Dans un soir blafard givrant
Les pas sans espoirs s'échappant
Il ne reste que le souffle deja passé
De leurs frêles êtres sur les trottoirs verglacés
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Le vent froid hâte les pas échappatoires
Des êtres fuyant autant une vie de purgatoire
Que les bourrasques glifflant leurs visages sans regard,
Dénués d'espoirs vivants, ils s'enfoncent dans le brouillard.
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Dans cette ambiance nocturne de mouroir vexatoire
Aucun Ronsard ou Mozart, pour cueillir la rose en César
Ni fanfare ou symphonie, mais requiem expiatoire
Les bruits sont étouffés dans les brumes des toux et mouchoirs
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L'hiver n'est pas encore arrivé sur les calendriers
Que la vie s'est déjà figée et évaporée emportée
Pour les êtres qui traversent ce temps comme un supplice sévère,
Sans lumières, prisonnières de leur dépression saisonnière.
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La rotation des astres, les cycles de la vie ,
Certains seront loués, admirés, d'autres incompris, honnis.
Des a priori, reposant tant sur incompréhensions,
Que jugements loin de toutes empathie et compassion.
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Même les relations qui ont ces parfums osés
Des secrets partagés ou chacun peut de dévoiler
Se voient parasitée, piratées, jusqu'à exploser
Sous la malédiction et la souffrance d'une personne isolée.
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À quoi bon martinets, fouets, cordes et bondage
Quand l'autre dérive, chavire, sombre en plein naufrage
Égoïste Capitaine Achab, qui n'a que faire dans sa vie
D'une fragile soumise, pleurant, ne repondant pas à ses envies
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La réalité c'est un conte de fées, perché sous LSD,
Où on plonge jusqu'au fond du terrier du lapin blanc
Pour se réveiller dans les délires et délices succulents
D'une relation endiablée, mais c'est accepter ce qu'on est.
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À quoi bon que l'ivresse et l'hydromel coulent à flot
Quand l'un des deux est absent, corps vide, esprit parti
Balayé par ses tourments dont il n'a même pas les mots
Pour exprimer sa détresse, l'enfer de ce qu'il vit.
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Les gradés imbus de leur supériorité ne sauraient accepter
Que leur soumise puisse vaciller, ne pas savoir les servir
Quand elle pense plus à mourir ou au moins s'enfuir
Tant cette détresse intérieure ne fait que la briser.
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Achab, Patton, ou Custer donneront de la voix péremptoire
Ne pouvant concevoir, ces blizzards de l'âme en désespoir
Quand il devient trop lassant et compliqué de devoir gérer
Une femme qui n'est pas un simple objet, mais une vraie âme et sa sensibilité.
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Verseau
#texteperso #poesiesansia #photodunet #sensualite
(Pensées bienveillantes aux personnes qui entrent malgré elles dans une période cyclique de détresse et de souffrance)
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