Il y a dans votre demande une chose qui devient rare dans cette époque de frénésie de tout. Une vraie recherche de profondeur où l’excitation ne vient pas du geste mais de ce qui se passe avant...dans l’œil, dans la tête, dans cette cérébralisation du non-dit. Cette manière de voir le BDSM (comme un jeu mental et symbolique) c’est une forme d’art en soi.
Cela penser à ce que disait Lacan. Le désir ce n’est pas juste ce qu’on veut, c’est ce qu’on imagine que l’autre veut qu’on veuille. Autrement dit, ce n’est pas le fouet qui compte, mais le regard avant qu’il tombe. Ce genre de tension-là, on ne le trouve pas partout.
Si vous cherchez des œuvres qui parlent plus à la tête qu’au corps, il y en a quelques-unes qui me viennent tout de suite en tête.
Eyes Wide Shut, de Kubrick. Tout y est lent, codé, feutré. Ce n’est pas un film sur le sexe, c’est un film sur le pouvoir du non-dit.
Possession de Żuławski...plus dérangeant, plus intense, mais ça travaille sur la tension, la perte de contrôle mentale, pas sur l’acte lui-même. En photo, Francesca Woodman ou Erwin Olaf ont des mises en scène très fortes, pleines de silence et de symboles. On sent que chaque image pourrait être le début d’un rituel. Côté lecture des auteurs comme Ballard (Crash) ou Duras (Le Vice-Consul) ne parlent pas de BDSM au sens strict, mais ils posent des ambiances lourdes, ambiguës, dans lesquelles le rapport de force est psychologique avant tout. Et bien sûr, on ne peut pas éviter Vénus à la fourrure, pour le côté rituel et inversions symboliques. Bref, vous êtes dans une démarche précieuse et rare qui va à contre-courant de ce qu’on voit souvent. Vous avez mis des gardes fous, c'est très bien, veillez tout de même si je peux me permettre à rester attentifs à d'autres formes d'approches qui ne sont par nécessairement si éloignées de votre vision mais qui pourraient peut-être vous ouvrir d'autres perspectives.
Je suis certain que vous trouverez ici de judicieux conseils si vous prenez le temps de les écouter.
Eyes Wide Shut, de Kubrick. Tout y est lent, codé, feutré. Ce n’est pas un film sur le sexe, c’est un film sur le pouvoir du non-dit.
Possession de Żuławski...plus dérangeant, plus intense, mais ça travaille sur la tension, la perte de contrôle mentale, pas sur l’acte lui-même. En photo, Francesca Woodman ou Erwin Olaf ont des mises en scène très fortes, pleines de silence et de symboles. On sent que chaque image pourrait être le début d’un rituel. Côté lecture des auteurs comme Ballard (Crash) ou Duras (Le Vice-Consul) ne parlent pas de BDSM au sens strict, mais ils posent des ambiances lourdes, ambiguës, dans lesquelles le rapport de force est psychologique avant tout. Et bien sûr, on ne peut pas éviter Vénus à la fourrure, pour le côté rituel et inversions symboliques. Bref, vous êtes dans une démarche précieuse et rare qui va à contre-courant de ce qu’on voit souvent. Vous avez mis des gardes fous, c'est très bien, veillez tout de même si je peux me permettre à rester attentifs à d'autres formes d'approches qui ne sont par nécessairement si éloignées de votre vision mais qui pourraient peut-être vous ouvrir d'autres perspectives.
Je suis certain que vous trouverez ici de judicieux conseils si vous prenez le temps de les écouter.
1 personne aime(nt) ça.