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Dans mes mains, cette tasse de terre japonaise respire l’ardeur contenue d’un don. Louve-Solidaire a refusé que mon café s’efface dans l’oubli d’un gobelet en plastique ; elle a choisi, pour son Maître, un écrin où chaque gorgée devienne un rite. L’argile rouge sombre, striée de noir, garde la mémoire de la flamme et du geste. Sous mes doigts, je sens l’écho de ses mains, la vibration d’une soumise qui cherche à élever jusqu’au plus humble de mes instants. Ce n’est plus seulement une tasse : c’est une offrande, un murmure d’obéissance posé sur mon bureau. Quand mes lèvres se posent sur son rebord, c’est comme frôler la peau de celle qui s’agenouille : elle me rappelle, en silence, que son désir est de servir, de veiller, de parer mes jours de signes tangibles de sa dévotion. Dans la chaleur du café monte le parfum d’un lien où le pouvoir et l’abandon se mêlent, où chaque détail devient caresse. Ainsi, Louve-Solidaire marque son Maître : par ce simple geste, elle affirme que rien n’est anodin lorsque l’on se voue corps et âme. Et moi, à chaque gorgée, je bois un peu plus que du café : je bois l’essence de sa soumission.