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Méridienne d'un soir

Femme switch. 36 ans. est célibataire.
La rubrique "Articles" regroupe vos histoires BDSM, vos confessions érotiques, vos partages d'expériences SM. Vos publications sur cette sortie de blog collectif peuvent aborder autant les sujets de la soumission, de la domination, du sado-masochisme, de fétichisme, de manière très générale ou en se contentrant très précisément sur certaines des pratiques quu vous connaissez en tant que dominatrice/dominateur ou soumise/soumis. Partager vos récits BDSM, vécus ou fantames est un moyen de partager vos pratiques et envies et à ce titre peut être un excellent moyen de trouver sur le site des partenaires dans vos lecteurs/lectrices. Nous vous rappelons que les histoires et confessions doivent être des écrits personnels. Il est interdit de copier/coller des articles sur d'autres sites pour se les approprier.
Par : le 21/06/20
Elle en était là, à cette simple mais ferme conviction: une femme comme elle ne pouvait pas la faire souffrir volontairement. Pas après avoir déjà pris la mesure de cette douleur. Elle ne pouvait y trouver ni plaisir ni intérêt. C'est donc qu'il y avait autre chose. Ce ne pouvait être que l'ultime scénario envisagé, celui qui aurait dû s'imposer en tout premier, n'eût été ce délire qui pousse tout amoureux à se croire le centre du monde de l'autre. Depuis, de Juliette, elle attendait tout mais n'espérait rien, du moins le croyait-elle. Le sujet avait été évacué. Il y aurait toujours cela entre eux. Puisqu'elle l'avait fait une fois, pourquoi n'en serait-elle pas capable à nouveau ? Son esprit et son corps la comblaient, mais elle nourrissait des doutes sur la qualité de son âme. Rien ne démentait en elle une mentalité de froide amante dominatrice. Après tout, leurs deux années de vie commune dans la clandestinité la plus opaque qui soit, non pour cacher mais pour protéger, les avaient fait passer maîtres dans l'art de la dissimulation. Charlotte était bien placé pour savoir que Juliette mentait avec aplomb, et vice versa. Elles s'adaptaient différemment à la déloyauté, et cloisonnaient leur existence avec plus ou moins de réussite. Mais jamais elles n'auraient songé à élever la trahison au rang des beaux arts. Puisqu'elle lui mentait, et par conséquent au reste du monde, Charlotte pouvait supposer qu'elle lui mentait aussi. Juliette avait-elle échaffaudé ce scénario pour s'évader de tout et de tous avec une autre. L'amour impose le sacrifice et le privilège de l'être aimé. Il leur fallait se reconquérir, alors tous les matins seraient beaux, les lèvres dessinées en forme de baisers, frémir de la nuque, jusqu'au creux des reins, sentir le désir s'échapper de chaque pore de la peau, la tanner comme un soleil chaud de fin d'après-midi, et la blanchir fraîchement comme un halo de lune, que les draps deviennent dunes et que chaque nuit devienne tempête. L'indifférence prépare admirablement à la passion; dans l'indifférence, rien ne compte; dans la passion, rien ne compte non plus, sauf un seul être qui donne son sens à tout. Seul est pur l'élan qui jette les corps l'un contre l'autre, les peaux désireuses d'un irrésistible plaisir. Un lit où l'on s'engouffre, un rêve où l'on s'enfouit, des doigts soyeux, un arpège harmonieux. Refaire sa vie ailleurs, là où on est rien pour personne. Sans aller jusqu'à s'installer à Sydney, combien de fois n'avait-elle pas rêvé à voix haute de vivre dans un quartier de Paris ou une ville de France où elle ne connaîtrait absolument personne. Un lieu au cœur de la cité mais hors du monde. Un de ces Finistères ou Morbihans où elle ne représenterait rien socialement, n'aurait de sens pour personne, ni d'intérêt pour quiconque. Où elle ne serait pas précédée d'aucun de ces signes qui préméditent le jugement, vêtements, coiffure, langage, chat. Une parfaite étrangère jouissant de son anonymat. Ni passé, ni futur, sérénité de l'amnésique sans projet. N'était-ce pas une manière comme une autre de changer de contemporain ? Une fuite hors du monde qui la ferait échapper seule à la clandestinité. À tout ce qu'une double vie peut avoir de pesant, de contraignant, d'irrespirable. Vivre enfin à cœur ouvert. Ce devait être quelque chose comme cela le bonheur. Un lieu commun probablement, tout comme l'aventure intérieure qu'elle avait vécue avec elle. Mais souvent hélas, la vie ressemble à des lieux communs. Une mécanique perverse fait que le corps s'use durant la brève période d'une maturité dont nul n'ignore qu'elle est un état instable. Rien de plus menacé qu'un fruit mûr. Des mois précèdent cet instant de grâce. Des semaines accomplissent l'épanouissement. Entre ces deux évolutions lentes, le fruit se tient, l'espace d'un jour, à son point de perfection. C'est pourquoi la rencontre de deux corps accomplis est bouleversante. Juliette en était là. Charlotte aimait la retrouver parce que, en elle, elle se retrouvait. De ce qui n'était qu'un grand appartement sans âme, elle en avait fait un refuge à semblance: lumineux, paisible, harmonieux. Les chambres qu'habitèrent des générations de gens sans goût dont la vie morne avait déteint sur les murs, Juliette les avaient meublées de couleurs exactes et de formes harmonieuses. Le baroque engendre souvent la tristesse et le confort l'ennui lorsqu'il se résume à une accumulation de commodité. Chez elle, rien n'offensait ou n'agaçait. C'était un endroit pour états d'âme et étreintes joyeuses. Elle avait crée chez elle un microclimat privilégié fait d'un confort invisible qui se haussait à la dignité de bien-être et de cette forme supérieure du silence, le calme. Les yeux de Charlotte la voyaient telle qu'elle était. Juliette la dominait mais en réalité, c'est Charlotte qui devait veiller sur elle et la protéger sans cesse de ses frasques, de ses infidélités. Elle ne supportait mal d'être tenue à l'écart. Avec une patience d'entomologiste, elle avait fait l'inventaire du corps de Juliette et souhaitait chaque nuit s'en régaler. Elle s'arrêtait pas sur ce qui, dans le corps, atteignait la perfection. La ligne souple du contour de son visage, du cou très long et de l'attache de ses épaules, cette flexibilité qui fascinait tant Modigliani en peignant sa tendre compagne, Jeanne Hébuterne. Charlotte avait connu la révélation en pénétrant pour la première fois dans l'appartement de celle qui allait devenir sa Maîtresse et l'amour de sa vie. Elle n'avait ressenti aucune peur, elle si farouche, en découvrant dans une pièce aménagée les martinets pendus aux poutres, les photos en évidence sur la commode de sycomore, comme une provocation défiant son innocence et sa naïveté. Juliette était attentionnée, d'une courtoisie qu'elle n'avait jamais connue avec les jeunes femmes de son âge. Elle était très impressionnée à la vue de tous ces objets initiatiques dont elle ignorait, pour la plupart l'usage, mais desquels elle ne pouvait détacher son regard. Son imagination la transportait soudain dans un univers qu'elle appréhendait sans pouvoir cependant en cerner les subtilités. Ces nobles accessoires de cuir, d'acier ou de latex parlaient d'eux-mêmes. Ce n'était pas sans intention que Juliette lui faisait découvrir ses objets rituels. Elle savait qu'elle fuyait plus que tout la banalité. Elle avait pressenti en elle son sauvage et intime masochisme. Les accessoires de la domination peuvent paraître, quand on en ignore les dangers et les douceurs d'un goût douteux. Comment une femme agrégée en lettres classiques, aussi classique d'allure pouvait-elle oser ainsi décorer son cadre de vie d'objets de supplices ? L'exposition de ce matériel chirurgical, pinces, spéculums, anneaux auraient pu la terroriser et l'inciter à fuir. Mais bien au contraire, cet étalage la rassura et provoqua en elle un trouble profond. Juliette agissait telle qu'elle était dans la réalité, directement et sans détours. Instinctivement, Charlotte lui faisait confiance, cédant à la curiosité, recommandant son âme à elle. Elle ne marchait plus seule dans la nuit éprouvant un véritable soulagement d'avoir enfin trouver la maîtresse qui la guiderait. Malgré le cuir, l'acier et le latex, elle est restée avec elle ce soir-là. Elle n'a plus quitté l'appartement et elle devenue l'attentive compagne de Juliette. Car, en vérité, si elle avait le goût de l'aventure, si elle recherchait l'inattendu, elle aimait avant tout se faire peur. Le jeu des situations insolites l'excitait et la séduisait. Le danger la grisait, la plongeait dans un état second où tout son être se dédoublait, oubliant ainsi toutes les contraintes dressées par une éducation trop sévère. Ce double jeu lui permettait de libérer certaines pulsions refoulées. De nature réservée, elle n'aurait jamais osé jouer le rôle de l'esclave jusqu'à sa rencontre avec Juliette. La fierté dans sa soumission lui procurait une exaltation proche de la jouissance. Était-ce seulement de ressentir la satisfaction de la femme aimée ? Ou de se livrer sans condition à un tabou social et de le transgresser, avec l'alibi de plaire à son amante, d'agir sur son ordre. Elle apprit à crier haut et fort qu'elle était devenue une putain quand un inconnu la prenait sous les yeux de Juliette. Agir en phase avec son instinct de soumise la faisait infiniment jouir. Étant donné la manière dont sa Maîtresse l'avait livrée, elle aurait pu songer que faire appel à sa pitié, était le meilleur moyen pour qu'elle redoublât de cruauté tant elle prenait plaisir à lui arracher ou à lui faire arracher ces indubitables témoignages de son pouvoir. Ce fut elle qui remarqua la première que le fouet de cuir, sous lequel elle avait d'abord gémi, la marquait beaucoup moins et donc permettait de faire durer la peine et de recommencer parfois presque aussitôt. Elle ne souhaitait pas partir, mais si le supplice était le prix à payer pour que sa Maîtresse continuât à l'aimer, elle espéra seulement qu'elle fût contente qu'elle l'eût subi, et attendit, toute douce et muette, qu'on la ramenât vers elle. Sous le fouet qui la déchirait, elle se perdait dans une délirante absence d'elle-même qui la rendait à l'amour. On s'étonna que Charlotte fût si changée. Elle se tenait plus droite, elle avait le regard plus clair, mais surtout, ce qui frappait était la perfection de son immobilité, et la mesure de ses gestes. Elle se sentait désormais, au cœur d'un rêve que l'on reconnaît et qui recommence. Elle avait enfin reconquis Juliette. Bonne lecture à toutes et à tous. Méridienne d'un soir.
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Par : le 16/06/20
Juliette n'était pas du genre à accepter l'échec dans quelque domaine que ce soit surtout auprès des femmes. Elle avait le sens de la compétition, exacerbé par la pratique de l'équitation qu'elle pratiquait encore régulièrement. Rien ne lui plaisait plus que l'odeur des écuries, monter et démonter des barres en carrière au petit matin, s'endormir dans le van au retour d'un concours de saut d'obstacles. Elle avait fait la connaissance de Sarah dans un club. Depuis, elle n'avait qu'une idée en tête, la pousser à se soumettre totalement à elle, corps et âme. Elle était déjà son amante attitrée depuis leur rencontre. Sarah s'était révélée chaque nuit de leur vie languissante toujours plus fougueuse dans leurs ébats d'alcôve. Toutes les femmes amoureuses ont le même âge, toutes deviennent des adolescentes exclusives, inquiètes, tourmentées. Sarah n'échappait pas à la règle. Mais cela ne déplaisait pas à Juliette. Elle était intelligente, sentimentale et charmante. Mais surtout, elle pressentait en elle, un réel potentiel de soumission. Guidée par la confiance qu'elle lui porterait, Juliette obtiendrait tout d'elle, la forcerait à concrétiser tout ce qu'elle désirerait, surtout ce qu'elle n'osait pas intimement s'avouer. Confiance aveugle indispensable pour Sarah lorsqu'un bandeau de velours ou un masque de cuir recouvrirait ses yeux, lors de séances de soumission, en des lieux et en présence d'inconnus. Les humiliations, les sévices sexuels et le fouet l'épanouiraient. Mais en respectant la sécurité. Tout être humain a ses limites, l'esclave a les siennes. Elles étaient devant une porte, à double battant, une antichambre étroite. Dans sa main, Juliette sentait les doigts anxieux de Sarah. Elle tremblait, non de froid, elle savait ce qui l'attendait de l'autre coté. Bientôt, elle connaitrait la révélation en pénétrant dans la cave du manoir. Un mélange de curiosité et d'angoisse surgissait en elle. L'inattendu est une arme de séduction. Le jeu des situations insolites l'excitait et le danger la grisait en la plongeant dans un état second où tout son être se sentait autoriser à se dédoubler, libérant ses pulsions refoulées. Elle portait une robe droite descendant sous le genou avec une fente arrière jusqu'aux reins, resserrée à la taille mais un peu lâche à la poitrine. Dessous, seulement une paire de bas noire tenue par un porte-jarretelle. Dans une des poches de sa Maîtresse, la laisse métallique qui lui était destinée lestait sa veste. Sarah frottait nerveusement ses cuisses et ses genoux les uns contre les autres faisant crisser ses bas. Elle semblait adorer l'appréhension qui précédait sa première mise à l'épreuve, excitée par la sensation d'être préparée ainsi à son sacrifice telle une vestale. Elle aurait seulement préféré être nue sous une longue cape. L’entrée passée, Juliette l'entraîna dans un petit salon dont l’un des murs était occupé par un grand miroir. Elle se glissa derrière elle, et souleva sa chevelure. Elle fit glisser la fermeture Éclair de sa robe de la nuque, jusqu’au bas de ses reins, dégageant ses épaules et sa poitrine. Son vêtement tomba à ses pieds. Elle ne portait plus que ses bas et une paire de talons hauts. Puis, elle dégrafa ses bas et les fit glisser le long de ses cuisses. Bientôt le porte-jarretelle rejoignit le reste de sa parure au sol. Juliette lui ôta ses chaussures. Elle était totalement nue. Juliette sortit de son sac un rosebud orné d'une couronne en rubis. Elle le prit dans ses doigts quelques instants pour le réchauffer. Sarah se pencha alors en avant en écartant ses fesses pour faciliter l'intromission. Il avait été décidé qu'elle serait privée de bâillon, pour l'entendre crier mais qu'en revanche un bandeau l'interdirait de voir ceux qui la fouetteraient ou ceux qui auraient envie de la posséder par tous les orifices naturels selon leur fantaisie. Sa Maîtresse lui enserra le cou d'un collier et lui passa à ses chevilles ainsi qu'à ses poignets des bracelets. Sarah se regarda furtivement dans le miroir avant que Juliette noue le bandeau sur son visage. Elle se trouva belle dans le secret de sa nudité et la noblesse du cuir. L'esclavage, c'est un peu comme l'amour, le vertige en plus. Le temps de réprimer son angoisse, la porte s'ouvrit. Elles reconnurent aussitôt Béatrice. Sa mince silhouette était entièrement vêtue de noir, du col officier de son chemisier, jusqu’à ses bottes en cuir. Juliette lui tendit sans hésiter la dragonne de sa laisse. Elle s'en saisit de ses mains gantées de cuir. - La nudité te va bien. Tu as un corps superbe, fait pour le sexe et pour le fouet. - Merci Madame, répondit Sarah. Elle ouvrit les deux battants et la guida vers son sacrifice; le lien pendait entre elles deux. Elle ne la tira pas, comme on mène un animal. Elle marchait derrière elle, les mains liées dans le dos, en se cambrant au maximum, projetant sa poitrine en faisant saillir ses reins. Attachée, mais libre, elle s'offrait. Au fond de la salle, éclairée par des projecteurs, l’attendait une croix de saint André. À coté d'elle se tenait une jeune fille brune aux cheveux très courts. - Je m’appelle Claire. - Et moi, Sarah, lui répondit-elle d’une voix respectueuse. - Nous allons beaucoup te faire souffrir. - Je sais que Juliette vous l’a demandé. - Madame a décidé: nous irons au bout de ce qu’elle a choisi pour vous, mais vous connaissez le code du safeword. - Je le connais et je suis prête. Claire lui entrava les chevilles et les poignets en fixant aux bracelets des cordes maintenus à la croix par des chaînes. Elle était écartelée, face à la salle plongée dans l'obscurité. Sarah savait que des yeux l'observaient, imaginant les tortures qu’ils aimeraient faire subir à sa fière poitrine, ou à son sexe ouvert. Mais seul, le regard de sa Maîtresse lui importait, en espérant qu'elle la trouve digne de lui appartenir. Atteindrait-elle le niveau de perfection qui sublimerait leur relation périlleuse. Il était essentiel pour elle de se donner sans réserve, sans rien attendre en retour que de mériter le rang et le titre d'esclave choisie parmi toutes, pour ne susciter aucun reproche, ou plus simplement par orgueil ou par fierté. Donner cet immense bonheur à la femme qu'elle aimait était une préoccupation majeure, bien plus que la concrétisation de ses fantasmes masochistes. L'une comme l'autre ne devaient pas se décevoir mais en respectant les limites à ne pas franchir. Sarah avait ses limites, l'esclave qu'elle allait devenir aurait les siennes. Juliette ne l'ignorait pas. Sur une table basse, un martinet à longues lanières en cuir, un fouet dont la mèche est tressé de deux cuirs différents, et une fine cravache. Claire prit le fouet, et lança son bras. La lanière s’enroula autour de sa taille et le serpent la mordit au centre de son ventre. Le coup fut doublé au même endroit par le martinet. Bientôt, ce fut le haut des cuisses qui attira l'attention. Jamais auparavant, ces parties de son corps n'avaient été touchées même par Juliette. Et quand les lanières s'attaquèrent à ses seins en lacérant leurs pointes, elle comprit qu'elle serait intégralement fouettée sauf au visage. Puis c’est le haut de ses cuisses qui fut l’objet de leurs attentions. En écho, les lanières atteignirent son pubis mais avec plus de délicatesse. Elle cria sa douleur, comme la femme qu'elle avait entendue dans le couloir. Elle aussi avait souffert, nue et crucifiée comme elle. Plus Claire frappait fort et plus Sarah s'offrait. Elle souffrait, mais elle dominait sa souffrance: le plaisir qui naissait insidieusement en elle la dépassait, la stigmatisait. Elle ressentait sa première jouissance cérébrale. Claire recommença méthodiquement à la flageller, lentement, alternant fouet et martinet, descendant et montant de ses épaules à ses cuisses, en quadrillant tout son corps, afin que les traces fussent nettes. La tête penchée sur le coté, elle pendait au bout de ses bras crucifiés. Bientôt, la croix qui la soutenait fut basculée vers l'avant parfaitement à l'horizontale. On lui ôta le rosebud puis une large olive métallique pénétra sans préparation son anus lui arrachant un cri de douleur. C'était un crochet anal. Claire attrapa le lien de sa chevelure et le passa dans l’anneau de métal, elle tira, cabrant sa tête en arrière. Une main adroite malaxa les pointes de ses seins pour les durcir avant de les prendre en étau par des pinces dentelées. Les deux mâchoires mordirent sa chair. Tout cela était nouveau pour elle, mais elle se montrait courageuse. Pas un instant, elle n'eut l'idée d'arrêter la séance en prononçant le code du safeword. Elle se découvrait plus masochiste qu'elle ne le pensait. Pour Claire, il était grand temps de franchir une nouvelle étape dans la séance. Ce furent les brûlures par une bougie. Les premières perles de cire brûlantes s'écrasèrent sur ses épaules. Bientôt les larmes de feu atteignirent ses seins zébrés par le fouet. Enfin la brûlure gagna son périnée entre les deux voies intimes. Dans son esprit échauffé par cette succession de peurs, de douleurs et de plaisirs entremêlés, des images fulgurantes de sacrifice déferlèrent en elle. Elle se surprit à chuchoter "merci" à chaque nouveau coup alors même que sa chair se déchirait et que son sang coulait. Elle allait gagner la considération de Juliette. Devenir esclave, digne de ce nom. C'était pour elle comme l'amour avec une excitation vertigineuse en plus. La fin de la soirée s'écoula comme dans un rêve. Après avoir ôté le crochet anal, on rétablit la croix de saint André à la verticale, pour la libérer de ses liens. Honteuse mais fière, elle avait joui des traitements infligés par la seule volonté de sa Maîtresse. Juliette la rejoignit, recouvra ses épaules d'une cape et l'embrassa. Bonne lecture à toutes et à tous. Méridienne d'un soir.
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Par : le 15/06/20
Il était moins de minuit quand nous entrâmes au Club 7 et nous allâmes nous asseoir tous les trois dans un angle où un guéridon était encore libre. Xavier commanda du champagne et Marie s'installa à côté de Juliette. Le contraste entre les deux femmes avait de quoi satisfaire un honnête homme. Marie était blonde, avec la fragilité apparente de la porcelaine de Saxe et de grands yeux bleus pleins d'innocence. Juliette, brune aux cheveux courts, un fauve racé, très sportive, croquant la vie à pleines dents et les jolies filles. Peu à peu, nos pupilles s'habituèrent à la pénombre qui régnait. L'endroit était frais, agréable, avec une musique anglo-saxonne en fond sonore; tout au bout de la salle, il y avait un grand rideau derrière lequel nous entendions par instants des éclats de rire et des exclamations. Autour de nuit, des couples flirtaient sans trop de retenue et Xavier leva son verre en direction de Marie qui lui répondit avec un sourire. Ils étaient beaux tous les deux et très amoureux l'un de l'autre. Ils ne s'adonnaient désormais plus aux jeux échangistes qu'ils pratiquaient autrefois. Le champagne était délicieusement frais et pétillant. Bientôt, une jeune femme passa devant nous qui attira tout de suite l'attention de Juliette. Elle était ravissante, cheveux blonds coiffés en queue de cheval, longiligne, le visage souriant, bronzée. Sa silhouette allongée était mise valeur par une jupe noire très courte montrant des bas qui luisaient langoureusement. Un charme fou et une distinction naturelle. Le Club 7 était un établissement dont l'organisation était sans défaut. On pouvait très bien rester dans la première salle et y boire un verre tranquillement dans une atmosphère qui ne dépassait pas le flirt un peu poussé. La jeune femme qui venait d'arriver s'était assise non loin de nous et nous aurions juré qu'elle venait là pour la première fois. À la table voisine, un couple, lèvres soudées, s'étreignait passionnément et la main de l'homme était invisible sous la robe de sa compagne dont les jambes frémissaient par instants, s'ouvraient insensiblement, puis se refermaient comme sous l'effet d'un retour de pudeur. Soudain, ils se levèrent et disparurent derrière le rideau rouge. Marie avait imperceptiblement changé d'attitude et Xavier la connaissait suffisamment pour deviner qu'elle avait très envie de lui et encore plus d'aller jeter un coup d'œil dans l'autre salle. Juliette de son coté, avait entrepris de faire connaissance de la ravissante blonde. Une conquête facile et surtout très agréable, d'autant que l'attirance paraissait réciproque. Elle avait de belles mains. Manifestement sous son chemisier noir, elle ne portait pas de soutien-gorge car on voyait ses seins se mouvoir sans entrave. Sous des airs de jeune femme BCBG, elle devait avoir un tempérament de feu. Elles décidèrent toutes les deux après avoir échangé quelques paroles anodines de rejoindre Marie et Xavier dans l'autre salle, derrière le rideau. Sur les banquettes garnies de coussins qui faisaient le tour de la pièce surchauffée, des couples faisaient l'amour sans retenue. Quelque part, s'éleva un long gémissement de plaisir. La douce Marie avait repris ses petits travers dont Xavier avait l'habitude. Un inconnu la contempla, surpris de leur sagesse, puis jeta un bref regard à Xavier, comme pour solliciter une autorisation. Au Club 7, tout le monde était bien élevé. Voyant qu'il n'y avait aucun refus, il se baissa souplement vers Marie qui gardait obstinément les paupières closes et, la prenant par la taille, la redressa doucement jusqu'à ce qu'elle fût agenouillée devant lui. Puis il releva sa robe le plus haut possible dans son dos et défit lentement le tanga en soie jaune qui voilait ses hanches. Elle frémit quand il commença à caresser ses fesses nues qui se tendaient vers lui. Elle adorait se faire prendre par un inconnu dont elle se refusait à voir les traits, ce qui devait combler son fantasme favori. Juliette avait conquis la ravissante blonde. Elle s'appelait Sarah. Le désir n'a jamais l'épaisseur qu'il a dans le silence. Elles s'embrassaient amoureusement, les langues entremêlées. À genoux, la main de Juliette allait à la découverte des merveilles entrevues dans le décolleté de Sarah. Ses seins tenaient juste dans la paume de sa main et avaient une fermeté remarquable. Le bout des doigts caressait, tour à tour, chaque auréole et elle sentait les pointes commencer à s'ériger. Elle la fit basculer pour l'allonger sur la banquette. Elle fermait les yeux mais sa respiration avait changé de rythme. Elle couvrit son visage de baisers par de multiples touches délicates, sur les lèvres, les yeux, passant sa langue derrière son oreille, ce qui la fit frémir. Sarah pinçait les pointes des seins de Juliette. Après lui avoir ôté ses talons hauts, Juliette commença à faire glisser sa main le long de la jambe dont le galbe du mollet était parfait, sa main crissait sur les bas. Bientôt la main continua sa reptation au dessus du genou, vers l'entrecuisse de Sarah. Juliette s'aperçut qu'elle ne portait rien d'autre sous sa paire de bas. Sarah riva son regard sur les doigts de Juliette qui parcouraient sa fente de plus en plus vite tandis que son clitoris, bien décalotté, pointait tel un dard. Pendant ce temps, Marie venait de jouir. Dans une alcôve plongée dans la pénombre, une ravissante blonde aux cheveux courts, commençait à se déshabiller; sa jupe flottait au gré de ses mouvements; par moments, elle s’ouvrait sur le côté laissant apparaître la blancheur d’une cuisse nue jusqu’au niveau de l'aine; elle attrapa le bas de la jupe et la fit voler, découvrant volontairement ses jambes au regard de l’assistance; elle défit les boutons de son chemisier dévoilant son ventre en ondulant des hanches dans un balancement lascif; un homme s'enhardissant lui ôta; le soutien-gorge descendu fit apparaître l'aréoles de ses seins. Elle s’exhibait sans retenue; deux autres invités s’approchèrent, un dégrafa le soutien-gorge, libérant les seins qui étaient déjà fièrement dressés; il les caressa et les malaxa sans douceur; le second attoucha ses fesses; elle était maintenant nue. De nombreuses mains prirent alors possession de son corps offert, aucune partie ne fut oubliée; les doigts fouillèrent son vagin et son anus; elle demanda à être prise; un homme s’allongea sur elle, la pénétra tout aussi rapidement et commença des mouvements de va-et-vient; un sexe s’approcha de sa bouche, elle happa le membre viril qui s'enfonça dans sa gorge. Sarah et Juliette avaient choisi de profiter d'un recoin sombre de la salle pour s'abandonner de façon plus discrète. Elles étaient entièrement nues maintenant. Étendue de tout son long sur le dos, les bras rejetés loin en arrière, offerte, Juliette avait décidé de la dompter, de la soumettre totalement, de la rabaisser, de l'anéantir presque. Mais le lieu ne s'y prêtait pas. Elle se jura en elle-même de parvenir à ses fins. Comme dans un rêve, sous ses caresses, elle entendit le feulement de Sarah qui se cambrait de tous ses muscles. Un instant ses cuisses se resserrèrent convulsivement autour de la tête de Juliette puis s'écartèrent de nouveau dans un mouvement d'abandon. Juliette plongea ses doigts humides dans l'intimité moite, constatant non sans fierté, que Sarah avait réellement joui. Les portant à sa bouche après, elle les lècha longtemps entre ses lèvres, se délectant de l'éjaculat mêlé à la cyprine. Elle ne s'était pas trompé dans l'analyse qu'elle avait faite sur le comportement de Sarah. Après un apprentissage sérieux et continu, elle deviendrait une parfaite soumise. Bonne lecture à toutes et à tous. Méridienne d'un soir.
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Par : le 12/06/20
Une sibylle est une prophétesse, une femme qui fait œuvre de divination. Le culte des sibylles serait né en réaction contre les prêtres d'Apollon devenus trop puissants. On cite en général plusieurs sibylles qui vivaient à Délos, Delphes, mais la première sibylle fut très probablement Cassandre. On attribuait les oracles sibyllins à la reine Saba, la sibylle de Cumes en Italie, qui les auraient reçus des dieux et apportés au roi Tarquin, qui fonda des collèges destinés à leur conservation au Capitole. D'Apollon, elle avait reçu le privilège de vivre un nombre d'années égal à celui des grains de sel que pouvait contenir sa main. Elle vécut si longtemps qu'il ne lui resta plus que le son de sa voix. L'oracle de Dodone avait été institué par la volonté de Zeus qui y envoya une colombe dotée du don de la parole qu'il avait offerte à la ville de Thèbes en Epire. L'oiseau s'arrêta dans la forêt de Dodone et transmit le désir du dieu aux habitants. La sibylle de Dodone interprétait le bruit d'une fontaine qui y coulait, ou celui de vases d'érain s'entrechoquant autour d'une statue du même métal qui les soutenait. Mais en général, les prophêtesses demeuraient dans les temples et, avant de rendre l'oracle, absorbaient des herbes possédant des vertus spécifiques ou inhalaient des vapeurs d'origine volcanique, qui les mettaient dans un état de transe. Ainsi, le devin de Lébade commençait par se purifier dans une source, puis il se penchait sur un gouffre en tenant des galettes de miel destinées au démon qui s'y cachaient. Violemment précipité dans cet abîme, il était au bout de quelques minutes, projeté à l'extérieur, inconscient et, en reprenant ses sens, décrivait les visions prophétiques qu'il avait eues et que des prêtres interprétaient. Calchas, le devin qui interprétait le vol des oiseaux, vit un jour, un serpent dévorer des oisillons et leur mère avant d'être changé en pierre et prédit la durée du siège de Troie: dix ans. Il devait mourir s'il était dépassé par un autre devin, et ce fut le cas lorsque Mopsos résolut des énigmes qu'il n'avait pu résoudre. Consultés par les gouvernants et les chefs militaires, les sibylles et les devins, qui avaient dominé le monde hellène en entier, firent preuve de tant de partialité qu'ils perdirant tout crédit. Dans la mythologie grecque, la sibylle est une prêtresse qui personnalisait la divination et prophétisait. Elles le faisaient dans un langage énigmatique permettant de nombreuses interprétations, ce qui les mettait à l'abri de toute contestation ultérieure. Fameuse est sa prophétie orale pour un soldat "Ibis redibis non morieris in bello". Si une virgule est placée avant le "non", la phrase devient "Tu iras, tu reviendras, tu ne mourras pas en guerre", mais si la virgule était placée après le "non", la phrase est "Tu iras, tu ne reviendras pas, tu mourras en guerre". Cette pratique, ainsi que l'ambiguïté de leur apparence, a donné le qualificatif de "sibyllin" qu'on attribue à des écrits ou des paroles obscures, énigmatiques, mystérieuses ou à double sens. La sibylle figure l'être humain élevé à une dimension surnaturelle, lui permettant de communiquer avec le divin et d'en livrer les messages, tels le possédé, le prophète, l'écho des oracles, l'instrument de la révélation. Les sibylles furent considérées comme des émanations de la sagesse divine, aussi vieilles que le monde, et dépositaires de la révélation primitive: elles seraient à ce titre le symbole même de la révélation. Aussi n'a-t-on pas manqué de rapprocher le nombre des douze sibylles de celui des douze apôtres et de peindre ou de sculpter leurs effigies dans des églises. Au Ier siècle avant J.-C., on dénombrait douze sibylles. la sibylle d'Érythrée, aussi appelée Hérophilé, vient de la ville d'Ionie. Hérophilé a la particularité de donner ses prédictions en vers. Elle a vécu au temps des Argonautes et de la guerre de Troie. Elle est décédée à l'âge de cent-dix ans et est enterrée à Troade. Mais certains disent que cette Sibylle d'Érythrée serait la même que de Cumes. La sibylle tiburtine ou Albunéa, la sibylle hellespontine, la sibylle phrygienne, la sibylle persique. Elle est la fille de Berosos et d’Erymanthé et on la nomme parfois Sabbé. La sibylle libyque, fille du dieu Zeus et de la fille de Poséidon, la nymphe thessalienne Lamia. La sibylle cimmérienne, celle de Delphes, la sibylle samienne, la sibylle Agrippa, la sibylle de Marpessos et enfin la sibylle de Cumes, près de Naples. Elle a vécu en même temps qu’Énée. Le poète Ovide raconte dans ses Métamorphoses qu’Apollon, épris des charmes de la sibylle de Cumes, offrit de réaliser son vœu le plus cher en échange de ses faveurs. Feignant d'accepter sa proposition, elle lui demanda autant d'années de vie que sa main contenait de grains de sable. Mais, elle n'honora pas sa promesse. Or elle avait omis de formuler son vœu de manière à conserver toujours la fraîcheur de ses vingt ans et sa main contenait un millier de grains au moment de son vœu. Apollon l'exauça à la lettre, changeant ainsi le souhait en malédiction. Elle se mit à vieillir progressivement au fur et à mesure de son interminable existence, jusqu'à demeurer toute recroquevillée dans une bouteille suspendue au plafond de sa cave. Les Romains conservaient pieusement dans le temple de Jupiter, les Livres sibyllins, qui auraient été vendus par une vieille femme, peut-être la Sibylle de Cumes, à Tarquin le Superbe, au sixième siècle av. J.-C. Celle-ci se rendit auprès du roi avec neuf livres oraculaires, et lui en demanda une énorme somme. Il se moqua d'elle et la renvoya; elle brûla trois des livres, et lui offrit les six restants pour la même somme. Tarquin refusant toujours de payer, elle en brûla trois autres, et lui offrit les trois derniers, toujours au même prix. Cette fois-ci Tarquin consulta un conseil de prêtres, les Augures, qui déplorèrent la perte des six livres et lui conseillèrent d'acheter ceux qui restaient. En réalité, la Sibylle est un être imaginaire, sans âge, dont l’existence se passe en quelque sorte hors du temps, sans être attachée à quelque lieu ou époque que ce soit. Cependant elle se manifeste dans des écrits prophétiques. Àpartir du troisième siècle avant J.C., le personnage de la Sibylle devient si populaire qu’il se multiplie. Ainsi, Varron, au premier siècle avant J.C., compte déjà trente personnages de Sibylle différents et les range selon une classification thématique et géographique, si bien qu’apparaissent dix Sibylles quasi-officielles. Un exemple montre particulièrement la popularité de cette croyance. les Pères de l’Eglise, Irénée et Origène ont tout simplement repris des prophéties sibyllines et donc païennes dans leurs œuvres annonçant l’arrivée du Messie. Bibliographie et références: - Sabina Crippa, "La voce et la visione" - J. Schmidt, "Dictionnaire de la mythologie grecque et romaine" - Virgile, "Les Bucoliques" - Virgile, "Enéide" - J. Pigeaud, "Les Sibylles" - J.M Roessli, "Vies et métamorphoses de la Sibylle" - M. Galley, "La Sibylle, de l'Antiquité à nos jours" - F. Lecocq, "La Sibylle Europa" - L. Gérard, "La Sibylle et Salomon" Bonne lecture à toutes et à tous. Méridienne d'un soir.
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Par : le 11/06/20
Ce fut un coup frappé à la porte qui la réveilla, deux heures plus tard. Déjà, le désir parcourait son corps. La persévérance signifiait qu'il prenait très au sérieux les sentiments qu'il éprouvait pour elle. Mais en même temps, toutes les attentions qu'il lui prodiguait la déstabilisaient. Elles ne lui laissaient pas le temps de souffler et rendaient plus difficile encore la possibilité de lui résister. Charlotte songea à s'enivrer avec le champagne. Ainsi elle n'aurait pas à réfléchir ni à prendre de décision. Elle porterait le bandeau. Tout ne lui serait pas infligé à la fois, elle aurait le loisir de crier, de se débattre, mais de jouir aussi, tant il prenait plaisir à lui arracher ces indubitables témoignages de son pouvoir. Il n'était pas dans ses habitudes de fuir les responsabilités. Elle avait découvert la subtilité et la délicatesse du jeu des relations entre le maître et son esclave. Elle devait savoir indiquer à l'inconnu les limites à ne pas franchir. L'autorité absolue est un savant jeu d'équilibre, le moindre faux pas romprait l'harmonie et au-delà briserait la considération qu'ils se porteraient l'un à l'autre. Toute femme a ses limites, elle a les siennes. Il ne pourrait aller au delà des limites acceptées, moralement ou physiquement. Toute dérogation à cette règle serait dangereuse. En cela, elle s'accorderait du plaisir et une nuit d'amour car il avait la générosité de ne pas la priver d'orgasme. Charlotte devrait lui accorder les privilèges de sa fonction. Lui procurer le bonheur grisant de la dominer tout en se préservant quelque indépendance, car alors la punition qui s'ensuivrait serait source de plaisir pour l'un et l'autre. Se soumettre, endurer, désobéir et jouir dans la contrainte. Elle avait pris conscience de son pouvoir sur l'homme. Car c'est une évidence qu'ignorent les non-initiés à cet univers qu'elle pénétrait, marginal et si envoûtant. Il ne serait jamais celui que l'on croit. En réalité il serait en état de dépendance totale vis à vis d'elle. Il existerait et ne trouverait sa place ou sa justification que par rapport à elle. Par ce jeu subtil de rapports de force, elle serait certainement celle qui exercerait le véritable pouvoir dans leur relation. Même s'il la pousserait certainement au paroxysme de l'épuisement et de la souffrance physiques lors de séances très éprouvantes. Elle l'accepterait tout de lui pour autant qu'il n'abuse pas trop de la situation de dépendance engendrée par l'amour qu'elle lui portait en la forçant à accepter des épreuves trop humiliantes. Elle se pencha au-dessus des lis, huma leur parfum. Elle aimait les fleurs fraîches, le champagne, le déshabillé et le symbole des menottes. Mais qui ne les aimerait pas ? Cela ne signifiait pas qu'elle était prête à succomber à la requête de l'inconnu. Et toutes ces attentions. Elle ne savait pas ce qu'il pensait vraiment d'elle. Elle avait voulu le séduire, mais en réalité, il l'avait soumise. Sur la terrasse de la suite, elle avait désiré être sodomisée et elle avait joui mais ensuite dans le reflet de la lumière de la chambre, attachée, l'homme l'avait fouettée avec sa ceinture. Les traces sur son corps la rendaient fière. Elle souhaita seulement qu'il fut également heureux, si le le supplice était le prix à payer pour que son amant continuât à l'aimer. Pour s'engager plus avant, elle aurait besoin de savoir qu'il l'aimait. Mais comment pouvait-il le lui prouver ? Lui avait-elle, à dessein, assigné une tâche impossible ? Avait-elle aussi peur qu'il le pensait ? Charlotte portait un collier de soumission mais elle n'avait pas les clefs, encore moins celles des chaînes de leur relation amoureuse. Elle se sentait incapable de répondre à toutes ces questions. Elle prit la paire de menottes et le bandeau. Elle fit glisser ce dernier entre ses doigts. Devait-elle poursuivre leur relation et offrir une chance à ce lien si fort qui les unissait ? Elle n'aurait su le dire mais secrètement elle l'espérait. Son corps l'exigeait. Alors que dix-neuf heures approchait, elle se doucha, et s'habilla. Une simple robe légère, et en dessous une paire de bas tenue par un porte-jarretelle; porter des sous-vêtements aurait été maladroit. Elle noua le bandeau sur ses yeux. Les cinq minutes passèrent trop vite et lorsqu'on frappa à la porte, elle se sentit la gorge sèche. Elle l'entendit rentrer. Sa voix profonde, sensuelle, fit courir un frisson le long de son dos et naître aussitôt le désir au creux de ses reins, de son ventre. Déjà, ses seins se dressaient, pressant la soie de son décolleté. Très vite, elle compris qu'elle avait pris la bonne décision. Et qu'importe ce qu'il adviendrait ensuite, elle était prête à vivre tous ses fantasmes. - Il y a une chose qu'il faut que vous sachiez si vous me prenez en charge ce soir. - De quoi s'agit-il ? - Je ne porte pas de lingerie. Par conséquent, je suis nue sous ma robe. - J'aimerais beaucoup voir. Les doigts tremblants, elle saisit l'ourlet et fit remonter le tissu le long de sa cuisse. Jamais elle ne s'était sentie aussi indécente et elle adorait cela. Elle écarta légèrement les cuisses. Elle se sentait déjà humide, prête pour lui. S'il ne la touchait pas très vite, elle allait s'évanouir. Il laissa un doigt glisser vers l'intérieur de son entrecuisse, puis il effleura son clitoris. Charlotte frissonna, le corps parcouru de sensations délicieuses. - Nous n'allons pas faire l'amour ? - D'abord, nous allons poursuivre votre apprentissage. Avez-vous aimé la séance d'hier ? - Oui, je vous aime quand vous me dominez. Elle se sentait rassurée. Il lui ordonna de se déshabiller totalement et de se débarrasser de ses talons hauts. Il glissa quelque chose de doux et de soyeux autour de ses poignets et l'attacha. Elle testa ses liens. Elle pouvait bouger de quelques centimètres. Ce qu'elle fit, et dans la position où elle se trouvait, le désir crût soudain dans ses reins. Alors il décida de la contraindre, les bras maintenus dans le dos à l'aide de la paire de menottes métalliques. - Je voudrais vous fouetter, et cette fois, je vous le demande. Acceptez-vous ? - Vous connaissez la réponse, je vous aime. Il lui enchaîna les mains au dessus de sa tête, à l'anneau fixé au plafond qui soutenait le lustre de la chambre. Quand elle fut ainsi liée, il l'embrassa. Lorsqu'elle reçut le premier coup de fouet, elle comprit qu'il s'agissait d'un martinet souple utilisé de façon à lui chauffer le corps avant d'autres coups plus violents. Puis, du martinet, l'homme passa à la cravache. Elle en devina la morsure particulière au creux de ses reins. Cela devait être une cravache longue et fine, d'une souplesse trompeuse et d'un aspect presque rassurant. Maniée avec précision et nuance, chaque coup reçu lui semblait différent, selon que la mèche de cuir la frappait à plat, ou au contraire sur toute la longueur de la tige. Charlotte oublia toutes ses résolutions pour se mettre à crier sous la morsure intolérable des coups. Le tout avait duré une dizaine de minutes. Il s'arrêta. Elle ressentit un apaisement. L'inconnu lui ôta le bandeau qui la rendait aveugle. Quand il la prit dans ses bras, le coton de sa chemise lui agaça la pointe des seins. Il l'embrassa, l'étendit sur le lit, se coucha contre elle, et lentement et tendrement, il la prit, allant et venant dans les deux voies qui lui étaient offertes, pour finalement se répandre dans sa bouche, qu'ensuite il embrassa encore. Elle trouva la force de lui répéter qu'elle l'aimait. Bonne lecture à toutes et à tous. Méridienne d'un soir.
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Par : le 09/06/20
Elle prit l'ascenseur, les paumes moites, le cœur battant à tout rompre. Pour accompagner son string, elle s'était offert un soutien-gorge très pigeonnant, dont le voile léger couvrait à peine ses seins. Et la caresse de son corsage sur leur pointes dressées ajoutait encore à son excitation. Un porte-jarretelles assorti et une paire de bas noire. Tout ce qui restait à savoir, c'était le rôle qu'elle allait jouer, l'assistante ou la soumise ? À cette perspective, un désir violent assaillit ses reins. Au creux de ses cuisses, la dentelle du string était déjà humide. Des réactions dont Juliette ne saurait rien. Ses doigts serrèrent la poignée. Les pensées se bousculaient dans son esprit, de plus en plus confuses. Peu importaient les risques. Elle s'aimait trop en femme audacieuse pour s'arrêter en si bon chemin. Pensait-elle à elle au moins ? Sa Maîtresse était passionnée et ne vivait que pour sa passion: le sadomasochisme. Cette philosophie représentait à ses yeux un mode de vie idéal. Elle adorait alterner les douleurs et les langueurs, les délices et les supplices. Charlotte est très masochiste. Juliette peut tout obtenir d'elle, la forcer, concrétiser tous ses fantasmes. Un mélange de curiosité et de détresse surgissait en elle mais le jeu des situations insolite l'excitait trop pour se dérober. Ce soir, elle s'offrirait en esclave sexuel docile et insatiable. À peine la porte franchie, une voix lui ordonna de se présenter, ce qu'elle fit instantanément. Pour que tous les spectateurs puissent apprécier son obéissance, elle se retourna lentement. Des voix emplissaient l'espace sans qu'elle fût capable de dire à combien de personnes elles appartenaient. Six ou huit, peut-être davantage. Un doigt força brusquement ses reins avec violence. Surprise par la douleur, elle réagit avec insolence en tentant d'échapper à l'index qui continuait à vouloir s'insinuer en elle. Celui qui la violait ainsi, sans préparation la menaçait durement. Les hommes en face de Charlotte regardaient les jambes gainées de soie, et de chaque coté des cuisses, le reflet voluptueux des jarretelles. Les bottes en cuir affinaient sa silhouette. Insensiblement, elle écarta les genoux, leur laissant voir leur face intime et leur reflet. Elle suivait derrière les cils baissés leur impatience, attendant que le compas de ses cuisses soit assez ouvert pour dévoiler le pubis et, au-dessous, son sexe dans toute sa splendeur, bouche fermée et rose, au fond du sillon ombré du mont de Vénus. Elle sentit deux mains se plaquer sur ses reins, la presser, soulever sa jupe et des lèvres se coller à sa chair, tandis que deux autres caressaient ses seins avec ardeur, érigeant leurs pointes douloureusement. À nouveau, on lui demanda de se tourner. Un long silence suivit. À nouveau, ses reins furent violentés, ses fesses subirent l'ardeur caresse de mains nerveuses, son anus fut frôlé par un doigt inquisiteur, son sexe fut caressé par un index pénétrant. Soudain, sous sa main qui pendait le long de ses cuisses, elle sentit un phallus raidi et palpitant. Elle le prit, tandis que l'homme caressait son sexe avec passion, elle lui prodigua quelques douces caresses de ses doigts effilés. Le désir s'empara de lui. Il se plaqua contre son ventre et chercha, debout contre le mur, à glisser sa verge entre ses cuisses ouvertes. La soirée avait commencé. Subitement, elle se dégagea, se tourna; il la plaqua face au mur, affolée, elle sentit le membre glisser entre ses reins; elle goûta la sensation de cette chair conquérante et raidie; lui, la bouche à son oreille, lui ordonna de s'ouvrir, en lui pinçant un sein d'une main, l'autre fouillant les fesses et son entrecuisse. Brûlante, un désir tenace la tenaillait d'être sodomisée par cet inconnu qui semblait si maître de lui. Mais il se redressa et lui glissa son sexe entre les doigts tandis qu'il lui torturait les mamelons. Charlotte se complut à caresser le membre au gland turgescent, la verge nerveuse et renflée dont elle sentait les veines saillantes. Rien ne l'arrêterait dans son désir d'abnégation. Puis, il lui ordonna de s'agenouiller et de le prendre dans sa bouche; elle suça avec ferveur la verge enflammée qui se cabrait sous sa langue. Le phallus était long et épais. Elle ouvrit la bouche et engloutit le sexe jusqu'à la gorge; elle eut un hoquet tant il avait été enfoncé loin. Alors, dans la pièce silencieuse, s'éleva le bruit de la succion. Charlotte n'était pas très experte, elle préférait sucer les femmes, mais c'était peut-être un charme de plus. Avec effroi, elle pensa soudain à la déchéance de se retrouver ainsi agenouillée devant ce ventre nu, à sucer cette virilité inconnue. Elle releva la tête, mais il la saisit par les cheveux et la força à engloutir le phallus entre ses lèvre sensuelles, sous le regard lascif des invités. Alors, au contact de cette main dominatrice, elle oublia tout, et ce fut une profusion de caresses instinctives qui enveloppèrent la colonne de chair; les lèvres sucèrent les moindres recoins de ce vit. Le phallus devint si volumineux qu'elle eut des difficultés à le conduire au terme de sa jouissance. Avec violence, il se contracta, manquant de ressortir de ses lèvres. Il éjacula brusquement, innondant sa gorge d'un liquide qu'elle prit à coeur à boire mystiquement, jusqu'à la dernière goutte. Elle vit la pièce tourner autour d'elle et se retrouva à plat ventre sur un lit de fer. On la déshabilla totalement. On lui lia les chevilles avec des lanières de cuir, puis ses poignets que l'on écarta en croix, comme ses cuisses. Ainsi écartelée, elle était offerte à des inconnus. Charlotte allait être fouettée dans cette position humiliante, bras et cuisses écartés, sous la lumière qui rendait son corps impudique. On la cingla brusquement avec une cravache. L'homme ne voulait pas lui faire mal, il voulait l'amener à ce degré d'excitation qu'il savait procurer, pour en faire après son esclave et celle de ses invités. Il savait que cette croupe consentirait à se laisser forcer par des verges inconnues, mais il voulait que tous profitassent cérébralement de cette Vénus callipyge. Et les cinglements résonnèrent dans le silence, couvrant les soupirs de désir des hommes penchés sur ce corps dans l'étreinte puissante du cuir. Les reins furent vite rouges et une chaleur intense irradia la chair de Charlotte, amenant une intense excitation à ses intimités déjà exacerbées. Sa tête était en feu, tenaillée de douleur, elle gémissait de douces souffrances. Elle résista longuement à son ordre quand il voulut qu'elle écartât davantage les cuisses, et quand elle ne put plus résister, elle céda; tel un pantin désarticulé, elle offrit le spectacle du sillon sombre de ses reins qui allait être forcé. Le silence retomba et Charlotte, les yeux clos, goûtait la sensation de ces regards sur ses intimités secrètes, comme une caresse imperceptible frôlant ses chairs, béantes. Elle ne sentit que la caresse du phallus qui s'insinua soudainement. Il fut violent, poussant de ses reins, il força sous son gland compressible et humide, l'étroite bouche à s'ouvrir. Et ce fut l'acte délicieux tant espéré de Sodome. Un long cri strident; elle s'y attendait pourtant, haletante, les tempes battantes. Elle réalisait lentement la pénétration forcée de ce membre en elle. D'un seul coup, il s'était enfoncé; sa voie étroite dilatée, distendue, lui faisait mal, mais en elle, était le priape enflammé, elle le devinait fouiller ses reins. L'inconnu avait poussé dur. Oubliant la souffrance du viol, et fermant les yeux, elle laissa échapper un cri, mais au fur et à mesure que l'homme sentait venir la volupté, le bruit de son intimité exigüe déchirée par le membre, s'amplifia, devint plus précipité; il y eut quelques râles chez l'homme auxquels se mêlèrent les plaintes de la jeune fille, puis ce fut le silence dans la salle sous le regard satisfait des invités. Elle reçut la semence saccadée puis l'homme se retira, libérant Charlotte. Il venait de jeter dans ses entrailles sa sève gluante et chaude. Son anus, tout empreint de sperme accepta sans peine un second membre qui la pénétra profondément entre ses reins; le membre lui sembla colossal mais elle se laissa sodomiser par cet inconnu car tel était son devoir. Un troisième voulant se frayer également un chemin au plus étroit la fit hurler. Elle cria, comme sous le fouet. Quand il la lâcha, gémissante, dans un éclair, elle se vit délivrée, anéantie, maudite. Elle avait crié sous le choc du phallus de l'homme comme jamais elle avait crié. Elle était profanée et coupable. Sous les regards, sous les mains, sous les sexes qui l'outrageaient, sous les fouets qui la déchiraient, elle se perdait dans une délirante absence d'elle-même qui la rendait à la soumission mais aussi à la délivrance. Lorsque tous les invités furent assouvis, on la conduisit dans une chambre et on l’étendit sur un lit. Charlotte avait été encore une fois, méritante, docile et obéissante. Elle ferma les yeux et s'endormit. Bonne lecture à toutes et à tous. Méridienne d'un soir.
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Par : le 08/06/20
Eole avait séduit Thétis, la fille de Chiron, qui se trouva enceinte et fut changée en jument par Poséidon, qui voulait la protéger de la colère de son père. Après la naissance d'Ocyrrhoé, en grec ancien ????(?)??, Thétis fut placée parmi les étoiles, sous l'aspect de la constellation du Cheval et l'enfant, ayant retrouvé sa forme normale, fut baptisée Arné par son père qui la confia à Desmontès. Plus tard, elle fut séduite par Poséidon, et Desmontès, ayant découvert qu'elle attendait un enfant, l'enferma dans un tombeau après lui avoir crevé les yeux. Elle y mit au monde les jumeaux Boeotos et Eole, que Desmontès fit exposer sur le Mont Pélion pour être dévorés par les fauves. Mais ils furent recueillis par un berger d'Icarie. Devenus adultes, Poséidon, leur révéla le secret de leur naissance et leur ordonna de délivrer leur mère et de tuer Desmontès; puis il rendit la vue à Mélanippe qui épousa Métapontos, le roi d'Icarie, qui adopta Boeotos et Eole. Mais peu après, le roi décida de répudier son épouse et de se remarier. Prenant le parti de leur mère, les jumeaux tuèrent la nouvelle reine, Autolyté, et s'enfuirent. Dans la cité de Sicyone, on célébrait son honneur, les "mélanippies". Le viol de Mélanippe par Poséidon se rapporte sans doute à la prise de possession par les Eoliens des centres préhelléniques du culte du cheval. Elle était une des Amazones, sœur d'Antiope. Dans la mythologie grecque, Mélanippe est la fille du centaure Chiron et de Chariclo. Son histoire n'est attestée que dans les Métamorphoses d'Ovide. Elle est également connue sous le nom de Hippe ou Évippe. Chiron est un centaure mais il ne fait pas partie de la famille des centaures rustres nés de l'union d'Ixion et de la nébuleuse Néphélé. Cronos convoitait la belle Océanide Phylira et pour déjouer la surveillance de son épouse Rhéa, il se métamorphosa en cheval pour l'approcher. C'est pourquoi Chiron était mi homme mi cheval. À sa naissance sa mère fut si choquée de voir l'aspect monstrueux de son enfant qu'elle implora les dieux de la transformer en tilleul. Chiron vivait dans une grotte du mont Pélion en Thessalie connue sous le nom de grotte de Phylira. Il était sage, bon et instruit. Il parcourait les forêts et les bois où il acquit la connaissance des simples et des étoiles mais il possédait bien d'autres sciences, notamment la médecine ou le tir à l'arc que lui avait enseigné Apollon. De même Artémis lui avait donné des cours de chasse. Il fut un excellent précepteur pour de nombreux jeunes héros: Jason, Asclépios, et ses fils Machaon et Podalirios, Actéon, Achille ou Enée furent instruits par ses soins. Il fut parfois aidé par Phénix à qui il avait rendu la vue que lui avait ôtée son père. Il épousa la nymphe Chariclo, fille de Cychreos et Stilbe, qui lui donna trois filles et un fils. Endéis, future mère de Pélée. Chiron accueillit ce petit-fils et l'éleva au mieux. Il enseigna même à Pélée comment faire la cour à Thétis, qui grâce à ses bons conseils deviendra sa femme. Toutefois elle passe aussi pour la fille de Sciron (roi de Mégare) et de Chariclo. Chiron sauva Pélée qui avait été capturé par les centaures alors qu'il avait été abandonné sans armes par Acaste. Chiron assista aux noces de Pélée et d'Harmonie et il fit cadeau d'une lance qu'Achille emporta à la guerre de Troie et qui servit à soigner Télèphe blessé lui aussi par une flèche empoisonnée d'Héraclès. Ocyrrhoé, fleuve rapide, nom qui fut choisi par son père car elle naquit près d’un cours d’eau tumultueux, avait hérité de sa mère du don de prophétie. Elle apprit rapidement les secrets de son père. Un jour en pleine transe elle prédit au jeune Asclépios (Esculape) confié à son père, qu'il aurait le pouvoir de guérir les mortels, et même de les ressusciter. Il provoquera, ainsi, la colère des dieux et sera foudroyé par Zeus (Jupiter), avant d’être ressuscité. Puis elle se tourna vers son père et commença à prédire ses souffrances, empoisonné par le sang de l’hydre. Mais les dieux l’empêchèrent d’en dire plus et la métamorphosèrent en cavale. Elle est présentée comme une nymphe par Pausanias. Melanippe ou Hippé, jument noire fut séduite par Eole alors qu'elle chassait sur le mont Pélion. Pour ne pas faire voir sa grossesse à son père, elle s'enfuit dans les bois et elle demanda aux dieux de la transformer en jument. Elle est parfois confondue avec la précédente. Quant à son fils, Carystos, il fut le fondateur éponyme de la ville de Carystos en Eubée. Il passe parfois pour le père d'Aristée. Son nom lui aurait été donné par sa mère, parce qu'elle la met au monde au bord d'un fleuve tumultueux. Elle possède en outre, à sa naissance, le don de prophétie tout comme sa mère. Elle se rend un jour à la caverne de son père et là le trouve en compagnie d'Asclépios encore enfant. Elle prédit au jeune dieu son destin, lui révélant qu'il aura le pouvoir de ressusciter les mortels mais qu'il provoquera, en l'utilisant, l'ire de Zeus par qui il sera foudroyé, avant de connaître une nouvelle existence. Elle révèle aussi à Chiron qu'il perdra son immortalité, pour ne pas souffrir éternellement par le poison de l'Hydre. Cela le fâcha. Comme elle s'apprête à en dire davantage, elle est changée en jument par la "colère divine", en punition de son indiscrétion. Cette métamorphose constituait également le sujet d'une tragédie perdue d'Euripide. Mélanippe est la reine des Amazones. Elle est aussi la sœur d'Hippolyte. Elle acquit sa liberté au prix du baudrier qu'Eurysthée avait demandé au héros. Mélanippe signifie cavale noire. Elle est la fille de Chiron. Elle aussi nommée Évippé. Séduite par Éole ou par Neptune, elle se réfugia dans une grotte du Pélion, pour échapper au courroux paternel, et fut métamorphosée en cavale par Diane, qui la plaça an nombre des constellations. D'autres traditions la font fille ou mère d'Éole, et disent que Chiron lui fit crever les yeux, mais que Neptune lui rendit la vue. Suivant Hygin, c'est pour avoir méprisé Diane, que Mélanippe, qui jusqu'alors s'appelait Thétis, fut changée en cavale. La constellation de Mélanippe, qui monte sur l'horizon au moment où le centaure Chiron achève de se coucher, est désignée plus ordinairement sous le nom de Pégase. Elle est surtout connue pour être la mère d'Éole et Béotos, homonyme distinct des deux précédents conçus avec Poséidon. Quant à son père, Chiron, Il mourut à la suite de la bataille entre Héraclès et les autres Centaures. En soignant Elatos, il se blessa avec la flèche empoisonnée d'Héraclès qui l'avait touché. Zeus l'honora en le plaçant au ciel sous la forme de la constellation du Centaure. Bibliographie et références: - Apollodore, "Bibliothèque" - Hésiode, "Théogonie" - Homère, "Iliade" - Hygin,"Fables" - Ovide, "Héroïdes" - Ovide,"Métamorphoses" - Pausanias, "Description de la Grèce" - Pindare, "Odes" - Pindare, "Pythiques" - Strabon, "Géographie" - Virgile, "Enéide" Bonne lecture à toutes et à tous. Méridienne d'un soir.
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Par : le 08/06/20
Un air doux remplit sa chambre. Elle est le lieu de toutes les libertés, de toutes les expressions. Spacieuse, blanche, pour seuls meubles, en bois naturel, une commode ronde et une simple coiffeuse avec deux miroirs. Un grand lit au centre, encadré de voiles blancs qui accompagnent le moindre vent, deux grands fauteuils blancs au cadre en bois. La nuit est magnifique. Elle est au même diapason de son attente. Il n'y a qu'une heure qu'elles sont couchées, chacune dans une chambre, quand Charlotte perçoit du mouvement dans le couloir, puis dans sa chambre. Le clair de lune jette son halo fantomatique dans la pièce. Bien qu'elle tourne le dos à la porte, Charlotte aperçoit dans la glace Juliette qui s'avance vers son lit. Elle est nue, ses seins fermes et hauts placés ainsi que ses jambes galbées et bronzées lui confèrent une silhouette indéniablement désirable. Elle soulève le drap et se glisse dessous. Une légère brise tiède agite le rideau à la fenêtre. Juliette se blottit dans le dos de son amie, telle une amante. Charlotte peut sentir ses cuisses brûlantes et ses mamelons durs contre sa peau. Le désir comme tous les sens s'éveillent. - Tu voulais enfin que je te l'avoue ? J'ai très envie de te faire l'amour. Charlotte se retourne brusquement, Elle porte juste un tanga en soie noir. - Juliette ! - Quoi ? Ne me dis pas que tu ne t'en doutais pas, quand même ! Charlotte s'allonge dans le lit en ramenant le drap sur sa poitrine. - Je croyais que c'était un jeu, Juliette. - Eh, bien non, je n'ai jamais été aussi sérieuse de ma vie. Charlotte examine Juliette pour s'assurer qu'elle est sincère. - Je ne suis pas lesbienne, affirme-t-elle au bout d'un moment. - Comment tu le sais ? - J'ai un amant. - Et alors ? Tu as déjà essayé ? s'amuse Juliette. - Tu sais bien que non. - Alors, laisse-moi faire .. Après, tu prendras ta décision. Les mains de Juliette lui prodiguent des caresses d'une douceur infinie. Elle accueille d'abord passivement le baiser de son amie, avant de s'abandonner pour de bon et de lui rendre fougueusement la pareille. Juliette faufile une main entre les fesses de Charlotte, puis son index suit la fente de sa vulve. Profitant de la réceptivité de son amie, Juliette le pousse à l'intérieur, où elle découvre son sexe ouvert et humide. Ses cuisses sont moites et ses fesses, très chaudes. Le corps de son amante trésaille, ses grognements sont sourds, sa tête totalement rejetée en arrière. D’une brusque contraction, elle comprend que sa belle jouit. Les spasmes qui enferment ses doigts en elle se font plus forts et désordonnés. Elle n’est plus que frissons. Elle vibre. Elle gémit. Elle râle. Elle crie. C’est beau, une femme s’abandonnant à l’orgasme. Après un instant de calme, ses convulsions reviennent avec plus de force. La respiration de Charlotte se bloque. L’air de ses poumons est expulsé dans un long cri de plaisir. Un silence s’est fait dans la pièce. Contraste saisissant avec les sons de nos ébats. Ce calme est reposant. On est bien, dans les bras l’une de l’autre. Le réverbère éclaire légèrement la chambre. Une pénombre agréable noie la pièce et je devine plus que je ne vois le visage de Charlotte. Et, bercées par les caresses douces et régulières, le sommeil a fini par nous saisir. Bientôt, je me réveille. J’ai soif. Je me décolle du corps de mon amante de la nuit en tentant de ne pas la réveiller. Je reste quelques instants appuyée contre le chambranle de la porte. Je regarde sa silhouette, seulement éclairée maintenant par le halo de la lune qui éclaire faiblement la chambre au travers des volets. Elle est belle. Plus grande que moi, plus musclée aussi. Ses courts cheveux bruns lui donne un air androgyne irrésistible; j’entends son souffle. Son corps bronzé s’étale lascivement sur le drap blanc. Je souris en m’écartant de la porte pour gagner la cuisine. Il fait assez clair dans la petite pièce pour que je puisse me servir d’eau sans allumer la lumière. Je n’ai pas envie que les néons brisent la quiétude de la nuit. J’ouvre deux placards avant de me saisir d'un verre. J’ouvre le robinet et me sers un grand verre. Je sursaute. Un corps chaud se colle au mien. Des bras se nouent sous ma poitrine. Ses lèvres se posent contre ma jugulaire. Je ne peux m’empêcher de frissonner. Sa bouche est si douce. Je pose le verre au fond de l’évier et m’appuie sur elle, en murmurant: - Je connais ton corps, mais je ne connais rien de toi. Je la sens rire gaiement alors qu’elle pose son front contre mon épaule et que ses mains descendent contre mon pubis. - Tu apprendras à me connaître. Je frémis sous ses doigts. Je ferme les yeux. Mes doigts, au dessus de ma tête, se perdent dans les cheveux bruns de mon amante. Les siens s’égarent dans ma fente encore moite et ouverte de nos plaisirs de la nuit. Humide, je le suis. Son souffle dans mon cou, ses mains sous mes seins, je frémis de ses caresses. Charlotte me retourne dans ses bras. Elle se colle contre moi. Son corps est chaud et doux. Je tends mes lèvres en fermant les yeux. Sa bouche se pose sur la mienne dans un baiser plein de tendresse. Elle pose ses lèvres à de multiples reprises juste au dessus de ma bouche et sourit de mon agacement quand je veux les capturer. Elle retire son visage quand je cherche à établir un contact. Un affectueux sourire se dessine sur sa figure. - Tu es toujours trop pressée. Mes mains jusqu’alors posées sagement sur ses fesses attrapent ses joues qui me fuient. Nos langues se nouent. Sans hâte, mais dans une fièvre conviction. Je pose mes bras sur ses épaules. L’attire encore plus contre moi. Ma langue se fait plus fougueuse. On s’écarte à regret mais à bout de souffle. - J’ai raison d’être pressée ! Tu n’aimes pas mes baisers ? Son rire mélodieux me répond. Je fixe ses yeux. Un nouvel éclat transparait dans son regard sombre. Elle frémit dans mes bras. J'y vois du désir, de l’excitation, de l’appétit. Je devine dans son regard une soif inétanchable de plaisir et de passion. Son bras me décolle de l’évier. Elle me soulève pour me poser sur la table de cuisine. J’écarte les cuisses. Elle s'insère entre elles. Le haut de ses jambes frotte contre mon sexe ouvert. Un doux baiser sur mes lèvres et bientôt elle s’agenouille. Sa bouche est à la hauteur de ma vulve. Je suis trempée. Je la regarde. Elle est belle, comme cela. Cette vision m’électrise. D’un souffle, elle me fait me cambrer. Sa langue sort lentement de sa bouche et commence à me lécher. Charlotte écarte mes nymphes de ses lèvres. Ses légers coups de langues remontent vers mon clitoris déjà tendu. Elle tourne autour, sans jamais le toucher. Redescend vers mon sexe moite qui implore une pénétration. Je sens les contractions désordonnées. Sa langue me pénètre. Elle fouille mon intimité docile. Elle lèche l’intérieur de mon vagin. Je rejette la tête en arrière. Un gémissement de plaisir passe mes lèvres ouvertes, elles aussi. Son organe lingual remonte vers mon clitoris. Il est dur et elle le lape, l'aspire, le pince et le mordille. D’un geste saccadé, je maintiens sa tête entre mes cuisses. Je gémis. Mon bas ventre s'enflamme. Je geins. Une longue plainte m’échappe. Le bonheur m’empêche de respirer. Je lance mon ventre contre sa bouche. Je me déchaîne. Deux doigts me pénètrent profondément. C’en est trop. Je pousse un dernier cri avant d’être prise de tremblements. Chavirée de secousses, je jouis. Elle se relève, alors que son index et son majeur continuent à me fouiller. Elle me soutient le dos en passant un bras derrière mes épaules. Ses doigts en moi ont trouvé mon point G. M'amollissant avant de partir dans de longs soubresauts, je m'abandonne en giclant dans un orgasme parcourant mon corps tendu. Quand je rouvre les yeux, je suis allongée dans le lit de ma fabuleuse amante. Ses yeux brillants dans la nuit me fixent. Je l’enjambe, mon corps encore lourd de l’abandon s’écrase contre le sien. Nos lèvres se joignent encore. Son ventre et ses abdominaux que j’avais deviné au premier regard. Ma bouche s’écarte, je m’en vais agacer le bas de sa côte droite. Mes mains lâchent ses adorables seins pour découvrir ses flancs. Ma bouche découvre pour la seconde fois de la nuit ce sexe épilé, ce clitoris érigé et le goût si particulier de cette cyprine. Je donne un bref coup de langue sur ce bouton tendu qui fait frémir mon amante et poursuit mon inlassable descente. Le vagin qui a avalé une partie de ma main tout à l’heure m’appelle de nouveau. Je le pénètre, de ma langue, de mes doigts, suivant la respiration de Charlotte. Elle gémit, se tend, vibre. Je quitte ce lieu humide pour continuer la voie des délicieuses découvertes, non sans laisser mon index au chaud. Je lèche avidement le périnée. Je touche enfin mon but: le petit orifice entre ses fesses musclées. Je la bascule sur le ventre en écartant son genou pour pouvoir lui dispenser ma caresse buccale. Je lèche consciencieusement, passe sur l’anus qui se détend peu à peu, tourne, contourne et retourne. Mon doigt pénètre toujours plus profondément son intimité. Mon plaisir me guide entre ses reins, dans la vallée chaude de ses fesses, à l'entrée de l'étroit pertuis; elle se cambre pour aller à la rencontre de mes doigts inquisiteurs. Je souris aux encouragements de ma belle et fais tournoyer ma langue sur les pourtours de son anus pénétré. Quand je la sens complètement détendue, un second doigt entre en elle. Elle se redresse et se cambre encore plus en émettant une longue plainte. À genoux devant moi, soumise et débauchée. Le spectacle est beau et jouissif. Elle s'offre à moi. Le corps de mon amante trésaille, ses grognements sont sourds, sa tête totalement rejetée en arrière. D'une brusque contraction, je comprends qu'elle jouit. Les spasmes qui enferment mes doigts en elle se font plus forts et désordonnés. Elle crie. Elle n’est plus que frissons. Je continue mes mouvements de va-et-vient pour que perdure sa jouissance anale. Après tant de jouissances, nos esprits sont brumeux. Sa main douce contre mon flanc, mes lèvres contre les siennes. Des jolis moments tendres en attendant le sommeil, de nouveau. Réveillée, elle se lève, m’embrasse tendrement et m’entraine vers la salle de bain. Elle m’enlace en me faisant rentrer dans la douche. L’eau chaude coule sur nos corps amoureux. Rapidement, la buée envahit la petite pièce. La proximité que nous impose l’étroitesse de la douche est mise à profit. Mes mains redécouvrent ce corps magnifique. Sa bouche aspire mes seins tendus. Ses doigts agacent mon clitoris. De lents mouvements en douces caresses, je suis surprise par la jouissance qui me saisit. Je me retiens à elle, me sentant vacillante. Je dépose un baiser au creux de ses reins avant de me relever. D’une pression sur son épaule, Charlotte se retourne. Je prends du gel douche et poursuit amoureusement mon massage. L'intérieur de ses cuisses, ses fesses et le pourtour de son anus; je masse la zone sous les seins, si érogène. Je saisis sa poitrine, frictionne et agace les pointes. Elle gémit sous la caresse. Je souris. Je pose mes genoux contre la faïence du bac de douche. Je suis juste à la hauteur de son sexe qui semble toujours aussi demandeur. Mes mains jouent avec ses abdos et son pubis lisse. Je m’égare sur l’aine, j’embrasse le clitoris qui dépasse de ses lèvres. Elle s’appuie contre le mur. Ma langue écarte ses petites lèvres, guidée par les mouvements de bassin, j’amène mon amante à la jouissance. Elle roulèrent sans un mot sur le sol carrelé de la salle de bain. Leur envie réciproque de se posséder les transforma en lutteuses. Elles s'encastrèrent l'une contre l'autre en s'embrassant et en se griffant, seins contre seins, ventre contre ventre, en un combat furieux. - Raconte-moi ce que tu ressens quand ton amant commence à nouer des cordes autour de toi demanda Juliette. Quelle sensation cela procure de se retrouver nue et vulnérable ? - J'ai peur. Et en même temps, je suis impatiente. - Il te caresse en t'attachant ? - Non, il est comme absent. - Il t'a déjà fouettée ? - Non, jamais. - Et tu le regrettes ? - Peut-être, oui. Charlotte fut surprise de sa propre réponse, comme si ce n'était pas elle qui avait répondu mais une autre. Sans attendre, Juliette dit à Charlotte de se lever pour lui lier les poignets d'une épaisse corde de chanvre qu'elle attacha à un anneau au plafond, bien tendue pour l'obliger à se tenir bras levés et sur la pointe des pieds. Elle entendit le sifflement des lanières en cuir d'un martinet. - Qu'est-ce que tu fais ? - Je répare un oubli, répondit Juliette. - Tu veux que je te bâillonne ? Charlotte secoua la tête. Non, elle ne voulait pas être bâillonnée. Elle voulait sentir la douleur lui monter jusqu'à la gorge pour y exploser. Cela devait faire partie du rituel. Il fallait que quelque chose sorte d'elle. Elle osa un regard par dessus son épaule. Indifférente, bien campée sur ses jambes fuselées, ses seins dressés tressautant au rythme de ses larges mouvements. Juliette éprouvait la souplesse du ceinturon en en fouettant l'air. Ainsi nue et armée, elle ressemblait à une déesse antique. Charlotte ferma les yeux. Elle désirait être fouettée et Juliette seule pouvait lui faire subir cette épreuve. Ce serait non seulement s'offrir en captive à l'amour, mais mieux encore, se donner en esclave, à une autre femme de surcroît. Accepter ses coups, encaisser à travers elle, la fureur de toutes les femmes. Juliette la fouetta avec application. Ses coups précis, parfaitement cadencés, atteignaient alternativement une fesse, puis l'autre, parfois le haut des cuisses, parfois le creux des reins. Trente, quarante, cinquante coups Charlotte ne comptait plus. Aux brûlures locales d'abord éprouvées s'était substituée une sensation d'intense chaleur, comme si elle avait exposé son dos à un âtre crépitant. Le supplice était le prix à payer pour que son amante continuât à l'aimer, elle souhaitait seulement qu'elle fût contente qu'elle l'eût subi et attendait muette. Quand le cuir atteignit le renflement de sa vulve, subitement son corps fut traversé de part en part par une fulgurante flamme de couleur rouge orangé. Elle en sentit la chaleur l'irradier et plonger dans son ventre comme une boule de feu. La douleur et le plaisir fusionnèrent ensemble. Elle hurla à nouveau mais de plaisir cette fois. Juliette cessa aussitôt de la frapper et tomba à genoux devant elle. Posant avec une infinie délicatesse les doigts sur ses reins meurtris, elle attira jusqu'à sa bouche la peau empourprée des cuisses et du ventre qu'elle couvrit de baisers. Elle aspira entre ses lèvres, les lèvres de son sexe, les lécha avec douceur. Charlotte s'abandonna. Charlotte avait accepté secrètement non sans abnégation de se soumettre définitivement à Juliette. Bonne lecture à toutes et à tous. Méridienne d'un soir.
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Par : le 05/06/20
Fille de Saturne et de Rhéa, épouse de Jupiter, reine du ciel, déesse du mariage, en latin Juno, a été assimilée à la déesse Héra des Grecs. Ses surnoms: Juno, Lucetia et Lucina ou la brillante, indiquent qu'à une période, elle fut une déesse lumineuse chargée de protéger la sainteté du mariage et de présider sous le nom d'Eileithya aux accouchements, vénérée lors des "matronalia". Elle était aussi "Juno Regina", associée à Jupiter et Minerve; "Juno Pronuba", protectrice du mariage; "Juno Moneta", donnant de bons conseils; "Juno Caelestis, la correspondante d'Astarté et enfin "Juno Sospita", divinité tutélaire des femmes. On la représentait sous les traits d'une femme majestueuse tenant un sceptre et une patère ou un foudre, attribut de son mari; les Romains célébraient sa fête au printemps lors de cérémonies grandioses, les "junonales". Le plus ancien des dieux était le Ciel ou Coelus, qui épousa la Terre, ou Titéa. De ce mariage naquirent deux filles, nommées Cybèle et Thémis, et un grand nombre de fils, entre lesquels Titan, l'aîné de tous, Saturne, l'Océan, et Japet, sont les plus célèbres. Coelus, qui redoutait la puissance, le génie et l'audace de ses fils, les traita avec dureté, les persécuta sans relâche, et enfin les emprisonna dans des cachots souterrains. itéa n'osait se déclarer en leur faveur. À la fin pourtant, touchée de leur sort, elle s'enhardit, brisa leurs chaînes et leur fournit des armes. Saturne attaqua ce père cruel et occupa le trône du monde. Jupiter, parvenu à l'âge de l'adolescence, envisageait avec douleur l'esclavage où Saturne gémissait, et il se prépara à le délivrer. Il rassemble une armée, attaque les Titans, les précipite de l'Olympe, et fait asseoir de nouveau son père sur le trône. Mais Saturne jouissait peu de cette gloire : il avait appris des destins qu'un de ses fils le détrônerait; et cette pensée, empoisonnant son existence, lui faisait voir d'un oeil de jalousie la valeur que déployait Jupiter dans un âge encore si tendre. La crainte ferma son coeur aux sentiments de la nature; il dressa ses embûches à un fils digne de son amour. Jupiter, adroit, actif et courageux, évita les pièges, et, après avoir vainement essayé toutes les voies de conciliation, ne garda plus de ménagement, livra bataille à Saturne, le chassa du ciel et s'établit pour jamais monarque des cieux. Junon, soeur et femme de Jupiter, était la reine des dieux, la maîtresse du ciel et de la terre, la protectrice des royaumes et des empires. Elle présidait aux naissances et aux mariages, et accordait aux épouses vertueuses une protection particulière. Mais son caractère était impérieux, son humeur difficile et vindicative, sa volonté opiniâtre; elle épiait jusqu'aux moindres actions de Jupiter, et faisait retentir le ciel des cris que la jalousie lui arrachait. Jupiter, époux dur et volage, employait souvent la violence pour étouffer les plaintes de son épouse. Il poussa même la barbarie jusqu'à lui attacher une enclume à chaque pied, lui lier les mains avec une chaîne d'or, et la suspendre à la voûte du ciel. Les dieux ne purent la dégager de ses entraves : il fallut recourir à Vulcain qui les avait forgées. Un traitement de cette nature augmenta les ressentiments de Junon, qui ne cessa de persécuter les favoris et les amantes de Jupiter. L'infortunée Io fut le principal objet de son courroux. Cette nymphe, fille d'Inachus, était un jour poursuivie par Jupiter, qui, pour l'empêcher de fuir, couvrit le pays d'un épais brouillard dont elle se trouva enveloppée. Junon étonnée de ce phénomène descendit sur la terre, dissipa le nuage, et découvrit Io qui venait d'être métamorphosée en vache. Mais comme la nymphe sous cette nouvelle forme conservait encore des charmes, Junon, feignant de la trouver de son goût, la demanda à Jupiter avec tant d'instances qu'il n'osa la lui refuser. Maîtresse de sa rivale, elle en confia la surveillance à un gardien qui avait cent yeux, dont cinquante veillaient, tandis que les autres cédaient au sommeil. Argus ne la perdait pas un instant de vue pendant le jour, et la tenait pendant la nuit étroitement liée à une colonne. Jupiter n'avait qu'un moyen de débarrasser Io de cet incommode satellite: il appelle Mercure, et lui intime de le tuer. Mercure aborde Argus au commencement de la nuit, lui raconte des histoires amusantes, enchaîne un récit à un autre, l'endort à la fin, et lui tranche la tête. Privée d'Argus, Junon déchargea toute sa colère sur la jeune vache, bien innocente du crime : elle lâcha contre elle un insecte malfaisant, un taon; qui, la piquant sans relâche, la j etait dans des transports convulsifs. Harcelée, ensanglantée, cette malheureuse parcourut dans sa fuite la Grèce et l'Asie-Mineure, traversa à la nage la méditerranée, et arriva en Egypte, sur les bords du Nil. Epuisée de fatigue, elle supplia Jupiter de lui rendre sa première forme, et elle mit au monde un fils nommé Epaphus. Junon, qui regrettait toujours le fidèle espion tué par Mercure, prit ses cent yeux, les répandit sur la queue du paon et perpétua de cette manière son souvenir. Orgueilleuse autant que jalouse, Junon ne pardonna pas au troyen Pâris, fils de Priam, de ne lui avoir pas adjugé la pomme d'or, et elle devint l'ennemie du peuple troyen; les Grecs, au contraire, furent les objets constants de sa faveur. Les Proetides, filles de Proetus, fières de leur excessive beauté, osèrent se comparer à Junon, qui punit leur orgueil en les rendant insensées et maniaques. Leur folie consistait à se croire des génisses, à pousser comme elles des mugissements, et à se cacher au fond des bois pour éviter le joug de la charrue. Le devin Mélampe, médecin habile, offrit de les guérir si leur père s'engageait à l'accepter pour gendre et à lui accorder le tiers de son royaume. Proetus agréa ces conditions; et Mélampe ayant réussi épousa la plus belle des trois soeurs. Le culte de Junon était universel, et la plus grande solennité présidait à des fêtes. On l'adorait surtout à Argos, à Samos et à Carthage. Elle est représentée assise sur un trône, avec un diadème sur la tête et un spectre d'or à la main; un ou plusieurs paons sont à ses pieds. Quelquefois deux paons traînent son char; derrière elle Iris, fille de Junon, messagère des dieux, portait leurs ordres sur la terre, sous les eaux et jusqu'aux enfers. Vouée en même temps à des fonctions plus pénibles, elle assistait les femmes agonisantes, et coupait le fil qui attachait leur âme à leur corps, remplissant, au nom de Junon, ce pieux devoir. Elle avait de nombreux sanctuaires, notamment, sous l'épithète de Moneta, c'est-à-dire la déesse qui avertit, ou celle qui fait souvenir, elle recevait un culte sur la Citadelle, l'Arx, le sommet Nord-Est du Capitole. C'est à Junon Moneta que l'on attribue le salut de Rome lors de l'invasion gauloise, en 390 avant notre ère. Les oies que l'on élevait dans l'enceinte de son sanctuaire donnèrent l'alerte, et permirent à Manlius Capitolinus de sauver la Colline et de repousser à temps l'envahisseur. Junon était honorée encore sous d'autres épithètes: sous celle de Lucina, elle préside à la naissance des enfants; en cela, elle rappelle plutôt Ilithye qui en a charge. On ne devait assister aux offrandes faites à Junon Lucina que tous noeuds déliés, car la présence d'un lien, noués dans les vêtements des assistants pouvait empêcher l'heureuse délivrance de la parturiente pour qui le sacrifice était offert. Dans les arts, le type figuré de Junon est le même que celui de la Héra grecque. Cependant, on relève quelques traits dans certaines représentations romaines. Le type de Juno Pronuba nous est connu par des bas-reliefs de sarcophages; celui de Juno Lucina, par des monnaies; celui de Juno Sospita, par une belle statue du Vatican; ceux de Juno Regina et de Juno Cælestis, par de nombreuses monnaies et plusieurs statues. Les modernes ont conservé à Junon sa physionomie imposante. Un tableau d'Audrea Sacchi (Vienne) nous la montre assise sur un char tiré par deux paons. Dans un tableau de Natoire (Louvre), elle est assise sur de légers nuages, au-dessus de l'arc-en-ciel. Un tableau de Paul Véronèse (Bruxelles), qui décorait autrefois le plafond de la salle du conseil des Dix, à Venise, montre Junon versant ses trésors sur la ville de Venise. Junon se parant de la ceinture de Vénus a été peinte par A. Coypel. Le peintre Antonio de La Gandara réalisa un tableau de la statue de Junon située au jardin du Luxembourg. L'épervier et l'oison lui étaient aussi consacrés. Bibliographie et références: - Dumézil, "La Religion romaine archaïque" - Haudry, "Juno Moneta" - Noailles, "Junon, déesse matrimoniale des Romains" - Ovide, "Fastes" - Ovide, "Héroïdes" - Ovide,"Métamorphoses" - Pindare, "Odes" - Renard, "le nom de Junon" - Virgile, "Enéide" Bonne lecture à toutes et à tous. Méridienne d'un soir.
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Par : le 04/06/20
Chez moi, vendredi prochain, tu auras droit à cela, je te l'ai promis. Rendez-vous à dix-huit heures précise, sinon correction. Tu porteras ce que je t'ai demandé: des chaussures à talons hauts et une robe courte découvrant tes fines jambes brunies qui me reviennent. Si tu as mis un string ou un soutien-gorge, je suspends le jeu. Un arrêt irréversible. Tu es en retard ma Juliette qui longe les murs du boulevard, tantôt poussée, tantôt ralentie par ton désir qui t'éclabousse. Tu es venue en bus. La moiteur du skaï de la banquette rouge sous ton sexe ouvert. Ton sexe ouvert, mouillé, déjà prêt. Tu traverses la place ronde. À trois-cents soixante degrés, des terrasses de café. Des hommes. Leurs yeux comme des jumelles sous le fottant tissu à pois blancs de ta robe bleu. La main d'un vent taquin frôle l'intérieur de tes cuisses. Ils devinent tes seins. Ton désir te fait honte. Bientôt, tu marches très vite jambes serrées, une main tenant ta robe volage. Tu caches tes seins. Ton ventre lisse avance vers moi qui t'attends. Je t'attends sur le canapé, à l'angle. Un bras étendu sur l'accoudoir en velours grenat. Jambes croisées, pieds nus, ongles lissés d'un vernis rouge. En dessous noirs. Autour de dix-neuf heures, Juliette en retard sonne à la porte. Trop facile, pas de punition, je ne suis pas dupe. Nonchalante, elle pousse la porte entrouverte. À double tour, la referme. La voici introduite dans la pénombre fraîche de mon salon, par une très jeune fille nue, complice de nos jeux. En fond sonore, du Satie, les Gymnopédies; c'est la "fête des enfants nus". Doucement le piano pour entendre le bruit de tes pas quand sur le parquet point de hongrie, tu te déshabilleras lentement, une épaule après l'autre, ta robe glissera sur le sol. Doucement pour écouter le clapotis de ton sexe entre mes doigts. Je décroise mes jambes. Viens ici. Mes paumes claquant deux fois sur mes cuisses te prient d'avancer. Plus vite Juliette. L'œil de ton nombril, je le vois, de si près maintenant. Retourne-toi. Assieds-toi. Non, pas comme ça. Pas de profil. Ne me présente pas tes fesses. Pas de fessée. Tu ne le mérites pas, c'est trop facile d'arriver en retard. Tu me présentes ton dos. Le dessin de tes omoplates, ailes de papillon. La rivière de ta colonne vertébrale coule entre tes reins creusés par le désir. Le relief de tes vertèbres, des cailloux polis sous mes doigts. Assieds-toi. De dos, tu te présentes. Ta cuisse qui s'ouvre en arc de cercle. Lentement, joueuse. Ton sexe danse sur l'arête de mes genoux. Je sens l'écartement de tes lèvres, la pointe de ton clitoris. Ta nuque balancée qui dit tantôt non, tantôt oui. Mes doigts s'égarent dessus dessous les lèvres de ton sexe. Tu te laisses dompter trop facilement. Ainsi, tu le désires, tu exiges vraiment ce que je t'ai promis ? Tes yeux se retournent vers mon sourire. Te taire. Le silence, nous l'avons décidé ainsi. Tu devras t'efforcer de ne pas hurler quand je te flagellerai jusqu'au sang. Tu n'as pas le choix. Si tu désobéis, ce sera l'arrêt irréversible de la séance. Tes longs cils recourbés de chatte. La fente des pupilles. Tes yeux rieurs. Juliette ne sait pas ce qu'elle veut. La fouetter, oui mais plus pour son plaisir. Elle va y prendre goût. Comme le sperme des hommes. Elle s'en délecte maintenant. Déjà par dessus la nuque passe le harnais en cuir. Ton corps supplie. Toujours nue, de dos sur mes genoux. Bientôt, mes en synchronie, à gauche, et à droite, ont glissé, les lanières de cuir sur tes épaules et dans la fente de tes lèvres. Les épaules de papillon, tes omoplates, ont frissonné. Les reins soudain cambrés par un flux de désir. Le grain de ta peau sur ma langue. Les lèvres de ton sexe sur la pulpe de mes doigts. Ta joue sur ton épaule. Te taire. Tes mains à l'envers ont fermé les crochets en métal. Mon souffle effleurant le profil de tes seins dressés avec cette envie de toi qui tangue, cette envie de tout arrêter, cette envie de suspendre les gestes. Je t'attrape par la nuque. Te renverse sur le canapé. Je te dévores. Tu te débats. Tu me supplies. Juliette n'a pas de honte à exposer son corps asséché de solitude. Tout était évident. Tu es allongée. Au-dessus de toi, la caresse est légère presque rêvée, précisant l'ondoiement sur ton entrecuisse à peine ouverte. Ton désir est envahissant, toute les lèvres de ton sexe, l'émergence de sa pointe, la moiteur de ses plis, les battements de sa matrice. Le feu innonde tes reins. Tu es foudroyée. Tu me gicles au visage des flots de plaisir. La jouissance est à nouveau proche d'enfler ton ventre. Elle te pénètre. Mes mains sous tes fesses pour t'avoir encore de plus près, pour te fouiller plus loin, pour t'empêcher de te dérober à l'extase qui nous unit. Nos cris meurent en un baiser brutal, comme la secousse qui nous bascule. Un baiser qui énerva chaque projectile de jouissance. Assouvie nuit pareille à nulle autre, jamais Juliette ne l'accueillit avec autant de joie. Elle avait joui sans être battue. Dehors, il pleuvait, et le catalpa de la place près de la fenêtre se courbait et se redressait sous le vent. Des feuilles pâles, mouillées, se plaquaient sur les vitres. Il faisait noir comme au cœur de la nuit. Bonne lecture à toutes et à tous. Méridienne d'un soir.
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Par : le 04/06/20
Quand elle se présenta à la porte, Juliette se sentait nerveuse; sa Maîtresse lui avait ordonné de s'offrir à une inconnue rencontrée par hasard dans un restaurant chic. Un peu affolée à l'idée d'affronter cette nouvelle épreuve inattendue, ses jambes tremblaient. Autour d'elle, tout s'écroulait. Elle ne savait plus: aurait-elle la force et le courage d'appuyer sur le bouton de l'interphone et de se soumettre à tous les fantasmes d'une étrangère ? Seule face à elle-même, elle demeura là, interdite de longs instants. Tout se bousculait dans sa tête. Mais finalement, elle pensa à sa Maîtresse, à la force du lien qui les unissait, et surtout à la fierté qu'elle éprouverait quand tout serait fini. Elle réussit à contrôler les battements de son cœur et elle pressa sur le bouton. Aucune voix ne répondit, mais la porte s'ouvrit. Elle pénétra dans l'entrée de l'immeuble et se dirigea vers l'ascenseur. Il était encore temps de faire demi-tour, mais maintenant elle ne voulait plus reculer. Elle frappa à la porte, sans même sans apercevoir. Elle étouffait, mais l'inconnue apparût. Elle était réellement superbe et devait avoir son âge. Au comble de l'émotion et de l'excitation, elle commit sa première faute, en oubliant de se déshabiller. L'inconnue le fit pour elle, avec grâce et naturel. Puis, elle retira à son tour son jean et son chemisier. Son corps était absolument parfait. Juliette se sentit soudainement complexée. Elle connaissait ses imperfections, que Ka-Sandra ne manquait pas de critiquer cruellement. Elle avait des petits seins. Et ses cheveux trop courts lui donnaient un air de garçon manqué. En se surprenant dans le reflet d'un miroir, elle se rassura. Son bronzage la rendait attirante mais timide et nue, les mains croisées sur le pubis, elle avait l'air d'une escort-girl inexpérimentée. L'inconnue se leva, se dirigea vers Juliette en la fixant du regard. Arrivée près d'elle, brusquement elle la gifla violemment. Juliette recula protégeant son visage rougi de ses deux mains. - Mais pourquoi ? Je n'ai rien fait. - Non, mais c'est juste pour te montrer qui commande, ici, comprends-tu ? - Oui. - As-tu retiré ton plug anal ? - Oui - Parfait, prends celui-ci et enfonce le profondément dans ton cul, mais à sec, sans préparation. - Mais, c'est impossible. Elle leva la main faisant mine de la gifler à nouveau. - Oui, oui ne vous énervez pas. Elle s'accroupit et fit pénétrer le gode doucement, c'était très douloureux, pourtant, l'inconnue n'avait pas choisi un gros. Il avait un bout évasé, de façon, à ce qu'il puisse pénétrer complètement et profondément, tout en restant fixé en elle. - OK viens t'asseoir près de moi. - Ne t'inquiètes pas, tu vas t'habituer, chaque fois que tu viendras me voir, je veux que tu le portes en toi pour t'élargir. Il faudra que tu apprennes à marcher avec sans te faire remarquer, tu verras, tu t'y feras très vite. - Maintenant, allonge-toi sur le ventre sur le canapé. Curieusement, la voix de l'inconnue était devenue plus chaleureuse, presque amicale. Elle massa les fesses de Juliette avec application, en faisant glisser ses doigts sur les lèvres intimes et l’anus depuis plusieurs minutes quand elle s'arrêta, ôta le plug anal et se saisit d'une petite seringue à bout arrondi remplie d'huile. Elle présenta le bout du tube sur l’anus et appuya, la seringue entra de trois ou quatre centimètres. Juliette releva sa tête surprise, un pli entre les deux yeux et reposa sa tête. L'inconnue vida la moitié de l'huile dans le rectum déjà dilaté. – Ça va t’aider, et dis-moi si je te fais mal; elle fit un petit geste de la main en guise d’approbation. L'inconnue enfonça son pouce dans l’anus bien lubrifié, elle le sentait à la fois récalcitrant et souple et elle savait que Juliette n’était pas encore bien détendue et luttait inconsciemment contre cette intrusion exquise. Elle avait la respiration saccadée et rauque, la bouche sèche; elle était dans cet état second où l'appréhension des gestes de de l'inconnue conjuguée au désir de l’interdit la laissaient totalement passive mais nullement insensible. Bientôt, l'autre main alla s’aventurer dans l'autre voie déjà abandonnant, les lèvres acceptèrent la double caresse forçant délicatement le périnée, les doigts s'attardant sur le clitoris impatient. Juliette se laissa aller à ces doubles caresses en retenant son désir de jouissance, en s'interdisant des mouvement du bassin qui l'auraient trop rapidement extasiée. L'inconnue le devina et s'arrêta, puis s'éloigna. Juliette s'accouda et la chercha du regard. Elle était dos à elle, face au canapé. Lorsqu'elle se retourna, elle lui sourit et dans ses yeux, L'étrangère devina qu'elle était prête à rendre les armes en acceptant de se livrer totalement. C'était la première fois mais de toutes leurs forces, son corps et ses reins l'imploraient. Elle pensait fort à sa Maîtresse qui lui reprocherait. Elle fit courir une main sur ses fesses et lui caressa les épaules. Juliette avait posé les bras le long de son corps et avait l’impression d’entendre tous les bruits amplifiés de la pièce, jusqu’au moindre petit froissement de tissu. Lorsque trois doigts forcèrent son anus, elle serra les dents avec un faible gémissement de douleur. Elle n'avait jamais accepté de pénétration dans sa partie secrète, jusqu’à ce jour. Bientôt, ce furent quatre doigts délicats qui pénétrèrent son anus; la chair autour des phalanges s’épousait parfaitement, l'anneau acceptait l'intrusion. L'inconnue admirait Juliette qui acceptait langoureusement en se détendant. Elle se saisit d'une paire de gants et en passa un à sa main droite, puis elle retira ses doigts pour les remplacer par un large olisbos en verre transparent avec une nervure qui s’enroulait autour, telle une liane sur un arbre. Elle enfonça alors l’olisbos puis arrêta la progression et tira dans l’autre sens pour pousser une autre fois. Juliette se laissait sodomiser en douceur et sentait toujours cette vibration tapie au plus profond d’elle-même, grandissant inéluctablement. Elle pouvait maintenant retirer entièrement le sextoy pour mieux le réintroduire encore un peu plus loin à chaque fois. Juliette avait l’anus bien dilaté et l'inconnue écartait ses fesses pour mieux évaluer l’élargissement, son rectum avait toujours la forme d’un cercle. Le godemichet était intégralement entré ne laissant que le rebord évasé pour qu'on fût certain, que même au fond de ses entrailles, il ne remonterait pas à l'intérieur de son corps. Il reflétait la lumière dorée du plafonnier dévoilant la nudité des deux jeunes femmes. Le corps de Juliette réclamait toujours davantage; le devinant, l'inconnue ôta lentement l'olisbos de son fourreau charnel, pour bientôt le remplacer délicatement par ses doigts gantés; deux, trois, quatre et enfin cinq, les sphincters anaux étaient étirés et le pertuis lubrifié s'élargit, acceptant l'introduction conique lente jusqu'au fin poignet de l'inconnue. Alors Juliette, détendue, se laissa aller à des va-et-vient lascifs de son bassin en se cambrant; la décharge fut intense et l'orgasme violent. Son âme n'était plus qu'un organe, une machine qui répondait à des mécanismes vitaux. L'inconnue sentit la jouissance envahir Juliette par saccades, les contactions la lancèrent en la fluidifiant jusqu'aux premières dorsales. Elle l'empala de son poignet encore plus profondément. Le cri résonna en écho. Les chairs résistèrent, s'insurgèrent puis craquèrent et se fendirent en obéissant. Juliette desserra les dents de son index meurtri, bleui par la morsure. Elle hurla encore une fois. Sa jouissance fut si forte que son cœur battit à se rompre. Alors l'inconnue retira très lentement son poignet. Juliette était suppliciée, extasiée, anéantie mais heureuse et détendue. Elle avait lâché prise sans aucune pudeur jusqu'aux limites de l'imaginable mais à aucun moment, elle s'était sentie menacée ni jugée. Au pays d'Éros, elle serait libre dorénavant. - Je suis donc anale ... soupira-t-elle. - En doutais-tu ? lui répondit l'inconnue. - Vous reverrais-je bientôt ? demanda Juliette. - Certainement, ma chérie. Mais n'oublie pas le plug anal, tu le porteras désormais en permanence. Bonne lecture à toutes et à tous. Méridienne d'un soir.
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Par : le 03/06/20
Lorsqu'elle s'éveilla, le soleil déjà haut dans le ciel, s'était engouffré dans la chambre et la transformait peu à peu en étuve. Juliette rejeta les draps humides entortillés autour d'elle. Le radioréveil lui indiqua qu'il était plus de onze heures. Tout le monde avait dû partir au travail maintenant. Une journée comme les autres commençait dehors. Elle avait mal dormi. Elle se mit à trembler de façon nerveuse, elle savait qu'elle jouait gros maintenant, il lui aurait été facile de couper court à cette relation de soumission et de poursuivre sa vie de femme d'affaires à laquelle rien ne résistait, mais son estomac se serra, la chaleur du désir l'envahissait, l'irrésistible envie de découvrir un univers totalement inconnu pour elle, celui de l'abnégation. En s'habillant, toutes les bonnes résolutions de la nuit s'étaient envolées. Elle rendit les armes. Lorsqu'elle arriva à son bureau, Juliette portait un de ses tailleurs classiques qu'elle affectionnait particulièrement avant que Chloé ne lui impose des tenues provocantes; celui-ci, gris anthracite était composé d'une jupe droite lui arrivant juste au dessus des genoux et d'une veste croisée sur un chemisier blanc au col entrouvert, mettant en valeur un collier de perles fines; sous ce chemisier, un soutien-gorge balconnet transparent aux baleines rigides, rehaussant ses seins aux larges aréoles brunes; comme l'avait exigé sa nouvelle maîtresse, sous sa jupe, rien qu'une paire de bas fins noirs, un porte-jarretelle de la même couleur, et un plug anal destiné à l'élargir. Elle sentait l’étau se resserrer sur elle, et pourtant cet étau, c'est elle qui l'avait mis en place, elle une femme de pouvoir, fière et crainte de tous, une femme de décisions, froide en affaires, distante avec ses subordonnés. Laurence avait exigé d'elle qu'elle séduise Chloé, la jeune stagiaire que Juliette venait d'embaucher. Elle y parvint facilement car cette jeune fille, sous ses apparences innocentes, était en fait une jeune femme très libérée qui avait compris tout l'intérêt qu'elle pourrait tirer de la situation. Bien que n'étant pas lesbienne, elle accepta cette relation inédite, mais elle se rendit vite compte que Juliette, sous ses attitudes hautaines avait des comportements qui laissaient deviner qu'elle était d'une nature soumise, alors elle décida de la tester. Juliette se sentant prise à son propre piège, se retrouvait maintenant à quarante-deux ans à la merci de ces deux gamines de vingt-trois et dix-neuf ans, mais paradoxalement de ce piège démoniaque elle jouissait, son esprit rejetait cette situation mais son corps la demandait. C'était une femme qui avait beaucoup de classe, se tenant très droite, toujours habillée avec élégance, ses cheveux châtains souvent coiffés en chignon; sportive elle avait gardé un corps ferme et bien proportionné avec une poitrine superbe. Arrivant au bureau son sang se glaça quand elle vit Laurence souriante dans le hall qui discutait avec Chloé, un café à la main. - On va aller à ton bureau on a des choses à te dire. Tremblante elle les précéda, les deux jeunes femmes s'assirent, Juliette allait s'asseoir quand Laurence la stoppa. - Reste debout. - Ecoutez, j'en ai assez de tout ça, on est allé trop loin, je ne vous en veux pas mais restons en là, je vous prie, je reconnais que c'est un jeu excitant mais je ne veux pas que ça interfère dans ma vie professionnelle. - C'est justement de ça que nous discutions avec Laurence, ne t'inquiète pas, nous n'en voulons pas à ton argent, tout ce qui se passe et qui se passera entre nous est strictement privé, on veut juste te faire comprendre qu'une femme comme toi n'est qu'une femme ordinaire, tu te crois supérieure ? Alors on va te faire comprendre la vie, tu m'as souvent humiliée, traitée comme une moins que rien mais en vérité, tu es juste une salope. - Je t'avais prévenue, je t'ai demandé si tu savais à quoi tu t'engageais en acceptant de m'appartenir, tu as dis oui il me semble... Alors, tu es à moi, point final. - Tu es une salope, dis-le. - Je... Je suis une salope. - Voilà au moins c'est clair, alors écoute bien ce que je vais te dire. J'en ai mare de toi, j'ai plus envie de te voir, maintenant tu es devenue une vraie gouine et j'aime pas les gouines, je préfère les bites bien dures, alors je te donne à Laurence, c'est une brave fille mais elle a envie de s'amuser un peu avec toi, donc tu l'écouteras comme si c'était moi. Ok ? - À toi de jouer, Chloé. Le lendemain matin lorsqu'elle arriva à ses bureaux, Chloé étant à l'accueil, lui fit un clin d'oeil, Juliette détourna le regard faisant mine de n'avoir rien remarqué. Cinq minutes plus tard, on frappait à la porte de son bureau. - Oui entrez. Chloé entra et referma la porte. - Tu m'ignores ? - Non Chloé, mais nous sommes au bureau ici, c'est différent. - Différent de quoi ? Tu me prends pour une imbécile ? Tu veux que j'appelle Laurence ? - Non ne fais pas ça, je ne veux pas me facher avec elle et puis tu es une amie maintenant, je te prie de m'excuser, je ne voulais pas te vexer. - Ton amie ? Je vais te montrer si on est juste amies. Chloé s'approcha d'un pas vif et l'embrassa à pleine bouche fourrant sa langue au plus profond de sa gorge, puis lui mordit les lèvres. Juliette, les mains posées sur son bureau, crispa les papiers qu'elle avait sous les mains. Chloé lui lui saisit la main droite et la lui fourra entre ses cuisses. - Vas-y branle moi. Juliette était morte de peur et résista. - Tu veux que je te le dises plus fort ? Ça ferait mauvais effet non ? Juliette céda, Laurence jouissait de la situation, elle sentait que sa patronne cédait à ses caprices. - Plus vite, mieux que ça. Chloé, pendant ce temps malaxait la poitrine de Juliette, par dessus son chemisier puis elle lui saisit sa main et la fourra sous son string. - Tu sais très bien où il faut caresser, je n'ai plus envie de te le demander, je veux un orgasme. Elle s'appliqua sur son clitoris, puis au bout d'un moment, Chloé lui prit la main fermement et l'amena sur le canapé en cuir du bureau, elle la positionna la tête sur un accoudoir, puis elle écarta les cuisses et se positionna à cheval au dessus de sa tête. - Vas-y suce moi, et fais le bien. Juliette lui suça le clitoris, Chloé s'accroupit un peu plus de façon, à ce que sa patronne ait la bouche et le nez fourrés dans sa vulve, puis la jeune fille se retourna, se baissa et lui mit ses fesses au niveau de sa bouche puis elle écarta ses cuisses avec ses deux mains, sa position était inconfortable, mais ça valait le coup. - Suce moi le cul, Laurence m'a dit que tu le faisais bien. Pendant ce temps, Chloé se caressait le clitoris et Juliette, elle aussi se caressait le sien. Rapidement elles jouirent toutes les deux puis Chloé se releva et se retourna vers elle. - Laurence avait raison, tu es une vraie salope, mais avec moi tu vas l'être encore plus, d'abord quand on aura des relations, je ne veux plus que tu te caresses, tu te caresseras quand j'aurais fini et je te surveillerai. Ton but ce sera de me faire jouir, moi je m'en fous de toi, tu auras le droit de te caresser, après toute seule. C'est ok ? - Maintenant, enlève tout ce qui te reste. Mets-toi toute nue, couche-toi à plat ventre, croise les chevilles et mets les mains dans le dos. Allez. Exécution. Tandis que, s'étant agenouillée, Juliette obéissait en silence, elle entendit Chloé sortir de son sac un objet qui tintait de façon métallique. - J'ai acheté quelque chose pour toi. Un beau jouet. Tu vas adorer, j'en suis sûre. Donne-moi tes bras. Deux claquements secs et les poignets de Juliette furent pris dans les collets d'une paire de menottes. Chloé la poussa à plat ventre, lui plia les jambes à l'équerre et emprisonna ses chevilles de la même manière. - Ce ne sont pas des menottes ordinaires, espèce de chienne. Tu vois, il y a quatres bracelets accrochés au même anneau. Voilà ce qui s'appelle être pieds et poings liés. Cela te plait ? Si je voulais, je pourrais être vraiment cruelle avec toi, Juliette. Contrainte ainsi, je saurais bien te faire hurler en te fouettant jusqu'au sang. Mais tu aimerais trop. Dans le fond, ça t'excite beaucoup d'être soumise ainsi. C'est parfait, tu vas voir, on va bien s'amuser ensemble. Puis Chloé se dirigea vers la porte et avant de sortir se retourna pour contempler Juliette. Le lendemain matin, lorsque elle arriva au bureau, elle était vétue de son tailleur gris anthracite, classique, jupe très au dessus des genoux, chemisier blanc, chaussures à talons hauts. Chloé, quand elle la vit arriver lui fit un clin d'oeil, elle lui répondit par un petit sourire géné. Cinq minutes plus tard, on frappait à sa porte, sans attendre de réponse, Chloé entra et referma la porte puis vint s'asseoir sur une chaise en face de Juliette. - Bon, je suis contente de toi, je vois que tu commences à t'y faire, on va passer à l'étape suivante, tu vas aller chercher des cigarettes mais ensuite tu t’assiéras à une table et tu commanderas un café, je ne serais pas loin de toi mais on fera comme si on ne se connaissait pas, je vais t'appeler, tu mettras un écouteur à l'oreille, on sera en ligne et je te donnerai des instructions. Rassure-toi, on est dans ton quartier et je ne te demanderai pas des choses extravagantes. Juliette fit un geste de la tête pour montrer qu'elle avait compris. Elle arriva donc dans le bar-tabac et acheta les cigarettes puis elle alla s'asseoir au fond de la salle et commanda un café. Ce jour-là elle avait opté pour une jupe classique noire au dessus des genoux et une veste cintrée grise. Sous cette veste, elle portait un chemisier blanc en satin. Tenue tout à fait classique sauf que Chloé lui avait interdit de porter un soutien-gorge, la poitrine de Juliette était ferme de sorte qu'on devinait bien les pointes à travers le chemisier, vu la taille généreuse de cette poitrine, lorsqu'elle marchait, elle ne pouvait empêcher un balancement de ses seins. Cela ne dura pas longtemps, une habituée de la brasserie qui l'avait observée depuis le début se dirigea vers elle pour lui demander l'heure, puis lui demanda si elle pouvait s'asseoir à sa table. Accepte, entendit-elle dans l'écouteur. La femme qui devait avoir une trentaine d'années portait un jean et un tee-shirt, elle était séduisante, avec des cheveux coupés courts; elle commanda un café, puis souriante, commença à lui parler de tout et de rien, observant d'une manière très peu discrète sa poitrine entre sa veste entrouverte. Juliette rougit de cette situation, elle n'avait pas l'habitude de parler à une inconnue. Enlève ta veste, entendit-elle dans son écouteur. Hésitant un moment elle finit par obtempérer. Bientôt, l'inconnue sortit un mouchoir et s'essuya les lèvres, la poitrine de Juliette à travers ce léger chemisier satin était plus que devinable. Alors prenant cela pour une invitation, elle s'approcha d'elle et lui glissa à l'oreille: - J'habite à côté, tu viens ? Elle entendit dans son écouteur: - Accepte et surtout, céde à toutes ses exigences. Retire discrètement ton plug anal et donne le moi. Je crois deviner ses fantasmes. Tu vas passer un bon moment avec elle. Elle aime l'anal et l'urolagnie. Bonne lecture à toutes et à tous. Méridienne d'un soir.
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