melyara
le 13/09/25
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Quand le BDSM devient un prétexte au manque de respect
Je souhaite partager une réflexion, non pas pour régler des comptes, mais pour rappeler certaines évidences qu’on a parfois tendance à oublier.Dans le monde BDSM, beaucoup se présentent comme "Dominants", "Maîtres", "expérimentés". Mais porter un titre ne suffit pas.Un vrai Dominant n’a pas besoin d’écraser, de rabaisser ou de manipuler.Il n’utilise pas la soumission de l’autre comme un terrain de jeu pour flatter son ego ou combler ses manques.Il ne promet pas monts et merveilles pour ensuite fuir, se contredire ou mépriser celle qui lui fait confiance.La soumission, c’est un don.
Un choix réfléchi, parfois douloureux, toujours sincère.
Quand une femme décide de s’abandonner, elle met entre les mains de l’autre une partie fragile d’elle-même.
Trahir ce geste, c’est salir bien plus qu’une relation : c’est briser la confiance, et parfois la personne.Je dénonce ici un comportement que j’ai trop souvent vu :
– jouer au "Dom" un jour et se poser en "soumis" le lendemain, selon l’humeur,
– confondre respect et faiblesse,
– exiger sans jamais donner,
– disparaître dès que les choses deviennent réelles.Nous savons tous que le BDSM est un terrain exigeant.
Il demande maturité, constance, honnêteté.
Sans cela, ce n’est pas du BDSM, c’est de la consommation humaine.Alors oui, je prends la parole pour rappeler que la vraie domination est une responsabilité.
Qu’un Dominant digne de ce nom construit, guide, assume.
Il ne joue pas avec des vies, il n’allume pas des feux qu’il ne compte pas entretenir.À celles et ceux qui cherchent encore : méfiez-vous des beaux discours.
Un vrai Dominant n’a pas besoin de vous convaincre par des mots.
Ses actes parlent pour lui.
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Sanaephis
Une bien belle illustration de l’enfer et du paradis Un cercle qui donne le tournis, l’autre qui détruit Pour moi, « l’after care » est crucial dans cet univers Ne jamais laisser la soumise ensuite en solitaire Après l’intensité des « Jeux & Séances », c’est là que le Mentor Doit montrer pourquoi elle a voulu cet homme fort Car il saura la protéger du contre-coup, de ses propres peurs, Son regard sur elle même, ses actes faits, qui génèrent honte et frayeur, Il lui apporte apaisement, il la rassure, il instaure communication Pour qu’elle s’épanouisse librement, sans remords et jugements Mais sentir qu’il est se roc auquel elle peut se tenir libre et en sécurité Pour mieux lâcher-prise, pour ne pas avoir peur d’oser, mais se libérer,
J'aime 13/09/25
melyara
@Sanaephis Votre texte met en lumière l’essence même de ce qui distingue le BDSM authentique de l’abus. Vous rappelez avec justesse que le jeu ne s’arrête pas lorsque la séance prend fin, au contraire : c’est souvent après que tout commence vraiment. L’aftercare n’est pas un détail, c’est une responsabilité. Il scelle la confiance, il répare les failles que l’intensité a pu creuser, et il permet à la soumise de se sentir accueillie dans sa vulnérabilité, sans honte ni crainte. Un Dominant qui sait offrir cela montre que sa force n’est pas seulement dans la maîtrise, mais dans sa capacité à protéger, apaiser et faire grandir. C’est là, à mon sens, que réside la vraie noblesse d’un lien.
J'aime 13/09/25 Edité
Valtherion Noctis
Le BDSM repose sur un paradoxe : le jeu est sérieux, mais il reste jeu. S’il devient sérieux sans reste, c’est-à-dire si le manque de respect s’installe comme vérité de la relation, alors le cadre ludique s’effondre. On tombe dans ce que Bataille appellerait une dépense stérile : la jouissance de l’un au détriment de l’autre, sans réciprocité sacrée. le manque de respect brise l’ontologie du BDSM, car il efface le caractère choisi et réversible du rôle. Il transforme une dialectique vivante (dominer / consentir à être dominé) en unilatéralité morte (dominer / écraser). Là où il devait y avoir du jeu, il n’y a plus que du pouvoir.
J'aime 14/09/25
melyara
@Valtherion Noctis Votre réflexion est d’une justesse percutante. Oui, le BDSM repose sur ce paradoxe essentiel : un jeu qui engage, un jeu sérieux où chaque rôle doit rester choisi, réversible et respecté. Là où vous parlez de « dépense stérile », je vois aussi la perte de sens. Car si le respect disparaît, il ne reste plus qu’un simulacre de domination : une prise de pouvoir unilatérale qui n’a plus rien à voir avec la construction d’un lien vivant. Vous exprimez très bien ce danger : lorsque le jeu cesse d’être un espace sacré de réciprocité, il se réduit à une mécanique vide. C’est peut-être là que réside la frontière : entre élever et écraser, entre nourrir et consumer. Merci pour cette analyse qui enrichit et prolonge parfaitement ma réflexion initiale.
J'aime Hier, 11:04:30
Valtherion Noctis
Je suis ravi d’être en parfaite résonance avec votre propos ainsi qu’avec votre vision de la relation dominant·e/soumis·e.
J'aime Hier, 13:07:39