Précieuse11
le Il y a 10 heure(s)
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Troisième Veillée
La Tension Réveillée
La reconstruction n’avait pas apaisé le désir.
Elle l’avait rendu plus tranchant, plus dangereux, plus sacré.
Précieuse11 ne se livrait plus pour disparaître.
Elle se livrait en étant là, entière, consciente de chaque frisson parcourant sa peau.
Le Prince aux Mille Horizons le savait.
Il le sentait dans son souffle court quand il passait derrière elle,
dans la manière dont ses cuisses se rapprochaient malgré elle,
dans cette humidité retenue, jamais donnée sans invitation silencieuse.
Il ne la touchait pas comme on caresse.
Il la testait. Lentement. Délibérément.
Un doigt glissait parfois le long de sa colonne,
pas une caresse un tracé.
Assez pour que son bassin réponde malgré elle.
Assez pour qu’elle se haïsse presque d’avoir envie.
— Ne bouge pas, murmura-t-il, voix basse mais lourde de charge.
Précieuse11 s’immobilisa.
Son corps, déjà prêt à obéir, brûlait de le faire.
Il resta derrière elle longtemps.
Elle le sentait.
Sa chaleur.
Son souffle.
La promesse suspendue dans l’air.
Puis sa main se posa sur sa hanche, ferme, possessive, exigeante sans brutalité.
— Tu sens ça ? demanda-t-il.
Elle hocha à peine la tête.
Parler aurait été trop.
— Ce n’est pas ton désir qui me guide.
— C’est le mien qui t’explore.
Ses doigts serrèrent, rappel clair : ce corps, maintenant reconstruit, pouvait être utilisé, modelé, éveillé.
Il la fit pivoter lentement.
Face à lui.
Le regard capturé, déjà soumis mais vigilant.
— À genoux.
L’ordre vibra plus bas cette fois, intime, presque sacré.
Elle s’agenouilla, dos droit, genoux légèrement écartés, pieds pointés, mains posées sur ses cuisses, paumes ouvertes. Chaque muscle était attentif, chaque respiration alignée sur sa volonté.
Deux doigts sous son menton relevèrent son visage.
— Tu tiens mieux qu’avant, dit-il.
— Tu encaisses.
— Tu brûles sans te perdre.
Ses doigts descendirent lentement le long de sa gorge, entre ses seins, jusqu’au creux de son ventre.
Puis il s’arrêta.
Toujours là.
La frustration lui arracha un gémissement étouffé.
Il sourit à peine.
Alors commença le rituel des corrections graduées, codifié, précis :
Première correction : il releva sa tête la regarda dans les yeux, puis lui pinça les tétons j’aime te sentir vibrer.
— Souviens-toi : chaque marque est un rappel de ton offrande.
Deuxième correction : un souffle chaud sur sa nuque, suivi d’un léger coup sec sur le bras gauche.
— Tu offres ton corps, tu offres ton contrôle.
Troisième correction : deux claques fermes et rythmées sur ses fesses, mesurées, presque musicales.
— Chaque douleur est une offrande, chaque frisson une preuve de ton obéissance.
Quatrième correction : il lui fit lever ses bras derrière la tête, doigts entrelacés, dos droit, poitrine tendue, posture codifiée.
— Le corps est un temple, dit-il. Le souffle, un lien.
Cinquième correction : il s’abaissa à son niveau lui dit regarde moi précieuse11.
Elle leva les yeux vers son son prince puis il glissa ces mains entre cuisses pour maintenir ouverture et soumission.
— Reste ouverte. Sans demander. Sans supplier.
Puis il traça un symbole discret dans l’air, presque invisible, au-dessus de sa tête.
Un geste ancien, rituel, qui liait le corps et l’esprit dans la soumission consciente.
Il glissa doucement un doigt le long de sa colonne jusqu’au bas du dos, précis, ritualisé, comme pour sceller le lien entre contrôle et désir.
Chaque geste, chaque souffle, chaque correction corporelle était un pacte silencieux, un acte sacré.
Le corps de Précieuse11 était devenu un sanctuaire vivant, soumis mais conscient, vibrant à l’unisson de sa volonté.
Elle tremblait,
de désir,
de reconnaissance,
de peur douce.
Elle comprenait enfin :
le sexe n’était plus un refuge,
ni une dette,
ni un outil pour être aimée.
Il devenait un territoire de domination sacrée, où la douleur graduée, la posture exacte et le souffle contrôlé étaient autant de rituels liant Maître et soumise.
Quand il retira ses mains , son corps cria le manque.
Il la laissa là, ouverte, à genoux, bras levés, regard levé, marquée sans trace.
— Ce n’est que la troisième veillée, Précieuse11.
— Tu apprendras à désirer quand je le déciderai.
Il s’éloigna.
Et dans le Royaume de l’Entre-Deux,
les anciens sourirent enfin.
Car la reconstruction avait tenu.
Et le Maître pouvait désormais commencer à prendre.
Texte Précieuse11
Credit photo: @le_damogaphe
Dimension: 1200 x 1600
Taille: 329.3 Kb
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Doux-Domi
Quelle belle veillée Oh, c'est nettement plus tendu, plus sensuelle, plus érotique dans le bon sens du terme, et à la lecture, ça a éveillé en moi une envie claire, nette et précise... Que la décence n'autorise pas, et ce n'est pas plus mal ainsi... Parfois, les choses ou les envies, quand elles sont cachées, sont plus belles, plus intenses, vécues autrement que celles en plein jour avec les aléas de la vie du monde extérieur... Merci pour ce joli texte ainsi que la belle photo... Belle soirée à vous, Précieuse 11
J'aime Il y a 10 heure(s)
Précieuse11
Merci pour votre lecture attentive et pour ce retour si finement posé. Si cette veillée a éveillé quelque chose, alors elle a rempli son rôle. La tension, pour moi, est un langage. Elle se construit dans l’attente, se nourrit du non-dit, et trouve sa justesse précisément là où la décence impose le voile. Vous avez raison : ce qui reste caché se vit autrement.Plus profondément. Plus intensément. C’est dans cet espace-là que j’écris, et que je me tiens. Je suis touchée que ce texte ait su éveiller sans dévoiler. C’est une ligne fragile, mais essentielle. Belle soirée à vous également.
J'aime Il y a 10 heure(s)
Doux-Domi
Comme la phrase dit pour vivre heureux vivront cacher et bien certaine chose sont parfois à vivre comme vous dite si bien avec un voile léger pour ne pas trop en dire pas trop en dévoiler mais assez pour que tous s'épanouise dans cette relation...
J'aime Il y a 10 heure(s) Edité
Mtr
Magnifique
J'aime Il y a 10 heure(s)
Précieuse11
Merci beaucoup d’avoir lu …
J'aime Il y a 9 heure(s)