parce que je suis faible, mais parce que je suis libre. Libre de me donner à celle qui saura me tenir, me lire, et me posséder sans m'éteindre. Et quand elle me relâche, que mon corps marqué tremble encore de son empreinte, ce n’est pas la fin.
C’est juste un rappel : je suis à elle. Pas pour un instant. Pour toujours.
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