Rope ans me

La fin d’une séance de shibari ne se limite pas au moment où les cordes glissent enfin le long de la peau, laissant apparaître les marques éphémères d’un échange intense. Comme en témoigne cette image — cordes déployées sur le sol, traces d’une connexion tissée avec soin —, la séance se prolonge bien au-delà de la libération physique. Les instants qui suivent sont tout aussi essentiels : un temps pour revenir à soi, pour échanger, pour prendre soin.Les cordes, une fois défaites, laissent souvent place à une vulnérabilité partagée, une intimité qui persiste. C’est le moment des mots doux, des gestes apaisants, d’une présence attentive. On peut masser les zones marquées, offrir de l’eau, ou simplement partager un silence complice. Ces rituels de clôture permettent de refermer la parenthèse ouverte par le jeu, de réancrer chacun dans le présent, ensemble.La photo capture cette transition : les cordes, autrefois structurées et tendues, reposent désormais en désordre, symbolisant le relâchement après l’effort. Les coussins et les accessoires éparpillés rappellent que le shibari est une danse entre tension et lâcher-prise, entre contrôle et abandon. Et c’est dans ces détails — une main qui effleure une marque, un regard qui se croise — que réside la beauté d’une séance accomplie. Car le shibari ne se résume pas à l’art de lier, mais aussi à celui de dénouer, physiquement et émotionnellement. Une séance ne s’arrête jamais vraiment à la libération de l’encordé ; elle se transforme, et c’est dans cette métamorphose que réside la magie.#photoperso#dimancheblancetnoir#ropes