Kajira Mia 03

Ma Mia, ma Kajira, ma Femme, Demain, enfin, je refermerai de nouveau mes bras sur toi. Demain, mes mains retrouveront leur place naturelle : sur ton corps, sur ton cœur, sur ton âme … Demain, tu n’auras plus à attendre, ni à t’inventer des chaînes : les miennes seront là … Réelles. Serrées. Brûlantes. Et toi, divine créature, don du ciel, tu viendras te glisser de nouveau à ta juste place, celle que tu as choisie et que tu désires tant : à mes pieds … contre moi … refondant notre complétude, notre osmose, notre Tout. Je t’ai écrite dans ma chair avant même de te posséder. Je t’ai domptée sans violence, mais sans faiblesse, toi qui t’es abandonnée avec délice et désir plus que tout pour te révéler à toi-même ; et ce dès notre première rencontre il y un an déjà … Et toi, dans ta vérité offerte, tu t’es faite flamme, tu t’es faite soumise, tu t’es faite chienne, tu t’es faite femme… Sereine et épanouie dans ta soumission librement consentie. Plus que jamais libre dans ta servitude désirée. Je te sculpte et t’élève, te brisant pour mieux te reconstruire et t’emporter là où tu dois être : sur un piédestal, vénérée et aimée comme tu le mérites. Tu crois être soumise ? Tu l’es et tu me combles de bonheur .. mais plus encore tu es reine, ma Reine. Tu te crois Kajira ? Tu l’es et de la plus belle, de la plus indécente et lubrique des manières … mais bien plus encore : tu es ma Femme. Tu crois être possédée ? Tu l’es … mais c’est moi aussi que tu tiens, tant un Maitre n’est rien sans sa soumise. Demain, je te reprends. Pas seulement ton corps : je le marque déjà du regard avant de le marquer de mes mains et de ses objets que tu chéris …. Non, je reprends tout : ton corps, ton cœur, ton âme. Car tu es mienne. Je reprends ton souffle, tes silences, tes cris, ton feu, tes sourires, tes pleurs, tes cris, tes rêves, tes mots d’amour, tes mots crus, tes indécences et tes tendresses. Et je t’en ferai cadeau, à nouveau. Plus asservie, plus libre. Plus à Moi. Plus à Toi. Plus à Nous. Prépare-toi mon amour. Pas pour la douleur — tu la connais déjà, tu l’appelles, ma délicieuse petite masochiste. Mais pour l’amour brut, l’amour vrai, celui qu’on ne joue pas. Celui qu’on vit. Celui qu’on crie. Qu’il soit vanille ou primal. À demain, ma Mia. A demain ma Femme. Je t’aime … Ton Maître. Ton homme. Ton MJM.