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Voici un poème en mémoire de Patrick Il y a des hommes qui passent comme le vent, Silencieux, puissants, et pourtant bienveillants. Patrick était de ceux-là — Un souffle, une présence, un pas. Il ne cherchait pas la lumière, Mais il laissait derrière lui Des éclats de chaleur sincère, Des ponts dressés entre les vies. Comme le viaduc là-bas, Il reliait sans bruit les âmes, Portait le poids sans tracas, Et gardait au fond de lui la flamme. Aujourd’hui, le ciel est vaste, Et son nom y flotte, discret, Comme un hauban dans l’espace, Comme un murmure jamais muet. On ne dit pas adieu à ceux Qui ont su bâtir dans le cœur.