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Encrier en branle, prête à faire gicler les mots et nous en foutre plein la vue ?

L'autre jour, j'ai été naïve de croire et pérorer que l'inspiration était revenue et que soudain j'étais maîtresse du récit. Erreur de jugement. C'est comme si debout sur ma planche, j'étais au milieu de l'océan, j'aurais beau souffler, m'époumonner si Eole est aux toilettes ou en galante compagnie, il y a peu de chance qu'il se préoccupe de moi. Je ne peux pas créer la vague. Il me faut l'attendre, la guetter. C'est à moi de me mettre au service du récit et non l'inverse. Moralité, en art comme pour le reste, aussi petit soit on , il ne faut jamais poèter plus haut que son cul. J'ai trois chapitres entiers à remanier. Ils arriveront en temps voulu. Il faudra juste avant de revêtir un casque, vous armer de patience. 😉

Patience et longueur de temps font plus que force ni que rage

Oui je sais. Ça n'est pas ma qualité première.

Autant je peux l'être avec les autres autant comme toute bonne cordonniere j'arpente les chemins caillouteux pieds nus.

La plante des pieds doit être bien épaisse quand on écrit en vers, certes, mais vous gardez bien la prose pourtant...

Conseil retenu

en art plume ou crayon il faut avoir de la patience, faire autre chose puis revenir avec un oeil neuf. c’est le temps qui dira si une oeuvre est bonne ou pas. pour mes dessins je me sers d’un petit miroir. avec une image à l’envers on peut vite voir les défauts. en écrit s’est plus difficile mais tu as le pouvoir de sauvegarder et de revenir en arrière en dessin s’est plus compliqué. courage mon alice continue

Oui c'est plus facile de revenir sur l'écrit. C'est surtout la vague que j'attends pour surfer dessus. Être raccord avec l'ambiance. Que la soudure entre les différentes parties ne soit pas visible.

De toute façon ça n'est pas moi qui écrit mais le récit qui s'empare de moi. J'ai toujours fonctionné ainsi. Aller à contre courant est voué à l'échec sauf que.. ..il m'arrive de devenir prétentieuse et marcher sans prendre soin de mon pot au lait.

il faut savoir prendre des risques et peut-être en faire trop pour ensuite avec le temps corriger