scenarista

Ici pour discussions, évasion, écriture. Aucune recherche de réel.

Discuter à propos de cette ébauche de texte : Marina se retrouve brusquement seule dans la vie, à peine quelques jours avant les évènements qui ont mené au grand confinement. Elle vient de traverser une rupture difficile avec son compagnon de longue date, laissant derrière elle des souvenirs douloureux et une sensation de vide. Pendant cette période où chacun doit rester chez soi, elle traîne beaucoup sur internet, surtout le soir. Le silence de son appartement est oppressant, et elle cherche à combler sa solitude par des interactions en ligne. Les nuits sont longues et solitaires, et elle trouve un certain réconfort dans les discussions virtuelles. Un soir, par le jeu des discussions sur un tchat, elle croise un homme nommé Damien. Damien est un homme charismatique, avec une approche très particulière de la soumission. Il parle de conditionnement, d’apprentissage, de dépassement de soi, de dévotion. Pour lui, la soumission est une forme de libération, une redéfinition de soi. Marina, curieuse et en quête de nouvelles expériences, discute avec lui sans véritablement de sérieux derrière. Damien, cependant, croit à tort qu’elle est intéressée.Ces conversations durent plusieurs semaines, créant une connexion étrange et intense entre eux. Damien est fasciné par l’idée de transformer quelqu’un, de la guider vers une nouvelle compréhension de soi.Quand Marina finit par décliner l’offre de Damien de la prendre en stage en isolement pour quelques jours, celui-ci se fâche très fort, ayant le sentiment qu’elle s’est moquée de lui. Pour Marina, il s’agissait surtout d’une incompréhension mutuelle, mais pour Damien, c’est une trahison. Il se sent blessé et humilié, et cette colère le ronge. Un an plus tard, Marina a un peu oublié ce petit incident sur internet. Elle est passée à autre chose, essayant de reconstruire sa vie. Un jour, elle prend sa voiture pour faire une course. Elle a l’habitude de passer par un petit bois traversé par une voie de chemin de fer. Le petit bois est sombre et imposant, avec des arbres qui semblent murmurer des secrets. Les feuilles bruissent doucement sous le vent, créant une atmosphère à la fois paisible et inquiétante. L’endroit du passage à niveau est un peu pénible quand un train passe. Les barrières rouillées et les signaux d’alarme stridents ajoutent à l’atmosphère inquiétante. Le passage à niveau est souvent désert, et Marina ressent toujours une légère appréhension en le traversant. Cette fois, quand elle y arrive, une voiture se trouve devant le passage à niveau, sans qu’aucun train ne soit annoncé par l’alarme. Pour patienter, elle se saisit de son téléphone, qu’elle fait tomber à ses pieds. Tout se passe très vite. En tentant de l’attraper maladroitement, elle appuie sur la pédale et pousse la voiture de devant, qui se retrouve sur la voie ferrée. Presque au même moment, l’alarme de l’approche d’un train s’active. Marina, prise d’effroi, est tétanisée et crispée sur son volant. Son cœur bat à tout rompre, ses mains tremblent, et une sueur froide coule sur son front. Elle entend la puissante sirène du train et commence à paniquer et à klaxonner elle aussi, quand elle voit que la voiture reste immobile sur les rails. Soudain, le train arrive et percute la voiture. Dans un moment de panique incontrôlable, Marina fait demi-tour avec sa voiture et prend la fuite. Elle conduit jusqu’à chez elle et se recroqueville dans son lit. Elle est sûre qu’il y avait des enfants dans cette voiture, elle revoit l’autocollant « bébé à bord » à l’arrière. Elle se sait coupable de cet accident. … Ou plutôt elle croit l’avoir commis. Car lorsque sa voiture a poussé celle qui étaitdevant la sienne sur le passage à niveau et que le train a percuté la voiture, elle a fui, prise de panique. Sa fuite ne lui a pas permis de comprendre que cette voiture s’était retrouvée là à cause d’un frein à main mal serré par l’homme qui était tranquillement en train de pique-niquer avec sa famille, à quelques centaines de mètres de là. Elle s’est enfermée chez elle quelques jours pour finir par aller voir un psychiatre, afin de pouvoir retrouver le sommeil. Les nuits sans sommeil et les cauchemars la hantent, et elle sait qu’elle a besoin d’aide pour surmonter cette épreuve. Lorsque Jean reçoit cette nouvelle patiente, Marina, il est d’abord assez surpris de son récit. Et lorsqu’elle lui fait cet aveu d’avoir tué des gens, il pense tout de suite à ce fait divers assez absurde, où la police a dû séparer une bagarre entre un homme et safemme. La cause étant que cette femme accusait son mari d’avoir oublié de se servir du frein à main de la voiture, qui s’était retrouvée sur la voie de chemin de fer, détruite par le train qui est passé quelques temps plus tard. Jean, pris par la curiosité, se rend le soir même sur le lieu de l’accident, et constate que les deux histoires sont bien la même. Montant sur le petit talus près du bois, pour mieux voir les dégâts de l’accident, il se rend compte qu’une caméra pour observer la faune sauvage se trouve là. Et qu’elle pointe vers le passage à niveau. Il récupère la carte mémoire et la visionne en rentrant chez lui. Il finit par y découvrir la scène où Marina est au volant de sa voiture, fait tomber son téléphone et appuie involontairement sur l’accélérateur. La voiture du pauvre père de famille, poussée sur la voie ferrée, quelques instants avant que le train ne la percute. Puis Marina, visiblement en panique, fait demi-tour et part dans l’autre sens. Jean visionne plusieurs fois les images, et comme pris d’une joie immense, il passe un coup de fil. Son interlocuteur décroche, et avant même de dire bonsoir, Jean lui ditsimplement : "Je l'ai, je l'ai trouvée ta pensionnaire". Au téléphone, c’est une connaissance à lui, il s’appelle Damien. Vivant dans la région depuis longtemps, Jean connaît Damien, sans qu’ils ne soient proches. Ensemble ils ont eu quelques affaires en commun et Jean doit à Damien une somme d'argent importante, tout ce qu'il y a de plus légal d'ailleurs. C'est une dette entre connaissances qui s'apprécient.Jean connaît les recherches de Damien sur internet, qui l’ont amené à faire la connaissance de Marina un an plus tôt. Du moins il en sait ce que Damien à bien voulu lui dire. Celui-ci avait déjà proposé à Jean de négocier sa dette si, de par son métier et ses patientes, il lui trouvait une pensionnaire pour sa prison. Jean n'a aucune idée, ni du lieu, ni de ce que Damien y fait. Il s’est toujours limité à la croyance qu’il s’agit d’une simple garçonnière un peu orientée BDSM. Jean n'a donc aucune idée de l'ampleur des aménagements de ce lieu. Jean est très enthousiaste au téléphone. Il lui explique qu'elle remplit toutes les cases de son cahier des charges. Jeune mais pas trop, paumée, surtout en état de choc et très vulnérable. Ils se voient le soir même et Jean montre à Damien les vidéos. Damien reconnaît tout de suite Marina. Il se garde pourtant bien de le dire à Jean. Il se montre plutôt intéressé, mais mesuré et lui dit simplement que s' il parvient à la conditionnerpour lui faire accepter une longue disparition, et à lui faire signer les documents attestant de son consentement, alors il oubliera l’intégralité de sa dette. Jean n'en revient pas et lui promet de faire son maximum. Quelques jours après, Jean retrouve Marina à son cabinet, et lui montre les vidéos, tronquées du dénouement heureux où on comprend que la famille, propriétaire de la voiture, est saine et sauve. Marina sombre aussitôt dans des crises sanglots incontrôlables, voyant sa vie totalement fichue. Jean la rassure, et lui promet de garder le secret. Il lui affirme cependant qu'il prend un énorme risque en acceptant de l’aider. Il lui explique les conséquences que cela aurait si elle venait à craquer et qu'elle allait elle-même, sur un coup de tête, se dénoncer. D'un acte de sympathie pour elle, cela se transformerait en complicité et recel d'un acte très grave. Il est catégorique, il ne prendra pas ce risque. Il lui propose alors une solution pour la soigner, et lui rendre sa stabilité émotionnelle. Une solution médicale, mais secrète. Il lui affirme qu'il connaît quelqu'un dans une clinique psychiatrique en Belgique, qui peut la prendre en charge. Ça devra se faire en total secret et cela nécessitera qu'elle y séjourne plusieurs mois, probablement un an.Mais pour cela elle devra prendre toutes les dispositions, vis à vis de ses proches, de son boulot, et de son appartement. Il vérifiera chaque jour le déroulement et son avancement. Il la prévient que s' il a le moindre doute sur le sérieux de Marina, il oubliera tout de cette proposition, et ira voir la gendarmerie, leur affirmant qu'il a pris quelque temps pour la convaincre de se rendre elle-même. Toutes ces idées, leur minutie, c'est Damien qui les lui a soufflées. Jean, entièrement tournée vers la suppression de sa dette à suivi de A à Z ses consignes. Quelques semaines plus tard, Marina est à l'arrière d'un fourgon ambulancier, que Jean a emprunté pour l’occasion. Sanglée sur un brancard, après avoir accepté de prendre un puissant somnifère.Pleine d'espoir, elle a suivi à la lettre les directives. Ses proches, ses collègues, la pensent partie pour une année sabbatique autour du monde. Elle s'est débarrassée de son appartement, de sa voiture. Elle a signé tout un tas de documents sans les lire suffisamment. Ceux-ci stipulant qu'elle s'en remettait entièrement à son hôte, à son programme. Elle ne s’est doutée de rien en survolant ce qu’elle lisait, aveuglée par le fait qu’elle comprenait ces mots sous le prisme de la psychiatrie médicale. Damien les a rédigées avec un double sens volontaire, et ces documents prennent un tout autre sens quand on les lit avec le regard d'une relation d'appartenance entre un Maître et sa soumise.A mi-chemin de ce long trajet, Jean a fait l'échange avec Damien. Et chacun est reparti rapidement. Jean un peu honteux de lui avoir livré cette femme désespérée, mais heureux d'avoir purger sa dette.Damien lui, au volant de sa voiture, Marina endormie sur la banquette arrière, se dirige vers sa prison, qu'il a transformée pour l'occasion afin d'enfin pouvoir explorer ce qu'il estime qu'elle aurait dû lui donner un an avant.

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